Introduction
Le présent rapport trimestriel a été préparé par la direction conformément à l’article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques et selon les modalités prescrites par la Directive sur les normes comptables : GC 4400 Rapport financier trimestriel des ministères. Le présent rapport financier trimestriel devrait être lu parallèlement au Budget principal des dépenses de 2022–2023.
Ce rapport financier trimestriel n'a pas fait l'objet d'une vérification externe ou d'un
examen.
Mandat
L’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) est un organisme de surveillance externe indépendant qui relève du Parlement. Créé en juillet 2019, il est chargé d’examiner les activités en matière de sécurité nationale et de renseignement du gouvernement du Canada afin de s’assurer qu’elles sont conformes à la loi, raisonnables et nécessaires. L’OSSNR entend également les plaintes du public concernant les principaux organismes et les activités en matière de sécurité nationale.
Le présent rapport a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité axée sur les dépenses. L’état des autorisations joint au rapport présente les autorisations de dépenser accordées à l’OSSNR par le Parlement ainsi que les autorisations que l’OSSNR a utilisées, conformément au Budget principal des dépenses pour l’exercice 2022–2023. Le rapport financier trimestriel a été préparé à l’aide d’un référentiel d’information financière à usage particulier (comptabilité de caisse) conçu pour répondre aux besoins d’information financière liés à l’utilisation des autorisations de dépenser.
Le gouvernement ne peut dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l’entremise de lois, sous forme d’autorisations législatives de dépenser à des fins déterminées.
Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs à ce jour
La présente section expose les éléments importants qui ont contribué à l’augmentation nette ou à la diminution nette des autorisations disponibles au cours de l’exercice et des dépenses réelles durant le trimestre qui s’est terminé le 30 juin 2022.
L’OSSNR avait dépensé environ 23 % de ses autorisations à la fin du deuxième trimestre, comparativement à 21 % durant le même trimestre en 2021–2022 (voir le graphique 1).
Graphique 1 : Comparaison des autorisations budgétaires et des dépenses budgétaires nettes cumulatives au deuxième trimestre des exercices 2022–2023 et 2021–2022
Version texte de la figure 1
Comparaison des autorisations budgétaires et des dépenses budgétaires nettes cumulatives au deuxième trimestre des exercices 2022–2023 et 2021–2022
2022-23
2021-22
Autorisations budgétaires totales
$28.3
$30.2
Dépenses budgétaires encourues au T1
$3.3
$2.8
Changements importants aux autorisations
Au 30 septembre 2022, l’OSSNR disposait d’autorisations de 29,7 millions de dollars à utiliser en 2022–2023, contre 31,3 millions de dollars au 30 septembre 2021, ce qui revient à une diminution nette de 1,6 millions de dollars ou 5,1 % (voir le graphique 2).
Graphique 2 : Variation des autorisations au 30 juin 2022
Version texte de la figure 2
Variation des autorisations au 30 juin 2020
Année fiscale 2021-22 totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2022
Année fiscale 2022-23 totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2023
Crédit 1 - Fonctionnement
28.5
26.5
Postes législatives
1.7
1.7
Autorisations totales
30.2
28.3
Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués
La diminution des autorisations de 1,6 millions de dollars s’explique principalement par une réduction graduelle du financement de fonctionnement continu de l’OSSNR.
Changements importants touchant les dépenses trimestrielles
Les dépenses du deuxième trimestre ont totalisé 3,6 millions de dollars, soit une diminution de 0,1 million de dollars par rapport aux 3,7 millions de dollars de dépenses engagées au cours de la même période en 2021–2022. Le tableau 1 présente les dépenses budgétaires par article courant.
Tableau 1
Changements importants dans les
dépenses par article courant (en milliers de dollars)
Exercice 2022-2023: crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 30 septembre 2022
Exercice 2021-2022: crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 30 septembre 2021
Variation en $
Variation en %
Personnel
2,345
2,312
33
1%
Transports et communications
44
13
31
23*
Information
5
2
3
150%
Services professionnels et spéciaux
846
196
650
332%
Location
10
0
10
–
Services de réparation et d’entretien
31
8
23
288%
Services publics, fournitures et approvisionnements
16
3
13
433%
Acquisition de matériel et d’outillage
9
216
(207)
(96%)
Autres subventions et paiements
(2)
12
(14)
(117%)
Dépenses budgétaires brutes totals
3,304
2,762
541
20%
Transports et communications
L’augmentation de 31 000 $ est liée à l’accroissement des déplacements, car les restrictions de voyage liées à la COVID-19 ne sont plus en vigueur au Canada.
Services professionnels et spéciaux
L’augmentation de 650 000 $ s’explique par un changement dans les délais d’envoi des factures pour l’entretien et les services à l’appui de notre infrastructure de réseau de TI classifiée.
Location
L’augmentation de 10 000 $ s’explique par la location de locaux à bureau temporaires et de licences de soutien logiciel.
Services de réparation et d’entretien
L’augmentation de 23 000 $ est liée aux coûts d’aménagement des locaux à bureaux.
Services publics, fournitures et approvisionnements
L’augmentation de 13 000 $ s’explique par l’acquisition de fournitures de bureau.
Acquisition de matériel et d’outillage
La diminution de 207 000 $ s’explique par l’achat en vrac ponctuel de moniteurs et d’autre matériel informatique au premier trimestre de 2021-2022.
Autres subventions et paiements
La diminution de 14 000 $ s’explique par une réduction des avances de salaire en cas d’urgence et des trop-payés du système de paye automatisé. L’OSSNR affiche un solde négatif en raison des rabais sur les cartes d’achat.
Risques et incertitudes
La capacité de l’OSSNR d’accéder aux renseignements dont il a besoin pour
procéder aux examens et aux enquêtes sur les plaintes est étroitement liée à la
capacité des ministères et organismes faisant l’objet d’un examen ou enquête de
répondre aux demandes de l’OSSNR. Bien que la plupart des contraintes liées à la
pandémie se soient atténuées, il continue d’y avoir des difficultés de recrutement
en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Pour relever ce défi, l’OSSNR innove en
optant pour des approches hybrides en milieu de travail, en lançant des
programmes de perfectionnement internes et se concentrant sur des pratiques
d’intégration permettant d’attirer et de retenir les talents.
L’OSSNR surveille de près les mouvements de paye pour recenser et régler en temps utile les paiements insuffisants et les paiements excédentaires. Il continue d’appliquer en permanence les mesures d’atténuation.
Des mesures d’atténuation des risques décrits ci-dessus ont été définies, et elles sont prises en compte dans l’approche et l’échéancier de l’OSSNR en ce qui concerne la réalisation de ses activités prévues dans son mandat.
Changements importants touchant le fonctionnement, le personnel et le programme
Il y a eu deux nouvelles nominations par le gouverneur en conseil au cours du premier trimestre, Dr Foluke Laosebikan et M. Matthew Cassar. Le membre actuel, M. Craig Forcese, a été nommé vice-président de l’OSSNR.
Il n’y a eu aucun changement au programme de l’OSSNR.
Approbation des hauts fonctionnaires:
John Davies Administrateur général
Pierre Souligny Dirigeant principal des finances
Annexe
ÉTAT DES AUTORISATIONS (non audité)
(en milliers de dollars)
Exercice 2022–2023
Exercise 2021-22
Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le
31 mars 2023
(note 1)
Crédits
utilisés pour
le trimestre ayant pris fin
le 30 juin 2022
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2022 (note 1)
Crédits
utilisés pour
le trimestre ayant pris fin le
30 juin 2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédit 1 - Dépenses nettes de fonctionnement
26,523
2,872
2,872
28,490
2,3
5,647
Autorisations législatives budgétaires
Contributions aux régimes d'avantages sociaux
des employés
1,728
432
432
1,705
426
426
Autorisations budgétaires totals (note 2)
28,251
3,304
3,304
30,195
2,762
2,762
Note 1 : N’inclut que les autorisations disponibles pour l'exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre.
Note 2 : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
Dépenses ministérielles budgétaires par article courant (non vérifié)
(en milliers de dollars)
Exercice 2022–2023
Exercise 2021-22
Crédits totaux
disponibles
pour l'exercice
se terminant le
31 mars 2023
(note 1)
Crédits
utilisés pour
le trimestre ayant
pris fin
le 30 juin 2022
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses prévues pour l'exercice se terminant le
31 mars 2022
(note 1)
Dépensées
durant le
trimestre ayant pris fin le
30 juin 2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses
Personnel
13,245
2,345
2,345
13,222
2,312
2,312
Transports et communications
597
44
44
673
13
13
Information
372
5
5
375
2
2
Services professionnels et spéciaux
3,506
846
846
5,904
196
196
Location
271
10
10
188
0
0
Services de réparation et d’entretien
9,722
31
31
8,737
8
8
Services publics, fournitures et approvisionnements
173
16
16
103
3
3
Acquisition de matériel et d’outillage
232
9
9
991
216
216
Autres subventions et paiements
133
(2)
(2)
0
12
12
Dépenses budgétaires brutes totals
(note 2)
28,251
3,304
3,304
30,195
2,762
2,762
Note 1 : N’inclut que les autorisations disponibles pour l'exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre.
Note 2 : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
Le présent rapport trimestriel a été préparé par la direction conformément à l’article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques et selon les modalités prescrites par la Directive sur les normes comptables : GC 4400 Rapport financier trimestriel des ministères. Le présent rapport financier trimestriel devrait être lu parallèlement au Budget principal des dépenses 2021-2022.
Ce rapport financier trimestriel n'a pas fait l'objet d'une vérification externe ou d'un
examen.
Mandat
L’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) est un organisme de surveillance externe indépendant qui relève du Parlement. Créé en juillet 2019, il est chargé d’examiner les activités en matière de sécurité nationale et de renseignement du gouvernement du Canada afin de s’assurer qu’elles sont conformes à la loi, raisonnables et nécessaires. L’OSSNR entend également les plaintes du public concernant les principaux organismes et les activités en matière de sécurité nationale.
Le présent rapport a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité axée sur les dépenses. L’état des autorisations joint au rapport présente les autorisations de dépenser accordées à l’OSSNR par le Parlement ainsi que les autorisations que l’OSSNR a utilisées, conformément au Budget principal des dépenses pour l’exercice 2021–2022. Le rapport financier trimestriel a été préparé à l’aide d’un référentiel d’information financière à usage particulier (comptabilité de caisse) conçu pour répondre aux besoins d’information financière liés à l’utilisation des autorisations de dépenser.
Le gouvernement ne peut dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l’entremise de lois, sous forme d’autorisations législatives de dépenser à des fins déterminées.
Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs à ce jour
La présente section expose les éléments importants qui ont contribué à l’augmentation nette ou à la diminution nette des autorisations disponibles au cours de l’exercice et des dépenses réelles durant le trimestre qui s’est terminé le 31 décembre 2021.
L’OSSNR avait dépensé environ 33 % de ses autorisations à la fin du troisième trimestre, comparativement à 28 % durant le même trimestre en 2020–2021 (voir le graphique 1).
Graphique 1 : Comparaison des autorisations budgétaires et des dépenses budgétaires nettes cumulatives au troisième trimestre des exercices 2021–2022 et 2020–2021
Version texte de la figure 1
Comparaison des autorisations budgétaires et des dépenses budgétaires nettes cumulatives au troisième trimestre des exercices 2021–2022 et 2020–2021
2021-22
2020-21
Autorisations budgétaires totales
$31.3
$24.0
Dépenses budgétaires encourues au T3
$3.7
$2.7
Dépenses cumulatives
$10.2
$6.6
Changements importants aux autorisations
Au 31 décembre 2021, l’OSSNR disposait d’autorisations de 31,3 millions de dollars à utiliser en 2021–2022, contre 24,0 millions de dollars au 31 décembre 2020, ce qui revient à une augmentation nette de 7,3 millions de dollars ou 30,4 % (voir le graphique 2).
Graphique 2 : Variation des autorisations au 31 décembre 2021
Version texte de la figure 2
Variation des autorisations au 31 décembre 2022 (en millions)
Année fiscale 2020-21 totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2021
Année fiscale 2021-22 totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2022
Crédit 1 - Fonctionnement
$22.6
$29.6
Postes législatives
$1.4
$1.7
Autorisations totales
$24.0
$31.3
L’augmentation des autorisations de 7,3 millions de dollars s’explique principalement par l’intensification du financement approuvé pour le mandat de l’OSSNR et l’approbation d’un report de fonds à l’exercice 2021–2022 pour la réalisation de projets de locaux et d’infrastructures.
Changements importants touchant les dépenses trimestrielles
Les dépenses du troisième trimestre ont totalisé 3,7 millions de dollars, soit une augmentation de 1,0 million de dollars par rapport aux 2,7 millions de dollars de dépenses engagées au cours de la même période en 2020–2021. Le tableau 1 présente les dépenses budgétaires par article courant.
Tableau 1
Changements dans les dépenses par
article courant
(en milliers de dollars)
Exercice 2021-2022 : crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 31 décembre 2021
Exercice 2020-2021 Crédits
utilisés pour le trimestre
terminé le 31 decembre
2020
Variation en $
Variation en %
Personnel
2,654
1,732
922
53%
Transports et communications
93
19
74
389%
Information
24
37
(13)
(35%)
Services professionnels et spéciaux
404
389
15
4%
Location
64
41
23
56%
Services de réparation et d’entretien
398
189
209
111%
Services publics, fournitures et approvisionnements
13
21
(8)
(38%)
Acquisition de matériel et d’outillage
72
258
(185)
(72%)
Autres subventions et paiements
(22)
(13)
(9)
69%
Dépenses budgétaires brutes totals
3,700
2,671
1,029
39%
Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués
Personnel
L’augmentation de 922 000 $ est liée au personnel supplémentaire embauché pour soutenir le mandat de l’OSSNR.
Transports et communications
L’augmentation de 74 000 $ est attribuable aux nouvelles connexions Internet, qui faisaient partie des coûts d’aménagement des bureaux.
Services de réparation et d’entretien
L’augmentation de 209 000 $ est liée aux coûts d’aménagement des locaux à bureaux.
Acquisition de matériel et d’outillage
La diminution de 185 000 $ s’explique principalement par le fait que les dépenses en immobilisations n’ont pas été nécessaires en 2021–22 étant donné qu’il s’agissait de dépenses de l’intensification et liées à la pandémie en 2020–2021 : achat de mobilier, réaménagement de l’espace de bureau pour un plus grand nombre d’employés et attribution d’équipement au personnel de l’OSSNR pour favoriser le travail à la maison.
Changements importants touchant les dépenses cumulatives depuis le début de l’exercice
Les dépenses depuis le début de l’exercice totalisent 10,2 millions de dollars, soit une augmentation de 3,6 millions de dollars (54 %) par rapport aux 6,6 millions de dollars de dépenses engagées au cours de la même période en 2020–2021. Le tableau 2 présente les dépenses budgétaires par article courant.
Tableau 2
Changements importants dans les
dépenses par article courant (en milliers de dollars)
Exercice 2021-2022 : crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 31 décembre 2021
Exercice 2020-2021 Crédits
utilisés pour le trimestre
terminé le 31 decembre
2020
Variation en $
Variation en %
Personnel
7,407
5,072
2,335
46%
Transports et communications
130
37
93
251%
Information
41
78
(37)
(47%)
Services professionnels et spéciaux
1,440
731
709
97%
Location
81
104
(23)
(22%)
Services de réparation et d’entretien
611
247
364
147%
Services publics, fournitures et approvisionnements
25
28
(3)
(11%)
Acquisition de matériel et d’outillage
446
300
146
49%
Autres subventions et paiements
18
28
(10)
(36%)
Dépenses budgétaires brutes totals
10,199
6,626
3,573
54%
Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués
Personnel
L’augmentation de 2 335 000 $ est attribuable à l’embauche de au personnel supplémentaire pour appuyer le nouveau mandat de l’OSSNR
Transports et communications
L’augmentation de 93 000 $ s’explique principalement par les nouvelles connexions Internet, qui faisaient partie des coûts d’aménagement des bureaux, ainsi que par certaines dépenses de réinstallation et de voyage.
Services professionnels et spéciaux
L’augmentation de 709 000 $ est principalement attribuable aux services de soutien de la technologie de l’information offerts par le Centre de la sécurité des télécommunications et à une plus grande utilisation des services-conseils en matière d’approvisionnement.
Services de réparation et d’entretien
L’augmentation de 364 000 $ est liée aux coûts d’aménagement des bureaux.
Acquisition de matériel et d’outillage
L’augmentation de 146 000 $ s’explique principalement par l’acquisition de matériel informatique.
Risques et incertitudes
La capacité de l’OSSNR d’accéder aux renseignements dont il a besoin pour procéder aux examens et aux enquêtes sur les plaintes est étroitement liée à la capacité des ministères et organismes faisant l’objet d’un examen ou enquête de répondre aux demandes de l’OSSNR. La pandémie continue de nuire à la capacité de l’OSSNR d’effectuer des activités de nature classifiée sur le lieu de travail. Cette situation, combinée aux contraintes actuelles en matière de ressources au sein des ministères et organismes faisant l’objet d’un examen, continue de retarder la réalisation des examens.
L’OSSNR surveille de près les mouvements de paye pour recenser et régler en temps utile les paiements insuffisants et les paiements excédentaires. Il continue d’appliquer en permanence les mesures d’atténuation.
Des mesures d’atténuation des risques décrits ci-dessus ont été définies, et elles sont prises en compte dans l’approche et l’échéancier de l’OSSNR en ce qui concerne la réalisation de ses activités prévues dans son mandat.
Changements importants touchant le fonctionnement, le personnel et le programme
Le gouverneur en conseil n’a pas fait de nouvelles nominations au troisième trimestre.
Il n’y a eu aucun changement au programme de l’OSSNR.
Approbation des hauts fonctionnaires:
John Davies Administrateur général
Pierre Souligny Dirigeant principal des finances
Annexe
ÉTAT DES AUTORISATIONS (non audité)
(en milliers de dollars)
Exercice 2022–2023
Exercice 2021-2022
Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2022 (note 1)
Crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 31 décembre 2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2021 (note 1)
Crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 30 décembre 2020
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédit 1 - Dépenses nettes de fonctionnement
29,615
3,274
8,921
22,565
2,300
5,513
Autorisations législatives budgétaires
Contributions aux régimes d'avantages sociaux
des employés
1,705
426
1,278
1,484
371
1,113
Autorisations budgétaires totals (note 2)
31,319
3,700
10,199
24,049
2,671
6,626
Note 1 : N’inclut que les autorisations disponibles pour l'exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre.
Note 2 : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
Dépenses ministérielles budgétaires par article courant (non vérifié)
(en milliers de dollars)
Exercice 2021-2022
Exercice 2020-2021
Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2023 (note 1)
Dépensées durant le trimestre ayant pris fin le 31 décembre 2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2021 (note 1)
Dépensées durant le trimestre ayant pris fin le
31 décembre 2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses
Personnel
13,222
2,654
7,407
11,510
1,732
5,072
Transports et communications
673
93
130
1,162
19
37
Information
375
24
41
364
37
78
Services professionnels et spéciaux
7,029
404
1,440
3,250
389
731
Location
188
64
81
237
41
104
Services de réparation et d’entretien
8,737
398
611
6,681
189
247
Services publics, fournitures et approvisionnements
103
13
25
173
21
28
Acquisition de matériel et d’outillage
991
72
446
393
257
300
Autres subventions et paiements
0
(22)
18
278
(13)
28
Dépenses budgétaires brutes totals
(note 2)
31,319
3,700
10,199
24,049
2,671
6,626
Note 1 : N’inclut que les autorisations disponibles pour l'exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre.
Note 2 : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
C’est un grand plaisir de vous présenter le Plan ministériel de 2022–2023 de l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR ou Office). Le présent rapport décrit nos activités, nos priorités et nos résultats attendus pour l’exercice 2022–2023.
Au cours des deux dernières années, l’OSSNR a mis l’accent sur la réussite et l’efficacité de la transition vers une organisation beaucoup plus grande au mandat beaucoup plus vaste, tout en veillant à la normalisation et à la modernisation des processus qui sous-tendent ses activités. L’Office a vu son effectif croître et son expertise technique et professionnelle se renforcer.
In 2022–23, we will be implementing NSIRA’s renewed three-year review plan, which continues to emphasize reviews of increasing scale and complexity as we become familiar with the operations of departments and agencies that have only recently become subject to review. This includes reviewing activities taken under authorities granted by the Loi de 2017 sur la sécurité nationale, and those that are technology- and data-collection–centric.
Au cours de la prochaine année, nous continuerons de mettre en œuvre notre nouveau processus lancé en 2021 pour le traitement des plaintes du public et les enquêtes connexes. L’OSSNR a consulté de nombreux intervenants clés pour concevoir ce nouveau processus, qui vise à rendre notre service d’enquête sur les plaintes plus accessible et plus rapide.
Alors que nous continuons de renforcer nos activités en 2022–2023, notre priorité demeure la santé et la sécurité de notre personnel. Parmi nos initiatives prévues, mentionnons notre expansion vers un deuxième emplacement, le recrutement d’employés dans tous les secteurs d’activité et le soutien au personnel et aux membres de l’OSSNR. En plus de miser sur nos réussites et de maintenir des objectifs organisationnels ambitieux, nous continuerons de mettre l’accent sur la diversité et l’inclusion en milieu de travail, notamment en élaborant une stratégie d’équité en matière d’emploi.
Je tiens à remercier le personnel et les membres de l’OSSNR. Ils font preuve de dévouement et de résilience et ils visent l’excellence. Je me réjouis à l’idée de participer avec eux à la croissance de l’OSSNR.
John Davies Directeur général
Aperçu de nos plans
Au cours de la prochaine année, l’OSSNR poursuivra son ambitieux programme d’examen. Voici en quoi cela consiste :
des examens obligatoires liés au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), au Centre de la sécurité des télécommunications (CST), à la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada et sur les instructions du gouverneur en conseil en rapport avec la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères;
des examens d’activités entreprises en vertu des nouveaux pouvoirs accordés aux institutions fédérales en vertu de la Loi de 2017 sur la sécurité nationale;
des examens d’activités touchant principalement les technologies et la collecte de données.
L’OSSNR continuera également d’approfondir sa connaissance des ministères et des organismes qui ne faisaient pas l’objet d’un examen par des experts auparavant, notamment en menant des examens interorganismes.
Après un vaste exercice de consultation auprès des principaux intervenants et l’élaboration de nouvelles règles de procédure en 2021, l’OSSNR se concentrera également sur la mise en œuvre de son nouveau modèle d’enquête sur les plaintes. L’objectif de l’Office est d’améliorer l’accès à la justice pour les plaignants et de veiller à ce que les enquêtes sur les plaintes soient menées en temps opportun.
La santé et le bien-être des employés sont essentiels au succès de l’organisation. À cet égard, l’OSSNR continuera de prendre des mesures pour protéger la santé physique et mentale de ses employés et contribuer à réduire le stress causé par la pandémie. L’OSSNR mettra l’accent sur l’adoption d’initiatives visant à améliorer le milieu de travail et le bien-être des employés ainsi qu’à atteindre les objectifs de la fonction publique fédérale en ce qui a trait à la diversité, à l’inclusion et à l’équité en matière d’emploi.
Pour de plus amples renseignements sur les plans de l’OSSNR, consulter la section « Responsabilités essentielles : résultats et ressources prévus et principaux risques » du présent plan.
Responsabilités essentielles : résultats et ressources prévus et principaux risques
La présente section renferme de l’information sur les ressources et les résultats prévus de l’organisation pour chacune de ses responsabilités essentielles. Elle contient également des renseignements sur les principaux risques liés à l’atteinte de ces résultats.
Examens en matière de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sur les plaintes
Description
L’OSSNR surveille les activités du gouvernement du Canada en matière de sécurité nationale et de renseignement pour déterminer si elles sont légales, raisonnables et nécessaires. Il enquête sur les plaintes du public qui se rapportent aux activités du SCRS et du CST ou aux activités de sécurité nationale de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), ainsi que sur certaines autres plaintes liées à la sécurité nationale. Cet examen indépendant permet de renforcer le cadre de responsabilisation applicable aux activités de sécurité nationale et de renseignement qui sont réalisées par les institutions du gouvernement du Canada, en plus de préserver la confiance du public à cet égard.
Faits saillants de la planification
Examens
À l’appui de ce résultat, l’OSSNR continuera de mettre en œuvre un ambitieux programme d’examen en 2022–2023. Il examinera les activités du SCRS et du CST afin de fournir aux ministres responsables et au public canadien une évaluation éclairée de ces activités, notamment leur caractère légal, raisonnable et nécessaire. L’OSSNR s’appuiera également sur les connaissances qu’il a acquises des ministères et organismes, comme la GRC, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes. Grâce à ces connaissances, l’OSSNR veillera à ce que les activités de sécurité nationale ou de renseignement de ces organisations soient examinées de manière indépendante. L’OSSNR s’est engagé à transcender les vases clos qui ont caractérisé l’examen de la sécurité nationale et « suivra le cours » d’une activité entre les organismes pour s’assurer que ses évaluations reflètent l’approche complexe et intégrée que le Canada adopte en matière de sécurité nationale.
NSIRA is committed to ensuring its review agenda remains responsive and topical. In 2022–23, in order to inform the upcoming review of the Loi de 2017 sur la sécurité nationale, l’OSSNR se concentrera sur l’examen des activités effectuées en vertu des pouvoirs accordés par cette loi. Pour le SCRS, il s’agit notamment de la collecte et de l’utilisation d’ensembles de données et de la mise en œuvre d’un cadre pour la justification des activités qui contreviennent à la loi et qui sont menées par des employés désignés dans des circonstances particulières dans le cadre de leurs fonctions. Pour le CST, cela comprendra la conduite de cyberopérations actives et défensives. Parmi les autres examens de l’OSSNR qui fourniront de l’information à cet égard, mentionnons les examens annuels de la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada, des directives du gouverneur en conseil en vertu de la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères, et des mesures prises par le SCRS pour réduire les menaces à la sécurité du Canada.
L’OSSNR continuera d’approfondir ses connaissances sur les institutions de sécurité nationale en menant des examens touchant le financement du terrorisme, l’ingérence étrangère et la cybersécurité. L’Office utilisera pleinement ses pouvoirs pour suivre le fil de l’information de multiples organisations en procédant à l’examen de la collaboration entre le SCRS et le CST, des mesures prises par le SCRS et la GRC pour contrer les menaces posées par des extrémistes violents à caractère idéologique et de l’utilisation de sources humaines par divers ministères et organismes.
Enfin, l’OSSNR se concentrera sur certains examens axés sur les technologies et les flux de données, y compris la collecte et l’utilisation de renseignements de source ouverte au ministère de la Défense nationale, le cycle de vie de l’information recueillie par le SCRS en vertu d’un mandat et les pratiques de la conservation de renseignements électromagnétiques par le CST. L’OSSNR mettra à profit son expertise technologique interne et externe pour mener ces examens.
Sensibilisation et collaboration
L’Office continuera de collaborer avec les intervenants communautaires pour comprendre leurs préoccupations au chapitre de la sécurité nationale et des activités de renseignement. Il continuera également de publier proactivement des versions non classifiées de ses rapports tout au long de l’année, ainsi que des renseignements sur ses plans et ses processus. Le rapport annuel continuera de résumer les conclusions et les recommandations de l’examen de l’OSSNR dans leur contexte, en situant ces éléments dans une analyse plus large des principales tendances et des grands enjeux que l’OSSNR a observés au cours de l’année. L’OSSNR terminera une mise à jour complète de son processus et de ses procédures d’examen et collaborera avec les entités visées pour les appliquer à tous les examens qui débutent ou qui en sont aux premières étapes.
En 2022–2023, l’OSSNR continuera de tirer parti des relations étroites qu’il a établies avec le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement et le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada. Il coordonnera ses activités pour s’assurer que l’examen est efficace et exhaustif et évite un dédoublement inutile des efforts.
L’Office tisse également des liens étroits avec ses équivalents internationaux. Il continuera de siéger au Conseil de surveillance et d’examen du renseignement du Groupe des cinq (FIORC), qui rassemble des représentants des organismes d’examen du Canada, des États-Unis, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni. L’OSSNR participera à la conférence annuelle du FIORC à l’automne 2022. De plus, l’OSSNR participera aux groupes de travail du FIORC, dont le but est de se réunir régulièrement pour discuter de sujets d’intérêt commun, comme l’incidence des nouvelles technologies, les enquêtes sur les plaintes du public et l’accès à l’information dont disposent les ministères visés par les examens. L’OSSNR entend également renouveler ses efforts pour créer de nouveaux partenariats avec d’autres organismes d’examen internationaux.
Enquêtes sur les plaintes
En 2022–2023, l’OSSNR renforcera également la responsabilité des institutions et accroîtra la confiance du public en garantissant la cohérence, la qualité et la rapidité des enquêtes sur les plaintes liées à la sécurité nationale. L’enquête indépendante sur les plaintes joue un rôle essentiel dans le maintien de la confiance du public à l’égard des institutions de sécurité nationale du Canada. En 2022–2023, l’OSSNR continuera d’offrir un processus de règlement informel en complément au processus d’enquête pour donner suite aux plaintes. L’OSSNR appliquera ses nouvelles règles de procédure pour promouvoir l’accessibilité, la rapidité et l’efficacité des enquêtes sur les plaintes. Enfin, l’OSSNR établira de nouvelles normes de service pour les enquêtes sur les plaintes.
Analyse comparative entre les sexes Plus
En 2022–2023, le Comité consultatif sur la diversité, l’inclusion et l’équité en matière d’emploi de l’OSSNR examinera ses politiques, ses programmes et ses procédures internes ainsi que son modèle de prestation de services externes dans l’optique de l’inclusion, de la diversité et de l’équité, et fournira des conseils à ce sujet.
Pour ce qui est de l’exécution des programmes, l’OSSNR travaille en étroite collaboration avec son partenaire, la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC, afin d’élaborer des stratégies pour la collecte, l’analyse et l’utilisation de données démographiques et raciales dans le cadre du traitement des plaintes. Cette initiative vise à améliorer l’accès à la justice grâce à une sensibilisation accrue et à une meilleure compréhension du processus d’enquête. L’objectif est également de documenter les différents groupes raciaux parmi les plaignants civils et de vérifier :
si des écarts considérables existent sur le plan racial;
s’il existe des différences raciales en ce qui concerne les types de plaintes déposées contre des membres d’organismes de sécurité nationale en fonction de différents groupes;
la fréquence des plaintes associées à des allégations de partialité raciale ou autre;
si les résultats des enquêtes sur les plaintes varient selon le groupe racial;
whether civilian satisfaction with NSIRA’s investigation process also varies by racial group.
Le programme d’examens planifiés et continus de l’OSSNR tient également compte de la possibilité que des activités de sécurité nationale et de renseignement entraînent une disparité des résultats pour des groupes minoritaires. L’examen continu des pratiques de ciblage de l’Agence des services frontaliers du Canada ainsi que du recours à la biométrie dans un contexte de sécurité nationale et de renseignement consiste notamment à évaluer l’incidence de ces activités sur divers groupes.
Du point de vue organisationnel, le Comité consultatif sur la diversité, l’inclusion et l’équité en matière d’emploi continuera également de s’engager auprès du personnel de l’OSSNR sur le plan de la discrimination systémique et du racisme au moyen de séminaires et d’activités d’apprentissage. L’objectif est de créer un environnement dans lequel tous les employés se sentent à l’aise et n’hésiteront pas à participer aux discussions sur des questions liées à la lutte contre le racisme, à la diversité et à l’inclusion.
De plus, l’OSSNR élabore pour ses employés un processus d’auto-identification qui lui permettra de façonner ses stratégies de dotation et d’équité en matière d’emploi de manière à accroître la représentation et à s’assurer que son effectif reflète la diversité de la population canadienne.
Expérimentation
Compte tenu des fonctions et des responsabilités de l’OSSNR, l’organisation ne se livre à aucune activité d’expérimentation.
Principaux risques
La capacité de l’OSSNR d’accéder aux renseignements nécessaires à son travail et de s’entretenir avec les intervenants concernés, dans le but de comprendre les politiques, les activités et les problèmes actuels, est étroitement liée à la capacité des organisations ayant fait l’objet d’un examen de répondre aux demandes de l’OSSNR. Le manque de ressources de ces organisations pourrait continuer de s’aggraver l’année prochaine en raison des perturbations découlant de la pandémie de COVID-19. Cela risque d’entraver la capacité de l’OSSNR de s’acquitter rapidement de son mandat. L’OSSNR atténue ce risque en assurant une communication claire au sujet des demandes de renseignements et en établissant des priorités d’examen.
Les précautions de distanciation physique causées par la pandémie de COVID-19 seront probablement toujours nécessaires en 2022–2023. Même si l’OSSNR a investi dans la technologie ainsi qu’adapté et élargi ses espaces de bureau pour répondre à ces exigences, la pandémie pourrait tout de même l’empêcher d’accomplir son mandat en temps opportun et l’obliger de réduire la fréquence et l’éventail de ses activités de sensibilisation. L’Office continuera d’innover et de s’adapter pour mener ses activités et, au besoin, de communiquer virtuellement avec les intervenants, les ministères et les organismes.
Résultats prévus pour les examens de la sécurité nationale et du renseignement et les enquêtes sur les plaintes
Le tableau ci-dessous présente, pour la responsabilité essentielle, les examens de la sécurité nationale et du renseignement et les enquêtes sur les plaintes, les résultats prévus, les indicateurs de résultats, les cibles et les dates cibles pour l’exercice 2022–2023 ainsi que les résultats réels des trois derniers exercices pour lesquels des résultats réels sont disponibles.
Indicateurs de résultat ministériel
Indicateur de résultat ministériel
Cible
Date d’atteinte de la cibles
Résultat réel
2018–2019
Résultat réel
2019–2020
Résultat réel
2020–2021
Note : *Puisque l’OSSNR a été créé le 12 juillet 2019, aucune donnée comparative n’est fournie pour 2017–2018 et 2018–2019. Les résultats réels pour 2019–2020 ne sont pas disponibles, car le nouveau cadre ministériel des résultats dans le transfert du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS) à l’OSSNR était en cours d’élaboration. Ce nouveau cadre sert à mesurer les résultats obtenus à partir de 2021–2022 et à rendre compte à cet égard.
Les ministres et les Canadiens sont informés quant à savoir si les activités de sécurité nationale et de renseignement entreprises par les institutions du gouvernement du Canada sont légales, raisonnables et nécessaires.
Tous les examens obligatoires sont réalisés annuellement.
100 % des examens obligatoires ont été achevés.
Décembre 2022
Sans objet (S.O)
S.O
S.O
Des examens portant sur les activités en matière de sécurité nationale ou de renseignement d’au moins cinq ministères ou organismes fédéraux sont réalisés chaque année.
Au moins une activité en matière de sécurité nationale ou de renseignement est examinée dans au moins cinq ministères ou organismes fédéraux chaque année.
Décembre 2022
S.O
S.O
S.O
Toutes les activités de sécurité nationale ou de renseignement jugées hautement prioritaires approuvées par les membres sont examinées tous les trois ans
Achèvement de 100 % sur trois ans; achèvement d’au moins 33 % chaque année.
Décembre 2022
S.O
S.O
S.O
Les plaintes liées à la sécurité nationale font l’objet d’une enquête indépendante en temps opportun
Pourcentage des enquêtes réalisées dans le respect des normes de service de l’OSSNR
90%
Mars 2023
S.O
S.O
S.O
Les renseignements sur les ressources financières, les ressources humaines et le rendement liés au répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans l’InfoBase du GC.
Ressources financières budgétaires prévues pour appuyer l’Office de surveillance
des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement
Dépenses budgétaires 2022–2023 (telles qu’elles sont indiquées dans le Budget principal des dépenses)
Dépenses prévues
2022-2023
Dépenses prévues
2023–2024
Dépenses prévues 2024–2025
10,756,818
10,756,818
10,757,687
10,757,687
Les renseignements sur les ressources financières, les ressources humaines et le rendement liés au répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans l’InfoBase du GC.
Ressources humaines prévues pour appuyer l’Office de surveillance des activités en
matière de sécurité nationale et de renseignement
Nombre d’équivalents
temps plein prévus
2022-2023
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2023–2024
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2024–2025
69.0
69.0
69.0
Les renseignements sur les ressources financières, les ressources humaines et le rendement liés au répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans l’InfoBase du GC.
Services internes : résultats prévus
Description
Les services internes sont les services fournis au sein d’un ministère afin qu’il puisse respecter ses obligations et exécuter ses programmes. Les dix catégories de services internes sont les suivantes :
services de gestion et de surveillance;
services des communications;
services juridiques;
services de gestion des ressources humaines;
services de gestion des finances;
services de gestion de l’information;
services des technologies de l’information;
services de gestion des biens.
services de gestion du matériel;
services de gestion des acquisitions;
Faits saillants de la planification
Alors qu’il entame sa troisième année d’activité, l’OSSNR continuera de prendre des mesures pour s’assurer que les ressources sont déployées de la manière la plus efficace possible et que ses structures, outils et processus opérationnels et administratifs visent toujours l’accomplissement de ses priorités.
Les employés de l’OSSNR sont le moteur de ses activités. Comme leur santé et leur bien-être sont essentiels au succès de l’organisation, plusieurs initiatives axées sur la santé en milieu de travail et le bien-être des employés constitueront une priorité permanente.
Afin d’attirer et de retenir les talents, l’OSSNR poursuivra ses initiatives visant à définir sa vision, ses valeurs, sa culture et sa marque. L’Office collaborera avec ses employés pour établir un cadre de travail hybride et des programmes de gestion des talents et de la carrière.
L’OSSNR a défini et publié un plan d’action visant à soutenir les objectifs de la fonction publique fédérale liés à l’équité en matière d’emploi, à la diversité et à l’inclusion. En 2022–2023, l’Office accélérera ses efforts à ce chapitre.
S’il n’est pas retardé davantage par la pandémie, l’OSSNR entend terminer ses investissements dans les locaux, l’infrastructure et les systèmes au cours de 2022–2023 et évaluer sa conformité avec les politiques et les directives des organismes centraux.
Ressources financières budgétaires prévues pour les Services internes
Dépenses budgétaires 2022–2023 (telles qu’elles sont indiquées dans le Budget principal des dépenses)
Dépenses prévues
2022-2023
Dépenses prévues
2023–2024
Dépenses prévues 2024–2025
17,493,858
17,493,858
7,701,336
7,701,042
Ressources humaines prévues pour les Services internes
Nombre d’équivalents
temps plein prévus
2022-2023
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2023–2024
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2024–2025
31.0
31.0
31.0
Dépenses et ressources humaines prévues
Cette section donne un aperçu des dépenses et des ressources humaines du ministère prévues pour les trois prochains exercices et compare les dépenses prévues pour l’exercice 2022–2023 avec les dépenses réelles pour l’exercice en cours et l’exercice précédent.
Dépenses prévues
Dépenses ministérielles de 2019–2020 à 2024–2025
Le graphique ci-dessous présente les dépenses prévues (votées et législatives) au fil du temps.
Version texte de la figure 1
Graphique des tendances relatives aux dépenses du Ministère
2019–20
2020–21
2021–22
2022–23
2023–24
2024–25
Postes législatives
371,057
962,186
1,295,290
1,727,668
1,727,668
1,727,668
Crédit votés
5,254,250
11,289,189
19,137,337
26,523,008
16,731,355
16,731,061
Total
5,625,250
12,251,375
20,432,627
28,250,676
18,435,987
18,458,729
Pour les exercices 2019–2020 et 2020–2021, les dépenses indiquées sont les dépenses réelles telles qu’elles figurent dans les Comptes publics, tandis que les dépenses associées à l’exercice 2021–2022 sont les prévisions pour l’exercice en cours. Pour les exercices 2022–2023 à 2024–2025, les dépenses illustrées sont les dépenses prévues.
Les dépenses de 12,2 millions de dollars en 2020–2021 ont augmenté de 6,6 millions de dollars (118 %) par rapport à 2019–2020. L’augmentation est attribuable au fait que l’OSSNR a été créé en juillet 2019, de sorte que les dépenses réelles pour 2019–2020 reflètent une partie de l’exercice seulement. Les dépenses prévues en 2021–2022 sont plus élevées que les dépenses de 2020–2021, soit 8,2 million de dollars (67 %) de plus, principalement en raison d’une augmentation de l’effectif et des investissements limités dans les locaux, l’infrastructure et les systèmes.
Nous prévoyons que les dépenses augmenteront de 7,8 millions de dollars (38 %) en 2022–2023 par rapport à 2021–2022. Cette augmentation prévue est principalement attribuable à un report de fonds qui vise à harmoniser le financement avec la réalisation de projets retardés par la pandémie. Les dépenses devraient diminuer de 9,8 millions de dollars (35 %) en 2023–2024, principalement en raison de l’achèvement prévu du projet d’expansion des bureaux en 2022–2023. Les dépenses devraient encore rester les mêmes en 2024–2025 de 2023–2024.
Sommaire de la planification budgétaire pour les responsabilités essentielles et les
Services internes (en dollars)
Le tableau ci-dessous présente des renseignements sur les dépenses pour chaque responsabilité essentielle de l’OSSNR et pour ses services internes pour 2022–2023 et les autres exercices pertinents.
Responsabilités essentielles et Services internes
Dépenses réelles 2019–2020
Dépenses réelles 2020–2021
Prévisions des dépenses 2021–2022
Dépenses budgétaires 2022–2023 (telles qu’elles sont indiquées dans le Budget principal des dépenses)
Dépenses prévues
2022-2023
Dépenses prévues
2023–2024
Dépenses prévues 2024–2025
Examens en matière de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sur les plaintes
3,009,066
5,607,796
8,074,229
10,756,818
10,756,818
10,757,687
10,757,687
Total partiel
3,009,066
5,607,796
8,074,229
10,756,818
10,756,818
10,757,687
10,757,687
Services internes
2,616,241
6,643,579
12,358,398
17,493,858
17,493,858
7,701,336
7,701,042
Total
5,625,307
12,251,375
20,432,627
28,250,676
28,250,676
18,459,023
18,458,729
Puisque l’OSSNR a été créé le 12 juillet 2019, aucune donnée comparative n’est fournie pour les années précédentes. Les chiffres indiqués pour 2019–2020 portent sur la période de rapport comprise entre le 12 juillet 2019 et le 31 mars 2020.
Ressources humaines prévues
Le tableau ci-dessous présente des renseignements sur les ressources humaines, en équivalents temps plein (ETP), pour chaque responsabilité essentielle de l’OSSNR et pour ses services internes pour 2022–2023 et les autres exercices pertinents.
Sommaire de la planification des ressources humaines pour les responsabilités
essentielles et les Services internes
Responsabilités essentielles et Services internes
Nombre d’équivalents temps plein réels pour 2019-2020
Nombre d’équivalents temps plein réels 2020-2021
Prévisions d’équivalents temps plein 2021–2022
Équivalents temps plein prévus 2022–2023
Équivalents temps plein prévus 2023–2024
Équivalents temps plein prévus 2024–2025
Examens en matière de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sur les plaintes
17.5
37.8
53.3
69.0
69.0
69.0
Total partiel
17.5
37.8
53.3
69.0
69.0
69.0
Services internes
11.2
21.7
25.9
31.0
31.0
31.0
Total
28.7
59.5
79.2
100.0
100.0
100.0
Au cours de 2019-2020, un financement pour 26 ETP supplémentaires a été reçu en vue de tenir compte du mandat élargi de l’OSSNR. On s’attend à ce que l’OSSNR soit à pleine capacité d’ici la fin de 2021-2022 pour remplir son nouveau mandat.
L’état des résultats condensés prospectifs donne un aperçu des opérations de l’OSSNR de 2021–2022 à 2022–2023.
Les montants projetés et prévus de cet état des résultats sont préparés selon la méthode de comptabilité d’exercice. Les montants projetés et prévus présentés dans d’autres sections du plan ministériel ont été établis selon la méthode de comptabilité axée sur les dépenses. Par conséquent, il est possible que les montants diffèrent.
Un état des résultats prospectif plus détaillé et des notes afférentes, notamment un rapprochement des coûts de fonctionnement nets et des autorisations demandées, se trouvent sur le site Web de l’OSSNR.
État des résultats condensé prospectif pour l’exercice se terminant le 31 mars 2022 (en dollars)
Renseignements financiers
Prévisions des résultats 2021–2022
Résultats prévus 2022–2023
Écart (résultats prévus 2022–2023 moins prévisions des résultats 2021–2022)
Total des charges
21,850,048
28,625,397
6,775,349
Total des revenus
–
–
–
Coût de fonctionnement net avant le financement du gouvernement et les transferts
21,850,048
28,625,397
6,775,349
L’écart entre les résultats prévus pour 2022–2023 et les prévisions des résultats de 2021–2022 s’explique principalement par des dépenses prévues pour la réalisation de projets de locaux, d’infrastructures et de systèmes.
Raison d’être, mandat et rôle : composition et responsabilités
“Raison d’être, mandate and role: who we are and what we do” is available on OSSNR‘s website.
Contexte opérationnel
Des renseignements sur le contexte opérationnel sont accessibles sur le site Web de l’OSSNR.
Cadre de présentation de rapports
Le cadre de résultats ministériel de l’OSSNR, ainsi que les résultats et indicateurs connexes, sont
en cours d’élaboration. Le Plan ministériel 2021-2022 fournira des renseignements
supplémentaires sur les principales mesures du rendement.
Version texte de la figure 2
Core Responsibility: National Security and Intelligence Reviews and Complaints Investigations
Cadre ministériel des résultats
Les ministres et les Canadiens sont informés quant à savoir si les activités de sécurité nationale et de renseignement entreprises par les institutions du gouvernement du Canada sont légales, raisonnables et nécessaires.
Indicateur: Tous les examens obligatoires sont réalisés chaque année
Services internes
Indicateur: Les activités de sécurité nationale ou de renseignement d'au moins cinq ministères ou organismes sont examinées chaque année
Indicateur: Toutes les activités de sécurité nationale ou de renseignement jugées hautement prioritaires approuvées par les membres sont examinées tous les trous ans
Les plaintes liées à la sécurité nationale font l’objet d’une enquête indépendante en temps opportun
Indicateur: Pourcentage des enquêtes réalisées dans le respect des normes de service de l'OSSNR
Répertoire
des
programmes
Programme: Surveillance des activités de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sure les plaintes
Le transfert du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS) à l’OSSNR a exigé que l’on apporte des changements importants au cadre ministériel des résultats, aux résultats attendus et aux indicateurs. Compte tenu du mandat plus large de l’OSSNR, ces changements fournissent désormais un cadre permettant de mesurer les résultats atteints à partir de 2021-2022 et au-delà et d’en rendre compte.
Changements apportés au cadre de présentation de rapports approuvé depuis 2019-2020
Structure
2020-21
2021-22
Changement
Raison du changement
Total des charges
Enquêtes sur les activités opérationnelles du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS)
Examens en matière de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sur les plaintes
Nouvelle responsabilité essentielle
Nouveau cadre ministériel des résultats
Programmes
Examen des activités du SCRS
Surveillance des activités de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sur les plaintes
Nouveau programme
Nouveau cadre ministériel des résultats
Enquêtes sur les plaintes contre le SCRS SCRS
Renseignements connexes sur le Répertoire des programmes
Des renseignements sur les dépenses prévues, les ressources humaines et les résultats liés au
répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans l’InfoBase du GC.
Tableaux de renseignements supplémentaires
Les tableaux d'informations complémentaires suivants sont disponibles sur OSSNR‘s website.
Analyse comparative entre les sexes Plus
Dépenses fiscales fédérales
Le plan ministériel de l’OSSNR ne comprend pas de renseignements sur les dépenses fiscales.
Tax expenditures are the responsibility of the Minister of Finance. The Department of Finance Canada publishes cost estimates and projections for government‑wide tax expenditures each year in the Rapport sur les dépense fiscales fédérales. Ce rapport fournit aussi des renseignements généraux détaillés sur les dépenses fiscales, y compris les objectifs, les renseignements historiques et les renvois aux programmes des dépenses fédéraux connexes, ainsi que sur les évaluations fiscales, les rapports de recherche et les analyses comparatives entre les sexes plus.
Coordonnées de l’organisation
Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement C.P. 2430, succursale « D » Ottawa, Ontario K1P 5W5
Numéro(s) de téléphone : Le numéro de téléphone est temporairement désactivé. Télécopieur: Le numéro de télécopieur est temporairement désactivé. Courriel: info@nsira-ossnr.gc.ca Website: www.nsira-ossnr.gc.ca/fr/
Annexe : définitions
appropriation(crédit)
Autorisation donnée par le Parlement d’effectuer des paiements sur le Trésor.
budgetary expenditures(dépenses budgétaires)
Dépenses de fonctionnement et en capital; paiements de transfert à d’autres ordres de gouvernement, à des organisations ou à des particuliers; et paiements à des sociétés d’État.
core responsibility(responsabilité essentielle)
Fonction ou rôle permanent exercé par un ministère. Les intentions du ministère concernant une responsabilité essentielle se traduisent par un ou plusieurs résultats ministériels auxquels le ministère cherche à contribuer ou sur lesquels il veut avoir une influence.
plan ministériel connexe(plan ministériel)
Exposé des plans et du rendement attendu d’un ministère qui reçoit des crédits parlementaires. Les plans ministériels couvrent une période de trois ans et sont habituellement présentés au Parlement au printemps.
departmental priority(priorité)
Plan ou projet qu’un ministère a choisi de cibler et dont il rendra compte au cours de la période de planification. Il s’agit de ce qui importe le plus ou qui doit être fait en premier pour appuyer la réalisation des résultats ministériels souhaités.
departmental result(résultat ministériel)
Une conséquence ou un résultat qu’un ministère cherche à atteindre. Un résultat ministériel échappe généralement au contrôle direct des ministères, mais il devrait être influencé par les résultats des programmes.
departmental result indicator (indicateur de résultat ministériel)
Une mesure quantitative du progrès réalisé par rapport à un résultat ministériel.
departmental results framework(cadre ministériel des résultats)
Un cadre qui relie les responsabilités essentielles du ministère à ses résultats ministériels et à ses indicateurs de résultats ministériels.
Rapport sur les résultats ministériels(rapport sur les résultats ministériels)
Rapport d’un ministère qui présente les réalisations réelles par rapport aux plans, aux priorités et aux résultats attendus énoncés dans le plan ministériel correspondant.
experimentation(expérimentation)
La tenue d’activités visant à étudier, à mettre à l’essai et à comparer les effets et les répercussions de politiques et d’interventions afin d’étayer la prise de décisions fondée sur des éléments probants, et à améliorer les résultats pour les Canadiens en apprenant ce qui fonctionne, pour qui et dans quelles circonstances. L’expérimentation est liée à l’innovation (l’essai de nouvelles approches), mais en est différente, car elle comporte une comparaison rigoureuse des résultats. À titre d’exemple, le fait d’utiliser un nouveau site Web pour communiquer avec les Canadiens peut être un cas d’innovation; le fait de conduire des essais systématiques du nouveau site Web par rapport aux outils existants de sensibilisation ou un ancien site Web pour voir celui qui permet une mobilisation plus efficace est une expérimentation.
full‑time equivalent(équivalent temps plein)
Mesure utilisée pour représenter une année-personne complète d’un employé dans le budget ministériel. Pour un poste donné, le nombre d’équivalents temps plein représente le rapport entre le nombre d’heures travaillées par une personne, divisé par le nombre d’heures normales prévues dans sa convention collective.
gender-based analysis plus (GBA Plus)(analyse comparative entre les sexes plus [ACS Plus])
Processus analytique utilisé pour évaluer l’effet des politiques, des programmes et des services sur divers groupes de femmes, d’hommes et de personnes allosexuelles en fonction de multiples facteurs, notamment la race, l’ethnie, la religion, l’âge et l’incapacité physique ou mentale.
For the purpose of the 2020–21 Departmental Results Report, those high-level themes outlining the government’s agenda in the 2019 Speech from the Throne, namely: Fighting climate change; Strengthening the Middle Class; Walking the road of reconciliation; Keeping Canadians safe and healthy; and Positioning Canada for success in an uncertain world.
horizontal initiative(initiative horizontale)
Initiative dans le cadre de laquelle deux organisations fédérales ou plus reçoivent du financement dans le but d’atteindre un résultat commun, souvent associé à une priorité du gouvernement.
non‑budgetary expenditures(dépenses non budgétaires)
Recettes et décaissements nets au titre de prêts, de placements et d’avances, qui modifient la composition des actifs financiers du gouvernement du Canada.
performance (rendement)
Utilisation qu’une organisation a faite de ses ressources en vue d’obtenir ses résultats, mesure dans laquelle ces résultats se comparent à ceux que l’organisation souhaitait obtenir, et mesure dans laquelle les leçons apprises ont été cernées.
performance indicator(indicateur de rendement)
Moyen qualitatif ou quantitatif de mesurer un extrant ou un résultat en vue de déterminer le rendement d’une organisation, d’un programme, d’une politique ou d’une initiative par rapport aux résultats attendus.
performance reporting(production de rapports sur le rendement)
Processus de communication d’information sur le rendement fondée sur des éléments probants. La production de rapports sur le rendement appuie la prise de décisions, la responsabilisation et la transparence.
plan(plan)
Exposé des choix stratégiques qui montre comment une organisation entend réaliser ses priorités et obtenir les résultats connexes. De façon générale, un plan explique la logique qui sous-tend les stratégies retenues et tend à mettre l’accent sur des mesures qui se traduisent par des résultats attendus.
planned spending(dépenses prévues)
En ce qui a trait aux plans ministériels et aux rapports sur les résultats ministériels, les dépenses prévues s’entendent des montants présentés dans le budget principal des dépenses.
Un ministère est censé être au courant des autorisations qu’il a demandées et obtenues. La détermination des dépenses prévues relève du ministère, et ce dernier doit être en mesure de justifier les dépenses et les augmentations présentées dans son Plan ministériel et son Rapport sur les résultats ministériels.
program(programme)
Services et activités, pris séparément ou en groupe, ou une combinaison des deux, qui sont gérés ensemble au sein du ministère et qui portent sur un ensemble déterminé d’extrants, de résultats ou de niveaux de services.
program inventory(répertoire des programmes)
Compilation de l’ensemble des programmes d’un ministère et description de la manière dont les ressources sont organisées pour contribuer aux responsabilités essentielles et aux résultats du ministère.
result(résultat)
Conséquence externe attribuable en partie aux activités d’une organisation, d’une politique, d’un programme ou d’une initiative. Les résultats ne relèvent pas d’une organisation, d’une politique, d’un programme ou d’une initiative unique, mais ils s’inscrivent dans la sphère d’influence de l’organisation.
statutory expenditures(dépenses législatives)
Dépenses approuvées par le Parlement à la suite de l’adoption d’une loi autre qu’une loi de crédits. La loi précise les fins auxquelles peuvent servir les dépenses et les conditions dans lesquelles elles peuvent être effectuées.
target (cible)
Niveau mesurable du rendement ou du succès qu’une organisation, un programme ou une initiative prévoit atteindre dans un délai précis. Une cible peut être quantitative ou qualitative.
voted expenditures(dépenses votées)
Dépenses approuvées annuellement par le Parlement au moyen d’une loi de crédits. Le libellé de chaque crédit énonce les conditions selon lesquelles les dépenses peuvent être effectuées.
Déclaration de responsabilité de la direction englobant le contrôle interne en
matière de rapports financiers
La responsabilité de l'intégrité et de l'objectivité des états financiers ci-joints pour l'exercice s'étant terminé le 31 mars 2021, de tous les renseignements qui y figurent incombe à la direction du Secrétariat de l'Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR). Ces états financiers ont été préparés par la direction à partir des politiques comptables du gouvernement, lesquelles s'appuient sur les normes comptables canadiennes du secteur public.
La direction est responsable de l'intégrité et de l'objectivité des données présentées dans ces états financiers. Certains renseignements présentés dans les états financiers sont fondés sur les meilleures estimations et le jugement de la direction, compte tenu de l'importance relative des postes en question. Pour s'acquitter de ses obligations au chapitre de la comptabilité et de la présentation de rapports, la direction tient des comptes qui permettent l'enregistrement centralisé des opérations financières de l'OSSNR.
Il incombe aussi à la direction de tenir un système efficace de contrôle interne en matière de rapports financiers (CIRF) conçu
pour donner une assurance raisonnable que l'information financière est fiable, que les actifs sont protégés et que les opérations
sont autorisées et enregistrées adéquatement, conformément à la Loi sur la gestion des finances publiques et à d'autres lois,
règlements, autorisations et politiques applicables.
La direction veille également à assurer l'objectivité et l'intégrité des données figurant dans ses états financiers en choisissant
soigneusement des employés qualifiés et en assurant leur formation et leur perfectionnement, en prenant des dispositions pour
assurer une répartition appropriée des responsabilités, en établissant des programmes de communication pour faire en sorte que
tous les membres de l'OSSNR sont au fait des règlements, des politiques, des normes et des pouvoirs de la direction, et en
procédant tous les ans à une évaluation fondée sur le risque de l'efficacité du système de CIRF.
Le système de CIRF est conçu pour atténuer les risques à un niveau raisonnable fondé sur un processus continu qui vise à
identifier les risques clés, à évaluer l'efficacité des contrôles clés associés, et à apporter les ajustements nécessaires.
Une évaluation fondée sur le risque du système de CIRF pour l'exercice s'étant terminé le 31 mars 2021 a été réalisée
conformément à la Politique sur la gestion financière du Conseil du Trésor, et ses résultats ainsi que les plans d'action qui en
découlent sont résumés dans l'annexe.
Les états financiers de l'Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement n'ont pas été
vérifiés.
John Davies Administrateur général
Pierre Souligny Dirigeant principal des finances
Ottawa, Canada 10 décembre, 2021
État de la situation financière (non audité)
au 31 mars(en milliers de dollars)
2021
Pour la période du
12 juillet 2019
au 31 mars 2020
Encaisse utilisée pour les activités d'investissement en immobilisations
1,353
14
Encaisse nette fournie par le gouvernement du Canada
12,401
3,919
Les notes font partie intégrante des états financiers.
Notes aux états financiers (non audité)
1. Pouvoirs et objectifs
Le 12 juillet 2019, le projet de loi C-59 a promulgué la Loi sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (Loi sur l’OSSNR), et a abrogé les dispositions de la Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité (Loi
sur le SCRS ) qui régissait les activités du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS). L'Office de
surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) dispose du mandat légal de surveiller les
activités du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et du Centre de la sécurité des télécommunications (CST), de même
que les activités de sécurité nationale et de renseignement de tous les autres ministères et organismes fédéraux. Afin de réaliser son
mandat d'examen, l'OSSNR a un accès sans entrave à l'information classifiée autre que les documents confidentiels du Cabinet. De plus,
l'Office a hérité des fonctions d'enquêtes sur des plaintes du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité
(CSARS), qui était chargé d'entendre les plaintes du public concernant les actes du SCRS, ainsi que les plaintes liées aux cotes de
sécurité révoquées ou refusées. À l'avenir, il entendra également les plaintes visant le CST, ainsi que les plaintes sur la sécurité
nationale qui ont trait à la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Afin d'obtenir son résultat stratégique et des résultats pour la population canadienne, l'OSSNR élabore ses plans et ses priorités en
fonction des programmes centraux ci-après :
Appuyer l'OSSNR
Appuyer la tenue d'examens et d'enquêtes et l'élaboration de rapports
Le Secrétariat aidera les membres de l'OSSNR à s'acquiter du mandat de l'Office. Il réalisera une série d'activités pour appuyer l'Office,
y compris en acédant à des renseignements pertinents et en donnant des conseils stratégiques et spécialisés sur la conduite des examens,
la tenue d'enquêtes quasi juridiciaires sur les plaintes et l'élaboration de rapports. Enfin, il apportera un soutien administratif pour
l'organisation de scéances d'information, d'audiences et de consultations avec des intervenants et des homologues internationaux, ainsi
que pour le respect des exigences de sécurité.
Services internes
Les services de soutien internes sont des groupes d'activités et de ressources connexes qui sont gérés de façon à répondre aux besoins
des programmes et des autres obligations générales d'une organisation. Ces groupes sont : services de gestion et de surveillance,
services des communications, services juridiques, services de gestion des ressources humaines, services de gestion des finances, services
de gestion de l'information, services des technologies de l'information, services de gestion des biens, services de gestion du matériel,
services de gestion des acquisitions et autres services administratifs. Les services internes comprennent uniquement les activités et les
ressources destinées à l'ensemble d'une organisation et non celles fournies à un programme particulier
2. Information comparative
Les informations comparatives (2019-2020) inclus dans ces états financiers représentent les résultats partiels de l'année d'opération
pour la période du 12 juillet 2019 au 31 mars 2020 et l'état de la situation financière au 31 mars 2020, incluant tous les actifs et les
passifs transféré.
3. Sommaire des principales conventions comptables
Ces états financiers ont été préparés conformément aux conventions comptables du gouvernement énoncées ci-après, lesquelles
s'appuient sur les normes comptables canadiennes pour le secteur public. La présentation et les résultats qui découlent de l'utilisation
des conventions comptables énoncées ne donnent lieu à aucune différence importante par rapport aux normes comptables canadiennes
pour le secteur public.
Les principales conventions comptables sont les suivantes :
(a) Autorisations parlementaires
L'OSSNR est financé par le gouvernement du Canada au moyen d'autorisations parlementaires. La présentation des autorisations consenties au ministère ne correspond pas à la présentation des rapports financiers selon les principes comptables généralement reconnus étant donné que les autorisations sont fondées, dans une large mesure, sur les besoins de trésorerie. Par conséquent, les postes comptabilisés dans l’état des résultats et de la situation financière nette ministérielle ainsi que dans l’État de la situation financière ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux qui sont prévus par les autorisations parlementaires. La note 4 présente un rapprochement entre les deux méthodes de présentation des rapports financiers. Les montants des résultats prévus inclus dans les sections « Charges » et « Revenus » de l’État des résultats et de la situation financière nette ministérielle correspondent aux montants rapportés dans l’État des résultats prospectifs intégrés au Plan ministériel 2020-2021. Les montants des résultats prévus inclus dans la section « Financement du gouvernement et transferts » de l’État des résultats et de la situation financière nette ministérielle et dans l’État de la variation de la dette nette ministérielle ont été préparés aux fins de gestion interne et n’ont pas été publiés précédemment.
(b) Encaisse nette fournie par le gouvernement du Canada
L'OSSNR fonctionne à l'aide du Trésor, qui est administré par le Receveur général du Canada. La totalité de l'encaisse reçue par
l'OSSNR est déposée au Trésor, et tous les décaissements faits par l'OSSNR sont prélevés sur le Trésor. L'encaisse nette fournie par le
gouvernement est la différence entre toutes les entrées de fonds et toutes les sorties de fonds, y compris les opérations entre les
ministères au sein du gouvernement fédéral.
(c) Le montant à recevoir du Trésor (ou à lui verser)
Le montant à recevoir du Trésor (ou à lui verser) découle d'un écart temporaire entre le moment où une opération affecte les
autorisations de l'OSSNR et le moment où elle est traitée par le Trésor. Le montant à recevoir du Trésor correspond au montant net de
l'encaisse que l'OSSNR a le droit de prélever du Trésor sans autre affectation d'autorisations pour s'acquitter de ses passifs.
(d) Charges
Les indemnités de vacances et de congés compensatoires sont passés en charges au fur et à mesure que les employés en acquièrent
les droits en vertu de leurs conditions d'emploi.
Les services fournis gratuitement par d'autres ministères pour les locaux, les cotisations de l'employeur aux régimes de soins de
santé et de soins dentaires et les indemnités des accidentés de travail sont comptabilisés à titre de charges de fonctionnement à leur
valeur comptable.
(e) Avantages sociaux futurs
Prestations de retraite : i. Prestations de retraite : Les employés admissibles participent au Régime de retraite de la fonction publique, un régime d'avantages sociaux administré par le gouvernement du Canada. Les cotisations du secrétariat de l’OSSNR au régime sont passées en charges dans l'exercice au cours duquel elles sont engagées et représentent l'obligation totale du secrétariat découlant du régime. La responsabilité du secrétariat de l’OSSNR relative au régime de retraite se limite aux cotisations versées. Les excédents ou les déficits actuariels sont constatés dans les états financiers du gouvernement du Canada, répondant du régime.
Indemnités de départ : L'accumulation des indemnités de départ pour les départs volontaires a cessé pour les groupes d'employés exigibles. L'obligation restante est calculée à l'aide de l'information provenant des résultats du passif déterminé sur une base actuarielle pour les indemnités de départ pour l'ensemble du gouvernement.
(f) Débiteurs
Les débiteurs sont initialement comptabilisés au coût et lorsque nécessaire, une provision pour moins-value est comptabilisée afin de
réduire la valeur comptable des débiteurs à des montants qui correspondent approximativement à leur valeur de recouvrement nette.
(g) Immobilisations corporelles
Toutes les immobilisations corporelles dont le coût initial est d'au moins 5 000 $ sont comptabilisées à leur coût d'achat. Les
immobilisations corporelles ne comprennent pas les biens immeubles situés sur les réserves, telles que définies par la Loi sur les
Indiens; des oeuvres d'art, des collections de musées et les terres publiques auxquelles il est impossible d'attribuer un coût d'acquisition;
et des actifs incorporels.
Les stocks sont évalués au coût et sont constitués de pièces et de fournitures utilisées lors de la prestation future des programmes et ne sont principalement pas destinés à la revente. Les stocks qui n'ont plus de potentiel de service sont évalués au moindre du coût ou de la valeur de réalisation nette.
(h) Incertitude relative à la mesure
La préparation des états financiers exige de la direction qu'elle effectue des estimations et formule des hypothèses qui ont une
incidence sur les montants comptabilisés et divulgués au titre des actifs, des passifs, des revenus et des charges dans les états
financiers et les notes complémentaires au 31 mars. Les estimations reposent sur des faits et des circonstances, l'historique de la
conjoncture économique générale et rend compte de la meilleure estimation du gouvernement concernant le montant connexe à la
date des états financiers. Les principaux éléments pour lesquels des estimations sont faites sont le passif éventuel, le passif au titre
d'avantages sociaux futurs et la durée de vie utile des immobilisations corporelles. Il se pourrait que les résultats réels diffèrent des
estimations de manière significative. Les estimations de la direction sont examinées périodiquement et, à mesure que les ajustements
deviennent nécessaires, ils sont constatés dans les états financiers de l'exercice où ils sont connus.
4. Autorisations parlementaires
L'OSSNR reçoit la plus grande partie de son financement au moyen d'autorisations parlementaires annuelles. Les éléments
comptabilisés dans l'État des résultats et de la situation financière nette ministérielle et l'État de la situation financière d'un exercice
peuvent être financés au moyen d'autorisations parlementaires qui ont été approuvées au cours d'un exercice précédent, pendant
l'exercice en cours ou qui le seront dans un exercice futur. Par conséquent, les résultats des activités de fonctionnement nets de l'OSSNR
pour l'exercice diffèrent selon qu'ils sont présentés selon le financement octroyé par le gouvernement ou selon la méthode de la
comptabilité d'exercice. Les différences sont rapprochées dans les tableaux suivants :
(a) Rapprochement du coût de fonctionnement net et des autorisations parlementaires utilisées en cours de l'exercice
(en milliers de dollars)
2021
Pour la
période du 12
juillet 2019 au
31 mars 2020
Coût de fonctionnement net avant le financement du gouvernement et les transferts
11,662
6,330
Ajustements pour les postes ayant une incidence sur le coût de fonctionnement net, mais qui n'ont
pas d'incidence sur les autorisations :
Amortissement des immobilisations corporelles
(171)
–
Services fournis gratuitement par d’autres ministères
(1,007)
(611)
Diminution / (augmentation) des indemnités de vacances et congés compensatoires
(108)
(76)
Diminution / (augmentation) des avantages sociaux futurs
(170)
(72)
Remboursement de charges des exercices antérieurs
481
(1)
Total des éléments ayant une incidence sur le coût de fonctionnement net, mais qui n'ont pas d'incidence sur les autorisations
(759)
(760)
Ajustements pour les éléments sans incidence sur le coût de fonctionnement net, mais ayant une incidence sur les autorisations :
Acquisition d'immobilisations corporelles
1,353
14
Amortissement des immobilisations corporelles
(17)
28
Comptes débiteurs et avances
12
13
Total des postes qui n’ont pas d’incidence sur le coût de fonctionnement net, mais qui ont une incidence sur les autorisations
1,348
55
Autorisations de l'exercice en cours utilisées
12,251
5,625
(b) Autorisations fournies et utilisées
(en milliers de dollars)
2021
Pour la
période du 12
juillet 2019 au
31 mars 2020
Autorisations fournies :
Crédit 1 - Dépenses de programme
22,592
22,468
Montants des postes législatifs
962
371
Moins :
Périmés : Fonctionnement
(11,303)
(17,214)
Autorisations de l'exercice en cours utilisées
12,251
5,625
5. Créditeurs et charges à payer
Le tableau ci-dessous présente les détails des créditeurs et des charges à payer de l'OSSNR.
2021
Pour la
période du 12
juillet 2019 au
31 mars 2020
Autorisations fournies :
Créditeurs - autres ministères et organismes
444
306
Créditeurs - parties externes
1,075
(8)
Créditeurs et charges à payer transféré d'un autre ministère ou organisation
–
1,262
Total des créditeurs
1,519
1,560
Total des créditeurs et des charges à payer
1,519
1,560
6. Avantages sociaux futurs
(a) Prestations de retraite
Les employés de l'OSSNR participent au Régime de retraite de la fonction publique (le Régime), qui est parrainé et administré par le
gouvernement du Canada. Les prestations de retraite s'accumulent sur une période maximale de 35 ans au taux de deux pourcent par
année de services donnant droit à la pension multipliée par la moyenne des gains des cinq meilleures années consécutives. Les bénéfices
sont intégrés aux bénéfices du Régime de pensions du Canada/Régime de rentes du Québec et sont indexées à l'inflation.
Tant les employés que l'employeur versent des cotisations couvrant le coût du régime. En raison de modification à la Loi sur la pension
de la fonction publique à la suite de la mise en œuvre des dispositions liées au Plan d'action économique 2012, les employés cotisants
ont été répartis en deux groupes. Les cotisants du groupe 1 sont les membres existants au 31 décembre 2012, et les cotisants du groupe
2 sont les cotisants qui ont rejoint le régime depuis le 1er janvier 2013. Le taux de cotisation de chaque groupe est différent.
Le montant des charges de 2020-2021 s’élève à 877 610 $ (325 594 $ en 2019-2020). Pour les membres du groupe 1, les charges
correspondent à environ 1,01 fois (1,01 fois pour 2019-2020) les cotisations des employés et pour le groupe 2, à environ 1,00 fois (1,00
fois en 2019-2020) les cotisations des employés.
La responsabilité de l'OSSNR relative au Régime se limite aux cotisations versées. Les excédents ou les déficits actuariels sont
constatés dans les états financiers du Gouvernement du Canada, en sa qualité de répondant du régime.
(b) Indemnités de départ
Précédemment, les indemnités de départ accordées aux employées de l'OSSNR étaient basées sur l’éligibilité de l’employé, les années de services et le salaire au moment de la cessation d’emploi. Par contre, depuis 2011, l’accumulation d’indemnités de départ pour les départs volontaires a cessé pour la majorité des employés. Les employés assujettis à ces changements, ont eu la possibilité de recevoir la totalité ou une partie de la valeur des avantages accumulés jusqu’à présent ou d’encaisser la valeur totale ou restante des avantages au moment où ils quitteront la fonction publique. En date du 31 mars 2018, la majorité des règlements pour encaisser la valeur des indemnités étaient complétés. Ces indemnités ne sont pas capitalisées et conséquemment, les remboursements de l’obligation en cours seront prélevés sur les autorisations futures.
Les modifications des obligations au cours de l'année sont les suivantes:
(en milliers de dollars)
2021
Pour la
période du 12
juillet 2019 au
31 mars 2020
Obligation au titre des prestations constituées - début de l'exercice
146
–
Obligation au titre des prestations constituées transférée d'un autre ministère
–
74
Charge pour l’exercice
170
72
Obligation au titre des prestations constituées - fin de l’exercice
316
146
7. Débiteurs et avances
Le tableau suivant présente les détails des débiteurs et des avances de l'OSSNR :
2021
Pour la
période du 12
juillet 2019 au
31 mars 2020
Débiteurs - autres ministères et organismes
581
(21)
Débiteurs - parties externes
51
11
Avances aux employés
–
2
Débiteurs et avances transférées d'un autre ministère ou organisation
–
98
Débiteurs nets
632
90
8. Immobilisations corporelles
Les immobilisations corporelles sont amorties selon la méthode linéaire sur la durée de vie utile estimative de l'immobilisation, comme suit :
Catégorie d’immobilisations
Période d'amortissement
Matériel informatique
de 3 à 10 ans
Autre matériel
de 3 à 30 ans
(en milliers de dollars)
Coût
Amortissement cumulé
Valeur comptable nette
Catégorie d'immobilisations
Solde
d’ouverture
Acquisitions
Adjustments (1)
Aliénations et radiations
Solde de clôture
Solde
d’ouverture
Amortissement
Adjustments (1)
Aliénations et radiations
Solde de clôture
2021
Pour la
période du
12 juillet
2019 au 31
mars 2020
Matériel informatique
279
–
–
–
279
120
69
–
–
189
90
159
Autre matériel
1,012
84
–
–
1,096
205
102
–
–
307
789
808
Biens en construction
–
1,269
1
–
1,270
–
–
–
–
–
1,270
–
Total
1,291
1,353
1
–
2,645
325
171
–
–
496
2,149
967
9. Obligations contractuelles
De par leur nature, les activités de l'OSSNR peuvent donner lieu à des contrats et à des obligations en vertu desquels l'OSSNR sera tenu d'effectuer des
paiements échelonnés sur plusieurs années pour mettre en œuvre ses programmes ou pour l'acquisition de biens ou de services. Voici les principales
obligations contractuelles pour lesquelles une estimation raisonnable peut être faite :
2022
2023
2024
2025
2026
2027 et ultérieurs
Total
Services professionnels et spéciaux
1,019
462
–
–
–
–
1,481
Information
88
–
–
–
–
–
88
Services de réparation et d’entretien
6,195
–
–
–
–
–
6,195
Location
117
–
–
–
–
–
117
Transports et communications
111
–
–
–
–
–
111
Aquisition of machinery and equipment
376
–
–
–
–
–
376
Total
7,906
462
–
–
–
–
8,368
10. Opérations entre apparentés
En vertu du principe de propriété commune, l'OSSNR est apparenté à tous les ministères, organismes et sociétés d'État du gouvernement du Canada. Les
entités apparentées incluent des membres clés de la direction ou des membres de leur famille proche ainsi que les entités contrôlées par ou sous le contrôle
commun de ces particuliers. L'OSSNR conclut des opérations avec ces entités dans le cours norrnal de ses activités et selon des modalités commerciales
normales.
Au cours de l'exercice, l'OSSNR a reçu des services communs obtenus gratuitement à partir d'autres ministères comme mentionné plus bas.
(a) Services communs fournis gratuitement par d'autres ministères
Au cours de l'exercice, l'OSSNR a reçu gratuitement des services de certains organismes de services communs relatifs aux locaux, aux cotisations de
l'employeur aux régimes de soins de santé et de soins dentaires et indemnisation des accidentés du travail. Ces services gratuits ont été constatés comme suit
dans l'État des résultats et de la situation financière nette de l'OSSNR:
(en milliers de dollars)
2021
Pour la
période du 12
juillet 2019 au
31 mars 2020
Installations
451
316
Cotisations de l’employeur aux régimes de soins de santé et de soins dentaires
556
295
Total
1,007
611
Le gouvernement a centralisé certaines de ses activités administratives de manière à optimiser l'efficience et l'efficacité de la prestation des programmes
auprès du public. Le gouvernement fait donc appel à des organismes centraux et à des organismes de services communs, de sorte qu'un seul ministère
fournisse gratuitement des services à tous les autres ministères et organismes. Les coûts de ces services, qui comprennent les services de paye et d'émission
des chèques offerts à tous les ministères et organismes par Services publics et Approvisionnement Canada, ne sont pas inclus dans l'État des résultats et de la
situation financière nette de l'OSSNR. Le coût des services d'infrastructure des technologies de l'information fournis par Services partagés Canada depuis le
transfert de responsabilités en novembre 2011 n'est également pas inclus dans l'état des résultats et de la situation financière nette de l'OSSNR.
(b) Autres transactions entre apparentés avec autres ministères et organismes
2021
Pour la
période du 12
juillet 2019 au
31 mars 2020
Charges
5,595
2,325
11. Information sectorielle
La présentation de l'information sectorielle est fondée sur l'architecture d'alignement des programmes de l'OSSNR. La présentation par
secteur est fondée sur les mêmes conventions comptables décrites à la note 3, Sommaire des principales conventions comptables. Le
tableau qui suit présente les charges engagées et les revenus générés pour les principaux alignements de programme par principaux
articles de dépenses et types de revenus. Voici les résultats de chaque segment pour la période :
Appuyer l'OSSNR
Services internes
2021
Pour la
période du
12 juillet
2019 au 31
mars 2020
Charges
Salaires et avantages sociaux
5,380
2,614
7,994
3,996
Services professionnels et spéciaux
302
1,543
1,845
1,361
Installations
–
451
451
316
Transports et communications
15
73
88
225
Information
109
82
192
78
Acquisition de matériel et d’outillage
–
694
694
73
Services de réparation et d’entretien
(49)
1,307
1,258
115
Amortissement des immobilisations corporelles
–
171
171
–
Location
–
152
152
51
Services publics, fournitures et approvisionnements
2
6
8
40
Autres
10
(1,201)
(1,191)
75
Total des charges
5,769
5,893
11,662
6,330
Coût net des activités poursuivies
5,769
5,893
11,662
6,330
Annexe à la Déclaration de responsabilité de la direction englobant le contrôle interne en matière de rapports financiers 2021-2022 (non vérifée)
1. Introduction
Ce document présente un résumé des mesures prises par l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de
renseignement (OSSNR) pour maintenir un système efficace de contrôle interne en matière de rapports financiers (CIRF), y compris
des informations sur la gestion du contrôle interne, les résultats d’évaluation et les plans d’action connexes.
2. Système ministériel de contrôle interne en matière de rapports financiers
2.1 Gestion du contrôle interne
L’OSSNR reconnaît l’importance d’assurer une orientation en provenance de la haute direction pour que les employés de tous les
niveaux comprennent leur rôle dans le maintien de systèmes de CIRF efficaces et soient bien outillés pour exercer efficacement leurs
responsabilités. Les transactions financières de l'OSSNR peuvent être traitées dans le système financier à la fois par celui-ci et par le
Bureau du Conseil privé (BCP), conformément à un protocole d'entente (PE), et sont soumises au même cadre de contrôle et aux
mêmes activités de surveillance qu'au BCP.
L’OSSNR s’appuie en grande partie sur les mesures de contrôle du BCP, mais il reconnaît aussi l’importance de voir à mettre en
œuvre ses propres mesures complémentaires. À cette fin, l’OSSNR voit à ce que tous les gestionnaires à qui on a délégué des
pouvoirs financiers aient reçu la formation appropriée avant d’exercer leurs pouvoirs. L’OSSNR a mis en œuvre une structure
rigoureuse de gouvernance et de reddition de comptes dans le but d’appuyer la surveillance de son système de contrôle interne, ce qui
comprend :
un cadre de valeurs et d’éthique;
des structures de responsabilisation organisationnelles qui ont trait à la gestion du contrôle interne à l’appui d’une saine gestion
financière, y compris les rôles et responsabilités des cadres supérieurs dans leurs secteurs de responsabilité liés à la gestion des
contrôles internes;
des données démontrant l’efficacité des activités de planification et de reddition des comptes, y compris de multiples examens et
rapports financiers réguliers destinés à tous les gestionnaires (notamment à la haute direction);
une gestion intégrée des risques et des activités continues de surveillance et d’assurance de la qualité;
les communications et la formation continues sur les exigences législatives, les politiques et les procédures visant à assurer une saine
gestion financière et de contrôle;
des moyens de surveillance et des mises à jour régulières au besoin sur la gestion du contrôle interne, les résultats des évaluations et
les plans d’action.
2.2 Ententes de services propres aux états financiers
L’OSSNR a recours à d’autres organismes pour certaines opérations qui sont consignées dans ses états financiers, et il s’appuie sur
ces fournisseurs de services pour veiller à l’application d’un système adéquat de CIRF aux services qui lui sont fournis.
Ententes en matière de services communs:
Services publics et Approvisionnement Canada, qui administre le paiement des salaires et l'approvisionnement en biens et services, et fournit des services liés aux locaux;
Services publics et Approvisionnement Canada, qui administre le paiement des salaires et l'approvisionnement en biens et services, et fournit des services liés aux locaux;
Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, qui fournit des renseignements sur le régime d’assurance de la fonction publique et qui administre centralement le paiement de la part de l’employeur des cotisations aux régimes d’avantages sociaux des employés.
Ententes particulières :
Comme mentionné ci-dessus, les transactions financières de l'OSSNR peuvent être traitées dans le système financier à la fois par celuici et par le Bureau du Conseil privé (BCP), conformément à un protocole d'entente (PE), et sont soumises au même cadre de contrôle
et aux mêmes activités de surveillance qu'au BCP.
3. Résultats de l’évaluation ministérielle de l’exercice 2021-2022
Progrès réalisés au cours de l’exercice 2021-2022
Avec l’appui du Bureau du Conseil privé et conformément à notre protocole d’entente, l’équipe de gestion de l’OSSNR a mis en place un système financier et un mécanisme de contrôle interne qui font en sorte que les informations financières sont compréhensibles, pertinentes, fiables et comparables. Les progrès réalisés sont décrits dans l’Annexe à la déclaration de responsabilité de la direction du BCP.
Contrôles clés nouveaux ou modifiés de façon importante
L’OSSNR s’appuie sur le système de contrôle interne mis en place au
BCP pour les processus opérationnels susmentionnés. Les contrôles internes nouveaux ou modifiés de façon importante sont décrits
dans l’Annexe à la déclaration de responsabilité de la direction du BCP.
Programme de surveillance continue
Le programme de surveillance de l’OSSNR pour les processus opérationnels susmentionnés
s’appuie sur le plan cyclique de surveillance continue présenté dans l’Annexe à la déclaration de responsabilité de la direction du
BCP.
4. Plan d’évaluation
4.1 Progrès réalisés au cours de l’exercice 2020-2021
Nous comprenons notre responsabilité en matière de contrôles financiers et de communications avec le public, et nous continuerons
de veiller au maintien de contrôles financiers et de processus de reddition de comptes rigoureux. Les plans d’action sont décrits dans
l’Annexe à la déclaration de responsabilité de la direction du BCP.
Le rapport annuel de l’OSSNR de 2020 traite surtout des travaux d’examen et d’enquête effectués au cours de notre première année complète d’activité. En 2020, l’OSSNR a effectué des examens couvrant les activités de sécurité nationale et de renseignement de plusieurs ministères et organismes du gouvernement fédéral du Canada.
Ce rapport met en lumière les principales conclusions et recommandations qui ont découlées des examens de l’OSSNR, ainsi que nos efforts pour normaliser et moderniser nos processus d’examen. Le rapport aborde également notre nouvelle approche de la vérification de l’information dans les examens (notre approche « faire confiance, mais vérifier ») ainsi que le plan d’examen de l’OSSNR pour les années à venir. Les points saillants de nos examens sont notamment:
L’examen des mesures de réduction de la menace (MRM) et de l’échange de renseignements du SCRS;
Les activités du CST, notamment la communication d’information nominative sur un Canadien (INC) par le CST aux ministères du gouvernement du Canada, les autorisations ministérielles et les arrêtés ministériels en vertu de la Loi sur le CST, et les politiques et procédures de conservation des données relatives au renseignement d’origine électromagnétique (SIGINT) du CST; Loi sur le CST, and CSE’s signals intelligence (SIGINT) data retention policies and procedures;
Les activités de collecte relative à la contre-ingérence du MDN et des FAC;
Un examen d’AMC axé sur l’un de ses programmes; et,
Two cross-departmental reviews with respect to the Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères and disclosures of information under the Security of Canada Information Disclosure Act.
Le mandat de l’OSSNR comprend aussi l’étude des plaintes du public en matière de sécurité nationale. En 2020, nous avons complété une enquête et modernisé notre modèle d’enquête sur les plaintes afin d’assurer efficacité et transparence. Deux priorités ont orienté la modernisation du processus, à savoir l’accès à la justice pour les plaignants non représentés et la création d’étapes procédurales simplifiées et moins formelles. Cette modernisation a été réalisée à travers la création de nouvelles Règles de procédure ainsi que l’instauration de notre nouvelle politique sur la diffusion de versions non classifiées et dépersonnalisées des rapports d’enquête finaux.
Enfin, le rapport annuel développe les valeurs et objectifs qui sous-tendent notre organisme et souligne comment l’organisation a vu sa taille et sa capacité augmenter en 2020, alors qu’elle poursuit ses efforts en vue d’améliorer son expertise technique et son savoir-faire spécialisé
Au nom de l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de
renseignement, j’ai le plaisir de vous présenter notre quatrième rapport annuel. Conformément au paragraphe 38(1) de la Loi sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement, le rapport comprend des renseignements sur nos activités menées en 2022 ainsi que nos conclusions et nos recommandations.
Conformément à l’alinéa 52(1)b) de la Loi sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement, notre rapport a été préparé après la consultation des administrateurs généraux concernés afin de s’assurer qu’il ne contient pas des informations dont la communication porterait atteinte à la sécurité nationale ou à la défense nationale ou aux relations internationales ou des informations protégées par le secret professionnel de l’avocat ou du notaire ou par le privilège relatif au litige.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma très haute considération.
L’honorable Marie Deschamps, C.C.
Présidente // Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement
Message des membres
L’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement
(OSSNR) a commencé à œuvrer en 2019 en tant que nouveau mécanisme de responsabilité
indépendant au Canada. Notre vaste mandat d’examen et d’enquête porte sur les activités en
matière de sécurité nationale et de renseignement des ministères et des organismes du
gouvernement fédéral. Dans notre premier rapport annuel, publié en 2020, nous avons discuté
de nos activités initiales, de la création de l’OSSNR en juillet 2019 jusqu’à décembre 2019
Maintenant, nous sommes heureux de présenter notre deuxième rapport annuel, qui porte sur
les activités de notre première année complète d’activité. En 2020, nous avons effectué de
nombreux examens et enquêtes, consulté les intervenants de l’appareil de la sécurité nationale
et du renseignement (y compris nos homologues internationaux), lancé un plan d’examen
ambitieux pour les prochaines années, amorcé une réforme complète de notre processus
d’enquête sur les plaintes, élaboré une approche uniforme de la vérification de l’information
dans les examens (notre approche « faire confiance, mais vérifier »), commencé à normaliser
nos processus d’examen et progressé dans l’officialisation des efforts visant à assurer une
coordination et à collaborer avec diverses organisations partenaires. De plus, la taille, l’expertise
et la capacité administrative, technique et fonctionnelle du Secrétariat de l’OSSNR ont continué
d’augmenter à un rythme soutenu. Nous avons réalisé toutes ces activités malgré les
contraintes considérables imposées par la pandémie de COVID-19.
Nous nous engageons à faire preuve de transparence, à mobiliser le public, à tenir la population
canadienne au courant des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement et à
veiller à ce que nos plans reflètent les priorités de tous les Canadiens. Notre rapport annuel est
un moyen parmi tant d’autres de respecter cet engagement. Nous entendons également
atteindre ces buts en mobilisant régulièrement des intervenants, des membres de diverses
communautés et des organismes d’examen parallèles à l’échelle internationale, y compris ceux
qui font partie du Conseil de surveillance et d’examen du renseignement du Groupe des cinq. De
même, nous nous engageons, et avons débuté, à publier des versions publiques de nos rapports
dès leur achèvement (notre initiative de « rédaction pour diffusion ») et à fournir des mises à
jour en temps opportun sur notre site Web et nos plateformes de médias sociaux
Après la publication de notre premier rapport annuel, nous avons sollicité les commentaires des
intervenants universitaires et de l’appareil. À la suite de ces consultations, nous avons
réorganisé la présentation d’une partie du contenu dans notre rapport annuel 2020. Plus
particulièrement, nous avons regroupé nos résumés d’examens, y compris les constatations et les recommandations, selon les institutions auxquelles ils se rapportent. Nous discutons aussi
des résultats et des thèmes des examens interorganismes. Par ailleurs, le présent rapport
établit un cadre pour la production de rapports statistiques plus rigoureux sur certains aspects
des activités du Service canadien du renseignement de sécurité et du Centre de la sécurité des
télécommunications, afin de permettre une comparaison d’une année à l’autre
La pandémie a différé nos plans et les progrès concernant les examens, les enquêtes et les
initiatives ministérielles en 2020, comme ce fut le cas pour de nombreux secteurs et industries
dans le monde entier. Au moment de la rédaction du présent rapport, notre personnel a
commencé à avoir un accès plus régulier à nos bureaux et aux documents classifiés essentiels
à notre travail. Un accès fréquent et soutenu nous aidera à effectuer notre travail plus
rapidement et efficacement. Nous sommes impatients d’exécuter l’ambitieux programme qui
nous attend dans l’année à venir
Nous tenons à remercier sincèrement le personnel de l’OSSNR pour son dévouement et sa
diligence au cours de cette dernière année difficile, ainsi que pour les efforts soutenus qu’il a
déployés à bâtir une organisation solide.
Marie Deschamps Craig Forcese Ian Holloway Faisal Mirza Marie-Lucie Morin
Sommaire
The National Security and Intelligence Review Agency (NSIRA) marked its first full year in operation in 2020. With the agency’s broad jurisdiction under the National Security and Intelligence Review Agency Act (NSIRA Act), it reviewed and investigated national security and intelligence matters relating to not only the Canadian Security Intelligence Service (CSIS) and the Communications Security Establishment (CSE), but also several federal departments and agencies, including:
Le ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées canadiennes (FAC);
Affaires mondiales Canada (AMC);
La Gendarmerie royale du Canada (GRC);
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC);
L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC);
Transport Canada;
the Public Health Agency of Canada; and,
tous les ministères et organismes qui participent aux activités de sécurité nationale et de renseignement dans le cadre des examens annuels par l’OSSNR de la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada et de la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères.
L’Office de surveillance a également axé ses efforts sur la normalisation et la
modernisation des processus qui régissent les deux principales fonctions du mandat
de l’OSSNR – les examens et les enquêtes – afin de veiller à ce que nos processus
soient robustes, clairs et transparents.
En 2020, l’organisation a également vu sa taille et sa capacité augmenter, alors qu’elle
poursuit ses efforts en vue d’améliorer son expertise technique et son savoir-faire
spécialisé.
Points saillants des examens
Service canadien du renseignement de sécurité
Au cours de l’année 2020, l’OSSNR a réalisé deux examens qui ont permis
d’approfondir sa connaissance d’importants secteurs d’activité du SCRS :
L’examen des mesures de réduction de la menace (MRM) du SCRS a révélé que
ce dernier s’est acquitté de ses obligations en vertu des directives ministérielles.
Toutefois, dans un nombre limité de cas, les MRM du SCRS n’étaient pas « justes
et adaptées ».
L’examen de l’échange de renseignements entre le SCRS et la GRC sous l’angle
d’une enquête en cours a permis de mettre en lumière une importante question
non résolue du cadre de la sécurité nationale du Canada : les limites de
l’utilisation des renseignements du SCRS à l’appui des enquêtes criminelles de la
GRC, concept connu sous le nom de dilemme du « renseignement à la preuve ».
Centre de la sécurité des télécommunications
L’OSSNR a effectué trois examens des activités du CST en 2020, notamment :
la communication d’information nominative sur un Canadien (INC) par le CST aux
ministères du gouvernement du Canada, qui a conclu que 28 % des demandes de
divulgation n’étaient pas suffisamment justifiées pour permettre la
communication d’INC;
les autorisations ministérielles et les arrêtés ministériels en vertu de la Loi sur le
CST, qui permettent au CST de mener des activités nécessaires à l’exécution de
son mandat qui autrement seraient illégales;
les politiques et les procédures de conservation des données relatives au
renseignement d’origine électromagnétique (SIGINT) du CST, afin de mieux
comprendre le processus de gestion du cycle de vie du SIGINT et la conformité
aux limites légales de conservation des données et aux politiques
gouvernementales et internes connexes
Ministère de la Défense nationale et Forces armées canadiennes
In 2020, NSIRA completed a review of DND/CAF, which examined how the Canadian Forces National Counter-Intelligence Unit (CFNCIU) conducted its counter-intelligence gathering activities—focusing particularly on how the unit’s activities corresponded with legal and governance frameworks.
Affaires mondiales Canada
In 2020, NSIRA completed its first dedicated review of Global Affairs Canada (GAC) focusing on one of its programs.
Other departmental reviews
NSIRA also began reviews regarding a specialized RCMP intelligence unit, to better understand the national security role and responsibilities of Immigration, Refugees and Citizenship Canada, and a review of air passenger targeting at the Canada Border Services Agency.
Examens interministériels
NSIRA conducted two mandated cross-departmental reviews in 2020:
a review of directions issued with respect to the Avoiding Complicity in Mistreatment by Foreign Entities Act; and
a review of disclosures of information under the Security of Canada Information Disclosure Act (SCIDA); and
NSIRA also began another cross-departmental review in 2020:
a review to map the collection and use of biometrics across the federal government in security and intelligence activities.
Investigation highlights:
In 2020, NSIRA reformed and modernized its complaints process to promote efficiency and transparency. Two priorities guided this process of modernization, namely, promoting access to justice for self-represented complainants, and putting in place more streamlined and less formal procedural steps.
As part of this reform process, NSIRA created new Rules of Procedures, completing an extensive consultation exercise with stakeholders in the public and private sectors to ensure the most effective and considered final product. The new rules have come into force on July 19, 2021.
NSIRA also developed a new policy statement in 2020 that commits to publishing redacted and de-personalized investigation reports to promote and enhance transparency in its investigations.
Introduction
1.1 Qui sommes-nous
Créé en juillet 2019, l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité
nationale et de renseignement (OSSNR) est un organisme indépendant qui relève du
Parlement. Avant la création de l’OSSNR, il existait plusieurs lacunes dans le cadre de
responsabilisation en matière de sécurité nationale du Canada. Notamment, les
organismes d’examen qui ont précédé l’OSSNR n’avaient pas la capacité de collaborer
ou d’échanger leur information classifiée; ils pouvaient seulement effectuer des
examens pour un ministère ou un organisme donné.
En revanche, l’OSSNR a le pouvoir de surveiller de manière intégrée toutes les activités
en matière de sécurité nationale et de renseignement au sein du gouvernement du
Canada. Comme l’a souligné le rapport annuel 2019 de l’organisme, grâce au rôle
élargi de l’OSSNR, le Canada dispose maintenant de l’un des systèmes d’examen
indépendant de la sécurité nationale les plus complets au monde.
1.2 Mandat
L’OSSNR a le double mandat de mener des examens et des enquêtes sur les activités en matière de sécurité nationale et de renseignement du Canada. L’annexe B contient un aperçu financier et administratif de l’OSSNR.
Examens
Le mandat d’examen de l’OSSNR est vaste, comme le stipule le paragraphe 8(1) de la
Loi sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de
renseignement (Loi sur l’OSSNR)2. Il comprend l’examen des activités du Service
canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et du Centre de la sécurité des
télécommunications (CST), ainsi que des activités liées à la sécurité nationale ou au
renseignement de tous les autres ministères et organismes fédéraux. Cela comprend,
sans toutefois s’y limiter, les activités en matière de sécurité nationale ou de
renseignement de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), du ministère de la Défense nationale (MDN) et des
Forces armées canadiennes (FAC), d’Affaires mondiales Canada (AMC) et du
ministère de la Justice. De plus, l’OSSNR examine toute question liée à la sécurité
nationale ou au renseignement dont l’OSSNR est saisi par un ministre de la Couronne.
L’annexe C décrit le cadre d’examen de l’OSSNR.
Les examens de l’OSSNR ont pour but de déterminer si les activités du Canada en matière de sécurité nationale et de renseignement sont conformes aux lois et aux directives ministérielles applicables et si elles sont raisonnables et nécessaires. Dans le cadre de ses examens, l’OSSNR peut formuler toute conclusion ou recommandation qu’il juge appropriée.
Les examens sur le SCRS et le CST demeureront toujours une partie essentielle du travail de l’OSSNR puisque la mission de ces organisations consiste entièrement à traiter des questions liées à la sécurité nationale et au renseignement. Toutefois, contrairement aux organismes d’examen qui l’ont précédé, l’OSSNR a un mandat d’examen dont la portée est globale. L’OSSNR continuera ainsi de considérer comme une priorité l’examen des autres ministères qui participent à des activités de sécurité nationale et de renseignement pour vérifier s’ils respectent leurs obligations. Les examens de l’OSSNR contribuent à tenir le Parlement et la population canadienne au fait du caractère licite et raisonnable des activités du Canada en matière de sécurité nationale et de renseignement.
Enquêtes
En plus de son mandat d’examen, l’OSSNR a la responsabilité d’enquêter sur les plaintes liées à la sécurité nationale ou au renseignement. Cette obligation est énoncée à l’alinéa 8(1)d) de la Loi sur l’OSSNR et consiste à enquêter sur les plaintes concernant :
Les activités du SCRS ou du CST;
Les décisions de refuser ou de révoquer certaines habilitations de sécurité du gouvernement fédéral;
Les rapports ministériels présentés en vertu de la Loi sur la citoyenneté qui recommandent le refus de certaines demandes de citoyenneté.
Ce mandat consiste également à enquêter sur les plaintes relatives à la sécurité
nationale transmises par la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes
relatives à la GRC (le mécanisme de traitement des plaintes de la GRC)3 et la
Commission canadienne des droits de la personne.
1.3 Rapports annuels au Parlement
Chaque année civile, l’OSSNR a l’obligation légale de présenter au premier ministre un
rapport sur ses activités de l’année précédente, ainsi que ses constatations et
recommandations.
Rapport annuel 2019
Le premier rapport annuel de l’OSSNR (Rapport annuel 2019) couvrait la période de
six mois allant de la création de l’OSSNR en juillet 2019 à la fin de 2019. Dans ce
rapport, l’OSSNR a discuté des examens et des enquêtes qu’il avait réalisés ou
entamés en 2019, ainsi que de ses constatations et recommandations connexes.
L’OSSNR a également publié les résultats d’examens qui n’avaient pas encore été
rendus publics par les organismes qui l’ont précédé, soit le Comité de surveillance des
activités de renseignement de sécurité (CSARS) et le Bureau du commissaire du
Centre de la sécurité des télécommunications (BCCST).
Le Rapport annuel 2019 a également présenté les constatations de l’OSSNR selon un
nouveau cadre appelé le « continuum de l’information ». Étant donné la portée globale
et exhaustive du mandat d’examen de l’OSSNR, ce cadre offre une optique qui aide à
comprendre les principaux thèmes, tendances et défis liés à la sécurité nationale et
au renseignement qu’ont en commun les ministères et organismes du gouvernement
fédéral. Cette optique permet de discuter des préoccupations communes en ce qui
concerne l’architecture globale de sécurité et de renseignement du Canada, d’éclairer
les priorités des examens futurs et de formuler des recommandations visant à régler
les problèmes. Le continuum de l’information est abordé plus en détail à la
section 2.1.
Rapport annuel 2020
En réponse aux commentaires reçus de différents intervenants, le deuxième rapport
annuel de l’OSSNR regroupe les résumés d’examens par ministère, ainsi que pour le
SCRS et le CST. Néanmoins, l’OSSNR reste déterminé à présenter des thèmes et des
observations d’ordre plus général concernant la responsabilisation en matière de
sécurité nationale et de renseignement dans l’ensemble du Canada.
Dans le Rapport annuel 2020, nous présentons donc :
l’approche « faire confiance, mais vérifier » de l’OSSNR, mise au point pour
garantir que l’OSSNR a accès en temps opportun à toute l’information pertinente
lors de l’examen des ministères et des organismes;
une mise à jour concernant les plans de l’OSSNR visant à poursuivre la
présentation des analyses d’examens dans l’optique du « continuum de
l’information »;
des résumés des examens de l’OSSNR portant sur le SCRS, le CST et d’autres
ministères et organismes réalisés en 2020 ou toujours en cours, dont le contexte
est présenté dans la section suivante et résumé à l’annexe D, ainsi que des
constatations et des recommandations détaillées à l’annexe E;
des données sur le CST et liées à la conformité de ses activités afin de favoriser
une plus grande transparence en la matière;
les prochains examens de ministères et d’organismes prévus par l’OSSNR,
notamment pour éclairer l’examen parlementaire triennal de la Loi de 2017 sur la
sécurité nationale, qui devrait commencer en 2022;
des résumés des enquêtes sur les plaintes réalisées en 2020 ou toujours en
cours;
un aperçu du nouveau processus modernisé de l’OSSNR de traitement des
plaintes, résultat d’un vaste projet de réforme;
les statistiques concernant les enquêtes de l’OSSNR sur les plaintes en 2020
figurent à l’annexe F.
1.4 Valeurs et objectifs
L’OSSNR s’engage à :
faire preuve d’ouverture et de transparence pour tenir les Canadiens au fait du
caractère licite et raisonnable des activités de notre pays en matière de sécurité
nationale et de renseignement;
prévoir les différents risques qui font partie du mandat de chacune des entités
examinées;
mandate;
être objectif et indépendant, et être perçu comme tel;
maintenir l’excellence des méthodes pour assurer la rigueur et la qualité de
l’approche de l’OSSNR;
mobiliser régulièrement les partenaires, les intervenants et les membres de
l’appareil;
favoriser la réflexion prospective et la pensée novatrice pour se tenir au courant
et, idéalement, demeurer à l’avant-garde des nouvelles technologies et d’un
environnement de sécurité nationale en constante évolution.
Dans le cadre de son engagement envers l’excellence des méthodes, l’OSSNR a mis
au point l’approche « faire confiance, mais vérifier » (présentée ci-dessous), élaborée
pour permettre à l’OSSNR d’avoir un niveau élevé de confiance en l’exhaustivité de
l’information reçue des ministères et des organismes.
En 2020, le Secrétariat de l’OSSNR a également débuté l’élaboration d’un code de
conduite pour tous les employés, qui a été achevé en juin 2021. Le code énonce les
valeurs organisationnelles qui orientent les activités et les fonctions de l’effectif ainsi
que les normes qu’une personne doit respecter pendant et après son emploi au
Secrétariat de l’OSSNR.
L’annexe G contient des renseignements supplémentaires sur les valeurs et les
objectifs de l’OSSNR liés à la transparence, à l’anticipation des risques, à l’objectivité
et à l’indépendance, à l’excellence des méthodes, à la mobilisation des intervenants et
des membres de l’appareil ainsi qu’à la réflexion prospective et à la pensée
innovatrice.
1.5 Faire confiance, mais vérifier
La Loi sur l’OSSNR accorde à l’OSSNR des droits d’accès étendus à l’information : à
l’exception des documents confidentiels du Cabinet, l’OSSNR a le droit d’avoir accès
en temps opportun à tout renseignement en la possession ou sous le contrôle d’un
ministère. Lorsque l’OSSNR mène des examens et des enquêtes, il a besoin d’accéder
rapidement à un large éventail d’information, de personnes et d’actifs. Pour ce faire, il
faut le soutien régulier d’unités de liaison spécialisées qui peuvent fournir des
documents, organiser des séances d’information, répondre à des questions et, de
façon générale, orienter et mettre en œuvre les exigences de l’OSSNR en matière
d’accès. Les retards dans la réception de l’information peuvent nuire à la capacité de
l’OSSNR de mener à bien son mandat.
En tant qu’organisme d’examen, l’OSSNR doit pouvoir garantir au Parlement – et par
son entremise, aux Canadiens – son niveau élevé de confiance en l’exhaustivité de
l’information reçue des ministères et des organismes et, par conséquent, en la fiabilité
de ses constatations. L’approche « faire confiance, mais vérifier » est un outil
essentiel pour atteindre cet objectif.
L’OSSNR reconnaît, d’une part, que le principe de la confiance exige que chaque partie
comprenne et apprécie le mandat de l’autre et ait confiance en son intégrité. Bien sûr,
dans un contexte d’examen, il y aura nécessairement des tensions saines découlant
de différences de points de vue.
D’autre part, la vérification est une condition indispensable à la crédibilité de tout
examen. L’OSSNR doit être en mesure de vérifier de façon indépendante l’exhaustivité
de l’information qu’il reçoit.
À l’avenir, l’OSSNR mettra en œuvre un processus d’« accès sur mesure » pour la
vérification. L’accès sur mesure consiste à déterminer les besoins en matière d’accès
à l’information en fonction de l’examen ou de l’enquête à effectuer, et à collaborer
avec les ministères et les organismes afin de déterminer quels sont les différents
types d’accès qui constitueront la meilleure façon d’obtenir cette information. Le
processus d’accès sur mesure peut inclure un accès ciblé aux réseaux et aux
renseignements informatiques, un accès par la voie d’un intermédiaire, un espace de
bureau réservé et l’accès au matériel de formation
L’accès ciblé permet d’avoir directement accès aux réseaux informatiques ou à
l’information de nature délicate d’un ministère ou d’un organisme. L’accès ciblé
est la méthode par excellence pour garantir une vérification robuste de
l’information reçue dans le cadre de l’approche « faire confiance, mais vérifier ».
Proxy access involves a departmental or agency intermediary who accesses
information repositories in the presence of NSIRA staff, and who can review relevant information as it appears on the system.
Le fait d’avoir un espace réservé dans les bureaux des ministères ou des
organismes, de façon temporaire ou permanente, permet d’échanger de
l’information plus rapidement et sécuritairement.
L’accès au matériel de formation implique d’accéder aux modules de formation
des ministères ou des organismes portant sur des politiques organisationnelles
pertinentes et d’autres sujets pour que l’OSSNR puisse acquérir des
connaissances particulières
Les processus d’accès sur mesure peuvent imposer des contraintes sur le plan de la
logistique et des ressources aux ministères et aux organismes qui doivent les mettre
en œuvre et peuvent nécessiter un changement de culture. Dans l’ensemble,
cependant, l’accès sur mesure est mutuellement avantageux pour les parties. Les
processus d’accès sur mesure peuvent accroître la transparence et la
responsabilisation de toutes les parties, permettre d’accéder à l’information de façon
sécuritaire et rapide, favoriser des interactions professionnelles positives, améliorer
l’expertise globale et renforcer les constatations et les recommandations fondées sur
des données probantes. De plus, l’OSSNR croit que l’accès sur mesure permettra, au
fil du temps, de réduire la charge de travail du personnel de liaison des ministères et
des organismes visés par un examen
L’approche « faire confiance, mais vérifier » n’est pas nouvelle. L’OSSNR et son
prédécesseur, le CSARS, ont déjà eu des ententes d’accès sur mesure de longue date
avec le SCRS qui permettaient d’avoir un accès ciblé (direct) aux réseaux
informatiques et à l’information de nature délicate du SCRS.
Le principe « faire confiance, mais vérifier » est un aspect essentiel du maintien de
l’intégrité et de la crédibilité des examens effectués par l’OSSNR. Conformément à
l’engagement de l’OSSNR envers la transparence et la rigueur méthodologique, ses
examens contiendront un « énoncé de confiance » pour indiquer le niveau de
confiance de l’OSSNR en l’exhaustivité de l’information sur laquelle ses constatations
s’appuient, compte tenu de la capacité de l’OSSNR à la vérifier. L’énoncé de confiance
est un outil important pour informer les ministres, le Parlement et les membres du
public de la mesure dans laquelle l’OSSNR a pu accéder à toute l’information
pertinente.
Examen
2.1 Le continuum de l’information
Comme il a été mentionné précédemment, le mandat d’examen de l’OSSNR s’étend à
l’ensemble du gouvernement fédéral. La compétence élargie de l’OSSNR lui permet
non seulement d’examiner les activités de sécurité nationale et de renseignement
d’une organisation donnée, mais aussi de cerner les thèmes communs qui ressortent
à l’échelle du gouvernement
Dans le Rapport annuel 2019, l’OSSNR a présenté un cadre pour appuyer la discussion
de ces tendances et leur analyse. Le « continuum de l’information » identifie
quatre étapes principales au cours desquelles des problèmes peuvent survenir dans
le cycle de vie de l’information sur la sécurité nationale et le renseignement: la
collecte, la protection, l’échange d’information et l’utilisation de l’information à des
fins concrètes.
Dans un environnement en constante évolution, y compris le développement rapide de
nouvelles technologies, chaque étape présente des défis potentiels pour les
ministères et les organismes qui participent à des activités liées à la sécurité
nationale et au renseignement. Malgré ces défis, toutes les activités en matière de
sécurité nationale et de renseignement doivent être conformes aux lois et aux
directives ministérielles applicables et satisfaire aux critères de la raisonnabilité et de
la nécessité.
Le Rapport annuel 2019 a également établi un certain nombre de priorités à venir pour
lesquelles une analyse dans l’optique du continuum de l’information serait utile. Pour
atteindre ces buts, l’OSSNR a promis d’investir dans le développement d’une expertise
technologique interne, de collaborer avec les organismes de responsabilisation alliés
à travers de sa collaboration avec le Conseil de surveillance et d’examen des activités
de renseignement du Groupe des cinq, et de chercher à se tenir à jour en ce qui
concerne les technologies nouvelles et émergentes, tels l’intelligence artificielle,
l’apprentissage machine, l’informatique quantique et les « mégadonnées ».
L’OSSNR s’est également engagé à continuer de travailler de concert avec le
Commissariat à la protection de la vie privée du Canada (CPVP) et le Comité des
parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement (CPSNR) sur des
questions d’intérêt commun afin de s’assurer que le plus vaste éventail de
perspectives soient pris en compte.
L’OSSNR continue d’examiner les activités liées à la sécurité nationale et au
renseignement dans l’optique du continuum de l’information et prévoit présenter les
travaux sur son site Web à l’aide de cette approche afin d’aider à situer les thèmes
horizontaux aux fins des examens en matière de sécurité nationale. Toutefois, pour
2020, ce rapport s’appuie sur des commentaires que l’OSSNR a reçus concernant le
rapport annuel de l’année dernière et utilise une approche plus institutionnelle comme
trame narrative.
2.2 Réalité de la surveillance en situation de pandémie
Tel que noté dans le Rapport annuel 2019, le personnel de l’OSSNR a continué de
travailler à distance en 2020, ce qui a impliqué un accès limité au bureau et, par
conséquent, un accès minimal aux documents classifiés physiques et électroniques
qui doivent être sauvegardés dans un espace sécurisé et qui sont essentiels au travail
de l’Office de surveillance. L’OSSNR a dû s’adapter aux réalités de la pandémie,
comme toutes les organisations. L’OSSNR a revu ses plans d’examen et a établi des horaires rotatifs stricts afin de permettre un accès limité au bureau pour le travail
classifié, de manière à continuer de respecter en toute sécurité ses obligations
législatives et ses engagements envers les Canadiens.
2.3 Examen parlementaire de la Loi de 2017 sur la sécurité
nationale
La Loi de 2017 sur la sécurité nationale, qui a constitué l’OSSNR et apporté des
modifications majeures au cadre de la sécurité nationale du Canada, contient des
dispositions qui exigent un examen approfondi au cours de la quatrième année du
fonctionnement de l’OSSNR, qui sera en 2022.
Cet examen approfondi obligera le
Parlement à évaluer les effets de la Loi de 2017 sur la sécurité nationale sur les
opérations du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), de la
Gendarmerie royale du Canada (GRC) et du Centre de la sécurité des
télécommunications (CST) liées à la sécurité nationale, au partage d’information et à
l’interaction de ces organisations avec l’OSSNR, le Bureau du commissaire au
renseignement et le CPSNR.
L’OSSNR a structuré et ordonné son plan d’examen afin d’éclairer l’examen
parlementaire des nouveaux pouvoirs accordés aux organismes de sécurité en vertu
de la Loi de 2017 sur la sécurité nationale. Ces nouveaux pouvoirs seront examinés au
cours de 2021 et au début de 2022 afin de déterminer si leur exercice était conforme
à la loi et aux directives ministérielles et s’il était raisonnable et nécessaire.
2.4 Examens visant le SCRS
Aperçu
En vertu de la Loi sur l’OSSNR, l’OSSNR a le mandat d’examiner toute activité du SCRS.
La Loi sur l’OSSNR exige que l’OSSNR présente au ministre de la Sécurité publique et
de la Protection civile un rapport annuel sur les activités du SCRS pour chaque année
civile qui porte notamment sur le respect par le SCRS de la loi et des directives
ministérielles applicables ainsi que sur le caractère raisonnable et la nécessité de
l’exercice par celui-ci de ses pouvoirs.
En 2020, l’OSSNR a complété deux examens visant le SCRS, qui sont résumés cidessous. L’OSSNR a également commencé deux autres examens : un examen des
programmes technologiques et des techniques de collecte de renseignement du SCRS et un examen de l’obligation de franchise que le SCRS et le ministère de la
Justice doivent respecter dans le cadre des procédures de mandat devant la Cour
fédérale. D’autres examens en cours de l’OSSNR, y compris les examens de multiples
organismes, comportent un volet lié au SCRS.
Mesures de réduction de la menace
En vertu de la Loi antiterroriste (2015), le SCRS s’est vu conférer le pouvoir de prendre
des mesures de réduction de la menace (MRM). L’OSSNR est tenu d’examiner,
annuellement, au moins un aspect de la prise, par le SCRS, de mesures pour réduire
les menaces envers la sécurité du Canada.
Il s’agissait du premier examen de l’OSSNR portant sur le mandat du SCRS en matière
de réduction de la menace. Il comprenait un examen détaillé de la conformité au droit
d’un échantillon de MRM prises en 2019. L’examen comprenait également une
analyse générale de la prise de MRM par le SCRS au cours des cinq dernières années
afin de cerner les tendances et d’éclairer le choix de l’OSSNR quant aux sujets des
examens futurs.
L’échantillon examiné par l’OSSNR était constitué de MRM qui avaient été employées
pour contrer les menaces visant les institutions démocratiques canadiennes dans le
cadre des élections fédérales de 2019. L’OSSNR a évalué les mesures en fonction des
exigences législatives et des politiques, ainsi qu’en fonction des directives
ministérielles.
Pour toutes les mesures examinées, l’OSSNR a constaté que le SCRS avait rempli ses
obligations en vertu des directives ministérielles; notamment, le SCRS a consulté ses
partenaires gouvernementaux et a complété une évaluation des risques
opérationnels, politiques, juridiques et en matière de relations étrangères pour
chaque MRM.
Pour la plupart des mesures prises par le SCRS, l’OSSNR a noté que ces mesures
respectaient les exigences de la Loi sur le Service canadien du renseignement de
sécurité (Loi sur le SCRS). Toutefois, l’OSSNR a également observé que, dans un
nombre limité de cas, le SCRS a choisi d’inclure des individus dans une MRM sans
qu’il y ait de lien rationnel entre la personne choisie et la menace. Par conséquent, ces
mesures n’étaient pas « justes et adaptées » comme l’exige la Loi sur le SCRS.
Il y a un type de MRM examiné par l’OSSNR pour lequel le SCRS a jugé qu’un mandat
n’était pas nécessaire. L’OSSNR est préoccupé par les facteurs qui exigerait que le
SCRS tienne pleinement compte des répercussions de la Charte canadienne des droits et libertés sur ces mesures, et pourrait exiger du SCRS qu’il obtienne des mandats
avant de prendre certaines mesures
Enfin, l’OSSNR a relevé certaines incohérences dans le type d’information fournie aux
décideurs du SCRS dans les demandes d’approbation internes. De plus, l’OSSNR a
également constaté des lacunes et des incohérences dans la documentation du
SCRS, qui ont nui à l’examen de la conformité. Par conséquent, l’OSSNR a
recommandé l’élaboration de processus officiels et documentés pour la gestion de
toute l’information liée aux MRM. L’OSSNR a également recommandé que tous les
faits pertinents relatifs aux MRM soient officiellement remis au Groupe litiges et
conseils en sécurité nationale (GLCSN), lequel fait partie du Ministère de la Justice,
afin de s’assurer que ce dernier dispose de l’information nécessaire pour fournir des
avis juridiques éclairés.
Les questions juridiques soulevées dans le cadre de cet examen, ainsi que l’analyse
des tendances au cours des cinq dernières années, tracent la voie à suivre pour les
prochains examens de l’OSSNR. Plus précisément, l’OSSNR a été frappé par le
potentiel d’une classe de MRMs à affecter les droits et libertés protégés par la Charte.
À l’avenir, l’OSSNR accordera une attention particulière à cette catégorie de MRM et
aux risques juridiques connexes. L’OSSNR note également que le SCRS n’a pas encore
pris de MRM sous l’autorisation d’un mandat émis par la Cour. Si le SCRS obtient un
mandat de MRM, l’OSSNR l’examinera en priorité.
Réponse aux recommandations de l’OSSNR
Les recommandations de l’OSSNR, la réponse de la direction du SCRS et d’autres
détails concernant cet examen figurent à l’annexe E du présent rapport.
Relation entre le SCRS et la GRC dans une région du Canada dans
l’optique d’une enquête en cours
Le SCRS et la GRC doivent collaborer et échanger des renseignements pour contrer
efficacement les menaces à la sécurité nationale15. L’OSSNR a examiné l’état de la
relation entre le SCRS et la GRC dans l’optique d’une enquête en cours dans une
région donnée du Canada. L’OSSNR a entrepris une étude approfondie des activités
des deux organismes, en portant une attention particulière à la façon dont ils ont
collaboré à cette enquête au cours des dernières années, tant dans la région donnée
qu’à l’échelle de l’administration centrale. Bien que les constatations de cet examen
soient propres à l’enquête en question, l’OSSNR n’a aucune raison de croire que l’enquête en question est atypique, et par conséquent, cet examen donne un aperçu
de l’état plus général de la relation entre les deux organismes.
En ce qui concerne l'enquête du SCRS en particulier, l’OSSNR a observé que le SCRS
dépendait de renseignements limités et qu'il était donc vulnérable et que des facteurs
externes sont apparus, limitant fortement la capacité du SCRS à recueillir des
renseignements sur la menace en question, ce qui a entraîné des lacunes en matière
de collecte.
L’OSSNR a constaté que dans la région en question, le SCRS et la GRC ont établi une
relation solide qui a favorisé l’efficacité de l’harmonisation tactique des activités
opérationnelles. Néanmoins, des contraintes technologiques ont rendu
l’harmonisation des activités entre le SCRS et la GRC dans la région excessivement
lourde et chronophage.
L’utilisation par la GRC d’information transmise par le SCRS à l’appui de poursuites
criminelles est depuis longtemps limitée par les risques perçus d’impliquer le SCRS ou
son information dans une poursuite. À ce sujet, l’OSSNR a constaté une réticence
générale de la part du SCRS et de la GRC à lier l’information du SCRS à une enquête de
la GRC. Dans le cas de l’enquête régionale en question, les renseignements du SCRS
n’avaient pas été communiqués ni utilisés d’une manière contribuant à faire
progresser de façon importante les enquêtes de la GRC.
Dans l’ensemble, l’OSSNR a constaté que le SCRS et la GRC avaient fait peu de
progrès pour contrer la menace visée par l’enquête. De plus, le SCRS et la GRC
n’avaient pas de stratégie complémentaire pour lutter contre cette menace.
L’OSSNR a le pouvoir légal d’évaluer les activités conjointes du SCRS et de la GRC de
la perspective des deux parties, et n’est pas limité à celle du SCRS, comme c’était le
cas pour le Comité de surveillance des activités de renseignement de
sécurité (CSARS). Cet examen régional a révélé un problème important dans le cadre
de la sécurité nationale du Canada qui n’est toujours pas réglé : les limites de
l’utilisation des renseignements du SCRS à l’appui des enquêtes criminelles de la GRC,
concept souvent appelé le dilemme du « renseignement à la preuve ». Étant donné la
place centrale qu’occupe la relation entre le SCRS et la GRC dans l’architecture de
sécurité nationale du Canada, l’OSSNR se penchera à nouveau sur ce sujet dans les
années à venir.
Réponse aux recommandations de l’OSSNR
Les recommandations de l’OSSNR, la réponse de la direction du SCRS et d’autres
détails concernant cet examen figurent à l’annexe E du présent rapport.
Statistiques et données
Pour accroître la responsabilisation à l’égard du public, l’OSSNR a demandé au SCRS de publier des statistiques et des données liées aux volets d’intérêt public et à la conformité de ses activités. L’OSSNR est d’avis que les statistiques suivantes permettront de renseigner le public sur la portée et l’ampleur des opérations du SCRS ainsi que sur l’évolution des activités d’une année à l’autre.
Le nombre de demandes de mandat en vertu de l’article 21 a) approuvées et
b) rejetées; chaque catégorie est ensuite ventilée afin d’indiquer s’il s’agit d’une
nouvelle demande, d’une demande de remplacement ou bien d’une demande
supplémentaire
Nombre de demandes de mandat en vertu de l’article 21 approuvées : 15
Nouvelles demandes : 2
Demandes de remplacement : 8
Demandes supplémentaires : 5
Nombre de demandes de mandat en vertu de l’article 21 rejetées : 0
Le nombre de demandes de mandat en vertu de l’article 21.1 a) approuvées et
b) rejetées; chaque catégorie est ensuite ventilée afin d’indiquer s’il s’agit d’une
nouvelle demande, d’une demande de remplacement ou bien d’une demande
supplémentaire
Aucune demande de mandat en vertu de l’article 21.1 n’a été faite
Le nombre de cibles du SCRS
360 cibles
Le nombre d’ensembles de données accessibles au public a) évalués et
b) conservés.
Six ensembles de données accessibles au public ont été évalués et conservés en
vertu des articles 11.07 et 11.11.
*Il convient de noter que l’un d’entre eux a été recueilli à la fin de 2019, mais qu’il a été
évalué en 2020.
Le nombre d’ensembles de données canadiens a) évalués et b) conservés après avoir
reçu l’autorisation de la Cour, et le nombre de demandes de ce type rejetées.
Aucun ensemble de données canadien n’a été évalué, ni fait l’objet d’une
demande, ni conservé au cours de l’année civile 2020
Le nombre d’ensembles de données étrangers a) évalués et b) conservés après avoir
reçu l’autorisation du ministre et du commissaire au renseignement, et le nombre de
demandes de ce type rejetées (soit par le ministre ou le commissaire au
renseignement).
Aucun ensemble de données étranger n’a été évalué au cours de l’année
civile 2020. (Toutes les demandes en attente ont été évaluées en 2019.)
Un ensemble de données étranger a été conservé au cours de l’année civile 2020
après avoir reçu l’autorisation du ministre (autorisation déléguée au Directeur du
SCRS comme personne désignée) le 18 novembre 2020 et approuvé par le
commissaire au renseignement (16 décembre 2020). (La demande a été évaluée
en 2019.)
Aucune demande d’ensemble de données étranger n’a été rejetée par le ministre
ou le commissaire au renseignement au cours de l’année civile 2020.
Le nombre de MRM a) approuvées et b) exécutées.
Approuvées : 11
Exécutées : 8
Le nombre d’approbations d’invocations en vertu du cadre de justification a) approuvées et b) invocations.
Désignations en situation d’urgence en vertu du paragraphe 20.1(8) : 0
Autorisations données en vertu du paragraphe 20.1(12) : 147
Rapports écrits soumis en vertu du paragraphe 20.1(23) : 123 (ce chiffre
comprend 39 commissions par des employés et 84 directives)
Le nombre d’incidents de conformité internes du SCRS.
En 2020, la Direction de l’examen externe et de la conformité a traité 50 incidents
de conformité. Parmi ceux-ci, 29 ont été considérés comme étant d’ordre
administratif, 14 étaient liés aux conditions des mandats et 7 étaient liés aux
politiques, procédures ou directives internes.
Difficultés générales en matière de conformité : politiques
opérationnelles désuètes
En raison de l’évolution des environnements juridique et opérationnel au fil des
années, l’ensemble des politiques et des procédures internes régissant les opérations
du SCRS est devenu désuet. Ces politiques et procédures opérationnelles sont le
moyen par lequel les limites imposées aux activités du SCRS par la loi et les directives
ministérielles sont transposées dans la pratique quotidienne.
L’OSSNR, et auparavant le CSARS, ont tous deux exprimé des préoccupations au sujet
des politiques et des procédures désuètes dans leurs rapports et les examens au fil
des ans. Le SCRS reconnaît également ces préoccupations, mais a eu du mal à
affecter les ressources nécessaires et à accorder de la priorité au renouvellement de
l’ensemble de ses politiques opérationnelles. Il en résulte un ensemble confus
d’anciennes et de nouvelles politiques et de directives particulières qui n’ont pas
encore été intégrées aux politiques. Au cours des deux dernières années, le SCRS a
signalé que plus de 150 de ses documents reliés aux politiques opérationnelles
devaient être étoffés, mis à jour ou révisés en profondeur.
Les politiques et les procédures écrites qui ne reflètent pas les réalités
opérationnelles et les obligations légales – ou qui sont simplement incohérentes
entre elles – augmentent le risque que le SCRS ne respectera pas les lois et les
directives ministérielles. Les employés du SCRS devraient toujours disposer d’un
ensemble de politiques et de procédures claires, uniformes et à jour qui facilitent la
conformité.
L’OSSNR est au courant des efforts soutenus du SCRS pour réviser et organiser
l’ensemble de ses politiques et procédures opérationnelles. Comme l’arriéré perdure
depuis des années, il est difficile de déterminer si les récents efforts de
renouvellement sont assortis de ressources suffisantes pour vraiment remédier à la
situation en temps opportun.
Conformité interne et divulgation proactive à l’OSSNR
En 2020, le SCRS a divulgué de façon proactive à l’OSSNR un problème de conformité lié à
certaines activités opérationnelles. Après que ses employés ont exprimé des
préoccupations au sujet d’un programme opérationnel, le SCRS a effectué un examen
interne de la conformité. L’examen initial portait sur le respect des politiques et des
procédures du SCRS, mais alors qu’il étudiait la question, le SCRS a décidé de mener une
évaluation juridique. Depuis, le SCRS a pris diverses mesures pour remédier aux lacunes
qu’il a relevées, notamment l’amélioration de la gouvernance opérationnelle et de la
responsabilisation de la gestion. L’OSSNR a eu droit à une séance d’information complète
sur la question au début de 2021; de plus, le SCRS fournit – et s’est engagé à continuer de
fournir – à l’OSSNR l’ensemble des documents internes pertinents. L’OSSNR examine ces
documents avec intérêt et assurera un suivi auprès du SCRS, au besoin.
Cet incident illustre la façon dont les mécanismes de conformité ministériels et le mandat
d’examen externe de l’OSSNR peuvent se compléter. Nous encourageons le SCRS à
continuer de faire appel à l’OSSNR lorsque des problèmes notables de conformité interne
sont constatés.
2021 CSIS review plan
In 2021, NSIRA is commencing or conducting three reviews exclusively focused on CSIS, one review focused on CSIS and the Department of Justice and a number of interagency reviews with a CSIS component. The reviews are summarized below.
En plus des deux examens de l’OSSNR prévus par la loi visant la Loi sur la
communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada (LCISC) et la Loi
visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des
entités étrangères (LCMTIEE), l’OSSNR a entrepris ou prévoit réaliser les examens
suivants du CST, dont l’achèvement est prévu en 2021 :
Survey of new technology programs and intelligence collection techniques
This review, initiated in 2020, involves a broad survey of CSIS’s technology programs and intelligence collection techniques, with a particular focus on those that require authorization by court warrant. The review will help to identify specific technologies or investigative techniques that merit future review due to their novelty, potential intrusiveness, or potential for posing risks to compliance. Once identified, these technologies or techniques will be reviewed over subsequent years to ensure legal compliance.
Review arising from the Federal Court’s judgment in 2020 FC 616
This review arises from the Federal Court’s judgement in 2020 FC 616.16 To fully identify systemic, governance and cultural shortcomings and failures that may have led to the breach noted by the Court, NSIRA has undertaken an extensive program of document review and briefings involving both CSIS and the Department of Justice. NSIRA is also conducting confidential interviews with CSIS and Department of Justice employees, at various levels, to better understand the dynamics shaping decision-making in both departments and the interactions between the departments. In addition, NSIRA has consulted with external experts where possible. This review is distinct from other reviews NSIRA has conducted, as it is led by two NSIRA members: Marie Deschamps and Craig Forcese. The final report is expected to be completed in late 2021 or early 2022.
Au-delà de 2022, l’OSSNR a l’intention d’examiner les activités du SCRS sur les sujets
suivants :
la directive ministérielle établie à l’intention du SCRS;
la collecte de renseignements du SCRS sur l’ingérence étrangère;
les ensembles de données du SCRS;
le régime de justification du SCRS pour les activités de collecte de
renseignements.
Accès
L’éventail d’information que le SCRS doit fournir de façon proactive à l’OSSNR s’est
élargi en vertu des modifications apportées à la Loi sur le SCRS. L’OSSNR doit être
informé des questions concernant l’utilisation d’ensembles de données par le SCRS,
les mesures de réduction de la menace, la communication d’information et le nouveau
cadre de justification des activités par ailleurs illégales. Étant donné que ces
exigences sont intégrées à la Loi sur le SCRS17, l’OSSNR croit comprendre que le
Parlement prévoyait que l’OSSNR se tienne continuellement au courant de ces
activités. À cette fin, l’OSSNR surveillera systématiquement l’information reçue du
SCRS pour vérifier sa conformité à la loi ainsi que le caractère raisonnable et la
nécessité de ces activités.
Toutefois, l’OSSNR estime qu’il est essentiel que le SCRS le tienne également informé
des activités autres que celles que le SCRS est explicitement tenu de porter à son
attention. L’OSSNR travaille avec le SCRS en vue d’établir un processus qui s’appuie
sur l’accès direct existant de l’OSSNR aux principales bases de données du SCRS. Ce
processus permettra à l’OSSNR d’obtenir de l’information complémentaire à celle que
le SCRS est tenu de lui communiquer.
Cette initiative permettra non seulement d’enrichir le contenu des rapports publics
annuels de l’OSSNR, mais aussi d’éclairer davantage le rapport classifié sur le SCRS
que l’OSSNR doit présenter annuellement au ministre de la Sécurité publique et de la
Protection civile.
Le SCRS est soumis à des examens indépendants depuis sa création en 1984. Afin de
gérer ses relations avec les organismes de surveillance externes, le SCRS a depuis
longtemps été doté d’un secrétariat consacré aux examens, qui est actuellement
rattaché à sa Direction de l’examen externe et de la conformité. Ce secrétariat a
amélioré la capacité du SCRS de respecter son obligation légale de fournir à l’OSSNR
un accès en temps opportun à l’information que l’OSSNR juge pertinente. En 2020,
l’OSSNR était généralement satisfait de son accès au SCRS.
Au cours de la période visée par le présent rapport, le personnel du SCRS s’est montré
coopératif et disponible dans la mesure du possible et, à plusieurs reprises en 2020, il
a déployé des efforts exceptionnels pour aider l’OSSNR à achever des examens dont
les échéanciers avaient eux-mêmes été perturbés par la pandémie de COVID-19. Bien
que le SCRS et l’OSSNR soient en désaccord sur certains points – comme on peut s’y
attendre dans une relation avec un organisme de surveillance externe – l’OSSNR est
d’avis que la coopération continue du personnel du SCRS dans ces circonstances
difficiles reflète une profonde compréhension et un respect du rôle de l’examen
indépendant au sein du SCRS.
2.5 Examens du CST
Aperçu
Conformément à la Loi sur l’OSSNR, l’OSSNR a le mandat d’examiner toute activité
du CST. En vertu de la Loi sur l’OSSNR, l’OSSNR doit également présenter au ministre
de la Défense nationale un rapport annuel sur les activités du CST, portant notamment
sur le respect par le CST de la loi et des directives ministérielles applicables, ainsi que
sur le caractère raisonnable et la nécessité de l’exercice des pouvoirs du CST19.
En 2020, l’OSSNR a réalisé trois examens du CST. Le présent rapport fait également
état des résultats d’un examen de 2019 que l’OSSNR n’a pas été en mesure de
communiquer dans son Rapport annuel 2019. L’OSSNR a également entrepris
trois examens, qui sont présentés ci-après.
Lors de réunions avec des représentants de la société civile canadienne et du milieu
universitaire, certains intervenants ont exprimé le souhait de recevoir de l’information
de suivi concernant les examens réalisés sous la direction de l’ancien Bureau du
commissaire du Centre de la sécurité des télécommunications (BCCST)20. L’OSSNR
maintient son engagement à caviarder, à traduire et à publier les examens historiques
du BCCST, selon les ressources disponibles. Toutefois, bon nombre des examens
du BCCST ne sont plus pertinents à la lumière des modifications législatives
apportées en 2019 par la Loi de 2017 sur la sécurité nationale. Bon nombre des
recommandations du BCCST ont également été mises en œuvre, puisqu’elles
prévoyaient l’apport de modifications à la loi qui ont par la suite été prises en compte
dans la Loi de 2017 sur la sécurité nationale. De plus, les directives ministérielles et
autres instruments délivrés en vertu du cadre juridique précédent pour le CST (Loi
de 2017 sur la sécurité nationale) sont maintenant désuets, ayant été délivrés de
nouveau en vertu des nouvelles autorisations.
Communication d’information nominative sur un Canadien aux
partenaires canadiens
Le 18 juin 2021, l’OSSNR a publié un résumé public de son examen des
communications d’information nominative sur un Canadien (INC) par le CST21.
Lorsque le CST procède à la collecte de renseignements électromagnétiques
étrangers (SIGINT), il supprime toute INC recueillie fortuitement dans ses rapports de
renseignements afin de protéger la vie privée des Canadiens et des personnes au
Canada22. Néanmoins, le gouvernement du Canada et les destinataires étrangers de
ces rapports de renseignements peuvent demander les détails de cette information, y
compris les noms, les adresses de courriel et les adresses IP, s’ils ont l’autorisation
légale et la justification opérationnelle de les recevoir.
En 2020, l’OSSNR a examiné le caractère licite et approprié de la communication d’INC
par le CST, en mettant l’accent sur la communication d’INC par le CST à d’autres
ministères du gouvernement du Canada23.
Cet examen a porté sur un échantillon de
communications d’INC par le CST au cours de la période du 1er juillet 2015 au
31 juillet 2019 contenant 2 351 cas d’INC, y compris dans le contexte de l’assistance prêtée à la collecte de renseignements étrangers par le SCRS en vertu de l’article 16
de la Loi sur le SCRS24.
L’OSSNR a constaté que bien que le CST ait approuvé 99 % des demandes de
communication d’INC provenant de ses partenaires nationaux, 28 % de toutes les
demandes étaient insuffisamment justifiées pour légitimer la communication de l’INC.
Par conséquent, l’OSSNR a conclu que la mise en œuvre par le CST du régime de
communication d’INC manquait de rigueur et pourrait ne pas être conforme à ses
responsabilités en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels. Ce
rapport constituait donc un rapport de conformité en vertu de l’article 35 de la Loi sur
l’OSSNR et a été présenté au ministre de la Défense nationale le 25 novembre 2020.
De plus, l’OSSNR a conclu que les communications par le CST d’INC recueillie en vertu
de l’article 16 de la Loi sur le SCRS ont été effectuées d’une manière qui n’aurait
probablement pas été communiquée à la Cour fédérale par le SCRS. Le SCRS avait
fourni à la Cour fédérale un témoignage sur la façon dont elle traite l’information sur
les Canadiens recueillie conformément à l’article 16 de la Loi sur le SCRS. Pourtant,
lorsque l’OSSNR a comparé ce témoignage à la façon dont le CST traitait l’information
sur les Canadiens recueillie en prêtant assistance au SCRS relativement à l’article 16,
l’OSSNR a constaté des divergences notables dans les normes communiquées à la
Cour fédérale. Le SCRS n’a pas participé à l’évaluation ou à la diffusion des
communications qui suscitaient des préoccupations chez l’OSSNR; ces
communications ont été traitées uniquement par le CST.
Réponse aux recommandations de l’OSSNR
Tel qu’il est indiqué à l’annexe E du présent rapport, le CST a accepté l’ensemble des
11 recommandations de l’OSSNR. Le CST a procédé à une évaluation des facteurs
relatifs à la vie privée de son régime de communication d’INC et a informé l’OSSNR
qu’il en est aux dernières étapes de la mise en œuvre d’une version mise à jour de son
logiciel de demande d’INC, qui vise à faire en sorte que toute l’information nécessaire
liée à la justification opérationnelle et à l’autorisation légale soit saisie avant qu’une
communication n’ait lieu. Le CST a également cessé de communiquer l’INC recueillie
en vertu de l’article 16 de la Loi sur le SCRS jusqu’à ce que la Cour fédérale soit
pleinement informée de la communication d’information par le CST découlant de la
collecte d’information aux termes de mandats en vertu de l’article 16.
Autorisations ministérielles et arrêtés ministériels
en vertu de la Loi sur le CST
Après l’entrée en vigueur de la Loi sur le CST en 2019, le CST a reçu une nouvelle série
d’autorisations ministérielles. Ces documents, délivrés par le ministre de la Défense
nationale, autorisent le CST à se livrer à des activités qui risquent de contrevenir à une
« [loi fédérale ou de porter] atteinte à une attente raisonnable de protection en matière
de vie privée d’un Canadien ou d’une personne se trouvant au Canada26 ». À titre
d’exemple, de telles activités pourraient comprendre l’interception fortuite de
communications privées dans le cadre des activités du CST en matière de collecte de
renseignements étrangers.
La Loi sur le CST a également créé l’autorisation législative permettant au ministre de
« désigner comme étant importante[s] pour le gouvernement fédéral de l’information
électronique, des infrastructures de l’information ou des catégories d’information
électronique ou d’infrastructures de l’information27 » au moyen d’un arrêté ministériel.
La désignation d’infrastructures comme étant importantes pour le gouvernement du
Canada permet au CST de communiquer certains types de renseignements et de
prêter une assistance directe.
En 2019, le ministre de la Défense nationale a émis sept autorisations ministérielles et
trois arrêtés ministériels en vertu de la Loi sur le CST. L’OSSNR a reçu des documents
d’information exhaustifs sur les activités autorisées par chaque autorisation
ministérielle et arrêté ministériel. Selon les documents fournis par le CST, l’OSSNR
estime que le CST a fait preuve d’une grande rigueur dans le processus de demande
d’autorisations ministérielles. L’OSSNR a conclu que les demandes d’autorisations
ministérielles du CST contenaient suffisamment d’information et fournissaient plus
d’information que les demandes précédentes en vertu de la loi habilitante du CST
avant la Loi sur le CST, soit la Loi sur la défense nationale, permettant ainsi une
meilleure transparence des activités du CST.
Toutefois, l’OSSNR a constaté que le CST n’a pas pleinement évalué les répercussions
juridiques de certaines activités autorisées depuis l’entrée en vigueur de la Loi sur
le CST, qui n’ont pas encore eu lieu, mais qui sont permises conformément à un type
particulier d’autorisation ministérielle. L’OSSNR a également constaté que le CST
n’était pas en mesure de fournir une évaluation de ses obligations en vertu du droit
international en ce qui concerne la réalisation de cyberopérations actives.
Les documents d’information du CST sur ces questions ont permis d’orienter le plan
d’examen triennal de l’OSSNR. Plus particulièrement, cet examen a mis en lumière la nécessité immédiate pour l’OSSNR de mettre l’accent sur les cyberopérations
actives (CA) et les cyberopérations défensives (CD) du CST, étant donné que le
commissaire au renseignement n’assure pas l’approbation de ces activités et que
le CST n’a aucune obligation prévue par la loi d’aviser l’OSSNR lorsqu’il entreprend ces
activités. Les CA et les CD représentent un nouveau volet du mandat du CST, et
l’OSSNR examinera de près les politiques et les procédures de gouvernance touchant
ces activités, de même que les opérations elles-mêmes.
Réponse aux recommandations de l’OSSNR
Tel qu’il est indiqué à l’annexe E, le CST a généralement accepté les
recommandations de l’OSSNR relativement à cet examen. Le CST convient que ses
activités devraient être évaluées en fonction de leur conformité au droit international,
mais il continue de contester l’affirmation de l’OSSNR selon laquelle il n’a pas été en
mesure de fournir une évaluation de ses obligations en vertu du droit international.
Politiques et procédures de conservation des données
relatives au renseignement électromagnétique
S’inspirant d’un examen semblable effectué par l’inspecteur général de la National
Security Agency des États-Unis, l’OSSNR a réalisé un examen des politiques et des
procédures de conservation des données relatives au SIGINT du CST en
décembre 2020. Cet examen visait à comprendre le processus de gestion du cycle de
vie du SIGINT et à en savoir plus sur la conformité avec les limites légales de
conservation des données, ainsi qu’avec les politiques gouvernementales et internes.
La non-conformité avec ces limites pourrait porter atteinte aux libertés civiles et à la
protection de la vie privée. L’OSSNR a terminé son examen et utilisera l’information
qu’il en a tirée comme fondement d’un futur examen.
Dossier relatif aux incidents liés à la vie privée (2019)
Le 4 mars 2021, l’OSSNR a publié son premier examen du CST, qui était un examen du
Dossier relatif aux incidents liés à la vie privée du CST de 201929. Un incident lié à la
vie privée a lieu lorsque les renseignements personnels d’un Canadien, d’une
Canadienne ou d’une personne au Canada peuvent être compromis d’une façon
contraire aux politiques du CST ou d’une façon non établie dans ces dernières.
L’examen du DIVP de 2019 de l’OSSNR, y compris les constatations et les
recommandations, a été abordé à l’annexe A du Rapport annuel 2019. L’OSSNR n’a pas été en mesure de publier les réponses du CST aux recommandations de l’OSSNR
à temps pour ce rapport. Nous avons donc inclus ces réponses à l’annexe E du
présent rapport annuel.
Réponse aux recommandations de l’OSSNR
Le CST a accepté l’ensemble des cinq recommandations de l’OSSNR concernant
l’examen du DIVP de 2019. Le CST s’emploie à mettre en place un mécanisme
normalisé pour déceler les incidents liés à la vie privée et en rendre compte, et étudie
des façons de produire des rapports plus simplifiés et uniformes entre les équipes
responsables de la conformité opérationnelle. Le CST s’est engagé à normaliser sa
politique sur la façon d’évaluer si un incident lié à la vie privée constitue une atteinte
substantielle à la vie privée, de même qu’à réexaminer ses méthodes d’évaluation
pour veiller à ce qu’elles soient efficaces et raisonnables. En novembre 2019, le CST a
également aboli une pratique particulière à l’égard de laquelle l’OSSNR avait soulevé
des préoccupations.
Statistiques et données
Afin d’accroître la responsabilité à l’égard du public, l’OSSNR demande au CST de
publier davantage de statistiques et de données sur l’intérêt public et les aspects liés
à la conformité de ses activités. La présente section présente certaines de ces
données du CST.
L’OSSNR a l’intention de fournir des données annuellement afin d’établir des points de
référence et de permettre la comparaison. Cela dit, il convient de signaler que, sans
une analyse approfondie et un contexte complet, certaines données du CST sont
difficiles à interpréter et peuvent ne pas forcément indiquer des pratiques ou des faits
nouveaux particuliers.
En 2020, le CST a fourni des rapports sur le renseignement étranger à plus de
2100 clients au sein de plus de 25 ministères et organismes du gouvernement du
Canada en réponse à un éventail de priorités liées aux affaires internationales, à la
défense et à la sécurité. À titre d’exemple, le CST estime que ses propres rapports sur
le renseignement ont contribué à contrecarrer ou à contrer les cybermenaces
étrangères, ont appuyé les opérations militaires du Canada, ont protégé les forces
déployées, ont permis de relever les activités des États hostiles et ont donné un
aperçu des événements et des crises à l’échelle mondiale afin d’éclairer les politiques
et la prise de décisions du gouvernement du Canada.
Au cours de l’année civile 2020, le CST a reçu 24 demandes d’assistance du SCRS, de
la GRC et du ministère de la Défense nationale et a traité 23 de ces demandes.
Également en 2020, le CST a enregistré un total de 81 incidents dans son DIVP, son
Dossier relatif aux incidents liés aux alliés et son Dossier des erreurs de procédure
mineures.
Au cours de l’année civile 2020, le CST s’est vu délivrer six autorisations ministérielles.
Le tableau ci-dessous présente une ventilation de ces autorisations ministérielles,
ainsi que des autorisations ministérielles de l’année civile 2019, que l’OSSNR n’a pas
été en mesure de publier dans son rapport annuel de 2019. L’OSSNR continuera
d’établir des points de référence pour ces statistiques et d’autres statistiques de
même que de les comparer chaque année
* Il convient de noter que les tableaux ci-dessus renvoient aux autorisations ministérielles qui ont été
délivrées au cours des années civiles données et ne reflètent peut-être pas forcément les
autorisations ministérielles qui étaient en vigueur. À titre d’exemple, si une autorisation ministérielle a été délivrée à la fin de 2019 et est demeurée en vigueur au cours d’une partie de l’année 2020, elle est
considérée comme une autorisation ministérielle de 2019 uniquement.
En juin 2021, le CST a confirmé dans son rapport annuel public de 2020-2021 qu’il a
mené des cyberopérations étrangères32. Le CST a informé l’OSSNR qu’il n’est pas prêt
à communiquer de l’information précise concernant les cyberopérations étrangères,
car il s’agirait d’informations opérationnelles spéciales qui, si elles étaient divulguées,
pourraient être préjudiciables aux relations internationales, à la défense nationale ou à
la sécurité nationale du Canada.
Programmes de conformité internes
En plus de l’examen de l’OSSNR à titre d’expert indépendant, les fonctions du CST font
également l’objet de ses propres programmes de conformité internes. Pour les
besoins du présent rapport annuel, l’OSSNR a demandé au CST de fournir de
l’information sur certains de ses programmes de conformité internes. Le programme
interne de conformité des opérations du CST est responsable des activités du Centre
canadien pour la cybersécurité (CCC)33, tandis que la conformité des activités
relatives au SIGINT est supervisée par la section responsable de la conformité
du SIGINT.
Contrairement à certains de ses homologues internationaux34, l’OSSNR n’évalue pas
actuellement l’efficacité des programmes de conformité internes des ministères et
organismes. Toutefois, l’OSSNR reconnaît que l’évaluation de tels programmes serait
un élément important de son mandat d’examen, et il a l’intention de renforcer ses
capacités dans ce domaine. Entre-temps, il est néanmoins utile de publier
l’information accessible sur la conformité interne afin de mieux comprendre les
politiques du CST à cet égard. L’information fournie dans la présente section ne
devrait pas être considérée comme une évaluation indépendante.
Programme interne de conformité des opérations
Le personnel du programme interne de conformité des opérations est chargé d’offrir
un soutien en matière de gestion des missions et d’opérationnaliser le programme de
conformité interne du CCC, qui comprend trois piliers fondamentaux en matière de
responsabilisation :
favoriser la conformité (sensibilisation, prévention et collaboration);
vérification et assurance de la conformité (surveillance, examen et audit);
gestion des incidents de conformité (analyse, atténuation et rapports).
Selon le CST, la capacité du CCC de démontrer sa conformité avec les obligations
juridiques, ministérielles et stratégiques dans le cadre de ses activités de
cybersécurité est un élément clé de son « permis d’exploitation ». Le CST considère
que ces valeurs de responsabilisation et de transparence sont au cœur des
opérations du CCC; elles sont considérées comme constituant le fondement du
maintien de la confiance des Canadiens dans les activités du CCC.
Le CST a également soutenu qu’en plus de procéder annuellement à la surveillance de
la conformité des activités de cybersécurité et d’assurance de l’information, le
personnel du programme interne de conformité des opérations collabore avec les
secteurs opérationnels du CCC pour promouvoir une « conception destinée à assurer
la conformité », aux termes de laquelle les mécanismes de contrôle et les mesures de
protection de la vie privée sont destinés à être intégrés de façon proactive aux
systèmes, aux outils et aux processus opérationnels.
Conformité du SIGINT
Selon le CST, il est de la plus haute importance pour le SIGINT de veiller à la
conformité des activités, ce qui est essentiel au maintien de la conformité du CST. La
section chargée de la conformité du SIGINT travaille de concert avec les employés
pour clarifier leurs rôles en matière de conformité, notamment au moyen de la
mobilisation des employés, de la gestion des incidents, de la formation annuelle sur
l’accréditation en matière de conformité et des conseils relatifs à la conformité au
sujet des initiatives de SIGINT nouvelles et établies. La section s’emploie à élaborer et
à tenir à jour un cadre d’examen de la conformité fondé sur la Loi sur le CST et
d’autres lois applicables, ainsi que des instruments de politique interne du CST.
Selon le CST, ce cadre d’examen de la conformité prévoit les examens de la
conformité internes que le groupe doit effectuer chaque année sur une période de
trois ans. En outre, le groupe responsable de la conformité du SIGINT a pour but
d’examiner les activités liées au SIGINT tout au long du cycle de vie de la production
de renseignements, et ce, de l’acquisition de données au traitement, à l’analyse et à la
diffusion des produits finaux. Au besoin, ces examens contiennent les mesures
requises que les employés de certains secteurs d’activité doivent prendre pour
maintenir ou améliorer la conformité. Ces mesures requises doivent faire l’objet d’un
suivi et être mises à jour régulièrement par le groupe responsable de la conformité, de
même que la haute direction.
L’OSSNR comprend que la transparence liée à la conformité n’est pas réalisée du jour
au lendemain et que les efforts du CST en matière de transparence sont, comme l’a dit le CST à l’OSSNR, toujours en cours. L’OSSNR peut aider le CST dans ces efforts,
notamment en fournissant de l’information au public canadien sur le respect de la loi
par le CST, sa conformité et ses fonctions de façon plus générale.
Erreurs de conformité internes signalées à l’OSSNR
Le CST affirme qu’il favorise une culture de conformité et encourage le signalement volontaire
des incidents de conformité potentiels. En 2019-2020, le CST s’est dit préoccupé par le fait
qu’il aurait peut-être reçu de l’information en dehors d’une période d’autorisation ministérielle
valide relativement aux activités de cybersécurité touchant un certain type d’infrastructure.
Le CST a finalement avisé le propriétaire de l’infrastructure, a éliminé l’information reçue par
inadvertance de ses systèmes conformément aux mesures de protection de la vie privée
normalisées et a lancé un examen de l’incident afin d’établir et de mettre en œuvre des
mesures de protection de la vie privée supplémentaires. Le CST a également mobilisé de
façon proactive le ministre de la Défense nationale et l’OSSNR à des fins de transparence et
de responsabilisation.
L’OSSNR est reconnaissant du fait que le CST lui ait signalé cet incident. Nous n’avons pas
considéré l’incident comme soulevant une préoccupation importante, mais estimons que
l’avis proactif et volontaire qu’a donné le CST concernant l’incident constitue une réussite clé
de la relation entre l’OSSNR et le CST. L’OSSNR estime que la réponse du CST à cet incident
est de bon augure pour une communication et une collaboration efficaces et honnêtes dans
l’avenir.
Plan d’examen du CST de 2021
En général, l’OSSNR établit l’ordre de priorité de ses examens du CST en fonction des
exigences législatives, ainsi que des risques. Dans le cas des risques, l’OSSNR
cherche à déterminer les activités qui pourraient présenter des risques plus élevés de
non-conformité juridique, souvent parce que ces activités sont nouvelles et non mises
à l’essai, ou sont menées en vertu des autorisations mises à jour de la Loi sur le CST.
L’OSSNR collabore également avec divers intervenants, de l’intérieur et de l’extérieur
du Gouvernement du Canada, afin d’examiner les préoccupations liées au CST qui
devraient être examinées.
Au cours des années à venir, l’OSSNR mettra l’accent sur les nouveaux aspects du
mandat du CST ainsi que sur l’utilisation par le CST de certaines nouvelles
technologies, y compris l’intelligence artificielle. Plus particulièrement, l’OSSNR a pris
connaissance de diverses préoccupations exprimées par les intervenants canadiens
au sujet du nouveau mandat du CST touchant les cyberopérations étrangères.
L’OSSNR examine de près les cyberopérations étrangères du CST, y compris dans le
cadre de deux examens en cours, et l’OSSNR continuera d’examiner ces types
d’opérations dans l’avenir. L’OSSNR continuera également d’examiner les activités
spécifiques du CST liées à la cybersécurité et au SIGINT en fonction des risques qui
leurs sont associés.
En plus des deux examens de l’OSSNR prévus par la loi visant la Loi sur la
communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada (LCISC) et la Loi
visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des
entités étrangères (LCMTIEE), l’OSSNR a entrepris ou prévoit réaliser les examens
suivants du CST, dont l’achèvement est prévu en 2021 :
Examen de l’utilisation et de l’échange d’information entre les volets des mandats du CST
Cet examen porte sur la façon dont le CST garantit la conformité avec ses autorisations et ses
restrictions prévues par la loi lorsqu’il échange de l’information entre les différents volets de ses
mandats. L’échange d’information entre les volets a lieu, par exemple, si le CST recueille de
l’information au titre du volet touchant le renseignement étranger, puis communique cette
information à ceux menant des activités dans le cadre du volet touchant la cybersécurité. Cet
examen porte sur la façon dont le CST utilise cette information entre différents volets afin de
garantir la conformité avec la Loi sur le CST. Cet examen a été amorcé en janvier 2020, mais a été
différé.
Examen des cyberopérations actives et des cyberopérations défensives du CST, partie 1 :
gouvernance
Cet examen porte sur les nouveaux pouvoirs du CST touchant les cyberopérations actives et les
cyberopérations défensives en vertu de la Loi sur le CST afin de garantir le respect de la loi. Il
porte sur le cadre stratégique et juridique pour la réalisation de ces activités dans le cadre des
autorisations ministérielles de 2019-2020. Cet examen a été amorcé en août 2020, mais a été
différé.
Examen d’une activité réalisée en vertu de l’autorisation ministérielle du CST touchant le
renseignement étranger
Cet examen porte sur une activité réalisée en vertu de l’autorisation ministérielle du CST touchant
le renseignement étranger afin d’étudier les politiques et les procédures du CST. Cette activité n’a
pas fait l’objet d’une évaluation, d’un audit ou d’un examen de la conformité externes ou internes,
et l’OSSNR a ainsi l’occasion d’effectuer le tout premier examen de cette activité du CST. Le CST a
présenté un document d’information préliminaire sur ce sujet à l’OSSNR au début de 2021, mais
cet examen a été différé.
Étude ministérielle en vertu de l’article 31 de la Loi sur l’OSSNR
En vertu de l’article 31 de la Loi sur l’OSSNR, l’OSSNR peut faire effectuer par le CST une étude de
ses activités qui sont liées à la sécurité nationale et au renseignement afin de s’assurer que ces
activités respectent la loi et les directives ministérielles applicables et qu’elles sont raisonnables
et nécessaires. Une fois l’étude terminée, le CST doit présenter un exemplaire du rapport au
ministre de la Défense nationale et à l’OSSNR. À la suite de l’examen réalisé par l’OSSNR des
communications d’INC par le CST, l’OSSNR a conclu que la mise en œuvre par le CST de son
régime de communication en vertu de la Loi sur la défense nationale pourrait ne pas avoir respecté
les exigences prévues par la Loi sur la protection des renseignements personnels. Étant donné la
modification de la loi habilitante du CST en 2019, l’OSSNR a demandé au CST d’examiner ses
communications aux partenaires du gouvernement du Canada ainsi qu’aux partenaires étrangers
afin d’en garantir la conformité avec l’article 43 de la Loi sur le CST.
Au-delà de 2021, l’OSSNR a l’intention d’explorer les examens du CST portant
notamment sur les sujets suivants :
les cyberopérations actives et les cyberopérations défensives, partie 2 : opérations;
la protection des renseignements de nature délicate, y compris l’utilisation du
polygraphe;
l’assistance prêtée au SCRS;
une activité de cybersécurité particulière énoncée dans une autorisation
ministérielle;
le Cadre de gestion du partage des nouvelles capacités associées à une
vulnérabilité;
l’utilisation de nouvelles technologies, y compris l’intelligence artificielle;
un programme de collecte de SIGINT étrangers mené en vertu d’une autorisation
ministérielle;
les pratiques de conservation de SIGINT.
Le mandat de l’OSSNR lui permet de réaliser des examens interministériels
(également appelés examens qui « suivent le fil »), et l’OSSNR a l’intention de procéder
ainsi dans le cadre de plusieurs examens en cours et prévus du CST. Réalisé en
collaboration avec divers ministères et organismes fédéraux, l’examen des communications d’INC du CST a été le premier examen dans le cadre duquel l’OSSNR
a suivi le fil.
Accès
En 2020, l’équipe d’examen du CST de l’OSSNR a aménagé des locaux à bureaux à
l’administration centrale du CST. Ces locaux à bureaux, au sein desquels on a
commencé à mener partiellement des activités en 2020, comprennent neuf postes de
travail et offrent à l’OSSNR un meilleur accès à ses homologues du CST. L’accès aux
locaux à bureaux du CST de l’OSSNR est restreint et des mesures de protection
appropriées sont en place pour assurer l’indépendance de l’OSSNR.
L’absence d’un accès complet et vérifiable de façon indépendante au référentiel
d’information du CST constitue un défi important en ce qui a trait à l’examen du CST
par l’OSSNR. D’une part, afin de relever les défis en matière d’accès, l’OSSNR étudie
des options visant à faire en sorte que le CST communique régulièrement et de
manière proactive des catégories spécifiques d’information. Cette information serait
utilisée à la fois pour assurer la conformité des activités et pour étayer les
conclusions que l’OSSNR fournit dans son rapport annuel classifié à l’intention du
ministre.
D’autre part, afin de relever les défis en matière d’accès, l’OSSNR étudie aussi
certaines options avec le CST dans le but de mettre en œuvre l’approche d’« accès sur
mesure » décrite à la section 1.5 du présent rapport. La mise en œuvre d’un accès sur
mesure permettrait de maintenir la confiance entre les deux organisations, et ce, tout
en garantissant que l’OSSNR a la capacité de vérifier de manière indépendante
l’information reçue dans le cadre de son examen. Il convient également de noter que
la vitesse à laquelle l’OSSNR reçoit l’information avant l’étape des vérifications
demeure importante, car tout retard dans la réception d’information est susceptible de
nuire à la capacité de l’OSSNR de s’acquitter de son mandat.
Afin d’encourager une plus grande responsabilisation au cours de l’année à venir,
l’OSSNR entend établir des lignes directrices plus officielles pour la communication
d’information par les ministères et les organismes, y compris des objectifs pour la
rapidité des réponses aux demandes d’information, et un cadre pour la production de
rapports publics sur ce qui précède
Conclusion
En tant que nouvelle organisation, l’OSSNR a continué de doter son équipe d’examen
du CST en 202039, en plus d’améliorer sa compréhension globale des attributions
du CST. L’OSSNR reconnaît la nécessité de continuer à renforcer sa connaissance et
son expertise du CST et de divers aspects liés aux fonctions de ce dernier. De même,
le CST, qui a établi une relation étroite avec le BCCST au cours de quelque 23 années
d’examen, est en voie de se familiariser avec l’OSSNR et son mandat. L’OSSNR
reconnaît également que les examens des fonctions du CST peuvent être de nature
tout particulièrement délicate, notamment en raison du volume élevé de contenu
d’information spéciale hautement classifiée.
L’OSSNR remercie le CST de l’aide qu’il a apportée en temps opportun pour ce qui est
de fournir des informations accessibles au public pour les besoins du présent rapport
annuel, dont bon nombre n’ont pas été rendues publiques auparavant. L’OSSNR
estime que cela reflète les mesures prises par le CST en vue d’accroître la
transparence pour les Canadiens. En outre, l’OSSNR est reconnaissant de l’aide
régulièrement fournie par les services de technologie de l’information du CST afin de
l’aider à communiquer de façon sécurisée.
2.6 Autres ministères gouvernementaux
Aperçu
L’une des principales raisons de la création de l’OSSNR était d’assurer l’examen des
organismes et ministères canadiens de la sécurité nationale et du renseignement qui
n’avaient pas déjà des organismes d’examen spécialisés. À cette fin, la Loi sur
l’OSSNR prévoit le fondement juridique afin « d’examiner l’exercice par les ministères
de leurs activités liées à la sécurité nationale ou au renseignement »40. Comme on
peut s’y attendre, la sélection des ministères et organismes qui ne font pas partie
du SCRS et du CST et doivent être examinés est complexe et doit être mise à jour
continuellement, et ce, parallèlement au contexte de la sécurité nationale en évolution
constante.
En plus de sélectionner des ministères en particulier aux fins d’examen, l’OSSNR
s’emploie à élaborer un cadre d’examen intégré qui porte sur les questions générales
touchant la sécurité nationale et le renseignement, tant horizontalement que
verticalement, dans l’ensemble des ministères et des organismes. Cela s’ajoute aux examens annuels de la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité
du Canada (LCISC) et de la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais
traitements infligés par des entités étrangères (LCMTIEE), qui, lorsqu’ils sont
considérés cumulativement, offrent la possibilité de couvrir l’ensemble de l’appareil.
Tel qu’il est mentionné précédemment à la section 1 du présent rapport, l’OSSNR
travaille de concert avec les ministères et les organismes de l’ensemble du
gouvernement à la conception d’un processus dans le cadre duquel l’information
fournie pour les besoins d’un examen est corroborée et vérifiée aux fins
d’exhaustivité. L’OSSNR appelle cela le principe « faire confiance, mais vérifier » :
l’OSSNR se fie aux ministères pour lui donner accès à l’information, aux personnes et
aux actifs en temps opportun, tout en ayant des mécanismes en place pour permettre
à l’OSSNR de vérifier de façon indépendante l’intégralité de l’accès.
Il est également important de noter que l’OSSNR travaille en étroite collaboration avec
le CPSNR et le CPVP pour échanger des plans d’examen et régler les conflits lorsque
les examens portent sur des sujets semblables.
En plus du SCRS et du CST, l’OSSNR a entrepris des examens auprès des ministères
et organismes suivants en 2020 :
le ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées
canadiennes (FAC);
Affaires mondiales Canada (AMC);
la GRC;
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC);
l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC);
Transports Canada (TC);
l’Agence de la santé publique du Canada.
Les sections suivantes décrivent les examens terminés ou amorcés en 2021, par ministère
ou organisme, ainsi que certains examens prévus pour les années à venir.
Par ailleurs, dans le cadre des examens annuels de la Loi sur la communication
d’information ayant trait à la sécurité du Canada (LCISC) et de la Loi visant à éviter la
complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères
(LCMTIEE), l’OSSNR a collaboré avec tous les ministères et organismes qui
composent l’appareil canadien de la sécurité nationale et du renseignement
Les sections suivantes décrivent les examens terminés ou amorcés en 2021, par ministère
ou organisme, ainsi que certains examens prévus pour les années à venir.
Ministère de la Défense nationale et Forces armées canadiennes
Unité nationale de contre-ingérence des Forces canadiennes
L’Unité nationale de contre-ingérence des Forces canadiennes (UNCIFC) relève du
Groupe du renseignement des Forces canadiennes au sein du Commandement du
renseignement des Forces canadiennes et est organisée selon les détachements
régionaux. Les activités de l’UNCIFC comprennent la réalisation d’enquêtes sur les
menaces liées à la contre-ingérence qui présentent un risque pour la sécurité du MDN
et des FAC, ainsi que le signalement de telles menaces, le soutien des opérations
des FAC visant à améliorer la posture des forces et la sécurité opérationnelle, la
coordination des échanges d’information sur les menaces avec les partenaires de
sécurité et la communication d’une pré-alerte. La principale responsabilité de
l’UNCIFC consiste à recueillir des renseignements de sécurité aux fins d’intégration
aux évaluations des menaces nationales ou locales.
Le cadre d’enquête de l’UNCIFC est unique en ce sens qu’il couvre un large éventail de
préoccupations en matière de renseignement de sécurité semblables à celles
du SCRS, mais sa portée d’enquête se limite à l’information, aux personnes et aux
actifs du MDN et des FAC (c.-à-d. ayant un lien avec le MDN et les FAC).
Contrairement au SCRS, l’UNCIFC ne recueille pas d’informations détaillées sur les
menaces, étant donné la nécessité d’un lien; et contrairement à un agent de sécurité
du Ministère, l’UNCIFC ne mène pas d’enquêtes sur des questions concernant la
conformité avec les politiques ou des questions de sécurité mettant en cause des
comportements inadéquats de la part d’employés qui n’indiquent pas une menace
évidente. En outre, l’UNCIFC n’est responsable ni du filtrage de sécurité ni des
enquêtes criminelles. Il est donc plus facile de comprendre que le champ d’enquête
de l’UNCIFC occupe une place très restreinte au-dessus de ceux liés aux mesures
disciplinaires et au filtrage de sécurité, tout en se situant en deçà des seuils criminels.
Cet examen a porté sur les efforts déployés à l’échelle nationale par l’UNCIFC pour
enquêter sur les menaces liées à la contre-ingérence pour le MDN et les FAC, sur la
justification utilisée par l’UNCIFC pour justifier les enquêtes et sur les activités
d’enquête connexes qui suivent. Dans ce contexte, l’examen visait expressément à
fournir un portrait préliminaire du cadre de gouvernance du MDN et des FAC, ainsi que
de la façon dont l’UNCIFC perçoit les menaces, recueille des renseignements,
collabore et met en application les analyses. Une attention particulière a été accordée
aux fondements juridiques, aux processus et aux procédures de l’UNCIFC, ainsi qu’à la
façon dont ils contribuent à la protection contre les scénarios de menace interne.
L’OSSNR a constaté que l’UNCIFC et d’autres composantes de sécurité du MDN et
des FAC ont été organisées de manière à former des cloisonnements verticaux à
objectif restreint qui ne sont pas intégrés. L’UNCIFC respectait les politiques internes
utilisées pour lancer des enquêtes, mais n’avait pas de processus officiel pour
orienter l’établissement des priorités en matière d’enquête en fonction des critères
pertinents. Il était également évident que l’UNCIFC avait besoin de clarté en ce qui a
trait à ses pouvoirs juridiques afin d’assurer l’échange adéquat d’information à l’appui
des processus administratifs et criminels.
L’OSSNR a également examiné la façon dont les renseignements tirés des enquêtes
ont été transmis aux décideurs du MDN et des FAC. On procède actuellement au
caviardage de l’examen complet et celui-ci devrait être publié sur le site Web de
l’OSSNR sous peu.
L’OSSNR a constaté que l’UNCIFC et d’autres composantes de sécurité du MDN et
des FAC ont été organisées de manière à former des cloisonnements verticaux à
objectif restreint qui ne sont pas intégrés. L’UNCIFC respectait les politiques internes
utilisées pour lancer des enquêtes, mais n’avait pas de processus officiel pour
orienter l’établissement des priorités en matière d’enquête en fonction des critères
pertinents. Il était également évident que l’UNCIFC avait besoin de clarté en ce qui a
trait à ses pouvoirs juridiques afin d’assurer l’échange adéquat d’information à l’appui
des processus administratifs et criminels.
La présence de la suprématie blanche au sein des Forces canadiennes est bien
documentée. Les groupes militant pour la suprématie blanche cherchent activement
des personnes possédant déjà une formation et une expérience militaires antérieures
ou, inversement, encouragent les gens à s’enrôler afin d’avoir accès à une formation, à
des tactiques et à de l’équipement spécialisés. Bien que l’OSSNR reconnaisse que la
responsabilité de contrer cette menace ne peut pas relever exclusivement de
l’UNCIFC, les multiples constatations découlant de l’examen font craindre que
l’UNCIFC ne soit pas pleinement mise à contribution pour identifier de façon proactive
les suprématistes blancs dans l’ensemble du MDN et des FAC. Après l’examen des
études de cas et des entrevues menées avec des enquêteurs de l’UNCIFC, l’équipe
responsable de l’examen a constaté que la suprématie blanche présente une menace active liée à la contre-ingérence pour le MDN et les FAC et que le mandat de l’UNCIFC
consistant à déceler cette menace de façon proactive est limité.
Enfin, à la suite de certaines préoccupations soulevées lors des dernières étapes de
cet examen, l’OSSNR réalisera en 2021 une étude de cas sur les recherches
informatiques et les processus d’entrevue de l’UNCIFC afin d’évaluer si ces activités
étaient conformes à la Charte.
Réponse du MDN et des FAC aux recommandations de l’OSSNR
Le MDN et les FAC ont souscrit aux recommandations de l’OSSNR et ont déclaré qu’ils
approuvent le rapport d’examen. Le MDN et les FAC ont convenu que des mesures
seront prises aux niveaux appropriés conjointement avec les experts et les bureaux
compétents, soulignant que des travaux ont été amorcés à cet égard et que certaines
des recommandations de l’OSSNR sont déjà en cours de mise en œuvre. À titre
d’exemple, le MDN et les FAC travaillent à la réalisation d’une évaluation des facteurs
relatifs à la vie privée touchant les activités de renseignement de défense, et ils feront
appel au CPVP pour obtenir ses commentaires une fois cette évaluation terminée.
Examens en cours
L’OSSNR a lancé un examen de l’entreprise du renseignement de défense afin de
schématiser la collecte de renseignements et d’obtenir de l’information sur les cadres
de gouvernance, les pouvoirs et les structures du renseignement de défense en vue
d’appuyer la planification de futurs examens. Cette information a été complétée par
un examen corollaire de la surveillance, de l’examen et de la conformité du
renseignement au sein du système de renseignement de défense du MDN et des FAC.
Bien qu’aucune constatation ou recommandation ne découle de ces enquêtes, les
membres de l’OSSNR recevront une note d’information et une présentation du
personnel de l’OSSNR sur les principales observations tirées de ce processus.
L’achèvement de cet examen est prévu à l’automne 2021.
L’OSSNR a également commencé à assurer le suivi des questions soulevées lors de
l’examen de l’UNCIFC de l’an dernier. L’examen portant sur la collecte opérationnelle
liée à la contre-ingérence et la protection de la vie privée de l’OSSNR permettra
d’examiner de façon plus approfondie les pratiques de l’UNCIFC concernant les
entrevues de sujets et l’accès aux bases de données des systèmes de gestion de
l’information et de technologie de l’information; cette dernière évaluation nécessitera
que le personnel de l’OSSNR accède aux réseaux informatiques du MDN et des FAC afin de valider l’utilisation de ces systèmes lors des enquêtes liées à la
contre-ingérence.
L’OSSNR a également entrepris un examen des capacités relatives au renseignement
d’origine humaine (ROHUM) du MDN et des FAC, essentiellement par l’examen de la
gouvernance de cette activité de collecte spécialisée. L’examen portera sur l’évolution
du ROHUM au sein du MDN et des FAC, y compris l’examen des récentes initiatives
internes visant à améliorer la gouvernance et l’orientation relatives au ROHUM. À
l’automne 2021, le personnel de l’OSSNR se rendra au centre de formation sur
le ROHUM du MDN et des FAC et mènera des entrevues de grande envergure auprès
des cadres supérieurs, des formateurs et des praticiens du domaine du ROHUM. Cet
examen jettera les fondements d’un examen opérationnel complet des sources
de ROHUM dans divers théâtres d’opérations.
À la suite des récentes communications du MDN et des FAC dans le cadre de
l’examen de la portée de l’entreprise du renseignement de défense, l’OSSNR
examinera également les activités de collecte de renseignement de source ouverte et
de renseignement médical du MDN et des FAC à compter de la fin de 2021. Cet
examen permettra d’évaluer la gouvernance et la conformité de ces activités.
La COVID-19 a eu une incidence considérable sur les échéanciers et les calendriers,
entraînant ainsi des retards pouvant aller jusqu’à six mois. Bien que la COVID-19 ait
présenté des difficultés ayant une incidence sur les échéanciers et les travaux
d’examen, le MDN et les FAC ainsi que le Secrétariat de la coordination de l’examen et
de la surveillance de la sécurité nationale et du renseignement ont été soucieux des
demandes de l’OSSNR, lui offrant l’accès nécessaire à l’information, aux personnes et
aux actifs, au besoin.
Affaires mondiales Canada
L’OSSNR a réalisé son premier examen consacré à un programme d’AMC. La période
visée par l’examen s’est échelonnée du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2019, mais
des informations ne faisant pas partie de cette période ont également servi à la
réalisation d’une évaluation complète d’aspects précis de ce programme. Les
difficultés liées à la COVID-19 ont entraîné des rajustements méthodologiques,
comme l’utilisation de la vidéoconférence sécurisée au lieu d’entrevues en personne
pour certains employés.
Bien que les clients du programme le trouvent à la fois unique et précieux pour le
gouvernement du Canada, l’examen a permis de relever plusieurs aspects à améliorer. L’OSSNR a formulé un certain nombre de recommandations visant à améliorer ce
programme. AMC a accepté de donner suite de façon positive à toutes les
recommandations et s’est engagée à répondre à l’OSSNR dans un proche avenir. En
raison de la nature très délicate de cet examen, l’OSSNR ne publiera rien de plus pour
le moment.
Gendarmerie royale du Canada
En 2021, l’OSSNR terminera l’examen d’une unité spécialisée de renseignement de
la GRC et lancera un examen des activités de sources humaines du Programme de
sécurité nationale de la GRC. L’OSSNR prévoit augmenter le nombre d’examens
auxquels participe la GRC. À titre d’exemple, l’OSSNR examinera la façon dont la GRC
et le SCRS ont réagi à la menace que présentent les extrémismes violents motivés par
des raisons idéologiques.
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
L’OSSNR procède actuellement à un examen de la portée d’IRCC afin de définir son
rôle et ses responsabilités en matière de sécurité nationale. Bien que ce ministère ne
dispose d’aucun programme de collecte de renseignement, IRCC a un mandat
complexe comportant des autorisations législatives partagées et des responsabilités
opérationnelles pour ce qui est d’assurer l’intégrité du système d’immigration et
d’atténuer les menaces pour la sécurité nationale provenant de l’étranger.
Agence des services frontaliers du Canada
L’OSSNR a lancé son plan visant à mener des examens approfondis des activités de
sécurité et de renseignement les plus délicates de l’ASFC, tel qu’il a été déterminé par
le CPSNR : ciblage fondé sur des scénarios, surveillance, sources humaines
confidentielles, avis de surveillance et opérations policières conjointes. Un examen du
ciblage des voyageurs aériens est en cours, lequel met l’accent sur la façon dont
l’ASFC utilise les analyses prévisionnelles, y compris ce que l’on appelle le « ciblage
fondé sur des scénarios », pour sélectionner les voyageurs aériens entrant au pays
aux fins d’examen plus approfondi en ce qui a trait aux menaces pour la sécurité
nationale. Les examens de l’utilisation par l’ASFC de sources humaines
confidentielles et des activités de surveillance devraient être achevés en 2022.
Examens interministériels
Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés
par des entités étrangères
Le 4 septembre 2019, la gouverneure en conseil a publié des directives écrites à
l’intention des administrateurs généraux de 12 ministères et organismes en vertu de
la nouvelle Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés
par des entités étrangères (LCMTIEE). Cette loi et ses directives connexes visent à
prévenir les mauvais traitements infligés à une personne en raison d’informations
échangées entre un ministère du gouvernement du Canada et une entité étrangère. Au
cœur des directives se trouve la prise en compte du risque sérieux et de la question
de savoir si ce risque, s’il est présent, peut ou non être atténué. Pour ce faire, la
LCMTIEE et les directives énoncent une série d’exigences qui doivent être respectées
ou mises en œuvre par les ministères lorsqu’il s’agit de traiter de l’information. En
vertu du paragraphe 8(2.2) de la Loi sur l’OSSNR, l’OSSNR est tenu d’examiner chaque
année la mise en œuvre de toutes les directives données aux ministères et
organismes.
Même s’il s’agissait de l’examen annuel inaugural effectué en vertu de la Loi sur
l’OSSNR, il prend appui sur les travaux antérieurs entrepris dans ce domaine par
l’OSSNR et son prédécesseur, le CSARS. L’examen de l’OSSNR concernant
l’instruction du ministre de 2017 sur l’échange d’information avec des organismes
étrangers en est un exemple. L’OSSNR prend appui sur cet examen antérieur et
soutient fermement les constatations et les recommandations qu’il renferme. Il était
essentiel de veiller à ce que l’OSSNR et les ministères faisant l’objet d’un examen
respectent leurs obligations en vertu de la LCMTIEE et de la Loi sur l’OSSNR.
L’approche employée pour recueillir de l’information lors d’une pandémie mondiale a
été conçue à dessein pour cette première période d’examen unique. L’OSSNR a
procédé au caviardage de l’ensemble de l’examen de 2019 de la Loi visant à éviter la
complicité et celui-ci a été publié sur le site Web de l’OSSNR.
Pour obtenir un aperçu complet de la mise en œuvre au sein des ministères, l’OSSNR
a demandé de l’information directement liée aux obligations particulières de chaque
ministère en vertu de la LCMTIEE et des directives. Les réponses et les informations
connexes ont permis de saisir les activités ministérielles liées à la LCMTIEE au cours
de la période d’examen, ainsi que les procédures, les politiques, les outils et autres
instruments (cadres) dont on a tiré parti à l’appui de ces activités. Aucune étude de
cas n’a été réalisée pour cet examen. Toutefois, l’information recueillie a permis d’établir une base de référence pour les questions globales auxquelles fait face
l’appareil. En prenant appui sur cette base de référence, on commencera, dans le
cadre d’examens futurs, à étudier les défis et les questions propres au cadre
d’échange et à étudier de façon approfondie des cas particuliers et des avis juridiques
ministériels pour orienter les constatations des examens.
L’OSSNR a été satisfait des efforts considérables déployés par de nombreux
ministères nouvellement visés par la LCMTIEE en vue d’élaborer leurs cadres de
soutien, mais il était clair au cours de cet examen que les ministères utilisaient des
approches très différentes pour orienter leurs activités de traitement de l’information.
Les réponses reçues démontrent diverses incohérences dans l’ensemble des
ministères. L’adoption d’une approche uniforme et coordonnée pour donner suite aux
préoccupations liées à la LCMTIEE n’est pas une exigence de mise en œuvre;
toutefois, l’OSSNR estime qu’une telle approche s’avère utile.
De plus, étant donné que les directives données en vertu de la LCMTIEE ne décrivent
pas les moyens précis par lesquels les ministères les « mettent en œuvre », il incombe
aux organismes et aux ministères de veiller à ce qu’ils mettent en place des cadres et
des programmes suffisamment solides pour appuyer pleinement une affirmation de
mise en œuvre. Par conséquent, l’information recueillie dans le cadre de cet examen
ne se limitait pas à une évaluation stricte de la mise en œuvre et prenait également en
compte les aspects nécessaires pour mieux appuyer cette mise en œuvre. À l’avenir,
cette approche permettra de jeter les fondements d’examens ultérieurs. En s’appuyant
sur les constatations et les préoccupations soulevées dans le présent document,
l’OSSNR continuera d’examiner les aspects qui, au bout du compte, amélioreront les
cadres sous-jacents, favorisant ainsi une meilleure mise en œuvre de la LCMTIEE
dans l’ensemble de l’appareil.
Communication d’information en vertu de la Loi sur la communication
d’information ayant trait à la sécurité du Canada
Adoptée en 2019, la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du
Canada (LCISC) a pour objet d’encourager les institutions fédérales à communiquer
entre elles de l’information et de faciliter une telle communication, afin de protéger le
Canada contre des activités portant atteinte à la sécurité du Canada. L’OSSNR a
l’obligation légale de réaliser un examen annuel des communications faites en vertu
de la LCISC.
En 2020, l’OSSNR a produit le Rapport annuel de 2019 sur la communication
d’information au titre de la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada. Ce rapport porte sur la période allant de l’entrée en vigueur de
la LCISC le 21 juin 2019 au 31 décembre de la même année. Au cours de la période de
référence, les institutions fédérales ont fait 114 communications d’information en
vertu de la LCISC. Le rapport révèle que les institutions ont réalisé des progrès
satisfaisants au chapitre de l’institutionnalisation de cette nouvelle loi. Le rapport
fournit des renseignements historiques et contextuels sur la LCISC et sur la place
qu’elle occupe aux côtés d’autres mécanismes juridiques pour l’échange
d’information. Le rapport comprend également des exemples de scénarios
anonymisés de communications faites en vertu de la LCISC, de même que des
critères d’évaluation future. L’OSSNR a l’intention de travailler en étroite collaboration
avec le CPVP dans le cadre de la production des prochaines versions de ce rapport.
Les résultats de l’examen ultérieur des communications faites au titre de la LCISC
seront examinés dans le rapport annuel de 2020 sur la communication d’information
au titre de la LCISC.
Biométrie
L’OSSNR a fait progresser son engagement pris l’an dernier pour ce qui est de
répertorier la collecte et l’utilisation des données biométriques dans l’ensemble du
gouvernement en ce qui a trait aux activités relatives à la sécurité et au
renseignement. Un examen horizontal des données biométriques dans le continuum
frontalier est en cours, portant sur les activités menées par l’ASFC, IRCC et Transports
Canada. Les activités à l’étude comprennent la délivrance et la vérification de
documents de voyage – en mettant l’accent sur les voyages aériens – et le filtrage de
sécurité des étrangers cherchant à entrer au Canada. Un examen ultérieur portera sur
l’utilisation des données biométriques dans le cadre des activités de maintien de
l’ordre relatives au renseignement de sécurité et à la sécurité nationale.
Conclusion
Compte tenu de la pandémie en cours et à la lumière des leçons tirées des examens
actuels, dans certains cas, l’OSSNR a modifié le plan présenté dans son Rapport
annuel 2019. En effet, le travail de l’OSSNR sur la sécurité économique, par exemple, a
bénéficié d’un exercice d’établissement de la portée faisant intervenir plusieurs
ministères pour l’aider à mieux comprendre les pouvoirs octroyés dans ce domaine, et
pour l’aider à déterminer s’il doit poursuivre ses travaux sur cette question. Dans le
même ordre d’idées, à la suite d’un exercice d’établissement de la portée, l’OSSNR
attendait de prendre connaissance des conclusions d’un rapport indépendant commandé par le ministre de la Santé dans ce domaine avant de décider s’il doit
examiner ou non le renseignement sur la santé publique, qui a désormais été déposé.
Au cours de l’année à venir, l’OSSNR continuera de collaborer avec les ministères et
les organismes au moyen d’examens ciblés. Certains de ces examens seront
organisés en fonction de grands thèmes horizontaux pouvant comprendre de
nombreux ministères, nécessitant ainsi une approche coordonnée. L’OSSNR s’engage
à travailler en collaboration avec les ministères, plus particulièrement en ce qui
concerne l’établissement d’un régime d’accès qui appuie la vérification indépendante
et la responsabilisation.
Enquêtes sur les plaintes
3.1 Défis de 2020
La pandémie a eu une incidence défavorable sur la réalisation en temps opportun des
enquêtes de l’OSSNR. En date de mars 2020, des retards inévitables ont découlé des
décrets ordonnant de rester à domicile et des lignes directrices en matière de santé
publique provinciale qui ont été adoptées. Tout comme l’OSSNR a dû composer avec
un accès limité aux documents classifiés, les parties du gouvernement fédéral aux
enquêtes qui sont tenues de fournir des renseignements à l’OSSNR ont aussi dû faire
face à cette réalité. Par conséquent, dans plusieurs affaires en cours, l’OSSNR a
accordé des ajournements et des prorogations des délais pour les étapes de la
procédure, y compris le dépôt des observations et des éléments de preuve. Bien que
cela soit regrettable, l’OSSNR s’est adapté aux circonstances difficiles de la pandémie
du mieux possible et a fait progresser les procédures d’enquête de manière novatrice,
dans la mesure du possible, notamment en menant certaines instances par écrit et en
organisant des réunions et des conférences de gestion de cas virtuelles.
Malgré les revers procéduraux en 2020, l’OSSNR a été en mesure de mener une
enquête sur une plainte et de produire un rapport définitif. L’OSSNR a également
rendu des décisions officielles en vue de clore trois autres dossiers. De plus, l’OSSNR
a réussi à mener à bien une initiative complexe de réforme des processus qui
permettra de moderniser et de simplifier le processus d’enquête.
3.2 Processus d’enquête sur les plaintes : réforme et
prochaines étapes
Bien que la pandémie ait eu une incidence sur les enquêtes sur les plaintes, l’OSSNR a
réalisé des progrès considérables au chapitre de la réforme des processus régissant
ces enquêtes. Au cours de l’année, l’OSSNR a entrepris une initiative de réforme des
processus visant à moderniser le modèle d’enquête sur les plaintes afin d’atteindre
son objectif consistant à assurer l’efficacité et la transparence. Deux priorités ont orienté la modernisation du processus, à savoir l’accès à la justice pour les plaignants
non représentés et la création d’étapes procédurales simplifiées et moins formelles.
L’OSSNR a créé de nouvelles Règles de procédure pour refléter ce nouveau modèle et
a procédé à un vaste exercice de consultation auprès des intervenants des secteurs
public et privé afin d’obtenir le produit final le plus efficace et le plus réfléchi. Ces
nouvelles Règles de procédure sont en vigueur depuis juillet 2021.
L’OSSNR a également mis en œuvre un nouvel énoncé de politique qui prévoit un
engagement envers le public en vue d’accroître la transparence de ses enquêtes en
publiant les versions non classifiées et dépersonnalisées des rapports d’enquête
finaux.
Au cours de l’année à venir, l’OSSNR mettra à jour son site Web afin d’y ajouter des
directives procédurales améliorées pour informer les membres du public sur la façon
de déposer des plaintes et de s’orienter dans le processus d’enquête. Une partie de la
mise à jour du site Web de l’OSSNR consistera à mettre en place un portail sécurisé
pour le dépôt en ligne des plaintes et les communications protégées afin de faciliter la
gestion efficace de la charge de travail liée aux plaintes de l’OSSNR.
Dans l’avenir, l’OSSNR prévoit également mener une analyse des tendances en ce qui
concerne les plaintes, ce qui comportera une vaste initiative visant à recueillir de
façon appropriée des données démographiques sur la race et autres données
démographiques. Cette initiative vise à améliorer l’accès à la justice en renforçant la
connaissance et la compréhension du processus d’enquête. L’objectif général est de
consigner les différents groupes parmi les plaignants civils et de déterminer la
fréquence des plaintes qui comprennent des allégations de préjugés raciaux ou autres
types de préjugés ainsi que d’établir s’il y a des disparités, s’il y a des différences
quant aux types de plaintes déposées contre des membres d’organismes de sécurité
nationale et du renseignement en fonction de différents groupes, si les résultats des
enquêtes sur les plaintes varient selon le groupe, ainsi que si la satisfaction des civils
à l’égard du processus d’enquête de l’OSSNR varie selon le groupe.
Volume de dossiers d’enquête de l’OSSNR pour l’année à venir
À la conclusion des efforts visant à gérer les dossiers d’enquêtes en cours de l’OSSNR
dans le contexte des défis présentés par la pandémie en 2020, l’OSSNR entreprendra
au cours de l’année à venir une réforme du processus d’enquête qui facilitera la mise
en œuvre de procédures modernes et équitables qui permettront de faire progresser ces dossiers, le tout complété par un site Web amélioré qui favorisera l’accès et la
transparence dans le cadre du processus d’enquête.
En 2021, le volume de dossiers de l’OSSNR augmentera considérablement en raison
de l’ajout de près d’une soixantaine de nouvelles enquêtes à son inventaire actuel. Ces
plaintes ont été transmises à l’OSSNR en avril 2021 par la Commission canadienne
des droits de la personne en vertu du paragraphe 45(2) de la Loi canadienne sur les
droits de la personne. Ce volume élevé de dossiers présentera un défi important sur le
plan de la gestion des cas de l’OSSNR. L’OSSNR mettra en œuvre des mesures
d’efficacité procédurale autant que possible tout en respectant les exigences en
matière d’équité procédurale.
3.3 Plaintes en 2020
Résumé du rapport définitif
Allégations relatives au rôle du Service canadien du renseignement de
sécurité dans l’annulation ou le refus de l’autorisation d’accès aux sites
Renseignements généraux
Le plaignant a déposé une plainte contre le SCRS pour demander une enquête sur le
rôle du SCRS ou sa participation en ce qui a trait à l’annulation ou au refus de
demandes de contrôle d’accès aux sites se rattachant à un emploi auprès d’une
entreprise privée dans un édifice gouvernemental.
Allégation
Le plaignant a allégué que le SCRS a utilisé de façon inadéquate l’information
recueillie et a conclu de manière inadéquate qu’il y avait une menace pour la sécurité,
ce qui a donné lieu au refus d’une autorisation d’accès aux sites.
Enquête
L’OSSNR a examiné les éléments de preuve présentés par les témoins convoqués, les
documents présentés par les parties ainsi que d’autres documents pertinents mis à
sa disposition dans le cadre de l’enquête sur la plainte, y compris les documents
classifiés communiqués à l’OSSNR par le SCRS. L’OSSNR a également entendu le
témoignage du plaignant.
Les articles 13 et 15 de la Loi sur le SCRS confèrent au SCRS le pouvoir de fournir des
évaluations de sécurité aux ministères du gouvernement du Canada et de mener des
enquêtes, au besoin. Le SCRS reçoit des demandes des ministères concernant des
personnes qui demandent une autorisation de sécurité ou une autorisation d’accès
aux sites et leur rôle est défini à l’article 2 de la Loi sur le SCRS. Le SCRS a présenté
des éléments de preuve sur les étapes suivies dans le cadre du processus du Service,
la Norme sur le filtrage de sécurité du Secrétariat du Conseil du Trésor et le fait que le
ministère client décide d’accorder ou non une autorisation. Ainsi, le SCRS ne fournit
que de l’information générale et une évaluation du point de vue de la sécurité
nationale afin que les ministères disposent de l’information dont ils ont besoin pour
prendre une décision éclairée.
L’OSSNR a également entendu des témoignages du SCRS concernant certaines
informations communiquées au ministère client qui a demandé l’autorisation d’accès
aux sites et la façon dont le tout se rattachait à la fois à la fiabilité et à la loyauté.
Le SCRS a reconnu que l’échange de certaines informations avec le ministère client
s’est déroulé dans un cadre informel et que cela n’aurait pas dû se produire ainsi. Il a
été souligné qu’après la communication d’informations de source ouverte, le
ministère client a annulé sa demande et le SCRS a fermé son dossier.
Le plaignant était convaincu que le SCRS était responsable du refus de sa demande
d’autorisation d’accès au site.
L’OSSNR a reconnu la perception du plaignant selon laquelle le SCRS a refusé sa
demande d’autorisation d’accès au site, mais la preuve a démontré que le SCRS
n’avait pas pris cette décision. Cette décision a été prise par le ministère en question
et le SCRS n’a eu aucun autre rôle à jouer dans cette affaire.
Constatations
Voici ce qu’a constaté l’OSSNR :
le SCRS n’a pas utilisé de façon inadéquate les informations de source ouverte
qui ont été communiquées;
le SCRS reconnaît que l’échange d’informations n’aurait pas été approuvé par la
direction;
le SCRS n’a pas refusé la demande du plaignant visant à obtenir une autorisation
d’accès au site, mais c’est plutôt le ministère qui a pris la décision d’annuler la
demande.
Conclusion
L’OSSNR a déterminé que la plainte était non fondée.
Résumés des plaintes jugées abandonnées
Allégations contre le SCRS concernant la communication d’information
à des autorités étrangères et l’incidence sur le passage de la frontière
Le plaignant a déposé une plainte contre le SCRS concernant la communication
d’information à des autorités étrangères ayant compliqué le passage de la frontière.
L’OSSNR a commencé son enquête et a tenu une conférence informelle de gestion
des cas avec les parties afin de régler la plainte. À la suite de cette réunion de
résolution, le plaignant s’est engagé à prendre des mesures pour régler tout problème
en cours. L’OSSNR a tenté de communiquer avec le plaignant à plusieurs reprises
pour déterminer si les problèmes en cours avaient été réglés. L’OSSNR a conclu que
des efforts raisonnables avaient été déployés pour communiquer avec le plaignant et
a communiqué les motifs pour lesquels la plainte était réputée avoir fait l’objet d’un
désistement conformément aux Règles de procédure de l’OSSNR. Le dossier
d’enquête sur la plainte a été fermé.
Allégations concernant le rôle du SCRS dans le retard de l’évaluation
de sécurité concernant une demande de résidence permanente
Le plaignant a déposé une plainte contre le SCRS alléguant qu’il a causé un retard
important dans la présentation de l’évaluation de sécurité pour une demande de
résidence permanente. Dans le cadre de son enquête, l’OSSNR a tenté à plusieurs
reprises de communiquer avec le plaignant au sujet de la possibilité de mener des
discussions informelles en vue de parvenir à une résolution avec le SCRS. L’OSSNR a
conclu que des efforts raisonnables avaient été déployés pour communiquer avec le
plaignant et a communiqué les motifs pour lesquels la plainte était réputée avoir fait
l’objet d’un désistement conformément aux Règles de procédure de l’OSSNR. Le
dossier d’enquête sur la plainte a été fermé.
Allégations contre la GRC pour mauvaise conduite pendant l’arrestation
La Commission civile d’examen et de traitement des plaintes relatives à la
GRC (CCETP) a renvoyé cette plainte à l’OSSNR en vertu du paragraphe 45.53(4.1) de
la Loi sur la GRC. La plainte alléguait que les membres de la GRC n’avaient pas informé le plaignant de ses droits et obligations lors d’une interaction qui s’est
produite la veille d’une arrestation pour incitation à craindre des activités terroristes et
méfait public, l’usage de la force excessive et d’autres allégations. Dans le cadre du
lancement de son enquête, l’OSSNR a tenté à plusieurs reprises de communiquer avec
le plaignant. L’OSSNR a conclu que des efforts raisonnables avaient été déployés pour
communiquer avec le plaignant et que toutes les options avaient été épuisées. Par
conséquent, l’OSSNR a communiqué les motifs pour lesquels la plainte était réputée
avoir fait l’objet d’un désistement conformément aux Règles de procédure de
l’OSSNR. Le dossier d’enquête sur la plainte a été fermé.
Conclusion
En 2020, les équipes de l’OSSNR ont travaillé dans des conditions exigeantes et ont
pourtant réussi à se surpasser. L’OSSNR leur est reconnaissant d'avoir mené les
examens de manière efficace. Comme il est mentionné dans le présent rapport
annuel, l’OSSNR a des projets ambitieux pour les travaux en cours et futurs, et ce, tout
en continuant d’accroître sa capacité et de renforcer ses relations avec les ministères
et organismes visés par ses examens. En 2020, l’effectif de l’OSSNR est passé de
30 à 58 personnes, son équipe d’examen du CST a commencé à travailler dans les
bureaux du CST et l’OSSNR a presque achevé l’aménagement d’une nouvelle
installation pour son personnel, tout en s’adaptant soigneusement et de façon
responsable aux défis de la pandémie.
Dans un esprit de coordination et de complémentarité avec d’autres entités d’examen
et de surveillance, l’OSSNR a continué de renforcer ses relations avec divers
homologues, dont le Conseil de surveillance et d’examen du renseignement du
Groupe des cinq, le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le
renseignement et le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada. L’OSSNR
se consacre également à entretenir une relation solide et mutuellement bénéfique
avec les intervenants non gouvernementaux. L’OSSNR espère faire connaître son
mandat à diverses communautés, y compris aux étudiants, de même que recevoir des
commentaires pour l’aider à poursuivre son travail et à améliorer son programme.
L’OSSNR vous encourage fortement à formuler une rétroaction et des commentaires
et espère que vous avez trouvé le présent rapport utile. Quels que soient vos
antécédents, veuillez communiquer avec nous et nous faire part de vos réflexions au
sujet du présent rapport, ainsi que des activités d’examen et de traitement des
plaintes de l’OSSNR.
L’OSSNR est très reconnaissant de la persévérance, de la diligence et de la passion
dont fait preuve son personnel, qui continue de réaliser des travaux significatifs et
d’obtenir des résultats importants malgré les défis que pose la pandémie en 2020. À
mesure que l’OSSNR évolue en tant qu’organisation, notamment en ce qui a trait à
l’augmentation de son effectif, son personnel se réjouit à l’idée de promouvoir la
responsabilisation au sein de l’appareil canadien de la sécurité et du renseignement.
Le 15 février 2021, l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) a présenté au ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile un rapport classifié sur les activités de réduction de la menace du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). Il s’agissait du premier examen du mandat de réduction de la menace du SCRS réalisé par l’OSSNR. Le rapport contient l’examen de conformité détaillé d’un échantillon de mesures de réduction de la menace de 2019.
L’examen de l’OSSNR a révélé que toutes les mesures examinées satisfaisaient aux obligations aux termes des directives ministérielles. Essentiellement, les mesures prises par le SCRS satisfaisaient aux exigences de la Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité. Toutefois, l’OSSNR a noté que dans un nombre limité de cas, le SCRS avait choisi des personnes aux fins d’inclusion dans les mesures de réduction de la menace sans l’existence d’un lien rationnel entre le choix de la personne et la menace. Par conséquent, ces mesures n’étaient pas « raisonnables et proportionnelles », conformément à Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité.
Pour un type de mesure de réduction de la menace ayant fait l'objet de l'examen, l’OSSNR est d’avis qu’il faut accorder plus d'attention à la façon dont le SCRS fait appel à des tiers. Cela obligerait le SCRS à tenir pleinement compte des répercussions de ses mesures sur la Charte canadienne des droits et libertés(Charte), et pourrait l'obliger à obtenir des mandats avant de prendre certaines mesures.
Étant donné que l’année 2020 marquait la cinquième année écoulée depuis que le SCRS a obtenu des pouvoirs en matière de la réduction de la menace dans le cadre de la Loi antiterroriste de 2015, l’OSSNR a mené une analyse de haut niveau de toutes les mesures de réduction de la menace qui ont été prises au cours des cinq dernières années afin de définir les tendances et d’éclairer le choix des sujets qui seront examinés par l’OSSNR dans l’avenir. Dans l’ensemble, bien que l’utilisation des pouvoirs en matière de réduction de la menace par le SCRS soit limitée, l’OSSNR a indiqué que le Service exerce des pouvoirs en matière de réduction de la menace en ce qui a trait à l’éventail complet des menaces à la sécurité nationale prescrits en vertu de Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité.
La publication de ce résumé s’harmonise avec les efforts de transparence de l’OSSNR en rendant son travail plus accessible aux Canadiens. L’OSSNR continuera d’examiner les activités de réduction de la menace du SCRS chaque année, conformément au paragraphe 8(2) de la Loi sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement.
Le présent rapport trimestriel a été préparé par la direction conformément à l’article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques et selon les modalités prescrites par la Directive sur les normes comptables : GC 4400 Rapport financier trimestriel des ministères. Le présent rapport financier trimestriel devrait être lu parallèlement au Budget principal des dépenses 2021-2022.
Ce rapport financier trimestriel n'a pas fait l'objet d'une vérification externe ou d'un
examen.
Mandat
L’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de
renseignement (OSSNR) est un organisme de surveillance externe indépendant
qui relève du Parlement. Créé en juillet 2019, il est chargé d’examiner les activités
en matière de sécurité nationale et de renseignement du gouvernement du Canada afin de s’assurer qu’elles sont conformes à la loi, raisonnables et
nécessaires. L’OSSNR entend également les plaintes du public concernant les
principaux organismes et les activités en matière de sécurité nationale
Le présent rapport a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité
axée sur les dépenses. L’état des autorisations joint au rapport présente les
autorisations de dépenser accordées à l’OSSNR par le Parlement ainsi que les
autorisations que l’OSSNR a utilisées, conformément au Budget principal des dépenses 2021-2022. Le rapport financier trimestriel a été préparé
à l’aide d’un référentiel d’information financière à usage particulier (comptabilité
de caisse) conçu pour répondre aux besoins d’information financière liés à
l’utilisation des autorisations de dépenser.
Le gouvernement ne peut dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l’entremise de lois, sous forme d’autorisations législatives de dépenser à des fins déterminées.
Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs à ce jour
La présente section expose les éléments importants qui ont contribué à
l’augmentation nette ou à la diminution nette des autorisations disponibles au
cours de l’exercice et des dépenses réelles durant le trimestre qui s’est terminé le
30 septembre 2021.
L’OSSNR avait dépensé environ 21 % de ses autorisations à la fin du deuxième
trimestre, comparativement à 20 % durant le même trimestre en 2020-2021 (voir
le graphique 1 ci-dessous).
Graphique 1 : Comparaison des autorisations budgétaires et des dépenses
budgétaires nettes cumulatives au deuxième trimestre des exercices 2021-2022
et 2020-2021
Version texte de la figure 1
Comparaison des autorisations budgétaires et des dépenses
budgétaires nettes cumulatives au deuxième trimestre des exercices 2021-2022
et 2020-2021
2021-22
2020-21
Autorisations budgétaires totales
$31.3
$20.5
Dépenses budgétaires encourues au T2
$3.7
$2.7
Dépenses cumulatives
$6.5
$4.0
Changements importants aux autorisations
Au 30 septembre 2021, l’OSSNR disposait d’autorisations de 31,3 millions de
dollars à utiliser en 2021-2022, contre 20,4 millions de dollars au
30 septembre 2020, ce qui revient à une augmentation nette de 10,9 millions de
dollars ou 53,4 % (voir le graphique 2 ci-dessous).
Graphique 2 : Variation des autorisations au 30 septembre 2021
Version texte de la figure 2
Variation des autorisations au 30 septembre 2021
Année fiscale 2020-21 totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2021
Année fiscale 2021-22 totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2022
Crédit 1 - Fonctionnement
$19.2
$29.6
Postes législatives
$1.2
$1.7
Autorisations totales
$20.4
$31.3
L’augmentation des autorisations de 10,9 millions de dollars s’explique
principalement par l’intensification du financement approuvé pour le mandat de
l’OSSNR et l’approbation d’un report de fonds à l’exercice 2021-2022 pour la
réalisation de projets de locaux et d’infrastructures.
Changements importants touchant les dépenses trimestrielles
Les dépenses du deuxième trimestre ont totalisé 3,7 millions de dollars, soit une
augmentation de 1,0 million de dollars par rapport aux 2,7 millions de dollars de
dépenses engagées au cours de la même période en 2020-2021. Le tableau 1
présente les dépenses budgétaires par article courant.
Tableau 1
Changements importants dans les
dépenses par article courant (en milliers de dollars)
Exercice 2021-2022: crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 30 septembre 2021
Exercice 2020-2021 Crédits
utilisés pour le trimestre
terminé le 30 septembre
2020
Variation en $
Variation en %
Personnel
2,441
2,229
212
10%
Transports et communications
24
12
12
100%
Information
15
(9)
24
(267%)
Services professionnels et spéciaux
840
275
565
205%
Location
17
64
(47)
(73%)
Services de réparation et d’entretien
205
4
201
100%
Services publics, fournitures et approvisionnements
9
(3)
12
(400%)
Acquisition de matériel et d’outillage
158
43
115
100%
Autres subventions et paiements
28
42
(14)
100%
Dépenses budgétaires brutes totals
3,737
2,658
1,079
41%
Personnel
L’augmentation de 0,2 million de dollars est liée au personnel supplémentaire
embauché pour soutenir le nouveau mandat de l’OSSNR.
Services professionnels et spéciaux
L’augmentation de 0,6 million de dollars est principalement attribuable à un
accord avec un organisme fédéral partagé pour des services de soutien
concernant des technologies de l’information.
Services de réparation et d’entretien
L’augmentation de 0,2 million de dollars est liée aux coûts d’aménagement des
locaux à bureaux.
Acquisition de matériel et d’outillage
L’augmentation de 0,1 million de dollars est principalement liée à l’acquisition de
matériel informatique.
Risques et incertitudes
La pandémie de COVID-19 a eu une incidence importante sur la capacité de
l’OSSNR de développer son organisation d’une manière qui soit à la hauteur de
son nouveau mandat. Les exigences en matière d’éloignement physique ont
réduit la capacité du personnel à travailler simultanément avec les ministères et
les organismes faisant l’objet d’un examen.
La capacité d’embaucher un nombre suffisant d’employés qualifiés en fonction
des échéances demeure un risque à court et à moyen terme pour l’OSSNR,
surtout que de nombreux postes exigent des connaissances et des compétences
spécialisées. En plus de cette difficulté, notons l’obligation pour les candidats
d’obtenir une cote de sécurité de niveau Très secret, ce qui peut entraîner de
sérieux retards, surtout durant la pandémie.
Bien que l’OSSNR ait pu obtenir des locaux temporaires pour répondre à ses
besoins immédiats, l’aménagement de ces locaux a pris un important retard en
raison de la pandémie. L’OSSNR travaille en étroite collaboration avec Services
publics et Approvisionnement Canada et Services partagés Canada pour accélérer
les plans d’expansion des bureaux.
La capacité de l’OSSNR d’accéder aux renseignements nécessaires à son travail et
de s’entretenir avec les intervenants compétents dans le but de comprendre les
politiques, les activités et les problèmes persistants est étroitement liée à la capacité des ministères et organismes faisant l’objet d’un examen de répondre
aux demandes de l’OSSNR. Les répercussions de la pandémie, notamment sur la
capacité de l’OSSNR d’effectuer du travail classifié, et les contraintes sur le plan
du personnel des ministères et organismes faisant l’objet d’un examen continuent
de retarder la réalisation des examens.
L’OSSNR surveille de près les mouvements de paye pour recenser et régler en temps utile les paiements insuffisants et les paiements excédentaires. Il continue d’appliquer en permanence les mesures d’atténuation.
Des mesures d’atténuation pour les risques décrits ci-dessus ont été définies, et
elles sont prises en compte dans l’approche de l’OSSNR en ce qui concerne la
réalisation de son mandat.
Changements importants touchant le fonctionnement, le personnel et le programme
La pandémie a imposé des changements dans la façon dont l’OSSNR mène ses activités. L’exigence d’éloignement physique et les difficultés actuelles concernant les locaux de la zone de haute sécurité ont motivé la décision de l’OSSNR d’autoriser les employés à travailler à des dossiers non sensibles depuis leur domicile.
À la fin mars 2021, l’OSSNR a été victime d’une cyberattaque sur son réseau
public. L’attaque n’a pas touché ses réseaux classifiés. Cette attaque a mené
l’OSSNR à changer son modèle d’exploitation des technologies de l'information
(TI) et, depuis, l’OSSNR utilise l’infrastructure de TI du Bureau du Conseil privé
pour la conduite de ses activités non classifiées et jusqu’à Protégé B.
L’honorable Marie Deschamps, C.C., actuellement membre de l’OSSNR, en est la
présidente depuis le 11 août 2021.
Il n’y a pas eu de nouvelles nominations par le gouverneur en conseil au cours du
deuxième trimestre.
Il n’y a eu aucun changement au programme de l’OSSNR.
Approbation des hauts fonctionnaires:
John Davies Administrateur général
Pierre Souligny Senior Director, Corporate Services, Chief Financial Officer
Annexe
ÉTAT DES AUTORISATIONS (non audité)
(en milliers de dollars)
Exercice 2021-2022
Exercice 2020-2021
Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2022 (note 1)
Crédits
utilisés pour
le trimestre ayant pris fin le
30 septembre 2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2021 (note 1)
Crédits
utilisés pour
le trimestre ayant
pris fin le
30 septembre
2020
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédit 1 - Dépenses nettes de fonctionnement
29,615
3,311
5,647
19,217
2,285
3,213
Autorisations législatives budgétaires
Contributions aux régimes d'avantages sociaux
des employés
1,705
426
852
1,237
371
742
Autorisations totales
31,319
3,737
6,499
20,453
2,656
3,955
Note 1 : N’inclut que les autorisations disponibles pour l'exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre.
Dépenses ministérielles budgétaires par article courant (non vérifié)
(en milliers de dollars)
Exercice 2021-2022
Exercice 2020-2021
Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2023 (note 1)
Dépensées
durant le
trimestre
ayant pris fin le
30 septembre
2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2021 (note 1)
Dépensées
durant le
trimestre ayant pris fin le
30 septembre 2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses
Personnel
13,222
2,441
4,753
9,592
2,229
3,340
Transports et communications
673
24
37
968
12
19
Information
375
15
17
303
(9)
41
Services professionnels et spéciaux
7,029
840
1,036
2,708
275
343
Location
188
17
17
197
64
64
Services de réparation et d’entretien
8,737
205
213
5,945
4
57
Services publics, fournitures et approvisionnements
103
9
12
144
(3)
7
Acquisition de matériel et d’outillage
991
158
374
327
43
43
Autres subventions et paiements
0
28
40
268
42
42
Dépenses budgétaires brutes totals
(note 2)
31,319
3,737
6,499
20,453
2,656
3,955
Note 1 : N’inclut que les autorisations disponibles pour l'exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre.
Note 2 : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
Le 10 février 2021, l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) a déposé devant le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile un rapport classifié faisant état de la relation entre le SCRS et la GRC dans une région du Canada du point de vue d’une enquête en cours
Suivant l’examen de l’OSSNR, on a relevé que dans la région concernée, les organismes avaient établi une relation étroite qui a concrètement permis d’harmoniser les activités opérationnelles. Néanmoins, les contraintes technologiques rendent fastidieux et chronophage le processus d’harmonisation entre le SCRS et la GRC. Qui plus est, l’OSSNR a relevé une réticence généralisée de la part des deux organismes, lorsqu’il s’agit de relier les renseignements du SCRS à une enquête de la GRC.
L’OSSNR a trouvé que le cadre qui guide actuellement les relations entre le SCRS et la GRC établissait les principes et les lignes directrices devant régir la gestion des risques liés aux interactions et aux échanges de renseignements entre les deux organismes. En revanche, il ne permet toujours pas de résoudre certaines questions fondamentales liées au problème de « conciliation du renseignement et de la preuve ».
Dans l’ensemble, l’OSSNR estime que le SCRS et la GRC ont fait peu de progrès relativement au traitement de la menace faisant l’objet d’une enquête. De plus, le SCRS et la GRC ne partagent pas la même vision ni ne disposent de stratégies complémentaires permettant de s’attaquer à la menace.
La publication du présent résumé s’harmonise avec les efforts de l’OSSNR visant à accroître la transparence et à être plus accessible aux Canadiens grâce à son travail. À l’avenir, l’OSSNR examinera la mise en œuvre, par le SCRS et la GRC, des résultats de l’Examen de l’amélioration de l’efficacité opérationnelle (EAEO), lequel énonce d’ambitieuses recommandations visant à améliorer la façon dont le SCRS et la GRC gèrent conjointement les menaces.
Le 14 août 2019, l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) a présenté au ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile un rapport classifié sur son examen de la Direction de la sécurité interne du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). Cet examen fait suite à l’étude menée en 2013 par le prédécesseur de l’OSSNR, le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS), de la Direction de la sécurité interne (SI) du SCRS. Le CSARS a relevé un certain nombre de lacunes graves quant à la manipulation de dossiers sensibles et de listes d’accès, ainsi qu’aux pratiques en matière d’enquêtes internes et à la gestion de ces dernières par le SCRS.
Le dernier examen de l’OSSNR a révélé que, bien que des améliorations importantes aient été apportées à la sécurité interne du SCRS depuis l’examen de 2013 (La menace interne et son incidence sur la gestion de l’information – Rapport en vertu de l’article 54 [TRÈS SECRET] [PDF de l’examen]CSARS 2013-06), d’autres améliorations aux politiques de sécurité interne pourraient renforcer l’uniformité du processus décisionnel concernant les dossiers de sécurité du personnel et les enquêtes. Cela pourrait aussi améliorer l’équité procédurale de ces processus en général.
L’examen de l’OSSNR a également examiné l’utilisation du polygraphe et cherché comment on en justifiait l’utilisation tout en évaluant à quel point de telles utilisations sont raisonnables et nécessaires. Plusieurs observations clés ont été tirées de cette analyse. Elle a aussi soulevé une question beaucoup plus vaste, à savoir la mesure dans laquelle le document de politique global du gouvernement, la Norme sur le filtrage de sécurité, fournit une orientation adéquate aux ministères et organismes lorsqu’ils mettent en œuvre cette mesure de protection.
À l’avenir, l’OSSNR continuera d'examiner l’utilisation du polygraphe comme outil de filtrage de sécurité.
Le 23 août 2019, l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) a présenté au Ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile un rapport classifié sur son examen de l’utilisation des renseignements de géolocalisation par le SCRS.
Selon ce rapport, l’OSSNR a conclu que l’utilisation de ces données de géolocalisation par le SCRS sans mandat risquait de contrevenir à l’article 8 de la Charte canadienne des droits et libertés (la Charte), qui protège contre les fouilles, les perquisitions et les saisies abusives. Le 16 mars 2020, l’OSSNR a présenté un rapport en vertu de l’article 35 de la Loi sur l’OSSNR au ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile au sujet de l’activité illégale possible.
Cet examen a soulevé des questions pressantes au sujet de l’utilisation des données accessibles au public, mais qui met néanmoins en cause l’attente raisonnable d’une personne en matière de vie privée. L’examen de l’OSSNR a examiné le processus décisionnel qui a amené le SCRS à utiliser ces données sans mandat, et a conclu que le SCRS n’avait ni les politiques, ni les procédures nécessaires pour s’assurer qu’avant d’utiliser les données, il demanderait un avis juridique pour éviter leur utilisation illégale.
Par ailleurs, l’examen a également permis de souligner de façon plus générale que, dans ce contexte, un soutien juridique continu aux activités d’exploitation de données par le SCRS est essentiel pour que l’organisme puisse fonctionner à un niveau de risque acceptable. Il a également souligné que le SCRS et le ministère de la Justice devaient faire preuve de leadership institutionnel à cet égard.
À l’avenir, l’OSSNR accordera la priorité à l’examen de l’utilisation de la technologie par le SCRS, en particulier les technologies nouvelles ou émergentes qui posent les plus grands risques.
Le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS) a commencé le présent examen conformément aux dispositions du paragraphe 38(1) de la Loi sur le Service canadien du renseignement de sécurité (Loi sur le SCRS), qui conférait au CSARS la fonction de surveiller la façon dont le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) exerce ses fonctions.
Pendant qu’il effectuait cet examen, le projet de loi C-59 – Loi concernant des questions de sécurité nationale – a reçu la sanction royale le 21 juin 2019. La partie 1 du projet de loi C-59 édictait la Loi sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (Loi sur l’OSSNR), qui est entrée en vigueur par décret de la gouverneure en conseil le 12 juillet 2019. La Loi sur l’OSSNR a abrogé les dispositions de la Loi sur le SCRS qui constituaient et régissaient le CSARS et l’a remplacé par l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR ou Office). La Loi sur l’OSSNR prévoit la composition, le mandat et les pouvoirs de l’OSSNR et modifie la Loi sur le SCRS, et d’autres lois, en vue du transfert de certaines attributions au nouvel office.
La présente étude a été poursuivie conformément aux dispositions de l’alinéa 8(1)a) et du paragraphe 8(3) de la Loi sur l’OSSNR qui confèrent à l’OSSNR le mandat d’examiner toute activité exercée par le SCRS et de formuler les conclusions et recommandations qu’il estime indiquées.
2. Introduction
Dans l’exercice de sa fonction d’examen, l’OSSNR s’attend à ce que les activités du SCRS soient légales et conformes aux directives ministérielles. Le présent examen est axé sur la collecte de données de géolocalisation sans mandat par le SCRS et s’inscrit dans le cadre de l’intérêt constant que l’OSSNR porte aux activités de collecte et d’exploitation de données
menées par le SCRS avec et sans mandat. Des examens antérieurs ont porté sur les activités de collecte et de conservation de métadonnées menées par le SCRS en vertu de mandats et sur les activités de collecte et d’exploitation d’ensembles de données personnelles menées par le SCRS sans mandat. La présente étude est la première que l’OSSNR consacre à la collecte de données de géolocalisation par le SCRS.
Le présent examen a été effectué dans le contexte de décisions de la Cour fédérale, plus particulièrement de la décision sur les numéros d’identité internationale de l’abonné mobile (IMSI) rendue le 27 septembre 2017, qui ont des répercussions sur la collecte, l’utilisation et la conservation de données par le SCRS, y compris des données géolocalisation. Dans la décision qu’elle a rendue sur les IMSI, la Cour fédérale a conclu que l’article 12 autorise effectivement le SCRS à obtenir des données de géolocalisation lorsque les attentes en matière de vie privée sont faibles, mais qu’il aurait besoin d’un mandat pour passer à des activités plus envahissantes, comme géolocaliser un individu.
Il convient de signaler que la portée de l’étude était plus large au départ et qu’elle visait à inclure un examen plus exhaustif de la collecte de différents types de données de géolocalisation, avec ou sans mandat. L’OSSNR tiendra compte de la portée réduite de cet examen dans de futures études.
3. Objectifs
La présente étude vise à déterminer si la collecte sans mandat de données de géolocalisation que le SCRS utilise à l’appui de ses opérations est conforme aux sources de droit applicables, dont la Charte canadienne des droits et libertés (Charte) et la Loi sur le SCRS, ainsi qu’aux directives ministérielles et aux politiques opérationnelles. Elle vise également à déterminer si le SCRS a mis en place suffisamment de garanties, sous la forme de politiques et de procédures officielles, pour être en mesure de respecter ses obligations juridiques dans une période où la technologie et le contexte juridique évoluent rapidement.
4. Portée et méthode
La portée et l’orientation de l’étude ont été définies à la suite d’un examen préliminaire des documents disponibles et d’une séance d’information avec la ████████████████████████████████████████████████████████ De plus, l'OSSNR a demandé au SCRS de recenser toutes les activités menées par la █████ susceptibles d’avoir entraîné la collecte desdonnées géographiquesdecibles qui ne sont pas visées par un mandat au cours de la périodeà l’étude.Ces informations ont servi de fondement pour demander certains documents au SCRS.
L’OSSNR a examiné tous les documents fournis par le SCRS et a demandé, extrait et examiné des documents provenant de divers systèmes informatiques et des courriels du SCRS afin de s’assurer de disposer d’un bilan clair des activités. Parmi les documents examinés figuraient des demandes envoyées par les régions à la image ██████████████ , les réponses données à ces demandes, des notes d’information, des documents de planification, des évaluations juridiques et des documents de correspondance interne.
Pour évaluer la conformité avec la loi de l’utilisation que le SCRS fait des données de géolocalisation, l’OSSNR a décidé d’effectuer une étude de cas approfondie de ██████████████████████████████████████████ de géolocalisation. L’Office a examiné toutes les fois où le SCRS a utilisé ██████████ pendant la période à l’étude.
Comme le présent examen repose sur une seule étude de cas, l’OSSNR est conscient qu’il étend
ses constatations et ses conclusions à d’autres types de données de géolocalisation
L’examen visait essentiellement la période du 1er janvier 2017 au 30 juin 2018, mais l’OSSNR a
également tenu compte d’informations hors de cette période pour assurer l’exhaustivité de son
évaluation.
5. Critères
Exigences légales et ministérielles
L’OSSNR s’attend à ce que le SCRS mène ses activités conformément aux sources de droit
pertinentes, dont la Loi sur le SCRS, la Charte, la Loi sur la protection des renseignements
personnels et la jurisprudence. Il s’attend aussi à ce qu’il le fasse conformément aux directives
ministérielles. Étant donné le thème de cet examen, l’analyse de la Charte, dont l’article 8 établit que chacun a
droit à la protection contre les fouilles, les perquisitions ou les saisies abusives, était
particulièrement importante. Cette analyse visait à déterminer si l’utilisation de ███████ pour
recueillir les données de géolocalisation d’une personne constitue une fouille aux fins de
l’article 8, ce qui nécessiterait un mandat.
Politiques et procédures
L’OSSNR s’attendait à ce que le SCRS se soit doté de politiques et de procédures pour orienter
la collecte, l’utilisation et la conservation des données de ███████ , malgré leur caractère
unique, et à ce que ces politiques et procédures soient conformes aux obligations légales du
SCRS, notamment en vertu de la Charte, ainsi qu’à ses obligations découlant des instructions du
ministre.
À titre de référence, les politiques pertinentes en ce qui a trait à la collecte d’informations ███████
███████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ En principe,
cela autorise la collecte d’informations de cette nature sur un très vaste échantillon de
personnes;
les politiques sur les activités de collecte du █████████ , dont la note de service du SDO de 2015 faisant du █████████ le
centre de décision national pour la █████████De
plus, les procédures sur la █████████ permettent au █████ de mener █████████ une telle activité, définie comme un outil ou une technique ne nécessitant
pas l’obtention d’un mandat et pouvant être utilisée contre ██████████████████████████████████████████████████████████████.
6. Contexte
La technique d’enquête – █████████
████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ d'utilisateurs du monde entier.
█████████ garde ses données pendant trois mois. Les informations ne sont pas disponibles en
temps réel. Cependant, il faut compter seulement de 24 à 48 heures entre le moment où ████ est recueilli et celui où il est disponible dans ████████.
La █████ a abondé dans le sens du █████ et s’est demandé elle aussi si l’utilisation de
risquait de soulever des problèmes de nature juridique qui devraient être réglés avant la période
d’essai. La █████ a demandé à connaître les règles afin de pouvoir planifier en conséquence et
tirer le maximum de l’évaluation. Elle a ajouté que les données semblaient formidables, mais
qu’elles devaient être assujetties à des règles de gouvernance ou de nature juridique lorsqu’elles
se retrouvent entre les mains d’un organisme fédéral. Ces questions ont été soulevées dans un
courriel envoyé au █████ et au ███████████.
███████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ Néanmoins, en septembre 2017, la █████
se préparait à évaluer █████ , c’est-à-dire à █████ ce service pour une période
d’essai de deux mois.
La █████ a réuni en octobre le █████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
Cette réunion avait pour objectif de préparer une
évaluation de █████ et, à cette fin, de prendre des décisions sur quelques détails visant à
assurer la conformité aux lois et aux politiques.
Les questions inscrites à l’ordre du jour étaient les suivantes :
1 ) La politique actuelle du █████ s’applique-t-elle à l’utilisation de █████ ou doit-elle
être adaptée?
2) Existe-t-il une attente raisonnable en matière de respect de la vie privée à l’égard des
données de ███████.
3) Y a-t-il autre chose dont le SCRS doit tenir compte avant de pouvoir utiliser █████
Par exemple, des procédures ou des essais additionnels de █████ ?
Selon le compte rendu écrit des discussions que la █████ a diffusé à la suite de la rencontre, il a
été convenu que █████ était conforme aux activités de collecte menées par le CRTI en
vertu d’une autorisation générale, permettant « la recherche et l’utilisation d’informations de
sources ouvertes » à l’appui d’enquêtes. Il a également été décidé que l’utilisation de █████
cadrait avec les politiques du █████ puisqu’il s’agirait de questions liées à des
menaces par l’utilisation ██████████████ qui ne serait utilisé qu’avec les
autorisations ██████████████ . Enfin, il a été évalué que les données de ██████████████ qui
seraient intégrées dans les fichiers respecteraient le critère de la stricte nécessité applicable à la
collecte et à la conservation énoncé dans la Loi sur le SCRS parce qu’elles seraient liées à une
menace précise.
Après la réunion, le chef adjoint des ██████ a approuvé l’utilisation à l’essai de ██████
Dans le document d’approbation, qui est en fait un courriel adressé à la ███ et au ████
, le chef adjoint précise que, ██████████████████████████████████████████████████████████████████.
b. La période d’essai au SCRS – de mars à juillet 2018
Le SCRS a amorcé son projet pilote ████ le 14 janvier 2018. Ce projet devait durer deux
mois initialement, mais comme le SCRS s’est heurté dès le départ à des problèmes techniques
qui ont retardé son utilisation complète et ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
Pendant cette période, ████████ a été utilisé environ ███ fois au total, ce qui a donné lieu à ███
messages opérationnels. Comme il a déjà été signalé, la ███ a fait des efforts pour s’assurer
que ████ de ████████ était conforme aux politiques du SCRS sur la collecte et ████████
en vertu d’autorisations d’enquête ainsi qu’au critère de la stricte nécessité
applicable à la collecte et à la conservation énoncé dans la Loi sur le SCRS.
La ████ a terminé son évaluation de ████████ à la fin d’avril 2018. ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████.
La première version d’une note d’information visant à obtenir l’autorisation ████████████
a été rédigée conjointement par le ████ en avril 2018. Il y était
indiqué que le projet pilote d’utilisation de ████ avait été mené en vertu des autorisations
accordées au ████ et, qu’après évaluation, il avait été estimé que ████ était conforme aux
politiques opérationnelles actuelles. ████████████████████ étaient
également mentionnés dans la note d’information : dans le premier cas, seule une quantité
limitée d’informations serait recueillie, ce qui serait conforme au critère de stricte nécessité; dans
le deuxième cas, ████████████████████
, qui serait alors ████████████████████.
Le ████████████ ont rédigé une autre version de la note d’information. Cette
dernière était datée du 15 mai 2018 et a été envoyée au directeur général (DG) de la ████.
Contrairement à la première version, cette note d’information avait le double objectif d’obtenir
un avis juridique et ████████████. Dans
cette version qui a finalement été envoyée au DG de la █████ , il était également indiqué que ██████
avait été jugé conforme aux autorisations accordées au ██████ , à la suite de
discussions avec la Direction de l’examen externe et de la conformité (EEC) du SCRS et ██████
de la ██████ ainsi que d’une rencontre informelle avec un représentant des Services juridiques (SJ). Il était précisé que l’██████████████████ était
conforme aux directives et aux autorisations existantes et que, bien que l’ ██████ ait estimé que le ████████████████
, aucun avis juridique officiel n’avait encore
été reçu et que la note d’information pourrait être le mécanisme permettant d’en obtenir un.
L’OSSNR s’est informé sur la teneur des discussions tenues avec l’EEC et les SJ ainsi que sur
les documents disponibles sur ces réunions. Il a appris que l’agente de conformité de l’EEC
intégrée dans la ████ connaissait ████, parce qu’il avait été présenté au cours d’une
assemblée générale, mais qu’elle n’avait participé à aucune discussion à ce sujet. L’OSSNR a
demandé à voir les documents à l’appui des discussions avec les SJ, mais n’a rien reçu.
c. Avis juridique : de juillet 2018 à février 2019
Après avoir reçu la note d’information de mai, le 20 juillet, le DG ██████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
Le 31 juillet, un avis juridique préliminaire a été reçu.
Un avis juridique officiel a été fourni le 7 décembre 2018 qui remettait en question l’utilisation
de ████████sans mandat par le SCRS, sauf dans des cas très rares, par exemple, ████████████████████████████████████████████████████████████████████.
Le SCRS a demandé un nouvel avis juridique afin de savoir si████████████████████████████████████████
Dans l’avis juridique fourni en réponse à cette question,
daté du 19 février 2019, les SJ ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████.
En se fondant en partie sur l’avis juridique de février 2019, le SCRS a par la suite décidé de ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
. L’OSSNR croit comprendre qu’à l’heure actuelle ████████████
n’est utilisé que dans des circonstances très précises et conformément aux lignes
directrices énoncées dans les avis juridiques.
7. Constatations
Constatation no 1 – Respect de la Loi sur le SCRS et de la Charte
L’OSSNR constate qu’il y avait un risque que le SCRS contrevienne à l’article 8 de la
Charte pendant la période d’essai au cours de laquelle il a utilisé █████ sans mandat.
Le SCRS a demandé aux SJ de lui fournir un avis juridique sur cette technique d’enquête, plus
particulièrement de se pencher sur la question du risque juridique associé à l’utilisation de
██████████au sujet (i) de Canadiens ou de personnes se trouvant au Canada;
(ii) de sources humaines ou d’employés, avec leur consentement éclairé. Dans une note de
service datée du 7 décembre 2018, les SJ ont fourni l’avis juridique suivant au SCRS.
L’examen du dossier effectué par l’OSSNR, dans le but de disposer d’un avis juridique
indépendant, appuie l’opinion des SJ à cet égard. Plus particulièrement, l’Office croit que
l’utilisation de ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████constitue une fouille au sens de l’article 8 de la Charte. Pour arriver à cette conclusion, l’OSSNR
constate qu’il est très peu probable qu’un tribunal conclue que l’article 12 de la Loi sur le SCRS
constitue une autorisation légale suffisante pour que l’utilisation de ██████ sans mandat ne
soit pas « abusive » aux fins de l’article 8 de la Charte. Le SCRS serait donc tenu d’obtenir un
mandat conformément à l’article 21 de la Loi sur le SCRS pour effectuer une telle fouille. Il
convient de signaler que l’Office a fondé son analyse juridique sur le même ensemble de faits
que les SJ pour fournir leur avis juridique.
Pour parvenir à cette conclusion, l’OSSNR interprète l’article 12 de la Loi sur le SCRS comme
autorisant uniquement les activités de collecte dont le niveau d’intrusion est minimal. À cet
égard, il est d’accord avec l’avis des SJ selon lequel, ██████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
Au moment de la rédaction du présent rapport, le SCRS évalue diverses façons d’utiliser █████████
dans le futur après avoir obtenu un mandat.
███████
Constatation no 2 – Gouvernance du projet pilote d’utilisation de █████████
L’OSSNR constate qu’aucun centre de décision n’était clairement responsable de
l’utilisation des données de ████████.
L’OSSNR a demandé sur quelles politiques et procédures avait reposé la décision d’autoriser la
période d’essai et quelle sous-section de la ████ avait été chargée d’évaluer et d’autoriser
l’utilisation de ████ . Comme il a déjà été mentionné, le dossier donne à penser que trois
sous-sections distinctes ont participé à ██████████
pour la période d’essai.
█████████████ avait été chargée En tant que centre de
décision en ce qui a trait à a pour rôle et pour mandat de coordonner, ██████████████████
À ce titre, elle aurait été chargée
d’évaluer les répercussions sur la vie privée de l’utilisation de ███████████, entre autres, si ████████
avait été considérée comme un █████ Toutefois, ███████
n’était pas ███████ , mais plutôt comme un █████████████████
n’a donc pas évalué si l’utilisation de ███████ sur les
Ceci dit, il était clairement indiqué dans la note d’information du
15 mai 2018 ███████ que estimait que l’utilisation de ███████ était conforme
aux directives et autorisations actuelles. Faute de dossier officiel, l’OSSNR n’a pas été en
mesure d’évaluer la teneur, ou le fondement, de cette évaluation.
Le ██████ est la sous-section chargée d’assurer un soutien opérationnel à la ████████████████████████
en utilisant des ████████████████████████
L’équipe du ██████ utilise d’autres produits de ████████████ et est
celle qui a assisté à la première démonstration de ██████. Il a finalement été déterminé que
ce serait en vertu des autorisations du que serait utilisé. Toutefois, le ██████
n’était pas le principal utilisateur de ██████ . Il n’a pas participé non plus à l’évaluation
officielle des données de ██████
Il incombait donc à la ██████ de trouver un moyen d’évaluer officiellement ██████ étant
donné son expertise en données de géolocalisation. Toutefois, la ██████ ne recueille généralement
pas de données, mais se contente plutôt d’utiliser celles qui lui sont fournies. Elle n’a donc pas
effectué une évaluation préliminaire approfondie, et ne s’est pas fait demander de le faire, afin de
déterminer si l’utilisation de ██████ soulevait des problèmes, de nature juridique ou autres,
qu’il faudrait régler, même à l’étape du projet pilote. La ██████ a néanmoins préparé, de son
propre chef, un document officiel afin de guider son évaluation de ██████ pendant la
période d’essai. L’OSSNR constate également que la ██████ s’est conformée à la politique actuelle
de n’utiliser ██████ que lorsqu’il existait une autorisation d’enquête valide.
L’OSSNR n’a reçu aucun document officiel sur la décision d’autoriser le projet pilote. L’avis de
décision d’utiliser ██████ dans le cadre d’un projet pilote était un courriel, qui contenait le
paragraphe suivant.
[Traduction] Je ne vois aucune raison de ne pas entreprendre une évaluation – ██████████████████
De plus, ██████████████████, ██████████████████████
par exemple, ne sont pas fournis tant que nous n’avons pas
déterminé qu’ils sont « strictement nécessaires » et qu’ils présentent un intérêt dans le cadre de l’enquête – il ne s’agit donc que jusqu’à ce que nous
trouvions quelque chose de pertinent.
Ultimately, NSIRA was unable to identify which of the three policy areas within ██████ should have had, according to existing policies and procedures, responsibility for the assessment of ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████.
Constatation no 3 – Avis de décision
L’OSSNR constate que le document d’approbation du projet pilote d’utilisation de ██████
était un courriel, et que ce courriel n’a pas été « classé » dans le dossier
officiel, comme il aurait dû l’être
Comme il a déjà été mentionné, ce qui se rapproche le plus d’un avis de décision d’utiliser ██████
dans le cadre d’un projet pilote était un courriel d’un chef adjoint de la ██████ dont
le texte intégral est cité ci-dessus.
L’OSSNR constate que ce courriel n’a pas été « classé » comme il aurait dû l’être étant donné
qu’il représente, de facto, l’autorisation d’acquérir ██████ afin de l’évaluer et qu’il est
nécessaire à des fins de gestion des dossiers et de reddition de comptes. Il a plutôt été enregistré
sur un lecteur « personnel » et n’a été présenté que dans le cadre du processus d’examen.
Constatations nos 4 et 5 – Évaluation du risque dans le dossier de ██████
L’OSSNR constate qu’étant donné que le SCRS ne dispose d’aucune politique ou
procédure sur l’évaluation et la manipulation des technologies de collecte nouvelles ou
émergentes, une évaluation officielle des risques juridiques associés à l’utilisation de
██████ aurait été nécessaire
L’OSSNR constate que le SCRS n’a pas tenu compte de multiples indices que l’utilisation
de ██████ pourrait soulever des problèmes juridiques
Selon les directives ministérielles, le SCRS doit évaluer quatre catégories de risques liés aux
activités opérationnelles (opérationnel, politique, juridique et lié à la politique étrangère). Plus
particulièrement, il est indiqué dans les directives que le SCRS doit « examiner son propre
niveau d’expérience ainsi que le caractère innovateur de l’activité opérationnelle».
L’OSSNR s’est fait dire qu’il n’existe aucun processus officiel d’évaluation des risques dans des
dossiers comme celui de ████████████ , parce que ce logiciel était considéré comme ████████████████████████ Cette position est conforme à la lecture que fait l’Office des politiques pertinentes,
citées un peu plus haut, c’est-à-dire ████████████████████████████████
, aucune de ces politiques n’exigeant
une évaluation des risques juridiques avant ████████████ soit utilisé à des fins de collecte.
Il a été donné à entendre à l’OSSNR qu’il n’aurait pas été possible d’effectuer une évaluation
approfondie de ████████ avant le projet pilote, le raisonnement étant qu’une évaluation des
risques n’est possible que lorsque les ████████. L’OSSNR accepte en
principe qu’il existe des situations dans lesquelles il serait difficile de se rendre compte des
risques juridiques tant que ████████ et ne les a pas pleinement
évaluées. Cependant, il incombe au SCRS d’atténuer ces risques le plus possible malgré les
difficultés.
De plus, dans ce cas, l’OSSNR constate qu’il y avait des indices de la nécessité de faire preuve
de prudence face aux ████████ avant même le début de l’essai, notamment la
décision sur les IMSI de la Cour fédérale, qui a conclu qu’il fallait un mandat pour géolocaliser
une personne.
À l’interne, de multiples indices démontraient qu’il pourrait y avoir des raisons de faire
particulièrement attention, dont :
deux courriels envoyés avant le début du projet pilote, l’un par le █████ le 28 juin 2017,
l’autre par la █████ le 27 septembre 2017, contenant tous les deux des questions de nature
juridique ou liées à la gouvernance;
la réunion organisée par la █████ afin de déterminer si les données de █████ étaient
associées à une attente raisonnable en matière de respect de la vie privée;
les exemples fournis par ███████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ et l’évaluation de █████ en avril 2018, selon laquelle cet outil soulevait des
préoccupations sur le plan de la protection de la vie privée parce qu’il était possible de
générer █████████ et █████████.
Il y a eu d’autres indices de la nécessité d’être prudent. ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
Malgré ces signes, aucune mesure officielle n’a été prise pour évaluer la question des risques
juridiques avant la note d’information de mai 2018 qui demandait un avis juridique officiel.
L’OSSNR recommande qu’une politique soit élaborée ou modifiée selon le cas exigeant
une évaluation documentée des risques, juridiques notamment, dans des situations
comme celle de ██████████ c’est-à-dire lorsque les informations recueillies au moyen
de technologies nouvelles ou émergentes sont susceptibles de contenir des données à
l’égard desquelles il peut y avoir une attente raisonnable en matière de respect de la vie
privée. De plus, l’OSSNR recommande qu’un centre de décision soit clairement désigné
pour ce type de collecte ██████████ , si ce n’est pas le ██████████.
Conclusion
D’entrée de jeu, █████ a été qualifié d’outil utilisant des █████
Cette affirmation figure clairement dans le courriel d’approbation. █████████████████████████████
envisagerait, il n’est pas clair que, comme il est affirmé, les données exploitées au moyen █████ de
sont vraiment des ███████████████ du moins au sens où on l’entend
couramment.
La façon dont █████ a été évalué n’a pas été sans conséquence, en ce sens qu’elle semble
avoir justifié l’absence d’une évaluation juridique plus approfondie. Cette hypothèse s’est
révélée problématique : elle a eu pour conséquence d’exposer le SCRS à un risque de contrevenir
à la Charte.
L’OSSNR est conscient que des discussions ont été tenues au sein de la █████ sur la nécessité
de bénéficier d’un soutien juridique constant. Plus précisément, le █████ a demandé qu’une
enveloppe budgétaire sur les politiques et les dispositions législatives soit créée afin que les
questions juridiques et de politique liées à l’exploitation des données soient adéquatement
traitées. Il demandait notamment qu’une ressource des SJ soit affectée à ces questions à plein
temps ou même un jour par semaine afin de pouvoir compter sur un soutien juridique35.
L’OSSNR comprend que cette demande a été faite en partie à cause de la difficulté à obtenir un
avis juridique lorsque le besoin s’en fait sentir. Il a été informé qu’aucune réponse n’a encore été
donnée à la demande du █████ de bénéficier d’un soutien juridique hebdomadaire
La combinaison d’un élargissement de la portée du type, de la quantité et des sources de données
recueillies par le SCRS et d’un contexte juridique en évolution constante expose ce secteur à un
risque juridique élevé en permanence. Le SCRS a déclaré publiquement que le concept de l’attente raisonnable en matière de respect de la vie privée évolue au fil du temps et s’est assuré à
voir à ce que ses méthodes de détermination de l’attente raisonnable en matière de respect de la
vie privée demeurent cohérentes.
L’OSSNR est d’avis que, dans ce contexte, il est essentiel que la █████ puisse bénéficier d’un
soutien juridique pour que le niveau de risque des activités menées par le Service soit acceptable.
L’OSSNR s’attend à ce que le SCRS et le ministère de la Justice fassent preuve d’un leadership
institutionnel qui permettrait la prise de décisions responsables dans un contexte d’incertitude en
mettant à la disposition de la █████ le soutien juridique dont elle a besoin en priorité.
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