Outil de données de géolocalisation (CSARS 2018-05)
Recommandation de l’OSSNR: L’OSSNR recommande que le SCRS passe en revue son utilisation
de [l’outil de géolocalisation] à ce jour et qu’il établisse lesquels des rapports opérationnels issus de
l’utilisation de [l’outil de géolocalisation] contreviennent à l’article 8 de la Charte. Ces rapports
opérationnels et/ou tout document lié à ces résultats devraient être purgés de ses systèmes.
Réponse du SCRS: Le SCRS a reçu les conseils du ministère de la Justice sur l’utilisation de l’outil de
données de géolocalisation au Canada et l’élimination de l’information issue de son utilisation. Le SCRS
s’efforce de mettre en œuvre ces conseils pour veiller au respect de la Charte, de la Loi sur le SCRS et
d’autres obligations légales.
De façon plus générale, le SCRS reconnaît que pour s’adapter au contexte mondial de la menace et à
l’évolution rapide de la technologie, il faut continuellement réfléchir pour s’assurer d’avoir les outils et
les pouvoirs dont a besoin un organisme moderne du renseignement. Le SCRS doit disposer de tous les
outils nécessaires pour assurer la sécurité nationale du Canada. Les Canadiens et Canadiennes s’attendent
à ce que le SCRS tire profit de la technologie pour les protéger d’une manière qui respecte entièrement les
attentes de la population canadienne en matière de protection de la vie privée.
Recommandation de l’OSSNR: L’OSSNR recommande qu’une politique soit élaborée modifiée
selon le cas exigeant une évaluation documentée des risques, juridiques notamment, dans des
situations comme celle de [l’outil de géolocalisation] c’est-à-dire lorsque les informations recueillies
au moyen des technologies nouvelles ou émergentes sont susceptibles de contenir des données à
l’égard desquelles il peut y avoir une attente raisonnable en matière de respect de la vie privée. De
plus, L’OSSNR recommande qu’un centre de décision soit clairement désignée pour ce type de
collecte , si ce n’est pas le .
Réponse du SCRS: Le SCRS modifie son cadre stratégique pour répondre à cette recommandation. Cela
est conforme à la plus récente directive ministérielle sur la responsabilisation, en date de septembre 2019,
qui exige du SCRS qu’il avise le ministre de la Sécurité publique lorsqu’une nouvelle technologie est
utilisée.
Recommandation de l’OSSNR: CSIS develop an internal policy, in consultation with Treasury Board Secretariat (TBS), outlining parameters on reporting information obtained during the course of IS screening, inquiries, and investigations to law enforcement in a timely manner.
Réponse du SCRS: CSIS has established an internal set of procedures for disclosing information obtained during the course of Internal Security screening to law enforcement, as required. CSIS will continue to review these procedures and will continue to seek legal advice from the Department of Justice regarding these disclosures, as required. CSIS and the Department of Justice have a collaborative relationship that fosters discussion and allows for robust engagement in these matters.
Recommandation de l’OSSNR: CSIS strengthen internal governance over polygraph activities, including modifying the methodology for conducting polygraph assessments, as appropriate.
Réponse du SCRS: CSIS considers the findings and observations in this review as an opportunity to enhance its internal processes. As such, CSIS is working to address this recommendation by strengthening internal governance. New policy and procedures will provide clarity, accountability and transparency to its polygraph program by outlining roles and the ethical and procedural responsibilities of polygraph examiners.
Recommandation de l’OSSNR: CSIS update applicable policy and procedures on the use of the polygraph to address security and procedural fairness implications stemming from failed polygraph results.
Réponse du SCRS: CSIS values the important work done by the National Security and Intelligence Review Agency (NSIRA). To address gaps identified by NSIRA, CSIS is currently updating the polygraph policy and procedures to ensure an enhanced degree of transparency and procedural fairness.
Recommandation de l’OSSNR: IS further align its overarching policy suite with the assessment criteria for adverse information outlined in the Standard on Security Screening, as well as update the its Questionnaire Guidebook with clear definitions and risk indicators.
Réponse du SCRS: CSIS continually engages in the process of updating its guides, procedures and policies. CSIS will ensure that procedures are well aligned with the Treasury Board Secretariat’s Standard on Security Screening. Providing consistency in assessments between cases remains a priority.
Relation entre le SCRS et la GRC dans une région du Canada dans l’optique d’une enquête en cours
(OSSNR 2019-04)
Recommandation de l’OSSNR: L’OSSNR recommande que le SCRS investisse les ressources
nécessaires afin de mettre au point un plus large éventail d’information afin d’éviter que l’enquête
examinée ne subisse d’autres préjudices graves.
SCRS-GRC Réponse: En raison de la variété de facteurs qui entrent en jeu dans chaque enquête, le
Service tente toujours de trouver les meilleurs moyens de recueillir de l’information et d’atténuer les
menaces à l’aide de divers outils et ressources, selon la situation, conformément à la Loi sur le SCRS et
aux instructions du ministre
Recommandation de l’OSSNR: L’OSSNR recommande au SCRS et à la GRC d’accorder la priorité au
déploiement de systèmes de communication sécurisés utilisables et compatibles afin de rendre plus
efficace la coordination à l’échelle régionale.
SCRS-GRC Réponse: Le SCRS et la GRC priorisent la mise en œuvre de moyens de communication
sécuritaires et compatibles. Le directeur du SCRS et la commissaire de la GRC ont approuvé la Stratégie
de communication sécuritaire du SCRS et de la GRC, maintenant en cours d’exécution.
Recommandation de l’OSSNR: L’OSSNR recommande au SCRS et à la GRC de continuer à accorder
la priorité à une mise en œuvre rapide des recommandations formulées dans le cadre de l’Examen
relatif à l’amélioration opérationnelle afin d’aider à combler les lacunes opérationnelles signalées
par l’Examen relatif à l’amélioration opérationnelle et illustrées plus en détail dans le présent
examen.
SCRS-GRC Réponse: Le SCRS et la GRC réitèrent leur engagement concernant la mise en œuvre des
recommandations résultant du PAO et leur volonté d’aller de l’avant avec le projet Une vision 3.0.
Le PAO est à l’origine de 76 recommandations, dont certaines visant à parfaire la collaboration et la
communication d’informations dans le cadre des enquêtes liées à la sécurité nationale, à fournir plus de
formation aux membres du personnel chargé de la sécurité nationale et à améliorer le traitement et la
communication d’informations sensibles et classifiées. Beaucoup de travail a été fait pour s’assurer que
les recommandations soient adoptées et mises en œuvre dans les deux organisations. Les premières
réalisations incluent le projet pilote portant sur les pistes d’enquête qui a contribué à améliorer
l’harmonisation des opérations liées à la sécurité nationale du SCRS et de la GRC.
La GRC et le SCRS continuent d’appuyer pleinement la mise en œuvre de ces changements nécessaires
au sein de leurs organisations. Grâce à ce travail et aux efforts de la communauté du renseignement, le
Gouvernement du Canada s’assurera d’avoir une assise solide pour une collaboration renforcée et de
meilleurs outils pour atténuer les menaces et assurer la sécurité publique. Toutefois, ce travail complexe
est toujours en cours et il reste des défis à surmonter, surtout sur le plan du renseignement et de la preuve.
Ces défis importants nécessiteront une démarche pangouvernementale pour être résolus.
Recommandation de l’OSSNR: L’OSSNR recommande que le SCRS et la GRC élaborent une stratégie
complémentaire dotée de ressources suffisantes pour faire face à la menace examinée dans le
présent rapport. Conformément à la vision énoncée dans l’Examen relatif à l’amélioration
opérationnelle, la stratégie devrait tenir compte de toute la gamme d’outils dont disposent les deux
organismes.
SCRS-GRC Réponse: Le SCRS et la GRC se coordonnent et collaborent lorsqu’il est question des
menaces à la sécurité nationale et utilisent les stratégies et les ressources qui conviennent le mieux à
chaque opération.
Grâce aux mesures mises en place à la suite du PAO, le SCRS et la GRC sont davantage en contact et
collaborent plus tôt dans les processus d’enquête, ce qui a réduit le chevauchement des efforts.
LA PRISE DE MESURES DE RÉDUCTION DE LA MENACE PAR LE SCRS
(OSSNR 2020-05)
Recommandation de l’OSSNR: L’OSSNR recommande que le SCRS crée un cadre de
responsabilisation pour l’information liée aux MRM, et que cette information soit documentée et
conservée dans un endroit central où il est facile de la récupérer.
Réponse du SCRS: Le cadre de gouvernance rigoureux du SCRS qui a trait à l’autorisation des mesures de
réduction de la menace (MRM) a fait l’objet d’un examen par le Comité de surveillance des activités de
renseignement de sécurité (CSARS) et l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité
nationale et de renseignement (OSSNR). Suite à ces examens, des modifications considérables ont été
apportées aux directives qui régissent les MRM.
Le SCRS est en train d’élaborer un outil plus perfectionné de gestion des dossiers organisationnels. En
attendant, le Service prend des mesures temporaires pour appliquer les recommandations de l’OSSNR.
Enfin, il emploie des méthodes de communication additionnelles pour bien faire connaître les exigences
relatives aux MRM.
Recommandation de l’OSSNR: L’OSSNR recommande que le SCRS crée un processus officiel et
documenté qui garantit que les faits pertinents concernant les personnes visées par les MRM sont
fournis au Groupe litiges et conseils en sécurité nationale (GLCSN) afin qu’il dispose des
renseignements nécessaires pour fournir un avis juridique réfléchi sur l’identification et la sélection
des personnes interrogées à inclure dans les MRM.
Réponse du SCRS: Le SCRS et le ministère de la Justice ont une relation de collaboration qui favorise la
discussion et permet un dialogue permanent. Quand la législation a confié au SCRS la mission de réduire
la menace, le SCRS a travaillé étroitement avec le ministère de la Justice pour mettre en place un cadre de
gouvernance adapté et rigoureux. Ce cadre comprend un processus officiel et étayé d’évaluation du risque
juridique, ainsi que des directives pratiques concernant la pertinence de l’information et le niveau de
détail requis dans les demandes d’approbation des mesures de réduction de la menace (MRM).
Le SCRS
fait appel au ministère de la Justice pour vérifier que toutes les exigences inscrites dans la Loi sur le
SCRS soient respectées, notamment le fait que les mesures en question doivent être justes et adaptées aux
circonstances et qu’il faut demander des mandats au besoin. Le Service s’assure que ces conseils soient
appliqués pour que les MRM soient légales et conformes à toutes les lois canadiennes, y compris la
Charte canadienne des droits et libertés.
Recommandation de l’OSSNR: L’OSSNR recommande que le SCRS élabore un cadre de
responsabilisation pour le respect des avis juridiques sur les MRM, y compris la documentation des
cas où les avis juridiques n’ont pas été suivis et des raisons pour lesquelles ils ne l’ont pas été.
Réponse du SCRS: Le cadre de conformité du SCRS permet de signaler les cas possibles de nonconformité
aux directives ministérielles, aux politiques et procédures internes, et à la loi. Quand de tels cas se
présentent, l’équipe du programme de la conformité du SCRS est en mesure d’effectuer les enquêtes
nécessaires et de consulter le ministère de la Justice.
Le ministère de la Justice formule des avis pour que
les mesures de réduction de la menace (MRM) respectent la législation et les droits de la population
canadienne. Le SCRS applique rigoureusement les principes et les conseils obtenus dans l’exécution de
toutes les MRM. Bien que le ministère de la Justice ne donne pas de directive tactique explicite sur la conduite de ces MRM dans ses avis, le SCRS tient compte de tous les conseils du ministère dans ses
délibérations sur ses opérations.
Recommandation de l’OSSNR: L’OSSNR recommande que, lorsqu’il s’agit de déterminer si un droit
garanti par la Charte est limité par une proposition de MRM, le GLCSN entreprenne une analyse
au cas par cas qui évalue les facteurs identifiés dans notre rapport.
Réponse du SCRS: Le ministère de la Justice étudiera de façon plus approfondie cette recommandation et en
tiendra compte dans ses travaux relatifs aux mesures de réduction de la menace (MRM) prises en vertu de
la Loi sur le SCRS. Le SCRS et le ministère de la Justice continueront de renforcer leur collaboration
établie depuis longtemps dans le but d’améliorer et de perfectionner la gouvernance applicable aux MRM.
C’est avec plaisir que je présente le Plan ministériel 2023-2024 de l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR). Le présent rapport fait un survol des activités prévues de l’OSSNR ainsi que de ses priorités et de ses résultats ciblés pour l’exercice 2023-2024.
Au cours des trois premières années d’activités de l’OSSNR, nous avons augmenté nos effectifs, acquis une expertise conforme à notre vaste mandat et mené à bien de nombreux examens de grande qualité et enquêtes minutieuses sur des plaintes. L’OSSNR a également créé et révisé les processus qui orientent les travaux relativement aux deux aspects de son mandat, en misant sur l’amélioration continue de la qualité de ses produits finaux.
Pendant l’exercice 2023-2024, nous mettrons en œuvre le plan d’examen prospectif renouvelé de l’OSSNR, qui s’appuiera sur notre expertise en la matière et l’améliorera, tant en ce qui concerne les principaux organismes de sécurité et du renseignement que les nouveaux organismes visés par un examen. Les mesures découlant de cette mise en œuvre comprennent le renforcement de la capacité de l’OSSNR à examiner les éléments technologiques des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement.
Au cours de la prochaine année, l’OSSNR établira de nouvelles normes de service pour la réalisation d’enquêtes sur des plaintes, tout en continuant d’appliquer les règles de procédure existantes. Cela permettra de mener des enquêtes efficaces et opportunes et favorisera l’accès à la justice pour les plaignants.
Tout au long du prochain exercice, nous continuerons de miser sur le maintien d’un lieu de travail sain et sécuritaire et d’accorder la priorité au bien-être des employés. Nous continuerons de travailler à l’établissement d’un deuxième emplacement permanent; d’accorder une attention particulière au recrutement de diplômés de programmes d’études supérieures; et de mettre en œuvre une approche souple en matière de travail hybride. Ainsi, nous continuerons de faire progresser les priorités ministérielles liées à la diversité et à l’inclusion, et à mettre en œuvre notre plan d’accessibilité.
Mes plus sincères remerciements au personnel et aux membres de l’OSSNR : votre dévouement et votre détermination à réussir feront progresser notre organisation au cours de la prochaine année.
John Davies Directeur général
Aperçu de nos plans
Au cours de la prochaine année, l’OSSNR poursuivra son ambitieux programme d’examen. Voici en quoi cela consiste :
des examens obligatoires liés au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), au Centre de la sécurité des télécommunications (CST), à la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada et sur les instructions du gouverneur en conseil en rapport avec la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères;
des examens découlant d’examens antérieurs qui ont permis de cerner des activités à risque élevé ou d’importants enjeux nécessitant un suivi;
des examens d’activités entreprises en vertu des nouveaux pouvoirs accordés aux institutions fédérales en vertu de la Loi de 2017 sur la sécurité nationale;
des examens d’activités touchant principalement les technologies et la collecte de données.
L’OSSNR continuera également d’approfondir sa connaissance des ministères et des organismes qui ne faisaient pas l’objet d’un examen par des experts auparavant, notamment en menant des examens interorganismes.
Après un vaste exercice de consultation auprès des principaux intervenants et l’élaboration de nouvelles règles de procédure en 2021, l’OSSNR se concentrera également sur la mise en œuvre de son nouveau modèle d’enquête sur les plaintes. L’objectif de l’Office est d’améliorer l’accès à la justice pour les plaignants et de veiller à ce que les enquêtes sur les plaintes soient menées en temps opportun.
Le perfectionnement, la santé et le bien-être des employés demeurent la clé du succès de l’Office. La série d’initiatives de l’OSSNR visant à protéger la santé physique et mentale de ses employés reposera sur des données à jour tirées de sondages et de groupes de discussion internes. En outre, l’OSSNR continuera de prendre les mesures nécessaires pour répondre aux objectifs généraux de la fonction publique fédérale en matière d’équité salariale et d’équité en matière d’emploi, de diversité, d’inclusion et d’accessibilité.
Pour de plus amples renseignements sur les plans de l’OSSNR, consulter la section « Responsabilités essentielles : résultats et ressources prévus et principaux risques » du présent plan.
Responsabilités essentielles : résultats et ressources prévus et principaux risques
La présente section renferme de l’information sur les ressources et les résultats prévus de l’organisation pour chacune de ses responsabilités essentielles. Elle contient également des renseignements sur les principaux risques liés à l’atteinte de ces résultats.
Examens en matière de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sur les plaintes
Description
L’OSSNR surveille les activités du gouvernement du Canada en matière de sécurité nationale et de renseignement pour déterminer si elles sont légales, raisonnables et nécessaires. Il enquête sur les plaintes du public qui se rapportent aux activités du SCRS et du CST ou aux activités de sécurité nationale de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), ainsi que sur certaines autres plaintes liées à la sécurité nationale. Cet examen indépendant permet de renforcer le cadre de responsabilisation applicable aux activités de sécurité nationale et de renseignement qui sont réalisées par les institutions du gouvernement du Canada, en plus de préserver la confiance du public à cet égard.
Faits saillants de la planification
Examens
À l’appui de ce résultat, l’OSSNR continuera de mettre en œuvre un ambitieux programme d’examen en 2023–2024. Il examinera les activités du SCRS et du CST afin de fournir aux ministres responsables et au public canadien une évaluation éclairée de ces activités, notamment leur caractère légal, raisonnable et nécessaire. L’OSSNR s’appuiera également sur les connaissances qu’il a acquises des ministères et organismes, comme la GRC, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes. Grâce à ces connaissances, l’OSSNR veillera à ce que les activités de sécurité nationale ou de renseignement de ces organisations soient examinées de manière indépendante. L’OSSNR s’est engagé à transcender les vases clos qui ont caractérisé l’examen de la sécurité nationale et « suivra le cours » d’une activité entre les organismes pour s’assurer que ses évaluations reflètent l’approche complexe et intégrée que le Canada adopte en matière de sécurité nationale.
L’OSSNR s’engage à faire en sorte que son programme d’examen demeure réceptif et d’actualité. En 2023–2024, afin d’éclairer la révision à venir de la Loi de 2017 sur la sécurité nationale, l’OSSNR se concentrera sur l’examen des activités effectuées en vertu des pouvoirs accordés par cette loi. Pour le SCRS, il s’agit notamment de la collecte et de l’utilisation d’ensembles de données et de la mise en œuvre d’un cadre pour la justification des activités qui contreviennent à la loi et qui sont menées par des employés désignés dans des circonstances particulières dans le cadre de leurs fonctions. Pour le CST, cela comprendra la conduite de cyberopérations actives et défensives. Parmi les autres examens de l’OSSNR qui fourniront de l’information à cet égard, mentionnons les examens annuels de la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada, des directives du gouverneur en conseil en vertu de la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères et des mesures prises par le SCRS pour réduire les menaces à la sécurité du Canada.
L’OSSNR continuera d’approfondir ses connaissances sur les institutions de sécurité nationale en menant des examens touchant le financement du terrorisme, l’ingérence étrangère et la cybersécurité. L’Office utilisera pleinement ses pouvoirs pour suivre le fil de l’information de multiples organisations en examinant la collaboration entre le SCRS et le CST, ainsi que l’utilisation de sources humaines par divers ministères et organismes.
Enfin, l’OSSNR se concentrera sur certains examens axés sur les technologies et les flux de données, y compris la collecte et l’utilisation de renseignements de source ouverte au ministère de la Défense nationale, le cycle de vie de l’information recueillie par le SCRS en vertu d’un mandat et les pratiques de la conservation de renseignements électromagnétiques par le CST. L’OSSNR mettra à profit son expertise technologique interne et externe pour mener ces examens.
Sensibilisation et collaboration
L’Office collaborera avec les intervenants communautaires pour comprendre leurs préoccupations au chapitre de la sécurité nationale et des activités de renseignement. Il continuera également de publier proactivement des versions non classifiées de ses rapports tout au long de l’année, ainsi que des renseignements sur ses plans et ses processus. Le rapport annuel continuera de résumer les conclusions et les recommandations de l’examen de l’OSSNR dans leur contexte, en situant ces éléments dans une analyse plus large des principales tendances et des grands enjeux que l’OSSNR a observés au cours de l’année.
En 2023-2024, l’OSSNR continuera de tirer parti des relations étroites qu’il a établies avec le Comité des parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement et le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada. Il coordonnera ses activités pour s’assurer que l’examen est efficace et exhaustif et qu’il évite un dédoublement inutile des efforts.
L’Office tisse également des liens étroits avec ses équivalents internationaux. Il continuera de siéger au Conseil de surveillance et d’examen du renseignement du Groupe des cinq (FIORC), qui rassemble des représentants des organismes d’examen du Canada, des États-Unis, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni, et sera l’hôte de la conférence annuelle du FIORC en 2023. De plus, l’OSSNR participera aux groupes de travail du FIORC, dont le but est de se réunir régulièrement pour discuter de sujets d’intérêt commun, comme l’incidence des nouvelles technologies, les enquêtes sur les plaintes du public et l’accès à l’information dont disposent les ministères visés par les examens. L’OSSNR entend également s’appuyer sur ses récents efforts pour favoriser de nouvelles relations de collaboration avec d’autres organismes d’examen internationaux et la société civile en dehors du Groupe des cinq.
Enquêtes sur les plaintes
En 2023-2024, l’OSSNR continuera de veiller à la responsabilisation des institutions et de renforcer la confiance du public en menant des enquêtes cohérentes et rapides sur les plaintes liées à la sécurité nationale et au refus d’habilitations de sécurité. L’enquête indépendante sur les plaintes joue un rôle essentiel dans le maintien de la confiance du public à l’égard des institutions de sécurité nationale du Canada.
L’OSSNR appliquera ses nouvelles règles de procédure, qui ont été mises en œuvre en 2021, afin de promouvoir l’accessibilité, la rapidité et l’efficacité des enquêtes sur les plaintes. Cela comprend un processus de résolution informel qui s’est avéré efficace pour résoudre les plaintes qui n’ont pas besoin de passer par tout le processus d’enquête. Enfin, l’OSSNR établira de nouvelles normes de service pour les enquêtes sur les plaintes.
Analyse comparative entre les sexes Plus
En 2023-2024, l’OSSNR continuera de mettre en œuvre son plan d’action triennal sur le respect des droits de la personne, l’accessibilité, l’équité en matière d’emploi, la diversité et l’inclusion. Ce plan a été mis en œuvre au dernier exercice à la suite d’une évaluation de la maturité des politiques, des programmes et des pratiques de l’OSSNR et à la suite d’un appel à l’action du greffier du Conseil privé. Entre autres, le plan comprend l’intégration de l’optique de l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS Plus) à la conception et à la mise en œuvre des politiques et des programmes.
Le plan d’examen prospectif renouvelé de l’OSSNR est guidé par des questions liées à l’équité, à l’inclusion et à la lutte contre le racisme. Ces questions sont soulevées relativement aux processus de sélection des examens à réaliser et à l’analyse effectuée dans le cadre de chaque examen. Les examens de l’OSSNR tiennent systématiquement compte de la possibilité que les activités liées à la sécurité nationale ou au renseignement entraînent des résultats disparates pour les diverses collectivités, et cet élément continuera d’être pris en compte au cours de l’année à venir.
Dans le contexte des enquêtes sur les plaintes, l’OSSNR continuera de collaborer avec la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC (CCETP) afin d’élaborer des stratégies aux fins de la collecte, de l’analyse et de l’utilisation des données fondées sur l’identité. Après l’achèvement de la première phase d’un projet conjoint, l’accent sera mis – pour l’année à venir – sur les consultations, dans le but de déterminer la façon dont le public perçoit la collecte, l’analyse et l’utilisation de données fondées sur l’identité en lien avec le mandat de l’OSSNR et de la CCETP. Cette information permettra à chaque organisme de déterminer la meilleure façon d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie sur les données fondées sur l’identité.
En 2023-2024, l’OSSNR commencera à mettre en œuvre son plan inaugural d’accessibilité, lequel énonce les mesures qui seront prises au cours des trois prochaines années pour accroître l’accessibilité, tant au sein de l’organisation que pour la population canadienne en général. Le comité consultatif de l’OSSNR sur la diversité, l’inclusion et l’équité en matière d’emploi continuera également de collaborer avec la direction et le personnel pour créer un effectif et un milieu de travail plus équitables, diversifiés et inclusifs. Entre autres, des discussions et des activités d’apprentissage seront organisées avec tout le personnel et des conseils en matière de conception de politiques et de programmes seront fournis.
Innovation
Certaines innovations à fort impact ont enrichi l’approche de l’OSSNR en matière d’enquête et d’examen en ce qui concerne l’architecture de projet, l’assurance de la qualité et la rapidité d’exécution de ses enquêtes. Notamment, l’OSSNR a mis en œuvre un Cadre d’assurance de la qualité horizontal à plusieurs niveaux. Ce cadre comprend la constitution d’une « équipe rouge », soit un groupe d’experts qui souligne les faiblesses de l’approche d’un projet à des moments déterminants, en vue d’éliminer les problèmes avant qu’ils ne surviennent. Cette méthode veillera à ce que l’examen reflète les normes d’indépendance, de cohérence, de clarté, d’objectivité et de rigueur de l’Office. L’OSSNR adopte également une approche de gestion matricielle pour former des équipes d’examen de projet qui assurera une mobilité à l’interne et le développement de l’expertise horizontale. L’engagement global de l’OSSNR est d’éviter les approches statiques à la gestion du flux des travaux et à la gestion de projets et d’adopter des méthodes et des principes organisationnels nouveaux lorsqu’ils favorisent la production de rapports d’examen de qualité exceptionnelle.
Principaux risques
Certaines innovations à fort impact ont enrichi l’approche de l’OSSNR en matière d’enquête et d’examen en ce qui concerne l’architecture de projet, l’assurance de la qualité et la rapidité d’exécution de ses enquêtes. Notamment, l’OSSNR a mis en œuvre un Cadre d’assurance de la qualité horizontal à plusieurs niveaux. Ce cadre comprend la constitution d’une « équipe rouge », soit un groupe d’experts qui souligne les faiblesses de l’approche d’un projet à des moments déterminants, en vue d’éliminer les problèmes avant qu’ils ne surviennent. Cette méthode veillera à ce que l’examen reflète les normes d’indépendance, de cohérence, de clarté, d’objectivité et de rigueur de l’Office. L’OSSNR adopte également une approche de gestion matricielle pour former des équipes d’examen de projet qui assurera une mobilité à l’interne et le développement de l’expertise horizontale. L’engagement global de l’OSSNR est d’éviter les approches statiques à la gestion du flux des travaux et à la gestion de projets et d’adopter des méthodes et des principes organisationnels nouveaux lorsqu’ils favorisent la production de rapports d’examen de qualité exceptionnelle.
Résultats prévus pour les examens de la sécurité nationale et du renseignement et les enquêtes sur les plaintes
Le tableau ci-dessous présente, pour les examens de la sécurité nationale et du renseignement et les enquêtes sur les plaintes, les résultats prévus, les indicateurs de résultats, les cibles et les dates cibles pour l’exercice 2023-2024 ainsi que les résultats réels des trois derniers exercices pour lesquels des résultats réels sont disponibles.
Indicateurs de résultat ministériel
Indicateur de résultat ministériel
Cible
Date d’atteinte de la cibles
Résultat réel
2019–2020
Résultat réel
2020–2021
Résultat réel 2021-2022
Remarque : L’OSSNR a été créé le 12 juillet 2019. Les résultats réels pour 2019–2020 et 2020-21 ne sont pas disponibles, car le nouveau cadre ministériel des résultats dans le transfert du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS) à l’OSSNR était en cours d’élaboration. Ce nouveau cadre sert à mesurer les résultats obtenus à partir de 2021–2022 et à rendre compte à cet égard. En 2022-2023, l’OSSNR mettra la dernière main à l’élaboration de normes de service concernant la durée de ses enquêtes; les résultats seront compris dans le prochain rapport sur les résultats ministériels.
Les ministres et les Canadiens sont informés quant à savoir si les activités de sécurité nationale et de renseignement entreprises par les institutions du gouvernement du Canada sont légales, raisonnables et nécessaires.
Tous les examens obligatoires sont réalisés annuellement.
100 % des examens obligatoires ont été achevés.
Décembre 2022
Sans objet (S.O)
S.O
100%
Des examens portant sur les activités en matière de sécurité nationale ou de renseignement d’au moins cinq ministères ou organismes fédéraux sont réalisés chaque année.
Au moins une activité en matière de sécurité nationale ou de renseignement est examinée dans au moins cinq ministères ou organismes fédéraux chaque année.
Décembre 2022
S.O
S.O
100%
Toutes les activités de sécurité nationale ou de renseignement jugées hautement prioritaires approuvées par les membres sont examinées tous les trois ans
Achèvement de 100 % sur trois ans; achèvement d’au moins 33 % chaque année.
Décembre 2022
S.O
S.O
33%
Les plaintes liées à la sécurité nationale font l’objet d’une enquête indépendante en temps opportun
Pourcentage des enquêtes réalisées dans le respect des normes de service de l’OSSNR
Entre 90 % et 100 %
Mars 2024
S.O
S.O
S.O
Les renseignements sur les ressources financières, les ressources humaines et le rendement liés au répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans l’InfoBase du GC.
Dépenses budgétaires prévues pour les examens de la sécurité nationale et du renseignement et les enquêtes sur les plaintes
Le tableau ci-dessous présente, pour les examens de la sécurité nationale et du renseignement et les enquêtes sur les plaintes, les dépenses budgétaires pour l’exercice 2023-2024 ainsi que les dépenses prévues pour cet exercice et les deux exercices suivants.
Dépenses budgétaires 2023-2024 (inscrites au budget principal des dépenses)
Dépenses prévues
2023–2024
Dépenses prévues
2023–2024
Dépenses prévues 2024–2025
10,807,324
10,807,324
10,807,324
10,806,338
Les renseignements sur les ressources financières, les ressources humaines et le rendement liés au répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans l’InfoBase du GC.
Ressources humaines prévues pour les examens de la sécurité nationale et du renseignement et les enquêtes sur les plaintes
Le tableau ci-dessous présente, en équivalents temps plein, les ressources humaines dont le ministère aura besoin pour s’acquitter de cette responsabilité essentielle pour l’exercice 2023-2024 et les deux exercices suivants.
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2023–2024
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2024–2025
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2025-2026
69.0
69.0
69.0
Les renseignements sur les ressources financières, les ressources humaines et le rendement liés au répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans l’InfoBase du GC.
Services internes : résultats prévus
Description
Les services internes sont les services fournis au sein d’un ministère afin qu’il puisse respecter ses obligations et exécuter ses programmes. Les dix catégories de services internes sont les suivantes :
services de gestion et de surveillance;
services des communications;
services juridiques;
services de gestion des ressources humaines;
services de gestion des finances;
services de gestion de l’information;
services des technologies de l’information;
services de gestion des biens.
services de gestion du matériel;
services de gestion des acquisitions;
Faits saillants de la planification
En 2023-2024, l’OSSNR continuera de prendre des mesures pour veiller à ce que des ressources soient déployées de la manière la plus efficace possible et à ce que ses structures, outils et processus opérationnels et administratifs continuent d’améliorer sa capacité à respecter ses priorités.
La pénurie de main-d’œuvre et les compétences particulières requises par le mandat de l’OSSNR continueront d’orienter les priorités de l’OSSNR en 2023-2024, y compris le perfectionnement des employés au moyen de séminaires et d’une participation accrue à des forums nationaux et internationaux; le recours à des centres d’expertise internes; et une meilleure utilisation des examens existants et des renseignements d’enquête afin d’accélérer et de faciliter l’acquisition de connaissances. L’OSSNR pourra également tirer profit de nouveaux programmes de recrutement externe et de perfectionnement interne mis en œuvre au sein de l’organisation.
La santé et le mieux-être des employés de l’OSSNR sont essentiels à sa réussite et à sa capacité d’attirer et de maintenir en poste des employés qualifiés ainsi qu’à la pleine manifestation du potentiel des employés. À cette fin, l’OSSNR a embauché une ressource spécialisée qui collaborera avec les champions de l’OSSNR dans le but d’accélérer la concrétisation des priorités en matière de diversité, d’inclusion, d’accessibilité, de santé mentale et de perfectionnement des employés. En mettant à profit les données de sondages récents et les discussions avec tout le personnel, l’OSSNR est convaincue qu’il sera en mesure d’adapter ses initiatives de bien-être de manière à répondre aux besoins de ses employés.
Enfin, les répercussions continues de la COVID-19 sur la capacité d’obtenir des biens et des services, en plus de la complexité de certains projets, a retardé l’achèvement des projets de l’OSSNR visant les locaux, les infrastructures et les systèmes. On s’attend à ce que ces investissements habilitants soient achevés d’ici la fin de l’exercice 2023-2024.
Planification de l’attribution des marchés aux entreprises autochtones
L’OSSNR fait partie de la dernière vague de ministères et d’organismes devant atteindre la cible minimale obligatoire relative à l’attribution de marchés aux entreprises autochtones d’ici 2024-2025. Les efforts sont déjà bien entamés pour soutenir l’exigence du gouvernement du Canada selon laquelle au moins 5 % de la valeur totale des marchés doit être attribuée à des entreprises autochtones annuellement. L’OSSNR avait prévu attribuer 2 % de la valeur totale des marchés à des entreprises autochtones en 2021-2022 et a fini par atteindre 3 %. Des mesures ont été prises par l’OSSNR pour faciliter l’atteinte de la cible minimale obligatoire d’ici 2024-2025, notamment l’engagement de traiter un nombre minimal de marchés, lequel augmenterait d’un exercice à l’autre d’ici 2024-2025, à titre de marchés réservés dans le cadre de la Stratégie d’approvisionnement auprès des entreprises autochtones.
Le tableau suivant montre le pourcentage de la valeur réelle, prévue et planifiée de la cible.
Description du champ de déclaration de 5 %
Pourcentage réel atteint en 2021-2022
Pourcentage prévu en 2022-2023
Pourcentage planifié pour 2023-2024
Pourcentage planifié pour 2024-2025
Pourcentage total de marchés passés avec des entreprises autochtones
3%
2%
3%
5%
Ressources financières budgétaires prévues pour les Services internes
Le tableau ci-dessous présente, pour les services internes, les dépenses budgétaires pour l’exercice 2023-2024 ainsi que les dépenses prévues pour cet exercice et les deux exercices suivants.
Dépenses budgétaires 2023-2024 (inscrites au budget principal des dépenses)
Dépenses prévues
2023–2024
Dépenses prévues 2024–2025
Dépenses prévues 2025-2026
12,201,901
12,201,901
7,701,607
7,737,518
Ressources humaines prévues pour les Services internes
Le tableau ci-dessous présente, en équivalents temps plein, les ressources humaines dont le ministère aura besoin pour fournir ses services internes au cours de l’exercice 2023-2024 et des deux exercices suivants.
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2023–2024
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2024–2025
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2025-2026
31.0
31.0
31.0
Dépenses et ressources humaines prévues
Cette section donne un aperçu des dépenses et des ressources humaines du ministère prévues pour les trois prochains exercices et compare les dépenses prévues pour l’exercice 2023-2024 avec les dépenses réelles pour l’exercice en cours et l’exercice précédent.
Dépenses prévues
Dépenses ministérielles de 2020-2021 à 2025-2026
Le graphique ci-dessous présente les dépenses prévues (votées et législatives) au fil du temps.
Version texte de la figure 1
Graphique des tendances relatives aux dépenses du Ministère
2020–21
2021–22
2022–23
2023–24
2024–25
2025–26
Postes législatives
962,186
1,176,321
1,360,985
1,755,229
1,755,229
1,756,977
Crédit votés
11,289,189
16,113,433
19,348,025
21,253,996
16,753,702
16,786,929
Total
12,251,375
17,289.754
20,709.010
23,009,225
18,508,931
18,543,906
Pour les exercices 2020-2021 et 2021-2022, les dépenses indiquées sont les dépenses réelles telles qu’elles figurent dans les Comptes publics, tandis que les dépenses associées à l’exercice 2022-2023 sont les prévisions pour l’exercice en cours. Pour les exercices 2023-2024 à 2025-2026, les dépenses illustrées sont les dépenses prévues.
Les dépenses de 17,3 millions de dollars en 2021-2022 ont augmenté de 5,0 millions de dollars (41 %) par rapport à 2020-2021. Cette augmentation s’explique principalement par le coût des ressources supplémentaires embauchées par l’OSSNR au cours de cette période, par une augmentation des coûts des services professionnels et par le début des projets d’aménagement et d’expansion des installations. Les dépenses prévues en 2022-2023 sont plus élevées que les dépenses de 2021-2022, soit 3,4 millions de dollars (20 %) de plus, principalement en raison d’une augmentation de l’effectif et des investissements limités dans les locaux, l’infrastructure et les systèmes.
Nous prévoyons que les dépenses augmenteront de 2,3 millions de dollars (11 %) en 2023-2024 par rapport à 2022-2023. Cette augmentation prévue est principalement attribuable à un report de fonds qui vise à harmoniser le financement avec la réalisation de projets retardés par la pandémie. Les dépenses devraient diminuer de 4,5 millions de dollars (20 %) en 2024-2025, principalement en raison de l’achèvement prévu du projet d’expansion des bureaux en 2023-2024. Les dépenses devraient rester relativement inchangées en 2025-2026 et en 2024-2025.
Sommaire de la planification budgétaire pour les responsabilités essentielles et les
Services internes (en dollars)
Le tableau ci dessous présente des renseignements sur les dépenses pour chaque responsabilité essentielle de l’OSSNR et pour ses services internes pour 2023-2024 et les autres exercices pertinents.
Responsabilités essentielles et Services internes
Dépenses réelles 2020–2021
Dépenses réelles 2021-2022
Prévisions des dépenses 2022-2023
Dépenses budgétaires 2023-2024 (inscrites au budget principal des dépenses)
Dépenses prévues
2023–2024
Dépenses prévues 2024–2025
Dépenses prévues 2025-2026
Examens en matière de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sur les plaintes
5,607,796
7,394,642
8,472,193
10,807,324
10,807,324
10,807,324
10,806,388
Total partiel
5,607,796
7,394,642
8,472,193
10,807,324
10,807,324
10,807,324
10,806,388
Services internes
6,643,579
9,895,112
12,236,817
12,201,901
12,201,901
7,701,607
7,737,518
Total
12,251,375
17,289,754
20,709,010
23,009,225
23,009,225
18,508,931
18,543,906
Le tableau montre comment l’OSSNR continue d’accroître sa capacité à remplir son mandat par l’entremise du recrutement et de la mise en œuvre de plusieurs projets de locaux, d’infrastructures et de systèmes. Les coûts prévus pour les projets de locaux, d’infrastructures et de systèmes devraient être considérablement réduits d’ici 2024-2025.
Ressources humaines prévues
Le tableau ci dessous présente des renseignements sur les ressources humaines, en équivalents temps plein (ETP), pour chaque responsabilité essentielle de l’OSSNR et pour ses services internes pour 2023-2024 et les autres exercices pertinents.
Sommaire de la planification des ressources humaines pour les responsabilités
essentielles et les Services internes
Responsabilités essentielles et Services internes
Nombre d’équivalents temps plein réels 2020-2021
Nombre d’équivalents temps plein réels 2021-2022
Prévisions d’équivalents temps plein 2022-2023
Équivalents temps plein prévus 2023–2024
Équivalents temps plein prévus 2024–2025
Équivalents temps plein prévus 2025-2026
Examens en matière de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sur les plaintes
17.5
37.8
53.3
69.0
69.0
69.0
Total partiel
17.5
37.8
53.3
69.0
69.0
69.0
Services internes
11.2
21.7
25.9
31.0
31.0
31.0
Total
28.7
59.5
79.2
100.0
100.0
100.0
Compte tenu de la pénurie de main-d’œuvre et de l’exigence selon laquelle une grande partie des employés sont tenus de travailler principalement dans des bureaux sécurisés, le recrutement continue de poser problème. De nouveaux programmes de recrutement et de maintien en poste contribueront aux efforts continus de l’OSSNR vers l’atteinte d’un effectif complet.
L’état des résultats condensé prospectif donne un aperçu des opérations de l’OSSNR de 2022-2023 à 2023-2024.
Les montants projetés et prévus de cet état des résultats sont préparés selon la méthode de comptabilité d’exercice. Les montants projetés et prévus présentés dans d’autres sections du plan ministériel ont été établis selon la méthode de comptabilité axée sur les dépenses. Par conséquent, il est possible que les montants diffèrent.
Un état des résultats prospectif plus détaillé et des notes afférentes, notamment un rapprochement des coûts de fonctionnement nets et des autorisations demandées, se trouvent sur le site Web de l’OSSNR.
État des résultats condensé prospectif pour l’exercice se terminant le 31 mars 2024 (en dollars)
Renseignements financiers
Prévisions des résultats 2022-2023
Résultats prévus 2023-2024
Écart (résultats prévus 2023-2024 moins prévisions des résultats 2022-2023)
Total des charges
18,549,572
23,599,775
5,050,203
Total des revenus
–
–
–
Coût de fonctionnement net avant le financement du gouvernement et les transferts
18,549,572
23,599,775
5,050,203
L’écart entre les résultats prévus pour 2023-2024 et les prévisions des résultats de 2022-2023 s’explique principalement par des dépenses prévues pour la réalisation de projets de locaux, d’infrastructures et de systèmes.
Raison d’être, mandat et rôle : composition et responsabilités
Information on NSIRA’s raison d’être, mandate and role is available on site Web de l’OSSNR.
Contexte opérationnel
Des renseignements sur le contexte opérationnel sont accessibles sur le site Web de l’OSSNR.
Cadre de présentation de rapports
Le cadre ministériel des résultats et le répertoire des programmes approuvés de l’OSSNR pour 2023-2024 sont illustrés ci-dessous.
Version texte de la figure 2
Core Responsibility: National Security and Intelligence Reviews and Complaints Investigations
Cadre ministériel des résultats
Les ministres et les Canadiens sont informés quant à savoir si les activités de sécurité nationale et de renseignement entreprises par les institutions du gouvernement du Canada sont légales, raisonnables et nécessaires.
Indicateur: Tous les examens obligatoires sont réalisés chaque année
Services internes
Indicateur: Les activités de sécurité nationale ou de renseignement d'au moins cinq ministères ou organismes sont examinées chaque année
Indicateur: Toutes les activités de sécurité nationale ou de renseignement jugées hautement prioritaires approuvées par les membres sont examinées tous les trous ans
Les plaintes liées à la sécurité nationale font l’objet d’une enquête indépendante en temps opportun
Indicateur: Pourcentage des enquêtes réalisées dans le respect des normes de service de l'OSSNR
Répertoire
des
programmes
Programme: Surveillance des activités de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sure les plaintes
Renseignements connexes sur le Répertoire des programmes
Des renseignements sur les dépenses prévues, les ressources humaines et les résultats liés au répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans l’InfoBase du GC.
Tableaux de renseignements supplémentaires
Les tableaux d'informations complémentaires suivants sont disponibles sur OSSNR‘s website.
Analyse comparative entre les sexes Plus
Dépenses fiscales fédérales
Le plan ministériel de l’OSSNR ne comprend pas de renseignements sur les dépenses fiscales.
Les mesures fiscales relèvent du ministre des Finances. Le ministère des Finances Canada publie chaque année des estimations et des projections du coût des dépenses fiscales fédérale dans le Rapport sur les dépense fiscales fédérales. Ce rapport fournit aussi des renseignements généraux détaillés sur les dépenses fiscales, y compris les objectifs, les renseignements historiques et les renvois aux programmes des dépenses fédéraux connexes, ainsi que sur les évaluations fiscales, les rapports de recherche et les analyses comparatives entre les sexes plus.
Coordonnées de l’organisation
Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement C.P. 2430, succursale « D » Ottawa, Ontario K1P 5W5
Numéro(s) de téléphone : Le numéro de téléphone est temporairement désactivé. Télécopieur: Le numéro de télécopieur est temporairement désactivé. Courriel: info@nsira-ossnr.gc.ca Website: www.nsira-ossnr.gc.ca/fr/
Annexe : définitions
appropriation(crédit)
Autorisation donnée par le Parlement d’effectuer des paiements sur le Trésor.
budgetary expenditures(dépenses budgétaires)
Dépenses de fonctionnement et en capital; paiements de transfert à d’autres ordres de gouvernement, à des organisations ou à des particuliers; et paiements à des sociétés d’État.
core responsibility(responsabilité essentielle)
Fonction ou rôle permanent exercé par un ministère. Les intentions du ministère concernant une responsabilité essentielle se traduisent par un ou plusieurs résultats ministériels auxquels le ministère cherche à contribuer ou sur lesquels il veut avoir une influence.
plan ministériel connexe(plan ministériel)
Exposé des plans et du rendement attendu d’un ministère qui reçoit des crédits parlementaires. Les plans ministériels couvrent une période de trois ans et sont habituellement présentés au Parlement au printemps.
departmental priority(priorité)
Plan ou projet qu’un ministère a choisi de cibler et dont il rendra compte au cours de la période de planification. Il s’agit de ce qui importe le plus ou qui doit être fait en premier pour appuyer la réalisation des résultats ministériels souhaités.
departmental result(résultat ministériel)
Une conséquence ou un résultat qu’un ministère cherche à atteindre. Un résultat ministériel échappe généralement au contrôle direct des ministères, mais il devrait être influencé par les résultats des programmes.
departmental result indicator (indicateur de résultat ministériel)
Une mesure quantitative du progrès réalisé par rapport à un résultat ministériel.
departmental results framework(cadre ministériel des résultats)
Un cadre qui relie les responsabilités essentielles du ministère à ses résultats ministériels et à ses indicateurs de résultats ministériels.
Rapport sur les résultats ministériels(rapport sur les résultats ministériels)
Rapport d’un ministère qui présente les réalisations réelles par rapport aux plans, aux priorités et aux résultats attendus énoncés dans le plan ministériel correspondant.
experimentation(expérimentation)
La tenue d’activités visant à étudier, à mettre à l’essai et à comparer les effets et les répercussions de politiques et d’interventions afin d’étayer la prise de décisions fondée sur des éléments probants, et à améliorer les résultats pour les Canadiens en apprenant ce qui fonctionne, pour qui et dans quelles circonstances. L’expérimentation est liée à l’innovation (l’essai de nouvelles approches), mais en est différente, car elle comporte une comparaison rigoureuse des résultats. À titre d’exemple, le fait d’utiliser un nouveau site Web pour communiquer avec les Canadiens peut être un cas d’innovation; le fait de conduire des essais systématiques du nouveau site Web par rapport aux outils existants de sensibilisation ou un ancien site Web pour voir celui qui permet une mobilisation plus efficace est une expérimentation.
full‑time equivalent(équivalent temps plein)
Mesure utilisée pour représenter une année-personne complète d’un employé dans le budget ministériel. Pour un poste donné, le nombre d’équivalents temps plein représente le rapport entre le nombre d’heures travaillées par une personne, divisé par le nombre d’heures normales prévues dans sa convention collective.
gender-based analysis plus (GBA Plus)(analyse comparative entre les sexes plus [ACS Plus])
Processus analytique utilisé pour évaluer l’effet des politiques, des programmes et des services sur divers groupes de femmes, d’hommes et de personnes allosexuelles en fonction de multiples facteurs, notamment la race, l’ethnie, la religion, l’âge et l’incapacité physique ou mentale.
For the purpose of the 2020–21 Departmental Results Report, those high-level themes outlining the government’s agenda in the 2019 Speech from the Throne, namely: Fighting climate change; Strengthening the Middle Class; Walking the road of reconciliation; Keeping Canadians safe and healthy; and Positioning Canada for success in an uncertain world.
horizontal initiative(initiative horizontale)
Initiative dans le cadre de laquelle deux organisations fédérales ou plus reçoivent du financement dans le but d’atteindre un résultat commun, souvent associé à une priorité du gouvernement.
non‑budgetary expenditures(dépenses non budgétaires)
Recettes et décaissements nets au titre de prêts, de placements et d’avances, qui modifient la composition des actifs financiers du gouvernement du Canada.
performance (rendement)
Utilisation qu’une organisation a faite de ses ressources en vue d’obtenir ses résultats, mesure dans laquelle ces résultats se comparent à ceux que l’organisation souhaitait obtenir, et mesure dans laquelle les leçons apprises ont été cernées.
performance indicator(indicateur de rendement)
Moyen qualitatif ou quantitatif de mesurer un extrant ou un résultat en vue de déterminer le rendement d’une organisation, d’un programme, d’une politique ou d’une initiative par rapport aux résultats attendus.
performance reporting(production de rapports sur le rendement)
Processus de communication d’information sur le rendement fondée sur des éléments probants. La production de rapports sur le rendement appuie la prise de décisions, la responsabilisation et la transparence.
plan(plan)
Exposé des choix stratégiques qui montre comment une organisation entend réaliser ses priorités et obtenir les résultats connexes. De façon générale, un plan explique la logique qui sous-tend les stratégies retenues et tend à mettre l’accent sur des mesures qui se traduisent par des résultats attendus.
planned spending(dépenses prévues)
En ce qui a trait aux plans ministériels et aux rapports sur les résultats ministériels, les dépenses prévues s’entendent des montants présentés dans le budget principal des dépenses.
Un ministère est censé être au courant des autorisations qu’il a demandées et obtenues. La détermination des dépenses prévues relève du ministère, et ce dernier doit être en mesure de justifier les dépenses et les augmentations présentées dans son Plan ministériel et son Rapport sur les résultats ministériels.
program(programme)
Services et activités, pris séparément ou en groupe, ou une combinaison des deux, qui sont gérés ensemble au sein du ministère et qui portent sur un ensemble déterminé d’extrants, de résultats ou de niveaux de services.
program inventory(répertoire des programmes)
Compilation de l’ensemble des programmes d’un ministère et description de la manière dont les ressources sont organisées pour contribuer aux responsabilités essentielles et aux résultats du ministère.
result(résultat)
Conséquence externe attribuable en partie aux activités d’une organisation, d’une politique, d’un programme ou d’une initiative. Les résultats ne relèvent pas d’une organisation, d’une politique, d’un programme ou d’une initiative unique, mais ils s’inscrivent dans la sphère d’influence de l’organisation.
statutory expenditures(dépenses législatives)
Dépenses approuvées par le Parlement à la suite de l’adoption d’une loi autre qu’une loi de crédits. La loi précise les fins auxquelles peuvent servir les dépenses et les conditions dans lesquelles elles peuvent être effectuées.
target (cible)
Niveau mesurable du rendement ou du succès qu’une organisation, un programme ou une initiative prévoit atteindre dans un délai précis. Une cible peut être quantitative ou qualitative.
voted expenditures(dépenses votées)
Dépenses approuvées annuellement par le Parlement au moyen d’une loi de crédits. Le libellé de chaque crédit énonce les conditions selon lesquelles les dépenses peuvent être effectuées.
Le présent rapport trimestriel a été préparé par la direction conformément à l’article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques et selon les modalités prescrites par la Directive sur les normes comptables : GC 4400 Rapport financier trimestriel des ministères. Le présent rapport financier trimestriel devrait être lu parallèlement au Budget principal des dépenses de 2022–2023.
Ce rapport financier trimestriel n'a pas fait l'objet d'une vérification externe ou d'un
examen.
Mandat
L’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) est un organisme de surveillance externe indépendant qui relève du Parlement. Créé en juillet 2019, il est chargé d’examiner les activités en matière de sécurité nationale et de renseignement du gouvernement du Canada afin de s’assurer qu’elles sont conformes à la loi, raisonnables et nécessaires. L’OSSNR entend également les plaintes du public concernant les principaux organismes et les activités en matière de sécurité nationale.
Le présent rapport a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité axée sur les dépenses. L’état des autorisations joint au rapport présente les autorisations de dépenser accordées à l’OSSNR par le Parlement ainsi que les autorisations que l’OSSNR a utilisées, conformément au Budget principal des dépenses pour l’exercice 2022–2023. Le rapport financier trimestriel a été préparé à l’aide d’un référentiel d’information financière à usage particulier (comptabilité de caisse) conçu pour répondre aux besoins d’information financière liés à l’utilisation des autorisations de dépenser.
Le gouvernement ne peut dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l’entremise de lois, sous forme d’autorisations législatives de dépenser à des fins déterminées.
Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs à ce jour
La présente section expose les éléments importants qui ont contribué à l’augmentation nette ou à la diminution nette des autorisations disponibles au cours de l’exercice et des dépenses réelles durant le trimestre qui s’est terminé le 31 décembre 2022.
L’OSSNR avait dépensé environ 39 % de ses autorisations à la fin du troisième trimestre, comparativement à 33 % durant le même trimestre en 2021–2022 (voir le graphique 1).
Graphique 1 : Comparaison des autorisations budgétaires et des dépenses budgétaires nettes cumulatives au troisième trimestre des exercices 2022–2023 et 2021–2022
Version texte de la figure 1
Comparaison des autorisations budgétaires et des dépenses budgétaires nettes cumulatives au troisième trimestre des exercices 2022–2023 et 2021–2022
2022-23
2021-22
Autorisations budgétaires totales
$29.8
$31.3
Dépenses budgétaires encourues au T3
$4.7
$3.7
Dépenses cumulatives
$11.6
$10.2
Changements importants aux autorisations
Au 31 décembre 2022, l’OSSNR disposait d’autorisations de 29,8 millions de dollars à utiliser en 2022–2023, contre 31,3 millions de dollars au 31 décembre 2021, ce qui revient à une diminution nette de 1,5 million de dollars ou 4,8 % (voir le graphique 2).
Graphique 2 : Variation des autorisations au 31 décembre 2022
Version texte de la figure 2
Variation des autorisations au 31 décembre 2022 (en millions)
Année fiscale 2021-22 totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2022
Année fiscale 2022-23 totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2023
Crédit 1 - Fonctionnement
29.6
28.1
Postes législatives
1.7
1.7
Autorisations totales
31.3
29.8
Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués
La diminution des autorisations de 1,5 million de dollars s’explique principalement par une réduction graduelle du financement de fonctionnement continu de l’OSSNR.
Changements importants touchant les dépenses trimestrielles
Les dépenses du troisième trimestre ont totalisé 4,7 millions de dollars, soit une augmentation de 1,0 million de dollars par rapport aux 3,7 millions de dollars de dépenses engagées au cours de la même période en 2021–2022. Le tableau 1 présente les dépenses budgétaires par article courant.
Tableau 1
Changements importants dans les
dépenses par article courant (en milliers de dollars)
Exercice 2022-2023 : crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 31 décembre 2022
Exercice 2021-2022 : crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 31 décembre 2021
Variation en $
Variation en %
Personnel
2,503
2,654
(151)
(6%)
Transports et communications
82
93
(11)
(12%)
Information
4
24
(20)
(83%)
Services professionnels et spéciaux
1,271
404
867
215%
Location
83
64
19
30%
Services de réparation et d’entretien
685
398
287
72%
Services publics, fournitures et approvisionnements
21
13
8
62%
Acquisition de matériel et d’outillage
2
72
(70)
(97%)
Autres subventions et paiements
17
(21)
38
(181%)
Dépenses budgétaires brutes totals
4,668
3,701
967
26%
Information
La diminution de 20 000 $ s’explique par une réduction du recours aux consultants en communication.
Services professionnels et spéciaux
L’augmentation de 867 000 $ s’explique par le calendrier des paiements pour les services de soutien interne que l’OSSNR reçoit du Bureau de conseil privé. Pour l’exercice 2021-2022, la plupart des paiements ont été effectués au quatrième trimestre, tandis que pour l’exercice 2022-2023, la plupart ont été effectués au troisième trimestre.
Services de réparation et d’entretien
L’augmentation de 287 000 $ est liée aux coûts d’aménagement d’un important projet d’infrastructure dont la réalisation s’est accélérée au cours de l’exercice 2022-2023.
Acquisition de matériel et d’outillage
La diminution de 70 000 $ s’explique par plusieurs achats ponctuels de matériel informatique et de solutions de stockage pendant l’exercice 2021-2022.
Autres subventions et paiements
L’augmentation de 38 000 $ s’explique par une hausse des trop payés du système de paye.
Changements importants touchant les dépenses cumulatives depuis le début de l’exercice
Les dépenses depuis le début de l’exercice totalisent 11,6 millions de dollars, soit une augmentation de 1,4 million de dollars (14 %) par rapport aux 10,2 millions de dollars de dépenses engagées au cours de la même période en 2021–2022. Le tableau 2 présente les dépenses budgétaires par article courant.
Tableau 2
Changements importants dans les
dépenses par article courant (en milliers de dollars)
Exercice 2022-2023 : crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 31 décembre 2022
Exercice 2021-2022 : crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 31 décembre 2021
Variation en $
Variation en %
Personnel
2,503
2,654
(151)
(6%)
Transports et communications
82
93
(11)
(12%)
Information
4
24
(20)
(83%)
Services professionnels et spéciaux
1,271
404
867
215%
Location
83
64
19
30%
Services de réparation et d’entretien
685
398
287
72%
Services publics, fournitures et approvisionnements
21
13
8
62%
Acquisition de matériel et d’outillage
2
72
(70)
(97%)
Autres subventions et paiements
17
(21)
38
(181%)
Dépenses budgétaires brutes totals
4,668
3,701
967
26%
Transports et communications
L’augmentation de 66 000 $ est due à un nombre plus élevé de voyages, car les restrictions de voyage dues à la COVID-19 ne sont plus en vigueur au Canada.
Information
La diminution de 32 000 $ s’explique par une réduction du recours aux consultants en communication et aux abonnements électroniques.
Services professionnels et spéciaux
L’augmentation de 1 255 000 $ est principalement liée à l’accroissement des services de soutien informatique du Centre de la sécurité des télécommunications (173 000 $) et la facturation par anticipation pour les services de soutien interne offerts par le Bureau de conseil privé (722 000 $).
Location
L’augmentation de 51 000 $ s’explique principalement par l’achat de licences de logiciel en 2022-2023, tel que Visio Pro, Project Pro et FoxIT.
Services de réparation et d’entretien
L’augmentation de 138 000 $ s’explique par les coûts d’aménagement d’un important projet d’infrastructure dont la réalisation s’est accélérée au cours de l’exercice 2022-2023.
Acquisition de matériel et d’outillage
La diminution de 431 000 $ s’explique principalement par plusieurs achats ponctuels de matériel informatique, effectués au cours du premier et du deuxième trimestres de l’exercice 2021-2022.
Risques et incertitudes
La capacité de l’OSSNR d’accéder aux renseignements dont il a besoin pour procéder aux examens et aux enquêtes sur les plaintes est étroitement liée à la capacité des ministères et organismes faisant l’objet d’un examen ou enquête de répondre aux demandes de l’OSSNR. Bien que la plupart des contraintes liées à la pandémie se soient atténuées, il continue d’y avoir des difficultés de recrutement en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Pour relever ce défi, l’OSSNR innove en optant pour des approches hybrides en milieu de travail, en lançant des programmes de perfectionnement internes et se concentrant sur des pratiques d’intégration permettant d’attirer et de retenir les talents.
L’OSSNR surveille de près les mouvements de paye pour recenser et régler en temps utile les paiements insuffisants et les paiements excédentaires. Il continue d’appliquer en permanence les mesures d’atténuation.
Des mesures d’atténuation des risques décrits ci-dessus ont été définies, et elles sont prises en compte dans l’approche et l’échéancier de l’OSSNR en ce qui concerne la réalisation de ses activités prévues dans son mandat.
Changements importants touchant le fonctionnement, le personnel et le programme
Le gouverneur en conseil n’a pas fait de nouvelles nominations au troisième trimestre.
Il n’y a eu aucun changement au programme de l’OSSNR.
Approbation des hauts fonctionnaires:
John Davies Administrateur général
Pierre Souligny Dirigeant principal des finances
Annexe
ÉTAT DES AUTORISATIONS (non audité)
(en milliers de dollars)
Exercice 2022–2023
Exercise 2021-22
Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le
31 mars 2023
(note 1)
Crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin
le 31 décembre 2022
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2022 (note 1)
Crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le
31 décembre 2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédit 1 - Dépenses nettes de fonctionnement
28,063
4,236
10,318
29,615
3,275
8,922
Autorisations législatives budgétaires
Contributions aux régimes d'avantages sociaux
des employés
1,728
432
1,296
1,705
426
1,278
Autorisations budgétaires totals (note 2)
29,791
4,668
11,614
31,319
3,701
10,200
Note 1 : N’inclut que les autorisations disponibles pour l'exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre.
Note 2 : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
Dépenses ministérielles budgétaires par article courant (non vérifié)
(en milliers de dollars)
Exercice 2022–2023
Exercise 2021-22
Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2023 (note 1)
Dépensées durant le trimestre ayant pris fin le
31 décembre 2022
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2021 (note 1)
Dépensées durant le trimestre ayant pris fin le
31 décembre 2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses
Personnel
13,389
2,503
7,751
13,222
2,654
7,407
Transports et communications
597
82
196
673
93
130
Information
372
4
9
375
24
41
Services professionnels et spéciaux
4,902
1,271
2,695
7,029
404
1,440
Location
271
83
132
188
64
81
Services de réparation et d’entretien
9,722
685
749
8,737
398
611
Services publics, fournitures et approvisionnements
173
21
49
103
13
25
Acquisition de matériel et d’outillage
232
2
15
991
72
446
Autres subventions et paiements
133
17
18
0
(21)
19
Dépenses budgétaires brutes totals
(note 2)
29,791
4,668
11,614
31,319
3,701
10,200
Note 1 : N’inclut que les autorisations disponibles pour l'exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre.
Note 2 : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
La présente fait état du deuxième examen annuel réalisé par l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) à l’égard des mesures de réduction de la menace (MRM) telles qu’elles sont appliquées par le Service canadien du renseignement de sécurité du Canada (SCRS). L’examen avait pour objet de prendre connaissance des prolongements des conclusions de l’examen annuel précédent en examinant un large éventail de MRM dans le cadre desquelles le SCRS a divulgué des renseignements à des entités externes disposant de leurs propres mécanismes de contrôle dans le but d’atténuer des menaces reconnues.
L’examen s’est penché sur les éléments qui caractérisent ces MRM, mais s’est davantage concentré sur la mesure dans laquelle le SCRS avait adéquatement reconnu, documenté et pris en compte les incidences défavorables que ces mesures auraient pu avoir sur les personnes touchées.
██ La présente fait état du deuxième examen annuel réalisé par l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) à l’égard des mesures de réduction de la menace (MRM) telles qu’elles sont appliquées par le Service canadien du renseignement de sécurité du Canada (SCRS). L’examen avait pour objet de prendre connaissance des prolongements des conclusions de l’examen annuel précédent en examinant un large éventail de MRM dans le cadre desquelles le SCRS a divulgué des renseignements à des entités externes disposant de leurs propres mécanismes de contrôle dans le but d’atténuer des menaces reconnues.
██ L’examen s’est penché sur les éléments qui caractérisent ces MRM, mais s’est davantage concentré sur la mesure dans laquelle le SCRS avait adéquatement reconnu, documenté et pris en compte les incidences défavorables que ces mesures auraient pu avoir sur les personnes touchées.
██Pour ce qui concerne les MRM étudiées, l’OSSNR a constaté qu’elles avaient fait
appel à ███████████ d’entités externes, dont ███████████ disposaient d’unéventail
de mécanismes de contrôle leur permettant d’agir sur les menaces relevées ou sur les sujets concernés par les MRM.L’OSSNR a également remarqué que le SCRS avait
divulgué divers types de renseignements à des entités externes dans le cadre de ces MRM, mais aussi que les modalités de documentation des MRM par le SCRS pouvaient différer selon les cas. De fait, le SCRS n’a pas toujours documenté ███████████
et il est même arrivé que ████████████████████ tiennent à l’écart un
compte rendu des interventions pratiquées par lesdites entités externes aux fins des MRM.De plus, l’OSSNR a noté des incohérences relativement à la façon dont le SCRS
faisait état des renseignements qu’il avait divulgués à des entités externes dans le cadre de MRM, d’autant plus queces renseignements manquaient parfois de clarté et de précision.
██ Il importe de bien comprendre les mécanismes de contrôle dont disposent les entités externes, mais aussi la portée et l’ampleur desrenseignements qui leur sont transmis
aux fins des MRM, car ces facteurs ont une incidence sur l’évaluation des risques posés par chacune des mesures proposées. Sans une documentation rigoureuse, le SCRSn’est en mesure ni d’évaluer l’efficacité de ses propres mesures ni de mesurer l’impact de ses actions sur les sujets visés par lesdites mesures.
██ En 2020, l’OSSNR a fait valoir que lorsqu’il s’agissait d’établir si un mandat était requis, le SCRS devait prendre en compte les répercussions (sur les personnes
concernées) de tous les aspects des mesures de réduction de la menace, notamment la divulgation de renseignements par le SCRS et les actions engagées par les entités externes dans le but d’atténuer ladite menace. Les incidences défavorables sur les
personnes dont il a été question dans les MRM examinées aux fins du présent examen
soulignent la pertinencede la position de l’OSSNR.
██Le cadre d’évaluation ████████████ actuellement pour établir s’il convient de
délivrer un mandat est exagérément étroit et ne prend pas suffisamment en comptel’intégralité des répercussions des mesures qu’applique le SCRS en matière de
réduction de la menace.L’OSSNR recommande que le SCRS prenne en considération les incidences défavorables pouvant résulter non seulement des divulgations de renseignements par le SCRS, mais aussi des actions engagées par des entités externes dans le cadre de MRM, et ce, avant d’établir s’il convient de délivrer un mandat.
██ L’OSSNR a pu tirer parti de son accès direct aux dépôts d’informations du SCRS pour obtenir les renseignements dont il avait besoin à des fins de vérification et de
recherche d’informations additionnelles.Pour cette raison, l’OSSNR a la certitude queles renseignements sur lesquels repose son examen sont on ne peut plus fiables.L’OSSNR tient également à souligner que le SCRS a toujours répondu en temps voulu
aux demandes d’informations qu’il a reçues dans le cadre du présent examen.
2. Authorités
██ Le présent examen a été réalisé en vertu des dispositions énoncées au
paragraphe 8(2) de la Loi sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (Loi de L’OSSNR).
3. Introduction
Renseignements généraux
██ La présente fait état du deuxième examen annuelréalisé par l’Office desurveillance des activités en matière de sécurité nationale et de
renseignement(OSSNR) à l’égard des mesures de réduction de la menace(MRM) telles qu’elles sont appliquées par le Service canadien du renseignement de sécurité du
Canada (SCRS).
██ Lors du premier examen visant les MRM, en 2020, l’OSSNR s’est penché sur ███
de ces MRM aux fins desquelles le SCRS a divulgué des renseignements à une entité externe. Dans tous les cas examinés, le SCRS avait divulgué des renseignements à une entité externe pour que celle-ci applique ses propres mécanismes de contrôle et soit
en mesure de réagir à une menace précise.Quant à l’examen de la présente année, ila visé un plus vaste sous-ensemble de MRM suivant lesquelles le SCRS a divulgué des renseignements à une entité externe dans le but de favoriser la réalisation d’un résultat précis en matière de réduction de la menace. L’OSSNR s’est principalement concentré sur l’examen des modalités permettant au SCRS de reconnaître et de prendre en
compte les incidences défavorables que lesdites mesures pourraient avoir sur les
personnes touchées.
Portée
██ La période visée par l’examen s’étend du 18juin 2015 au 31 décembre 2020 et comprend ██ propositions de MRM suivant lesquelles le SCRS avait divulgué des
renseignements à une entité externe afin que celle-ci serve d’intermédiaire pourl’application de la mesure visant le sujet de la MRM. De ces ██ MRM proposées, ██ ont été approuvées, alors que ██ ont été mises en œuvre.
Sources et méthodologie
██ L’OSSNR aexaminéles informations provenant d’une pluralité de sources:
Analyse de documents
██ Directives ministérielles émises par le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile pour le SCRS.
██ Le cadre de gouvernanceinterne du SCRS, lequel s’applique aux MRM et comporte des politiques, des procédures, des orientations et du matériel de
formation, des systèmes de surveillance et des accords de coopération.
██Tous les documents pertinents portant sur les mesures de réduction de lamenace, ██████████████████████████████████████
les courriels, les messages opérationnels ainsi que █████████████.
████████████ appropriés, y compris les réponses aux demandesd’information formulées par l’OSSNR.
Séances d’information
██ Une séance d’information présentée par le MJ.
Analyse de données administratives
██ Statistiques descriptives tirées des MRM échantillonnées.
██ Vérification des recoupements entre les sujets identifiés dans les MRM échantillonnées et les dossiers d’enquête de l’OSSNR concernant les plaintes
déposées devant le CSARS (de 2015 à juillet 2019) et devantl’OSSNR (de
juillet 2019 à 2020), dans le but de documenter les enquêtes suscitées par une MRM du SCRS.
Mandat touchant les mesures de réduction de la menace
██ En juin 2015, le Parlement a adopté la Loi antiterroriste de 2015termes énoncés dans le nouvel article 12.1 de la Loi sur le SCRSpermet au SCRS de
réduire les menaces pesant sur la sécurité du Canada, tant à l’intérieur qu’à l’extérieurdu pays. Les nouvelles mesures constituaient un écart sans précédent par rapport au rôle traditionnel du SCRS en matière de renseignement.
██ En juillet 2019, la Loi de 2017 sur la sécurité nationaleest entrée en vigueur etapportait des modifications au mandat du SCRS concernant les MRM. Ces modifications
avaient pour objet, notamment, de clarifier et de définir plus avant les pouvoirs du Service. En l’occurrence, les modifications mettaient l’accent sur l’importance de la conformité aux dispositions de la Charte canadienne des droits et libertés (Charte). En
outre, ces modifications comportaient des dispositions voulant que toutes les MRMsoient conformes aux dispositions de la Charte et faisaient valoir que les mesures ne pouvaient restreindre les droits et libertés garantispar la Charte, and stipulating that measures could only limit Charte qu’en vertu de
l’autorisation d’un juge suivant la délivrance d’un mandat. Les modifications prévoyaient également la création d’une liste complète des interventions interdites sous le régimedes MRM : entre autres choses, le SCRS ne peut pas engager des mesures causant la
mort ou des lésions corporelles, soumettant un individu à la torture, menant à la mise en
détention d’un individu ou portant atteinte à l’intégrité sexuelle d’un individu.
██ Des Loi sur le SCRS ne fournit pas une définition précise de ce qui constitue une«mesure de réduction de la menace». Or, le SCRS a proposé sa propre définition dans
le but d’orienter les activités liées aux MRM. Ainsi, selon le SCRS, une MRM est une«[m]esure opérationnelle prise par le Service conformément à l’article12.1 de la Loi sur le SCRS, dont l’objectif principal est de réduire une menace envers la sécurité du
Canada au sens de l’article de la Loi sur le SCRS.
██ L’article12.1 de la Loi sur le SCRS stipule que le Service ne peut appliquer des MRM que s’il existe des motifs raisonnables de croire que l’activité visée constitue une
menace pour la sécurité du Canada. Les MRM doivent être justes et adaptées aux circonstances compte tenu de la nature de la menace et des mesures, des solutions acceptables pour réduire la menace et des conséquences raisonnablement prévisibles sur les tierces parties, notamment sur leur droit à la vie privée. Le SCRS doit également
consulter d’autres ministères fédéraux, s’il y a lieu, lorsqu’il s’agit d’établir s’ils sont en mesure de réduire la menace en question. Le SCRS doit aussi demander à un juge de délivrer un mandat autorisant une MRM qui limiterait un droit ou une liberté garantis par
la Charte ou qui serait par ailleurs contraire au droit canadien.
██ Les Instructions du ministre sur les opérations et la reddition de comptesde 2015 etlesInstructions du ministre sur la reddition de comptes de2019 émises par le ministre
de la Sécurité publique exigent que toutes les MRM soient l’objet d’une évaluation des risques visant quatre aspects–à savoir les opérations, les politiques, les relations extérieures et les risques juridiques–des actions proposées selon une échelle (risque faible, risque moyen et risque élevé).De plus, lorsqu’il s’agit d’évaluer les moyens qu’il convient d’appliquer pour réduire la menace, ces instructions exigent que le SCRS
prenne en compte tous les autres outils de protection de la sécurité nationale dont dispose l’ensemble de la collectivité. Elles exigent également que le SCRS discute avec les ministères et organismes du gouvernement du Canada dont le mandat ou les
autorisations ont un lien avec les MRM proposées.
Gouvernance
██ Au SCRS, la sous-section responsable des MRM compte employés à pleintemps. Elleest chargée d’élaborer et d’actualiser les politiqueset les procédures
s’appliquant aux MRM. De plus, elle fournit un soutien opérationnel aux sous-sections
concernées par les MRM.
██ Les sous-sections opérationnelles doivent consulter la sous-section responsable desMRM dès l’étape de la planification, mais aussi pendant la rédaction ██████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
██ La politique s’appliquant au SCRS énonce les exigences ayant trait aux MRM,notamment, sur le plan de la planification, de l’approbation, de la mise en œuvre et de la
production de rapport, mais aussi sur le plan de leur utilisation dans des circonstances imminentes9. En outre, la politique reprend les dispositions pertinentes de la Loi sur le SCRS,sans y ajouter de directives, si ce n’est l’évocation du régime législatif en vigueur.
Par exemple, la politique intègre les exigences de la Loi visant à garantir que les mesures soient justes et adaptées, et ce, compte tenu de la nature de la menace et des mesures, des solutions de rechange acceptables pour réduire la menace, et des conséquences raisonnablement prévisibles sur les tierces parties, notamment sur leur
droit à la vie privée. ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
███████████████ L’OSSNR note qu’au fil de ses évaluations des facteurs juridiques, ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████.
██ Le SCRS a également élaboré des lignes directrices internes encadrant les consultationsauprès d’autres ministères fédéraux, ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
4. Conclusions et recommendations
Brief overview – TRMs, by the numbers
Pendant la période d’examen, le SCRS a proposé MRM en tout:
des mesures proposées ont engagé une entité externe ayant la capacitéd’agir au moyen de ses propres mécanismes de contrôle;
au nombre de ces mesures, ont été approuvées et ont été mises en œuvre;
au nombre desmesures approuvées, aucune d’entre elles, de l’avis du SCRS,n’aeu besoin d’uneautorisation judiciaire ou d’un mandat pour avoir
lieu.
██ Comme elle concerne █████████ les mesures proposées, ladivulgation de renseignements à des entités externes constituait une stratégie courante
que le SCRS proposait aux fins des MRM dans le but de réduire les menaces perçues comme étant préjudiciables à la sécurité du Canada.
Divulgation de renseignements par le SCRS dans le cadre des MRM
██ NSIRA examined documentation supporting the ██ proposed TRMs, including the ██ implemented TRMs where CSIS disclosed information to an external party to reduce a threat to the security of Canada. NSIRA looked to identify and assess:
les types d’entités externes sollicitées aux fins des MRM proposées;
la nature des renseignements que le SCRS a transmis aux fins desditesmesures;
la mesure dans laquelle le SCRS a identifié, documenté et pris en compte les éventuelles incidences défavorables sur les personnes touchées.
Types d’entités externes concernées par les MRM proposées
████████████ Plus bas, dans le tableau, l’OSSNR énumère les typesd’entités externes pouvant prendre part aux MRMproposées. Il présente également des
exemples desdites mesures.
*Tableau expurgé complété*
Nature des renseignements divulgués
████████████ L’OSSNR s’est penché sur l’exécution des MRM dans le but de recenser les divers types de renseignements que le SCRS transmettait aux entités externes. En l’occurrence, l’OSSNR a remarqué que la nature des renseignements divulgués variait considérablement, sans compter que ceux-ci comportaient des
renseignements ███████████ associant le sujet à des activités liées à une
menace ou à des activités criminelles :
████████ L’OSSNR a également remarqué que le SCRS recourait ███████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ Par exemple, █████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
███████████ L’OSSNR a noté que les modalités de documentation des renseignements divulgués à des entités externes affichaient des lacunes sur le plan de la cohérence et manquaient parfois de clarté et de précision. █████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ Lorsque les renseignements devant être divulgués ne sont décrits que vaguement, il faudrait ensuite évaluer avec précision l’éventail complet des éventuelles
incidences défavorables directes ou indirectes, ce qui s’avérerait particulièrement difficile. De fait, cette lacune finit par désarmer la rigueur des évaluations de risques, y compris celles des évaluations des risques juridiques.
██████████ En revanche, l’OSSNR aremarqué certains cas où le SCRS avait fourni une description suffisamment détaillée des renseignements à divulguer dans
sa documentation.
██ Du point de vue de l’OSSNR’ la précision du contenu, y compris la portée etl’ampleur des renseignements à divulguer à une entité externe aux fins d’une MRM est particulièrement importante et permet d’alimenter l’évaluation des risques que pose la
mesure proposée. Une description détaillée et précise des renseignements à divulguer
permettrait donc de produire une évaluation réfléchie.
██Conclusion no1 :L’OSSNR est d’avis que les modalités de documentation que le SCRS applique aux renseignements devant être divulgués à des entités
externes dans le cadre de MRM affichent des lacunes sur le plan de la cohérence
et manquent parfois de clarté et de précision.
██Recommandation no1 :L’OSSNR recommande, lorsqu’une MRM nécessite la divulgation de renseignements à une entité externe, que le SCRS définisse
clairement et documente rigoureusement la portée et l’ampleur des renseignements qui seront transmis aux fins de la mesure proposée.
Reconnaissance, documentation et prise en compte des répercussions
██ NSIRA’s 2020 TRM review examined ██ TRMs where CSIS disclosed information to an external party in order to disrupt a ██████ threat actor. That review underlined the importance of considering all plausible adverse impacts on an affected individual as part of the TRM approval process. In this year’s review, NSIRA sought to examine a larger sample of TRMs in which CSIS disclosed information to external parties to reduce an identified security threat. This year’s review allowed NSIRA to gain greater insight into CSIS’ intended outcomes for these TRMs and how CSIS assessed their impact on the individual.
██ Les exemples suivants illustrent certaines des incidences courantes que l’OSSNR a recensées :
██ Les intérêts mis en jeu par les mesures touchant ██████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ En effet, ces mesures ont des répercussions considérables et durables sur les sujets et sur les membres de leurs familles respectives. Par exemple, les mesures qui visent ████████████████████████████████████████████████ compromettre ████████████████████████████████████████████████ Qui plus est, les difficultés découlant de ces mesures peuvent même porter atteinte à la dignité des sujets visés. Dans notre système
de démocratie libérale, les normes en vigueur professent que les citoyens devraient █████████████████████████████████████████████
Lors que le SCRS évalue le caractère
juste et adapté de MRM pouvant avoir une incidence sur █████████████
ou
lorsqu’il tente d’établir si un mandat est nécessaire, il importe que son analyse prenne ces facteurs suffisamment en compte.
████████████████████████ L’OSSNR est d’avis que la reconnaissance et l’évaluation des risques associés ███████████████████████████████████████████████████████████ n’ont pas été en mesure de rendre compte de l’intégralité des incidences défavorables causées par la mesure. ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
Néanmoins, l’OSSNR note que le SCRS a approuvé une MRM sans connaître, le cas échéant, la démarche que ██████████ serait tenu de suivre en vertu du droit canadien ou pourrait suivre sous réserve de son ██████████ Cette information aurait pu faciliter l’évaluation des incidences défavorables que la mesure aurait pu avoir sur les personnes touchées. ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
███████████████████████████ L’OSSNR note qu’au moment de l’évaluation des mesures proposées, le SCRS n’avait pas jaugé le pouvoir ni la capacité de chacune des organisations habilitées à bloquer ██████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
██████████████████████████ Certes, cette MRM soulève la question de l’extra-territorialité de la Charte, mais c’est plutôt sur la portée et la nature des
éventuelles incidences défavorables de la mesure que l’examen de l’OSSNR s’est concentré.L’OSSNR relève qu’au moment où la mesure proposée a été évaluée, le SCRS n’avait pas encore réalisé les préjudices ██████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
██ L’OSSNR relève que la compréhension qu’ale SCRS à l’égard de la portée et del’ampleur des répercussions engendrées par la divulgation de renseignements à des entités externes varie d’un échantillon à un autre. Dans les cas où le SCRS devait divulguer des renseignements à des entités externes, l’OSSNR s’attendaità ce que le
Service ait déjà dressé un portrait suffisamment complet des éventuelles incidences défavorables, y compris les actions que les entités externes pourraient elles-mêmes engager.Certes, l’OSSNR escomptait une prise en compte des répercussions
engendrées par l’application des mesures, mais aussi des effets collatéraux
défavorables.
██ Par exemple, █████████████████████████████████████████████████████████████████ l’OSSNR s’attendait à ce que le SCRS ait acquis une bonne compréhension de la capacité del’entité externe à mettre des mesures en œuvre. Certains des exemples proposés précédemment soulignaient qu’en effet, le SCRS avait toujours clairement défini le résultat attendu d’une MRM, mais il n’avait pas toujours aussi clairement compris les
pouvoirs et les moyens (mécanismes de contrôle) dont disposaient les entités externes
appelées à recevoir les renseignements.
██████████████████████████████ la réflexion de l’OSSNR visait à savoir si la mesure proposée pouvait avoir des █████████████████████████████████████████████
Toutefois, les répercussions recensées n’ont pas répondu aux attentes, car elles ne prenaient pas en compte la probabilité que █████████████ l'individu en question.
██Conclusion no 2 :L’OSSNR est d’avis que le SCRS ne tente pas de connaître suffisamment les tenants et les aboutissants des autorisations et des capacités
dont disposent les entités externes ni d’anticiper les éventuelles incidences défavorables que les mesures pourraient avoir.
██Recommandation no 2 :L’OSSNR recommande que le SCRS soit pleinement en mesure de reconnaître, de documenter et d’analyser les autorisations et les capacités dont disposent les entitésexternes lorsqu’il s’agit de mettre des mesures en œuvre, mais aussi les éventuelles incidences défavorables que les
mesures pourraient avoir.
Documentation des résultats
██ En lisant les rapports officiels sur les résultats, l’OSSNR s’attendait à constater une plus grande certitude quant aux résultats des mesures– ██████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ Ce qui laisse à entendre ou bien que le système de rapports du SCRS était inadéquat ou bien que les rapports censément manquants étaient soit
rangés au mauvais endroit soit inexistants.
██ L’OSSNR note que le suivi auprès des entités externes devrait être un élément essentiel des mesures faisant appel aux divulgations de renseignements visant
principalement à réduire une menace pour la sécurité. Sans une documentation rigoureuse des MRM et sans des rapports après actions portant sur l’exécution, le SCRS n’est pas en mesure d’évaluer l’efficacité des mesures ni d’en jauger les
répercussions réelles.L’analyse des rapports après action adéquatement documentés permettrait également au SCRS ██████ d’établir si l’évaluation du caractère juste et adapté réalisée au départ avait été apte à prendre convenablement en compte les
enjeux importants. Qui plus est, les rapports après action bien préparés permettraient
d’alimenter le processus d’évaluationdes MRM ultérieures.
██Conclusion no 3 : L’OSSNR est d’avis que le SCRS n’a pas régulièrement documenté les résultats des MRM, ce qui contrevient aux prescriptions de la
politique du Service. De plus, la politique du SCRS n’exige pas que le Service
documente les mesures mises en œuvre par les entités externes.
██Recommandation 3 : L’OSSNR recommande que le SCRS modifie sa politique sur les MRM en y ajoutant une disposition exigeant la documentation
systématique des résultats des MRM, y compris des mesures mises en œuvre par les entités externes. Cette pratique devrait permettre d’alimenter les évaluations après action ainsi que les prises de décision ultérieures.
██Recommandation no 4 : L’OSSNR recommande que le SCRS se conforme à ses proprespolitiques sur la tenue des documents lorsqu’il s’agit de documenter le
résultat des MRM.
Évaluation visant à établir si un mandat est requis : prise en compte des répercussions
██ La diversité des répercussions observées à l’occasion du présent examen visant les MRM témoigne de la prime importance des recommandations formulées en 2020 selon lesquelles le SCRS devrait prendre en compte l’éventail complet des éventuelles incidences défavorables de ce type de mesures sur les individus touchés. Cette
recommandation souligne que toutes les incidences que les mesures peuvent avoir sur les individus touchés–même lorsque ces mesures sont exécutées par l’entité externe et non par le SCRS–doivent être prises en compte lorsqu’il s’agit d’établir si un mandat
doit être délivré.
██ Cet intérêt mitigé à l’égard desrépercussions des MRM était aussi perceptible pendant l’examen de la présente année. ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
████████████████████████████████████████ Au cours d’une séance d’information tenue dans le cadre du présent examen et à laquelle participaient l’OSSNR et ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
██ L’OSSNR note que le SCRS ne peut pas se dégager de sa responsabilité au simple motif que les répercussions d’une action seraient causées par l’intervention d’un tiers. ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ Dès lors que l’on peut établir un lien causal entre les actions du SCRS et les répercussions ultimes, les principes sur lesquels s’appuie la justice fondamentales’appliqueront en cas d’atteinte à la vie, à la liberté ou à la sécurité commise par une
entité externe. ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ C’est d’autant plus vrai lorsqu’un tel risque prévisible a été reconnu lors de l’analyse du caractère juste et adapté.
██ La structure actuellement utilisée pour établir si le SCRS devrait obtenir un mandat pour ses MRM propose une mise en œuvre lacunaire des exigences s’appliquant aux
mandats et des dispositions visant les MRM. Les articles 12.1 (3.2) et (3.4) exigent que le SCRS demande un mandat lorsque la mesure envisagée risque de porter atteinte à un droit garanti par la Charte ou de contrevenir au droit canadien. ██████████████████
par le SCRS est trop étroit et ne devrait pas s’appuyer seulement sur les répercussions immédiates de l’action du SCRS. Ce cadre devrait plutôt considérer l’intégralité des répercussions d’une mesure, y compris les effets directs et indirects causéspar l’intervention d’entités externes.
██ LaLoi sur le SCRSénonce clairement que dans les cas où une MRM proposée risque de porter atteinte à un droit ou une liberté garantis par la Charte ou encore
d’enfreindre le droit canadien, le SCRS doit déposer une demande de mandat. Àl’occasion de l’examen sur les MRM réalisé en 2020 par l’OSSNR, le SCRS jugeaitqu’un mandat n’était pas requis pour les MRM analysées en cours d’examen, parce qu’il considérait que l’entité externe devait assumer seule la responsabilité de ses propres
actes, exemptant ainsi le Service de toute responsabilité.L’OSSNR a exprimé ses préoccupations à l’égard de cette approche tout en faisant le constat que toute prise en compte de la totalité des répercussions engendrées par les MRM proposées–y compris les incidences de l’action d’une entité externe sur les droits et libertés garantis par la Charte–pourrait exiger que le SCRS obtienne un mandat avant de mettre ce type de
mesures à exécution.
██ La réponse du SCRS à cette recommandation énonce que «[traduction]le MJ poussera plus avant l’analyse de cette recommandation et prendra celle-ci en considération dans le cadre de ses travaux portant sur les MRM dans le contexte de la Loi sur le SCRS.»
██████████████████████ Comme on le sait, toutefois, ██████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████
██ L’OSSNR est en parfait désaccord avec la vision et l’approche adoptées par le SCRS en matière d’analyse juridique visant à établir si un mandat est requis pour les
MRM proposées.
██ Dorénavant, l’OSSNR s’attendra à ce que le SCRS soumette unedemande de mandat autorisant l’exécution de la MRM, dès lors que le Service envisageral’application d’une MRM risquant de porter atteinte à un droit garanti par la Charte oud’enfreindre le droit canadien, que l’atteinte soit le fait d’une action du SCRSou del’intervention d’une entité externe à laquelle le SCRS aurait transmis des
renseignements.
██Conclusion no4 : L’OSSNR est d’avis que lorsqu’il s’agit d’établir si un mandat est requis, l’évaluation du SCRS s’avère trop étroite dans la mesure oùelle ne tient pas suffisamment compte des répercussions engendrées par l’action des
entités externes.
██Recommandation no 5 : L’OSSNR recommande que le SCRS prenne encompte les répercussions engendrées par l’action des entités externes, lorsqu’il
tented’établir s’il est nécessaire d’obtenir un mandat.
Conclusion
██ La multiplicité des répercussions observées dans le cadre de l’examen de la présente année conjuguée aux lacunes relevées du côté du SCRS sur le plan de la
perception et de l’évaluation de ces répercussions illustre bien l’insigne importance de
bon nombre des recommandations formulées par l’OSSNR en 2020.
██ Le régime des MRM a été instauré en 2015, en réaction à l’évolution constante del’environnement de la sécurité et du renseignement. L’OSSNR reconnaît que les
pouvoirs du SCRS en matière d’atténuation de la menace peuvent constituer un outil efficace pour réduire une menace pour la sécurité nationale.Or, bien qu’ils procurent un peu plus de souplesse au SCRS, ces pouvoirs entraînent également une responsabilité
accrue, compte tenu de leur caractère secret et de l’importante influence qu’ils peuvent avoir non seulement sur le sujet d’une MRM, mais aussi sur d’autres personnes indirectement touchées par ladite MRM. Comme le montre le présent examen, les MRM
peuvent interférer avec ███████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ En considération de la nécessité de réduire la menace, mais aussi de reconnaître les possibles conflits entre valeurs concurrentes, il est de la prime importance que le SCRS soumette ses MRM à des analyses rigoureuses et approfondies avant, mais aussi après leur exécution.
██ L’OSSNR réitère donc sa recommandation voulant que le SCRS porte une attention toute particulière aux éventuelles incidences défavorables que ce type de mesures peut
avoir sur les individus touchés, même lorsque lesdites mesures sont appliquées par une entité externe et non par le SCRS. Ces incidences devraient être prises en compte lorsqu’il s’agit d’établir le caractère juste et adapté d’une mesure proposée, mais aussi
quand il est question de savoir s’il est nécessaire de faire une demande de mandat.
██ De plus, l’examen de la présente année souligne à nouveau l’importance du rôletenu par le MJpour ce qui a trait au processus d’approbation des MRM. Plus
précisément, il est ici question de la nécessité de fournir au MJ une information suffisamment étoffée–dans le cas présent, sur la nature des renseignements que le SCRS envisage de transmettre, et sur les autorisations et les actions (mécanismes de contrôle) dont disposent les entités externes–pour lui permettre de formuler des
conseils juridiques qui soient éclairés.
██ Enfin, à défaut de documenter rigoureusement les MRM et de préparer des rapports après action, le SCRS n’arrivera pas à évaluer l’efficacité des mesures ni àdresser un portrait complet des répercussions desdites mesures. De fait, le SCRS devrait
systématiquement documenter les actions qui sont prises par les entités externes à des fins d’atténuation de la menace et qui font suite à la divulgation de renseignements parle SCRS.Certes, le recensement ainsi que l’enregistrement de ces actions et des
répercussions subséquentes sur les sujets de MRM permettront d’alimenter les évaluations des risques associés aux MRM, mais ils permettront aussi au SCRS de tirer parti de l’expérience vécue au fil des MRM et d’orienter la prise des décisionsultérieures.
██ Bien que le sujet ne fasse pas partie de la portée du présent examen, il convient de rappeler que l’OSSNR a appris que le SCRS avait lancé, en janvier 2021, ████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████████ est possible que l’OSSNR en vienne à réaliser un examen portant sur ████████████████████████████████ pour savoir si celui-ci a eu un effet sur la reconnaissance et la prise en compte des éventuelles incidences défavorables que les mesures pourraient avoir sur les individus touchés.
Annexe A: Constatations et recommandations
██Conclusion no1 : L’OSSNR est d’avis que les modalités de documentation que le SCRS applique aux renseignements devant être divulgués à des entités externes dans le cadre de
MRM affichent des lacunes sur le plan de la cohérence et manquent parfois de clarté et de
précision
██Conclusion no2 : L’OSSNR est d’avis que le SCRS ne tente pas de connaître suffisamment les tenants et les aboutissants des autorisations et des capacités dont disposent les entités
externes ni d’anticiper les éventuelles incidences défavorables que les mesures pourraient avoir.
██Conclusion no3 : L’OSSNR est d’avis que le SCRS n’a pas régulièrement documenté les résultats des MRM, ce qui contrevient aux prescriptions de la politique du Service. De plus, la politique du SCRS n’exige pas que le Service documente les mesures mises en œuvre par les entités externes.
██Conclusion no4 : L’OSSNR est d’avis que lorsqu’il s’agit d’établir si un mandat est requis,l’évaluation du SCRS s’avère trop étroite dans la mesure où elle ne tient pas suffisamment
compte des répercussions engendrées par l’action des entités externes.
██Recommandation no 1 : NSIRA recommends that when a TRM involves CSIS disclosing information to external parties, CSIS should clearly identify and document the scope and breadth of information that will be disclosed as part of the proposed measure.
██Recommandation no 2 : L’OSSNR recommande, lorsqu’une MRM nécessite la divulgation de renseignements à une entité externe, que le SCRS définisse clairement et documente
rigoureusement la portée etl’ampleur des renseignements qui seront transmis aux fins de la mesure proposée.
██Recommandation no 3 : L’OSSNR recommande que le SCRS soit pleinement en mesure de reconnaître, de documenter et d’analyser les autorisations et les capacités dont disposent les entités externes lorsqu’il s’agit de mettre des mesures en œuvre, mais aussi les éventuelles
incidences défavorables que les mesures pourraient avoir.
██Recommandation no 4 : L’OSSNR recommande que le SCRS se conforme à ses propres politiques sur la tenue des documents lorsqu’il s’agit de documenter le résultat des MRM.
██Recommandation no 5 : L’OSSNR recommande que le SCRS prenne en compteles répercussions engendrées par l’action des entités externes, lorsqu’il tente d’établir s’il est
nécessaire d’obtenir un mandat.
L’exercice 2021-2022 était la deuxième année complète d’activité de l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR). Tout au long de cette période, nous avons continué de mettre en place des processus et des systèmes organisationnels dans le but de donner à l’organisme des bases solides à long terme.
Nous avons peaufiné nos processus d’examen et mis l’accent sur la production d’examens de grande qualité par des équipes interdisciplinaires formées d’experts juridiques, des technologies et des sujets traités. Tout au long de l’année, nous avons élargi notre compréhension institutionnelle des divers ministères et organismes qui forment le milieu de la sécurité et du renseignement du Canada et nous avons examiné des activités qui n’avaient pas auparavant fait l’objet d’un examen indépendant. Nous avons également mis au point une façon uniforme d’évaluer le caractère opportun des réponses fournies par les ministères à l’appui des rapports publics et de la transparence.
En 2021-2022, nous nous sommes appuyés sur la consultation et la réforme importantes réalisées l’année précédente pour mettre en œuvre de nouvelles règles de procédure pour notre processus d’enquête sur les plaintes, de façon à accroître l’efficacité du processus et l’accès à la justice pour les plaignants. Notre réseau d’organismes d’examen et d’enquête sur les plaintes aux vues similaires et notre réseau d’universitaires canadiens et internationaux et d’organisations de la société civile ont éclairé notre travail sur les examens et nos enquêtes sur les plaintes.
We continued our practice of proactively redacting and releasing review reports on our website. As stated in the past, we consider this type of transparency vital to the development of an enhanced culture of accountability among departments and agencies involved in national security and intelligence activities.
Nous avons continué de caviarder et de publier les rapports d’examen de façon proactive sur notre site Web. Comme nous l’avons dit dans le passé, nous considérons que ce type de transparence est essentiel au développement d’une culture de responsabilisation accrue entre les ministères et les organismes qui forment le milieu de la sécurité nationale et du renseignement.
John Davies Directeur général Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement
Coup d’œil sur les résultats
L’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) a été créé en 2019 en tant que nouvel organe de reddition de comptes indépendant au Canada. Son vaste mandat d’examen et d’enquête couvre les activités des ministères et organismes fédéraux liées à la sécurité nationale et au renseignement. Les dépenses réelles totales de l’Office en 2021-2022 se sont élevées à 17 289 754 $ et le total de ses équivalents temps plein était de 74.
Pendant une grande partie de l’exercice financier, la pandémie a obligé le personnel de l’OSSNR à travailler à distance, ce qui a limité l’accès aux documents classifiés qui sont essentiels au travail de l’OSSNR. Pour s’adapter, l’OSSNR a révisé ses plans d’examen et a utilisé des approches novatrices pour poursuivre ses travaux. L’Office a notamment mis en place des horaires rotatifs stricts pour permettre un accès limité aux bureaux afin de poursuivre les travaux classifiés en toute sécurité et a utilisé la technologie de vidéoconférence lorsque cela était possible. Cela a permis à l’OSSNR de remplir ses obligations légales et de respecter ses engagements envers les Canadiens. Malgré ces restrictions, l’OSSNR a été en mesure d’améliorer sa surveillance des activités de sécurité nationale et de renseignement au Canada.
Voici quelques-unes des réalisations de l’OSSNR en 2021-2022.
Examen
Les travaux d’examen de l’OSSNR permettent de s’assurer que les ministres et les Canadiens sont informés si les activités de sécurité nationale et de renseignement menées par les institutions du gouvernement du Canada sont légitimes, raisonnables et nécessaires.
En 2021-2022, l’OSSNR a effectué et approuvé 10 examens, dont six consacrés à l’examen des activités d’un ministère ou d’un organisme en particulier et quatre examens interministériels auxquels ont participé plus d’une douzaine de ministères et organismes. Cela a contribué à élargir l’étendue et la profondeur des connaissances et de l’expérience de l’OSSNR.
L’OSSNR a continué d’élaborer et d’améliorer son cadre d’examen. Avec la création de sa Direction de la technologie, par exemple, l’OSSNR a renforcé sa capacité d’effectuer des examens techniques. Le cadre d’examen intègre maintenant des experts des technologies et juridiques dès le début du processus d’examen et comprend un processus clair pour promouvoir l’uniformité entre les domaines.
Enquêtes sur les plaintes
L’OSSNR enquête de façon indépendante sur les plaintes liées à la sécurité nationale et au renseignement provenant de membres du public et s’efforce de le faire en temps opportun.
In fiscal year 2021–22, NSIRA completed two complaints investigations and issued two final reports. NSIRA also received 58 referrals from the Canadian Human Rights Commission, pursuant to subsection 45(2) of the Loi canadienne sur les droits de la personne, substantially increasing its inventory of complaint files. This high-volume caseload affected NSIRA’s overall management of its cases.
En 2021, l’OSSNR a également terminé sa réforme majeure ainsi que la modernisation de son processus d’enquête sur les plaintes visant à simplifier les étapes procédurales et à promouvoir l’accès à la justice pour les plaignants qui se représentent eux-mêmes.
Établissement de rapports et transparence
Au cours de la période visée par le présent rapport, l’OSSNR a maintenu son engagement à publier des rapports d’enquête caviardés et dépersonnalisés afin de promouvoir et d’améliorer la transparence de ses enquêtes, conformément à son énoncé de politique de janvier 2021. L’OSSNR s’est également penchée sur les façons appropriées de publier des rapports d’enquête définitifs, déclassifiés et dépersonnalisés sur les plaintes et a consulté les parties aux enquêtes sur les plaintes.
Pour en savoir plus au sujet des plans et des priorités de l’OSSNR et des résultats atteints par celui-ci, consulter la section « Résultats : ce que nous avons accompli » du présent rapport.
Résultats : ce que nous avons accompli
Responsabilité essentielle
Examens en matière de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sur les plaintes
Description :
L’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement surveille les activités du gouvernement du Canada en matière de sécurité nationale et de renseignement afin de déterminer si elles sont légales, raisonnables et nécessaires. Il enquête sur les plaintes du public qui se rapportent aux activités du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), au Centre de la sécurité des télécommunications (CST) ou aux activités de sécurité nationale de la GRC, ainsi que sur certaines autres plaintes liées à la sécurité nationale. Cet examen indépendant permet de renforcer le cadre de responsabilisation applicable aux activités de sécurité nationale et de renseignement qui sont réalisées par les institutions du gouvernement du Canada, en plus de préserver la confiance du public à cet égard.
Résultats :
En 2021-2022, l’OSSNR a rempli son mandat en effectuant des examens sur les ministères et les organismes fédéraux participant à une vaste gamme d’activités liées à la sécurité nationale et au renseignement et en appuyant efficacement les membres de l’Office dans la conduite de plusieurs enquêtes sur les plaintes au moyen d’un processus révisé et amélioré.
Examen des activités de sécurité nationale et de renseignement et sensibilisation
L’OSSNR a effectué 10 examens sur la sécurité nationale et le renseignement au cours de l’exercice financier 2021-2022. Six examens portaient sur un ministère ou un organisme en particulier tandis que quatre examens étaient de nature interministérielle. Les organisations dont les activités ont fait l’objet d’examens particuliers étaient :
Service canadien du renseignement de sécurité — Deux examens
Le Centre de la sécurité des télécommunications (CST) — deux examens
Le ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées canadiennes (FAC) — deux examens
Les quatre examens de nature interministérielle étaient :
Rebâtir la confiance : réformer le processus du SCRS relatif aux mandats et le processus du ministère de la Justice relatif à la prestation de conseils juridiques
Étude de l’utilisation de la biométrie par le gouvernement du Canada dans le continuum frontalier
the annual review of disclosures under the Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada
the annual review of the implementation of directions issued under the Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères
Six des examens de l’OSSNR ont donné lieu à des recommandations aux ministres sur des questions liées à la conformité et à la gouvernance. Un examen n’a donné lieu à aucune recommandation, mais comportait quatre conclusions. Les trois autres examens ont aidé l’OSSNR à mieux comprendre certaines organisations et activités, ce qui aidera à orienter les examens futurs. Grâce à ses examens non classifiés et publiés ainsi qu’à ses rapports annuels, l’OSSNR contribue à accroître la confiance des Canadiens dans l’examen indépendant des activités de sécurité nationale et de renseignement menées par les institutions du gouvernement du Canada.
Au cours de la période visée par le présent rapport, l’OSSNR a continué de peaufiner son cadre d’examen afin de promouvoir la qualité et la rigueur de son travail et d’assurer l’uniformité de sa façon d’exécuter les examens. Ce cadre fournit une orientation systématique sur le processus et l’approche de l’OSSNR et intègre l’expertise juridique et technologique dans les examens dès le début du processus. L’OSSNR a également élaboré de nouvelles lignes directrices pour évaluer la rapidité des réponses des entités examinées aux demandes de renseignements pendant le processus d’examen et elle formulera des commentaires tant en privé qu’en public sur les résultats. À mesure qu’elle améliore ses processus, l’OSSNR continue d’avoir pour objectif de produire les examens les plus cohérents, objectifs et rigoureux possible.
En 2021-2022, l’OSSNR a créé sa Direction de la technologie pour améliorer ses examens grâce à la capacité d’examiner l’utilisation et la mise en œuvre de la technologie par les organismes de sécurité et de renseignement au Canada. Au cours de la prochaine année, l’OSSNR augmentera le nombre d’employés qui travaillent à la Direction de la technologie, qui jouera un rôle de plus en plus actif et important. La Direction dirigera également les premiers examens axés sur la technologie du cycle de vie des renseignements que le SCRS recueille au moyen de capacités techniques en vertu d’un mandat de la Cour fédérale.
Enquête sur les plaintes liées à la sécurité nationale
Au cours de la période visée par le présent rapport, l’OSSNR a continué d’adapter la conduite de ses enquêtes sur les plaintes en trouvant des façons de procéder plus efficaces et en utilisant des approches novatrices dans la mesure du possible. Il s’agissait notamment de procéder par écrit pour certaines étapes de l’enquête et d’utiliser la technologie de la vidéoconférence pour les conférences de gestion des cas, les audiences et les entrevues d’enquête. Certains ministères et organismes ont tardé à répondre aux demandes de renseignements et de preuves, en partie en raison des défis inhérents à la pandémie de COVID-19, ce qui a retardé les enquêtes de l’OSSNR. Par conséquent, dans plusieurs dossiers en cours, l’OSSNR a accordé des ajournements et des prorogations de délai pour les étapes procédurales, y compris le dépôt d’observations et d’éléments de preuve. Les raisons invoquées pour les ajournements et les demandes de prorogation étaient non seulement liées à la pandémie, mais aussi à la disponibilité des témoins et au manque de ressources des ministères et organismes du gouvernement fédéral. De plus, en raison de divulgations initiales incomplètes, l’OSSNR a dû demander des renseignements supplémentaires dans le cadre de plus d’une enquête, ce qui a également entraîné des retards.
In 2021–22, NSIRA completed two complaints investigations and issued two final reports. Ministers, complainants and the public were informed of the conclusions of investigations of national security and intelligence–related complaints. NSIRA also dealt with a substantial increase in its inventory of complaint files as a result of 58 complaints referred by the Canadian Human Rights Commission to NSIRA in April and June 2021, pursuant to subsection 45(2) of the Loi canadienne sur les droits de la personne. This high-volume caseload impacted NSIRA’s overall management of its cases.
En 2021, l’OSSNR a conclu son initiative de réforme du processus d’enquête après de vastes consultations auprès des intervenants des secteurs public et privé. En juillet 2021, l’OSSNR a lancé son nouveau processus d’enquête, qui comprenait la mise en œuvre de nouvelles règles de procédure visant à accroître l’efficacité du mandat d’enquête de l’OSSNR et à offrir un meilleur accès à la justice aux plaignants qui se représentent eux-mêmes.
Enfin, l’OSSNR finalisera en 2022-2023 les normes de service relatives au temps qu’il faut pour mener ses enquêtes. Les résultats seront inclus dans le prochain rapport sur les résultats ministériels.
Analyse comparative entre les sexes Plus
S’appuyant sur la nomination d’un champion et la mise en place d’un comité pour prendre des mesures contre les problèmes systémiques d’équité en matière d’emploi, de diversité et d’inclusion en 2020, l’OSSNR a continué de travailler fort pour créer une culture d’inclusion. Sur le plan individuel, l’organisme a tenu des discussions avec le personnel sur la lutte contre le racisme et les thèmes liés à la diversité. En réponse à l’ Appel à l’action du greffier du Conseil privé l’OSSNR a terminé une évaluation de la maturité de ses politiques, programmes et pratiques liés aux droits de la personne, à l’accessibilité, à l’équité en matière d’emploi, à la diversité et à l’inclusion et a élaboré un plan d’action triennal pour orienter ses efforts.
Lorsqu’ils examinent les activités liées à la sécurité nationale et au renseignement, les analystes de l’OSSNR sont invités à examiner la possibilité que ces activités entraînent des inégalités pour les groupes de minorités visibles. Par exemple, parmi les examens de l’an dernier, l’ Étude de l’utilisation de la biométrie par le gouvernement du Canada dans le continuum frontalier a examiné l’approche d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et de l’Agence des services frontaliers du Canada afin de prévenir les préjugés et la discrimination contre certains groupes de personnes lors de l’utilisation de la biométrie par ces organismes.
Pour ce qui est des enquêtes, les plaignants déposent leur plainte auprès de l’OSSNR conformément à la Loi sur l' Loi sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement et aux règles de procédure. Le respect systématique des pratiques et des procédures pour toutes les plaintes assure un processus non discriminatoire.
De plus, l’OSSNR et un autre organisme d’examen finalisent une étude sur la façon de recueillir, d’analyser et d’utiliser systématiquement des données fondées sur la race et d’autres données démographiques dans le cadre du processus d’enquête sur les plaintes. Cette étude s’appuie sur l’expertise universitaire afin de fournir des renseignements à l’OSSNR sur les questions suivantes : s’il existe des disparités raciales importantes entre les plaignants civils; s’il existe des différences raciales en ce qui a trait aux types de plaintes déposées contre des membres d’organisations de sécurité nationale fondées sur différents groupes; la fréquence des plaintes qui comprennent des allégations de partialité raciale ou d’autres formes de partialité; et si les résultats des enquêtes sur les plaintes varient selon le groupe racial. L’OSSNR entend également utiliser les résultats de l’étude pour améliorer la sensibilisation du public et sa compréhension de son processus d’enquête et pour orienter l’élaboration des priorités de l’OSSNR en matière de sensibilisation et de mobilisation du public.
Expérimentation
Compte tenu des fonctions et des responsabilités de l’OSSNR, l’organisme n’a mené aucune activité d’expérimentation liée aux programmes.
Principaux risques
L’accès en temps opportun à l’information et la capacité de vérifier qu’elle a été fournie avec tous les renseignements pertinents sont essentiels à l’exécution réussie des mandats d’examen et d’enquête sur les plaintes de l’OSSNR. Au cours de la période visée par le présent rapport, des ministères et organismes ont tardé inutilement à fournir des renseignements à l’OSSNR et, dans certains examens, l’OSSNR a dû demander des renseignements supplémentaires en raison de divulgations initiales incomplètes. L’OSSNR a finalement reçu toute l’information pertinente des ministères et organismes gouvernementaux visés par ses enquêtes. L’OSSNR continuera de demander un accès direct aux systèmes pour assurer un degré élevé de confiance, de fiabilité et d’indépendance dans son travail. Au cours de la période visée par le présent rapport, l’OSSNR a également élaboré des lignes directrices claires pour l’évaluation de la rapidité et de la réceptivité des ministères et des organismes à ses examens, y compris les mesures correctives à prendre en cas de retard.
Les protocoles de distanciation physique et les mesures de confinement nécessaires en raison de la pandémie de COVID-19 ont limité l’accès des employés de l’OSSNR aux documents physiques et électroniques classifiés en 2021-2022. Les mesures souples qui suivent les conditions actuelles imposées par la santé publique atténuent l’incidence de la pandémie sur la capacité de l’OSSNR de s’acquitter de son mandat en temps opportun.
La pandémie a également compliqué le recrutement, l’intégration et la formation de nouveaux membres du personnel responsables des examens. L’OSSNR a atténué ces répercussions en augmentant et en adaptant son espace de bureau, en investissant dans la technologie de la communication et en mettant en œuvre de nouvelles approches de recrutement et d’intégration.
Résultats obtenus
Le tableau suivant montre, pour la surveillance des activités en matière de sécurité nationale et les enquêtes sur les plaintes, les résultats obtenus, les indicateurs de rendement, les cibles et les dates cibles pour 2021-2022, ainsi que les résultats réels pour les trois derniers exercices pour lesquels des résultats réels sont disponibles.
Indicateurs de résultat ministériel
Indicateurs de rendement
Cible
Date d’atteinte de la cibles
Résultats réels 2019-2020
Résultats réels 2020-2021
Résultats réels 2021-2022
Les ministres et les Canadiens sont informés quant à savoir si les activités de sécurité nationale et de renseignement entreprises par les institutions du gouvernement du Canada sont légales, raisonnables et nécessaires.
Tous les examens obligatoires sont réalisés annuellement.
100 % des examens obligatoires ont été achevés.
2021-22
Sans objet (S.O)
S.O
100%
Des examens portant sur les activités en matière de sécurité nationale ou de renseignement d’au moins cinq ministères ou organismes fédéraux sont réalisés chaque année.
Au moins une activité en matière de sécurité nationale ou de renseignement est examinée dans au moins cinq ministères ou organismes fédéraux chaque année.
2021-22
S.O
S.O
100%
Toutes les activités de sécurité nationale ou de renseignement jugées hautement prioritaires approuvées par les membres sont examinées tous les trois ans
Achèvement de 100 % sur trois ans; achèvement d’au moins 33 % chaque année.
2021-22
S.O
S.O
33%
Les plaintes liées à la sécurité nationale font l’objet d’une enquête indépendante en temps opportun
Pourcentage des enquêtes réalisées dans le respect des normes de service de l’OSSNR
90%
2022-23
S.O
S.O
S.O
Note: L’OSSNR a été créé le 12 juillet 2019. Les résultats réels pour 2019-2020 et 2020-2021 ne sont pas disponibles parce que le nouveau cadre ministériel des résultats était en cours d’élaboration pendant la transition du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité à l’OSSNR. Ce nouveau cadre vise à mesurer les résultats obtenus à compter de 2021-2022 et à en faire rapport. En 2022-2023, l’OSSNR finalisera l’élaboration de normes de service pour le temps nécessaire à la réalisation de ses enquêtes. Les résultats seront inclus dans le prochain rapport sur les résultats ministériels.
Les renseignements sur les ressources financières, les ressources humaines et le rendement liés au Répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans l’InfoBase du GC.
Ressources financières budgétaires (en dollars)
Le tableau suivant montre, pour la surveillance des activités en matière de sécurité nationale et les enquêtes sur les plaintes, les dépenses budgétaires de 2021-2022, ainsi que les dépenses réelles pour cet exercice.
Budget principal des dépenses 2021-2022
Dépenses prévues 2021-2022
Autorisations totales pouvant être utilisées 2021-2022
Écart (dépenses réelles moins dépenses prévues) 2021-2022
12,047,835
12,047,835
11,688,292
7,394,642
(4,653,193)
Les renseignements sur les ressources financières, les ressources humaines et le rendement liés au Répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans l’InfoBase du GC.
L’écart entre les dépenses prévues et les dépenses réelles est principalement attribuable aux difficultés au chapitre du recrutement.
Ressources humaines (équivalents temps plein)
Le tableau suivant indique, en équivalents temps plein, les ressources humaines dont le ministère avait besoin pour s’acquitter de cette responsabilité essentielle en 2021-2022.
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2021-2022
Nombre d’équivalents temps plein réels 2021-2022
Écart (nombre d’équivalents temps plein réels moins nombre d’équivalents temps plein prévus) 2021-2022
69
52
(17)
Les renseignements sur les ressources financières, les ressources humaines et le rendement liés au répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans l’InfoBase du GC.
Services internes
Description
On entend par services internes les groupes d’activités et de ressources connexes que le gouvernement fédéral considère comme des services de soutien aux programmes ou qui sont requis pour respecter les obligations d’une organisation. Les services internes désignent les activités et les ressources des catégories de services distinctes qui soutiennent l’exécution des programmes au sein de l’organisation, sans égard au modèle de prestation des services internes de l’organisation. Les 10 catégories de services sont les suivantes :
services de gestion des acquisitions;
services de communication;
services de gestion des finances;
services de gestion des ressources humaines;
services de gestion de l’information;
services des technologies de l’information;
services juridiques;
services de gestion du matériel;
services de gestion et de surveillance;
services de gestion des biens.
Résultats
La pandémie a continué d’avoir des répercussions sur les activités de l’OSSNR tout au long de l’année. La priorité du Secrétariat de l’OSSNR était la sécurité des employés de l’Office et, par conséquent, il a réagi rapidement aux mesures de confinement en communiquant les protocoles de travail liés à la COVID-19 aux employés et en mettant en œuvre de sa propre politique de vaccination à la suite de l’appel du gouvernement du Canada à la vaccination obligatoire de ses employés de la fonction publique. De plus, l’OSSNR a reconnu qu’une approche du travail moderne et souple était nécessaire à la réalisation de son mandat pendant la pandémie. Par conséquent, l’OSSNR a élaboré un guide évolutif sur la COVID-19 que les employés et les gestionnaires peuvent consulter pour obtenir des références à jour sur la COVID-19 et les modalités de travail flexibles.
Compte tenu de la croissance actuelle et prévue de l’effectif et des exigences en matière de distanciation physique en raison de la pandémie, le succès de l’OSSNR dépendait de l’augmentation de son accès à des bureaux sécurisés pour effectuer des travaux de nature classifiée. En 2021, l’OSSNR a été en mesure d’accroître son empreinte en ouvrant un bureau temporaire. Au même moment, les plans pour un site permanent de l’OSSNR ont également été achevés. La construction de locaux à bureaux sécurisés supplémentaires a commencé en avril 2022.
Au cours de l’exercice financier, l’OSSNR s’est concentré sur l’évaluation des lacunes dans ses pratiques de sécurité et de gestion de l’information. La réalisation d’une évaluation de la gouvernance et des contrôles de sécurité de l’organisme a mené à l’approbation et à la mise en œuvre des recommandations du plan de sécurité de l’Office en septembre 2021. L’OSSNR a également publié une politique sur la gestion de l’information pour veiller à ce que les rôles, les responsabilités et les attentes en matière de gestion de l’information soient définis, communiqués, compris et respectés dans l’ensemble de l’organisation. Étant donné que la gestion de l’information est essentielle à l’exécution du mandat de l’OSSNR, l’Office a élaboré un nouveau plan de classification, des plans de conservation de l’information et des stratégies pour la destruction, le stockage, la numérisation, le transport et le transfert de l’information.
Ressources financières budgétaires (en dollars)
Le tableau suivant présente, pour les services internes, les dépenses budgétaires en 2021-2022, ainsi que les dépenses pour cet exercice.
Budget principal des dépenses 2021-2022
Dépenses prévues 2021-2022
Autorisations totales pouvant être utilisées 2021-2022
Écart (dépenses réelles moins dépenses prévues) 2021-2022
18,147,084
18,147,084
20,338,994
9,895,112
(8,251,972)
La différence de 8,3 millions de dollars entre les dépenses prévues et les dépenses réelles s’explique principalement par les répercussions de la pandémie sur la capacité de l’OSSNR à réaliser ses plans d’aménagement et d’agrandissement des installations et les dépenses prévues pour l’infrastructure et les systèmes des services internes.
Ressources humaines (équivalents temps plein)
Le tableau suivant présente, en équivalents temps plein, les ressources humaines dont le ministère a besoin pour fournir ses services internes en 2021-2022.
Nombre d’équivalents temps plein prévus 2021-2022
Nombre d’équivalents temps plein réels 2021-2022
Écart (nombre d’équivalents temps plein réels moins nombre d’équivalents temps plein prévus) 2021-2022
31
22
(9)
Dépenses et ressources humaines
Dépenses
Dépenses de 2019-2020 à 2024-2025
Le graphique qui suit présente les dépenses prévues (votées et obligatoires) au fil du temps.
Version texte de la figure 1
Graphique des tendances relatives aux dépenses du Ministère
2019-20
2020-21
2021-22
2022-23
2023-24
2024-25
Postes législatives
371,057
962,186
1,176,321
1,704,632
1,704,632
1,727,668
Crédit votés
5,254,250
11,289,189
16,113,433
24,423,008
16,731,355
16,731,061
Total
0
5,625,250
12,251,375
30,194,919
26,127,640
18,435,987
Le graphique illustre les tendances des dépenses de l’OSSNR sur une période de six ans, de 2019-2020 à 2024-2025. Les exercices financiers de 2019-2020 à 2021-2022 reflètent les dépenses réelles déclarées dans les comptes publics. Les exercices financiers de 2022-2023 à 2024-2025 représentent les dépenses prévues.
L’augmentation des dépenses de 2019-2020 à 2021-2022 s’explique principalement par le coût des ressources supplémentaires engagées par l’OSSNR au cours de cette période, par une augmentation des coûts des services professionnels et par le début de l’aménagement et de l’agrandissement des installations.
La différence globale entre les dépenses réelles en 2021-2022 et les dépenses prévues en 2022-2023 est due à des dépenses inférieures à celles prévues pour la rémunération et pour l’aménagement et l’agrandissement des installations en 2021-2022 en raison de la pandémie.
La différence entre les autorisations de dépenses en 2022-2023 et en 2023-2024 et le nivellement des autorisations en 2024-2025 est attribuable à l’élimination progressive des fonds affectés à l’achèvement de l’aménagement et de l’agrandissement des installations.
Sommaire du rendement budgétaire pour les responsabilités essentielles et les services internes (en dollars)
The “Budgetary performance summary for core responsibilities and internal services” tablepresents the budgetary financial resources allocated for NSIRA’s core responsibilities and for internal services.
Responsabilités essentielles et Services internes
Budget principal des dépenses 2021-2022
Dépenses
prévues
pour
2021-2022
Dépenses prévues en 2022-2023
Dépenses prévues en 2023-2024
Autorisations totales pouvant être utilisées 2021-2022
Dépenses
réelles en
2019-2020
(autorisations
utilisées)
Dépenses réelles (autorisations utilisées) en 2020-2021
Dépenses réelles (autorisations utilisées) en 2021-2022
Examens en matière de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sur les plaintes
12,047,935
12,047,835
10,740,923
10,744,262
11,688,292
3,009,066
5,607,796
7,394,642
Total partiel
12,047,835
12,047,835
10,740,923
10,744,262
11,688,292
3,009,066
5,607,796
7,394,642
Services internes
18,147,084
18,147,084
15,386,717
7,691,725
20,338,994
2,616,241
6,643,579
9,895,112
Total
30,194,919
30,194,919
26,127,640
18,435,987
32,027,286
5,625,307
12,251,375
17,289,754
Ressources humaines
Le tableau « Sommaire des ressources humaines pour les responsabilités essentielles et les services internes » présente les équivalents temps plein (ETP) affectés à chacune des responsabilités essentielles et aux services internes de l’OSSNR.
Sommaire des ressources humaines pour les responsabilités essentielles et les services internes
Responsabilités essentielles et Services internes
Équivalents
temps plein
réels en
2018-2019
Équivalents temps plein réels en 2020-2021
Équivalents
temps plein
prévus en
2021-2022
Équivalents temps plein réels en 2021-2022
Équivalents temps plein prévus en 2022–23
Équivalents temps plein prévus en 2023-24
Examens en matière de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sur les plaintes
18
38
69
52
69
69
Total partiel
18
38
69
52
69
69
Services internes
11
22
31
22
31
31
Total
29
60
100
74
100
100
Dépenses par crédit voté
Pour de plus amples renseignements sur les dépenses organisationnelles votées et législatives de l’OSSNR, consultez les Public Accounts of Canada 2021.
Dépenses et activités du gouvernement du Canada
Information on the alignment of NSIRA’s spending with Government of Canada’s spending and activities is available in l’InfoBase du GC.
États financiers et faits saillants des états financiers
États financiers
Les états financiers (non audités) de L’OSSNR pour l’exercice se terminant le 31 mars 2022 sont affichés sur le site Web de l’organisation.
Faits saillants des états financiers
Condensed Statement of Operations (unaudited) for the year ended March 31, 2022 (dollars)
Renseignements financiers
Résultats prévus 2021-2022
Résultats réels 2021-2022
Résultats réels 2020-2021
Écart (résultats réels de 2021-2022 moins résultats prévus de 2021-2022)
Écart (résultats réels de 2021-2022 moins résultats réels de 2020-2021)
Total des charges
28,235,300
16,164,825
11,662,601
(12,070,475)
4,502,224
Total des revenus
0
0
0
0
0
Coût de fonctionnement net avant le financement du gouvernement et les transferts
28,235,300
16,164,825
11,662,601
(12,070,475)
4,502,224
Condensed Statement of Financial Position (unaudited) as of March 31, 2022 (dollars)
Raison d’être, mandat et rôle : composition et responsabilités
“Raison d’être, mandate and role: who we are and what we do” is available on OSSNR‘s website.
Contexte opérationnel
Des renseignements sur le contexte opérationnel sont accessibles sur le site Web de l’OSSNR.
Cadre de présentation de rapports
Le Cadre ministériel des résultats de l’OSSNR, ainsi que les résultats et indicateurs connexes, était en cours d’élaboration en 2020-2021. Des renseignements supplémentaires sur les principales mesures du rendement figureront dans le Plan ministériel 2021-2022.
Version texte de la figure 2
Core Responsibility: National Security and Intelligence Reviews and Complaints Investigations
Cadre ministériel des résultats
Les ministres et les Canadiens sont informés quant à savoir si les activités de sécurité nationale et de renseignement entreprises par les institutions du gouvernement du Canada sont légales, raisonnables et nécessaires.
Indicateur: Tous les examens obligatoires sont réalisés chaque année
Services internes
Indicateur: Les activités de sécurité nationale ou de renseignement d'au moins cinq ministères ou organismes sont examinées chaque année
Indicateur: Toutes les activités de sécurité nationale ou de renseignement jugées hautement prioritaires approuvées par les membres sont examinées tous les trous ans
Les plaintes liées à la sécurité nationale font l’objet d’une enquête indépendante en temps opportun
Indicateur: Pourcentage des enquêtes réalisées dans le respect des normes de service de l'OSSNR
Répertoire
des
programmes
Programme: Surveillance des activités de sécurité nationale et de renseignement et enquêtes sure les plaintes
Renseignements connexes sur le Répertoire des programmes
Les renseignements sur les ressources financières, les ressources humaines et le rendement liés au répertoire des programmes de l’OSSNR sont accessibles dans GC l’InfoBase du GC.
Tableaux de renseignements supplémentaires
Les tableaux de renseignements supplémentaires ci-dessous sont affichés sur le site Web de l’OSSNR.
Analyse comparative entre les sexes Plus
Dépenses fiscales fédérales
Il est possible de recourir au système fiscal pour atteindre des objectifs de politique publique en appliquant des mesures spéciales, comme de faibles taux d’imposition, des exemptions, des déductions, des reports et des crédits. Le ministère des Finances Canada publie chaque année des estimations et des projections du coût de ces mesures dans le Rapport sur les dépense fiscales fédérales. Ce rapport comporte
également des renseignements de base détaillés sur les dépenses fiscales, notamment
des descriptions, des objectifs, des données historiques et des références se rapportant
aux programmes fédéraux de dépenses connexes. Les mesures fiscales présentées
dans le rapport relèvent de la responsabilité du ministre des Finances
Coordonnées de l’organisation
Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement C.P. 2430, succursale D Ottawa (Ontario) K1P 5W5
Annexe : définitions
appropriation(crédit)
Autorisation donnée par le Parlement d’effectuer des paiements sur le Trésor.
budgetary expenditures(dépenses budgétaires)
Dépenses de fonctionnement et en capital; paiements de transfert à d’autres ordres de gouvernement, à des organisations ou à des particuliers; et paiements à des sociétés d’État.
core responsibility(responsabilité essentielle)
Fonction ou rôle permanent exercé par un ministère. Les intentions du ministère concernant une responsabilité essentielle se traduisent par un ou plusieurs résultats ministériels auxquels le ministère cherche à contribuer ou sur lesquels il veut avoir une influence.
plan ministériel connexe(plan ministériel)
Exposé des plans et du rendement attendu d’un ministère qui reçoit des crédits parlementaires. Les plans ministériels couvrent une période de trois ans et sont habituellement présentés au Parlement au printemps.
departmental priority(priorité)
Plan ou projet qu’un ministère a choisi de cibler et dont il rendra compte au cours de la période de planification. Il s’agit de ce qui importe le plus ou qui doit être fait en premier pour appuyer la réalisation des résultats ministériels souhaités.
departmental result(résultat ministériel)
Une conséquence ou un résultat qu’un ministère cherche à atteindre. Un résultat ministériel échappe généralement au contrôle direct des ministères, mais il devrait être influencé par les résultats des programmes.
departmental result indicator (indicateur de résultat ministériel)
Une mesure quantitative du progrès réalisé par rapport à un résultat ministériel.
departmental results framework(cadre ministériel des résultats)
Un cadre qui relie les responsabilités essentielles du ministère à ses résultats ministériels et à ses indicateurs de résultats ministériels.
Rapport sur les résultats ministériels(rapport sur les résultats ministériels)
Rapport d’un ministère qui présente les réalisations réelles par rapport aux plans, aux priorités et aux résultats attendus énoncés dans le plan ministériel correspondant.
experimentation(expérimentation)
La tenue d’activités visant à étudier, à mettre à l’essai et à comparer les effets et les répercussions de politiques et d’interventions afin d’étayer la prise de décisions fondée sur des éléments probants, et à améliorer les résultats pour les Canadiens en apprenant ce qui fonctionne, pour qui et dans quelles circonstances. L’expérimentation est liée à l’innovation (l’essai de nouvelles approches), mais en est différente, car elle comporte une comparaison rigoureuse des résultats. À titre d’exemple, le fait d’utiliser un nouveau site Web pour communiquer avec les Canadiens peut être un cas d’innovation; le fait de conduire des essais systématiques du nouveau site Web par rapport aux outils existants de sensibilisation ou un ancien site Web pour voir celui qui permet une mobilisation plus efficace est une expérimentation.
full‑time equivalent(équivalent temps plein)
Mesure utilisée pour représenter une année-personne complète d’un employé dans le budget ministériel. Pour un poste donné, le nombre d’équivalents temps plein représente le rapport entre le nombre d’heures travaillées par une personne, divisé par le nombre d’heures normales prévues dans sa convention collective.
gender-based analysis plus (GBA Plus)(analyse comparative entre les sexes plus [ACS Plus])
Processus analytique utilisé pour évaluer l’effet des politiques, des programmes et des services sur divers groupes de femmes, d’hommes et de personnes allosexuelles en fonction de multiples facteurs, notamment la race, l’ethnie, la religion, l’âge et l’incapacité physique ou mentale.
For the purpose of the 2020–21 Departmental Results Report, those high-level themes outlining the government’s agenda in the 2019 Speech from the Throne, namely: Fighting climate change; Strengthening the Middle Class; Walking the road of reconciliation; Keeping Canadians safe and healthy; and Positioning Canada for success in an uncertain world.
horizontal initiative(initiative horizontale)
Initiative dans le cadre de laquelle deux organisations fédérales ou plus reçoivent du financement dans le but d’atteindre un résultat commun, souvent associé à une priorité du gouvernement.
non‑budgetary expenditures(dépenses non budgétaires)
Recettes et décaissements nets au titre de prêts, de placements et d’avances, qui modifient la composition des actifs financiers du gouvernement du Canada.
performance (rendement)
Utilisation qu’une organisation a faite de ses ressources en vue d’obtenir ses résultats, mesure dans laquelle ces résultats se comparent à ceux que l’organisation souhaitait obtenir, et mesure dans laquelle les leçons apprises ont été cernées.
performance indicator(indicateur de rendement)
Moyen qualitatif ou quantitatif de mesurer un extrant ou un résultat en vue de déterminer le rendement d’une organisation, d’un programme, d’une politique ou d’une initiative par rapport aux résultats attendus.
performance reporting(production de rapports sur le rendement)
Processus de communication d’information sur le rendement fondée sur des éléments probants. La production de rapports sur le rendement appuie la prise de décisions, la responsabilisation et la transparence.
plan(plan)
Exposé des choix stratégiques qui montre comment une organisation entend réaliser ses priorités et obtenir les résultats connexes. De façon générale, un plan explique la logique qui sous-tend les stratégies retenues et tend à mettre l’accent sur des mesures qui se traduisent par des résultats attendus.
planned spending(dépenses prévues)
En ce qui a trait aux plans ministériels et aux rapports sur les résultats ministériels, les dépenses prévues s’entendent des montants présentés dans le budget principal des dépenses.
Un ministère est censé être au courant des autorisations qu’il a demandées et obtenues. La détermination des dépenses prévues relève du ministère, et ce dernier doit être en mesure de justifier les dépenses et les augmentations présentées dans son Plan ministériel et son Rapport sur les résultats ministériels.
program(programme)
Services et activités, pris séparément ou en groupe, ou une combinaison des deux, qui sont gérés ensemble au sein du ministère et qui portent sur un ensemble déterminé d’extrants, de résultats ou de niveaux de services.
program inventory(répertoire des programmes)
Compilation de l’ensemble des programmes d’un ministère et description de la manière dont les ressources sont organisées pour contribuer aux responsabilités essentielles et aux résultats du ministère.
result(résultat)
Conséquence externe attribuable en partie aux activités d’une organisation, d’une politique, d’un programme ou d’une initiative. Les résultats ne relèvent pas d’une organisation, d’une politique, d’un programme ou d’une initiative unique, mais ils s’inscrivent dans la sphère d’influence de l’organisation.
statutory expenditures(dépenses législatives)
Dépenses approuvées par le Parlement à la suite de l’adoption d’une loi autre qu’une loi de crédits. La loi précise les fins auxquelles peuvent servir les dépenses et les conditions dans lesquelles elles peuvent être effectuées.
target (cible)
Niveau mesurable du rendement ou du succès qu’une organisation, un programme ou une initiative prévoit atteindre dans un délai précis. Une cible peut être quantitative ou qualitative.
voted expenditures(dépenses votées)
Dépenses approuvées annuellement par le Parlement au moyen d’une loi de crédits. Le libellé de chaque crédit énonce les conditions selon lesquelles les dépenses peuvent être effectuées.
Le présent rapport trimestriel a été préparé par la direction conformément à l’article 65.1 de la Loi sur la gestion des finances publiques et selon les modalités prescrites par la Directive sur les normes comptables : GC 4400 Rapport financier trimestriel des ministères. Le présent rapport financier trimestriel devrait être lu parallèlement au Budget principal des dépenses de 2022–2023.
Ce rapport financier trimestriel n'a pas fait l'objet d'une vérification externe ou d'un
examen.
Mandat
L’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) est un organisme de surveillance externe indépendant qui relève du Parlement. Créé en juillet 2019, il est chargé d’examiner les activités en matière de sécurité nationale et de renseignement du gouvernement du Canada afin de s’assurer qu’elles sont conformes à la loi, raisonnables et nécessaires. L’OSSNR entend également les plaintes du public concernant les principaux organismes et les activités en matière de sécurité nationale.
Le présent rapport a été préparé par la direction en utilisant une comptabilité axée sur les dépenses. L’état des autorisations joint au rapport présente les autorisations de dépenser accordées à l’OSSNR par le Parlement ainsi que les autorisations que l’OSSNR a utilisées, conformément au Budget principal des dépenses pour l’exercice 2022–2023. Le rapport financier trimestriel a été préparé à l’aide d’un référentiel d’information financière à usage particulier (comptabilité de caisse) conçu pour répondre aux besoins d’information financière liés à l’utilisation des autorisations de dépenser.
Le gouvernement ne peut dépenser sans l’autorisation préalable du Parlement. Les autorisations sont accordées par l’entremise de lois de crédits, sous forme de limites annuelles, ou par l’entremise de lois, sous forme d’autorisations législatives de dépenser à des fins déterminées.
Faits saillants des résultats financiers trimestriels et cumulatifs à ce jour
La présente section expose les éléments importants qui ont contribué à l’augmentation nette ou à la diminution nette des autorisations disponibles au cours de l’exercice et des dépenses réelles durant le trimestre qui s’est terminé le 30 septembre 2022.
L’OSSNR avait dépensé environ 23 % de ses autorisations à la fin du deuxième trimestre, comparativement à 21 % durant le même trimestre en 2021–2022 (voir le graphique 1).
Graphique 1 : Comparaison des autorisations budgétaires et des dépenses budgétaires nettes cumulatives au deuxième trimestre des exercices 2022–2023 et 2021–2022
Version texte de la figure 1
Comparaison des autorisations budgétaires et des dépenses budgétaires nettes cumulatives au deuxième trimestre des exercices 2022–2023 et 2021–2022
2022-23
2021-22
Autorisations budgétaires totales
$29.7
$31.3
Dépenses budgétaires encourues au T2
$3.6
$3.7
Dépenses cumulatives
$6.9
$6.5
Changements importants aux autorisations
Au 30 septembre 2022, l’OSSNR disposait d’autorisations de 29,7 millions de dollars à utiliser en 2022–2023, contre 31,3 millions de dollars au 30 septembre 2021, ce qui revient à une diminution nette de 1,6 millions de dollars ou 5,1 % (voir le graphique 2).
Graphique 2 : Variation des autorisations au 30 septembre 2022
Version texte de la figure 2
Variation des autorisations au 30 septembre 2020
Année fiscale 2021-22 totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2022
Année fiscale 2022-23 totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2023
Crédit 1 - Fonctionnement
29.6
28.0
Postes législatives
1.7
1.7
Autorisations totales
31.3
29.7
Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués
La diminution des autorisations de 1,6 millions de dollars s’explique principalement par une réduction graduelle du financement de fonctionnement continu de l’OSSNR.
Changements importants touchant les dépenses trimestrielles
Les dépenses du deuxième trimestre ont totalisé 3,6 millions de dollars, soit une diminution de 0,1 million de dollars par rapport aux 3,7 millions de dollars de dépenses engagées au cours de la même période en 2021–2022. Le tableau 1 présente les dépenses budgétaires par article courant.
Tableau 1
Changements importants dans les
dépenses par article courant (en milliers de dollars)
Exercice 2022-2023: crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 30 septembre 2022
Exercice 2021-2022: crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 30 septembre 2021
Variation en $
Variation en %
Personnel
2,903
2,441
462
19%
Transports et communications
70
24
46
192%
Information
0
15
(15)
(100%)
Services professionnels et spéciaux
578
840
(262)
(31%)
Location
39
17
22
129%
Services de réparation et d’entretien
33
205
(172)
(84%)
Services publics, fournitures et approvisionnements
12
9
3
33%
Acquisition de matériel et d’outillage
4
158
(154)
(97%)
Autres subventions et paiements
3
28
(25)
(90%)
Dépenses budgétaires brutes totals
3,642
3,737
(95)
(3%)
Personnel
L'augmentation de 462 000 $ en personnel est due à une augmentation du salaire moyen et à une augmentation de 2 Équivalents temps plein (ETP).
Transports et communications
L’augmentation de 46 000 $ est liée à l'augmentation des voyages, car les restrictions de voyage dues au COVID-19 ne sont plus en vigueur au Canada.
Information
Le diminution de 15 000 $ s'explique par une diminution du recours aux consultants en communication.
Services professionnels et spéciaux
La diminution de 262 000 $ s'explique par le calendrier des paiements pour les services de soutien informatique de la NSIRA. En l'année fiscale 2021-2022, la plupart des paiements ont été effectués au deuxième trimestre, mais en l'année fiscale 2022-2023, la plupart des paiements ont été effectués au premier trimestre.
Location
L’augmentation de 22 000 $ s’explique par une augmentation de la facture du deuxième trimestre pour le protocole d'entente entre Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada concernant les coûts de soutien de notre système financier.
Services de réparation et d’entretien
La diminution de 172 000 $ est liée aux coûts d'aménagement de deux projets qui ont été achevés au cours de l’année fiscale 2021-2022.
Acquisition de matériel et d’outillage
La diminution de 154 000 $ s’explique par un achat ponctuel de matériel informatique (extensions de réseau) en l’année fiscale 2021-2022.
Autres subventions et paiements
La diminution de 25 000 $ s’explique par une réduction des trop-payés du système de paye automatisé.
Changements importants touchant les dépenses cumulatives depuis le début de l’exercice
Les dépenses depuis le début de l’exercice totalisent 6,9 millions de dollars, soit une augmentation de 0,4 millions de dollars (7 %) par rapport aux 6,5 millions de dollars de dépenses engagées au cours de la même période en 2021–2022. Le tableau 2 présente les dépenses budgétaires par article courant.
Tableau 2
Changements importants dans les
dépenses par article courant (en milliers de dollars)
Exercice 2022-2023: crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 30 septembre 2022
Exercice 2021-2022: crédits utilisés pour le trimestre ayant pris fin le 30 septembre 2021
Variation en $
Variation en %
Personnel
5,249
4,753
495
10%
Transports et communications
114
37
77
208%
Information
5
17
(12)
(71%)
Services professionnels et spéciaux
1,424
1,036
388
37%
Location
49
17
32
188%
Services de réparation et d’entretien
64
213
(149)
(70%)
Services publics, fournitures et approvisionnements
28
12
16
133%
Acquisition de matériel et d’outillage
13
374
(361)
(97%)
Autres subventions et paiements
1
40
(39)
(98%)
Dépenses budgétaires brutes totals
6,946
6,499
447
7%
Personnel
L'augmentation de 495 000 $ est liée à une augmentation du salaire moyen et à une augmentation de 2 Équivalents temps plein (ETP).
Transports et communications
L'augmentation de 77 000 $ est due à une augmentation des voyages, car les restrictions de voyage dues au COVID-19 ne sont plus en vigueur au Canada.
Information
La diminution de 12 000 $ s'explique par une diminution du recours aux consultants en communication et aux abonnements électroniques.
Services professionnels et spéciaux
L'augmentation de 388 000 $ est principalement liée à l'augmentation des services de soutien informatique du Centre de la sécurité des télécommunications (173 000 $), des consultants en informatique/télécom (126 000 $) et des services de traduction (91 000 $).
Location
L'augmentation de 32 000 $ s'explique principalement par une augmentation de la facture du deuxième trimestre pour le protocole d'entente de l'OSSNR avec Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, pour les coûts de soutien de notre système financier et la facturation de la location de notre espace temporaire de bureaux.
Services de réparation et d’entretien
La diminution de 149 000 $ s'explique par une diminution des coûts d'aménagement de deux projets qui ont été achevés au cours de l’année fiscale 2021-2022.
Services publics, fournitures et approvisionnements
L'augmentation de 16 000 $ est due à une augmentation des achats de fournitures de bureau et à des paiements MasterCard non réconciliés.
Acquisition de matériel et d’outillage
La diminution de 361 000 $ s'explique principalement par plusieurs achats ponctuels de matériel informatique, effectués au cours du premier et du deuxième trimestre de l’année fiscale 2021-2022.
Autres subventions et paiements
La diminution de 39 000 $ s'explique par une réduction des trop-payés du système de paye automatisé.
Risques et incertitudes
La capacité de l’OSSNR d’accéder aux renseignements dont il a besoin pour procéder aux examens et aux enquêtes sur les plaintes est étroitement liée à la capacité des ministères et organismes faisant l’objet d’un examen ou enquête de répondre aux demandes de l’OSSNR. Bien que la plupart des contraintes liées à la pandémie se soient atténuées, il continue d’y avoir des difficultés de recrutement en raison de la pénurie de main-d’œuvre. Pour relever ce défi, l’OSSNR innove en optant pour des approches hybrides en milieu de travail, en lançant des programmes de perfectionnement internes et se concentrant sur des pratiques d’intégration permettant d’attirer et de retenir les talents.
L’OSSNR surveille de près les mouvements de paye pour recenser et régler en temps utile les paiements insuffisants et les paiements excédentaires. Il continue d’appliquer en permanence les mesures d’atténuation.
Des mesures d’atténuation des risques décrits ci-dessus ont été définies, et elles sont prises en compte dans l’approche et l’échéancier de l’OSSNR en ce qui concerne la réalisation de ses activités prévues dans son mandat.
Changements importants touchant le fonctionnement, le personnel et le programme
Il n’y a pas eu de nouvelles nominations par le gouverneur en conseil au cours du
deuxième trimestre.
Il n’y a eu aucun changement au programme de l’OSSNR.
Approbation des hauts fonctionnaires:
John Davies Administrateur général
Pierre Souligny Dirigeant principal des finances
Annexe
ÉTAT DES AUTORISATIONS (non audité)
(en milliers de dollars)
Exercice 2022–2023
Exercise 2021-22
Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le
31 mars 2023
(note 1)
Crédits
utilisés pour
le trimestre ayant pris fin
le 30 septembre 2022
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédits totaux disponibles pour l'exercice se terminant le 31 mars 2022 (note 1)
Crédits
utilisés pour
le trimestre ayant pris fin le
30 septembre 2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Crédit 1 - Dépenses nettes de fonctionnement
27,931
3,210
6,082
29,615
3,311
5,647
Autorisations législatives budgétaires
Contributions aux régimes d'avantages sociaux
des employés
1,728
432
864
1,705
426
852
Autorisations budgétaires totals (note 2)
29,659
3,642
6,946
31,319
3,737
6,499
Note 1 : N’inclut que les autorisations disponibles pour l'exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre.
Note 2 : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
Dépenses ministérielles budgétaires par article courant (non vérifié)
(en milliers de dollars)
Exercice 2022–2023
Exercise 2021-22
Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2023 (note 1)
Dépensées
durant le
trimestre
ayant pris fin le
30 septembre
2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2021 (note 1)
Dépensées
durant le
trimestre ayant pris fin le
30 septembre 2021
Cumul des crédits utilisés à la fin du trimestre
Dépenses
Personnel
13,245
2,903
5,248
13,222
2,441
4,753
Transports et communications
597
70
144
673
24
37
Information
372
0
5
375
15
17
Services professionnels et spéciaux
4,914
578
1,424
7,029
840
1,036
Location
271
39
49
188
17
17
Services de réparation et d’entretien
9,722
33
64
8,737
205
213
Services publics, fournitures et approvisionnements
173
12
28
103
9
12
Acquisition de matériel et d’outillage
232
4
13
991
158
12
Autres subventions et paiements
133
3
1
0
28
40
Dépenses budgétaires brutes totals
(note 2)
29,659
3,642
6,946
31,319
3,737
6,499
Note 1 : N’inclut que les autorisations disponibles pour l'exercice et accordées par le Parlement à la fin du trimestre.
Note 2 : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
Ottawa, Ontario, le 7 octobre 2022 – L’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) vient de déposer son troisième rapport annuel au Parlement, le 7 octobre 2022.
Le rapport annuel 2021 de l’OSSNR porte sur nos progrès et nos activités réalisés dans le cadre de notre deuxième année complète de fonctionnement. Durant cette période, nous avons poursuivi la réforme des processus et des méthodes employés pour réaliser les examens et les enquêtes, ce qui nous a aidé à améliorer l’uniformité et l’efficacité de nos travaux.
Ce rapport met en lumière les principales conclusions et recommandations qui ont découlées de nos examens. Conformément à notre engagement continue en faveur de la transparence et de la mobilisation du public, ce rapport présente aussi notre intention d’utiliser les futurs rapports annuels pour évaluer et suivre publiquement la mise en œuvre des recommandations précédentes. Les points saillants de nos examens sont notamment :
Quatre examens portant sur d’importants secteurs d’activité du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), notamment les mesures de réduction de la menace (MRM) et capacités techniques du SCRS, ainsi que la façon dont le SCRS demande et obtient des services juridiques auprès du ministère de la justice et dont il prépare et exécute les mandats qui sont nécessaire pour recueillir des renseignements. Un examen annuel de la conformité des activités du SCRS a aussi été complété;
Les activités du Centre de la sécurité des télécommunications (CST), notamment le cadre de gouvernance du CST qui oriente le déroulement des cyberopérations défensives et actives, l’échange de renseignements interne et la communication par le CST de renseignements permettant d’identifier des Canadiens et des Canadiennes;
L’entreprise du renseignement de défense du ministère de la Défense Nationale (MDN) et des Forces Armées Canadiennes, ainsi qu’un suivi de l’examen réalisé sur l’Unité nationale de contre-ingérence des Forces canadiennes;
Deux examens multiministériels obligatoires concernant la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères et l’échange de renseignements au sein du gouvernement fédéral en vertu de la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada; et,
One multi-departmental review relating to the collection and use of biometrics in the “border continuum”.
En 2021, le nombre d’enquêtes sur les plaintes de l’OSSNR a grandement augmenté en raison de 58 plaintes qui lui ont été renvoyées par la Commission canadienne des droits de la personne en vertu du paragraphe 45(2) de la Loi canadienne sur les droits de la personne. L’OSSNR a aussi achevé son initiative de réforme du processus d’enquête après des consultations avec de nombreux intervenants. L’OSSNR note que les enquêtes réalisées dans le cadre de ce nouveau modèle montrent déjà une amélioration d’efficacité.
Enfin, le rapport annuel développe aussi les valeurs et objectifs qui sous-tendent notre organisme et souligne comment la capacité de l’organisation a continué d’augmenter, alors qu’elle a poursuivi ses efforts en vue d’améliorer son expertise technique et son savoir-faire spécialisé.
Au nom de l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de
renseignement, j’ai le plaisir de vous présenter notre quatrième rapport annuel. Conformément au paragraphe 38(1) de la Loi sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement, le rapport comprend des renseignements sur nos activités menées en 2022 ainsi que nos conclusions et nos recommandations.
Conformément à l’alinéa 52(1)b) de la Loi sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement, notre rapport a été préparé après la consultation des administrateurs généraux concernés afin de s’assurer qu’il ne contient pas d’informations dont la communication porterait atteinte à la sécurité nationale, à la défense nationale ou aux relations internationales, ou bien des informations protégées par le secret professionnel de l’avocat ou du notaire ou par le privilège relatif au litige.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de ma très haute considération.
L’honorable Marie Deschamps, C.C.
Présidente // Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement
Message des membres
L’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) poursuit sa mission qui consiste à accroître la responsabilisation à l’égard des activités liées à la sécurité nationale et au renseignement au Canada. En 2021, notre organisme a continué de croître en taille et d’améliorer sa capacité à tirer pleinement parti de son vaste mandat d’examen et d’enquête couvrant les activités de sécurité nationale et de renseignement des ministères et des organismes à l’échelle du gouvernement fédéral.
Nous sommes heureux de vous présenter notre troisième rapport annuel portant sur nos progrès et nos activités réalisés dans le cadre de notre deuxième année complète de fonctionnement. Malgré les défis récurrents rencontrés pendant la pandémie de COVID-19 ainsi les retards causés par un cyberincident, nous avons effectué un large éventail d’examens et d’enquêtes et nous avons continué d’améliorer nos processus dans l’ensemble de l’organisme. En effet, nous avons poursuivi la réforme des processus et des méthodes employés pour réaliser les examens et les enquêtes, ce qui nous a grandement aidés à améliorer l’uniformité et l’efficacité de nos travaux. Ces réformes, conjuguées à notre expérience croissante, nous ont permis de mettre en œuvre et d’exécuter notre plan d’examen. Ces réalisations ont été possibles grâce à l’élaboration d’un cadre stratégique organisationnel beaucoup plus solide, appuyé par un groupe organisationnel qui se soucie vraiment de la prestation des services et de la santé de l’organisme.
Conformément à notre engagement continu en faveur de la transparence et de la mobilisation du public, ce rapport présentera notre intention d'utiliser les futurs rapports annuels pour évaluer et suivre publiquement la mise en œuvre des recommandations précédentes. Dans le même esprit de responsabilisation des organisations examinées et de la nôtre, nous avons formalisé des normes qui nous permettront d'évaluer la rapidité des réponses. Nous espérons que ces initiatives, en plus du processus de vérification rigoureux que nous élaborons actuellement dans le but d’évaluer notre confiance dans chacun des examens, permettront d’accroître la confiance des Canadiens et des Canadiennes envers nos recommandations et nos conclusions.
Nous tenons à remercier le personnel du Secrétariat de l’OSSNR pour ses efforts, sa patience et sa résilience tout au long de cette année difficile et nous espérons que vous partagez notre enthousiasme en ce qui concerne les nombreuses possibilités qui s’offrent à nous pour l’année à venir.
Marie Deschamps Craig Forcese Ian Holloway Faisal Mirza Marie-Lucie Morin
Sommaire
L’année 2021 a été la deuxième année d’activité complète de l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR). En vertu de sa vaste compétence prévue par la Loi sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement, l’OSSNR a mené des examens et des enquêtes sur des questions de sécurité nationale et de renseignement se rapportant non seulement au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et au Centre de la sécurité des télécommunications (CST), mais aussi à plusieurs ministères et organismes fédéraux, notamment :
Le ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées canadiennes (FAC);
La Gendarmerie royale du Canada (GRC);
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC);
L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC);
Transports Canada (TC);
Tous les ministères et organismes qui participent à des activités liées à la sécurité nationale et au renseignement dans le contexte des examens annuels de la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada et de la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères.
En 2021, la capacité de l’OSSNR a continué d’augmenter et l’organisme a poursuivi ses efforts en vue d’améliorer son expertise technique et son savoir-faire spécialisé.
Points saillants des examens
Service canadien du renseignement de sécurité
Au cours de l’année 2021, l’OSSNR a réalisé quatre examens qui ont permis d’approfondir sa connaissance d’importants secteurs d’activité du SCRS :
Un examen des questions culturelles, de gouvernance et systémiques soulevées dans le contexte où le SCRS sollicite et reçoit des services juridiques du ministère de la Justice et où il prépare et exécute les mandats dont il a besoin pour recueillir des renseignements;
Un examen axé sur l’échange de renseignements interne au sein du CST entre les différents volets de son mandat, c’est-à dire le renseignement étranger, la cybersécurité et l’assurance de l’information.
Un deuxième examen annuel sur les mesures de réduction de la menace (MRM) du SCRS qui approfondit les conclusions de l’examen précédent en se penchant sur un plus grand nombre de MRM;
Un examen annuel de la conformité des activités du SCRS.
Centre de la sécurité des télécommunications
En 2021, l’OSSNR a réalisé deux examens sur les activités du CST et a demandé au CST d’effectuer une étude ministérielle comprenant :
Un examen du cadre de gouvernance du CST qui oriente le déroulement des cyberopérations défensives et actives et qui permet, notamment, de déterminer si le CST a pris en considération ses obligations juridiques et les répercussions de ses opérations sur la politique étrangère de manière appropriée;
Un examen axé sur l’échange de renseignements interne au sein du CST entre les différents volets de son mandat, c’est-à dire le renseignement étranger, la cybersécurité et l’assurance de l’information.
Une étude ministérielle visant à déterminer si la communication par le CST de
renseignements permettant d’identifier des Canadiens et des Canadiennes a été
effectuée conformément à la Loi sur le Centre de la sécurité des télécommunications
et si elle était essentielle aux affaires internationales, à la défense, à la sécurité ou à
la cybersécurité.
Ministère de la Défense nationale et Forces armées canadiennes
En 2021, l’OSSNR a réalisé deux examens au sujet du MDN et des FAC, puis a entrepris deux autres examens :
Le premier examen achevé constitue un exercice d’évaluation fait dans le but d’acquérir des connaissances de base sur l’entreprise du renseignement de défense, où la majeure partie des fonctions de renseignement du MDN et des FAC sont situées;
Le deuxième examen achevé constitue un suivi de l’examen réalisé l’année précédente sur l’Unité nationale de contre-ingérence des Forces canadiennes et met l’accent sur les pratiques opérationnelles en matière de collecte et de protection des renseignements personnels.
Examens multiministériels
L’OSSNR a réalisé deux examens multiministériels obligatoires en 2021 :
Un examen des directives émises à l’égard de la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères;
a review of information sharing within the federal government under the Security of Canada Information Disclosure Act.
L’OSSNR a également effectué un examen interministériel dans le cadre de son mandat général pour examiner toute activité menée par un ministère qui a trait à la sécurité nationale ou au renseignement :
Un examen pour cartographier la collecte et l’utilisation de données biométriques
dans plusieurs ministères et organismes fédéraux dans le cadre d’activités de
sécurité et de renseignement liées aux voyages internationaux et à l’immigration
constituant le « continuum frontalier ».
Enquêtes sur les plaintes
En 2021, le nombre d’enquêtes sur les plaintes de l’OSSNR a grandement augmenté en raison de 58 plaintes qui lui ont été renvoyées par la Commission canadienne des droits de la personne en vertu du paragraphe 45(2) de la Loi canadienne sur les droits de la personne.
En partie en raison de difficultés inhérentes à la pandémie de COVID-19, l’OSSNR a connu des retards dans ses enquêtes causés par une diminution de la capacité de réponse rapide pour accéder aux renseignements et aux éléments de preuve.
En 2021, l’OSSNR a achevé son initiative de réforme du processus d’enquête après des consultations avec de nombreux intervenants. L’OSSNR note que les enquêtes réalisées dans le cadre de ce nouveau modèle montrent déjà une amélioration d’efficacité.
Introduction
1.1 Qui sommes-nous
Créé en juillet 2019, l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement (OSSNR) est un organisme indépendant qui relève du Parlement et qui réalise des examens et fait des enquêtes sur les activités en matière de sécurité nationale et de renseignement du gouvernement fédéral. Avant la création de l’OSSNR, il existait plusieurs lacunes dans le cadre de responsabilisation en matière de sécurité nationale du Canada. Il est à noter que les organismes d'examen qui ont précédé l’OSSNR n'avaient pas la possibilité de collaborer ou de partager leurs informations classifiées, ce qui faisait en sorte qu’ils étaient limités à la conduite d'examens pour leur ministère ou leur organisme spécifique.
En revanche, l’OSSNR a le pouvoir d’examiner de façon intégrée toute activité de sécurité nationale ou de renseignement du gouvernement du Canada. Comme il est indiqué dans le rapport annuel de 2019, grâce au rôle élargi de l’OSSNR, le Canada dispose maintenant de l’un des systèmes les plus complets en matière d’examen indépendant de la sécurité nationale.[
1.2 Mandat
L’OSSNR a le double mandat de mener des examens et des enquêtes sur les activités en matière de sécurité nationale et de renseignement du Canada. L’annexe B contient un aperçu financier et administratif de l’OSSNR.
Examens
Le mandat d’examen de l’OSSNR est vaste, comme l’indique le paragraphe 8(1) de la Loi
sur l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de
renseignement (Loi sur l’OSSNR)2. Ce mandat comprend l’examen des activités du Service
canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et du Centre de la sécurité des
télécommunications (CST) ainsi que des activités liées à la sécurité nationale ou auRapport annuel de l’OSSNR de 2021 2
renseignement de tout autre ministère ou organisme fédéral. Cela comprend, sans s’y
limiter, les activités de sécurité nationale ou de renseignement de la Gendarmerie royale du
Canada (GRC), de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), du ministère de la
Défense nationale (MDN) et des Forces armées canadiennes (FAC), d’Affaires mondiales
Canada (AMC) et du ministère de la Justice.
De plus, l’OSSNR examine toute question de
sécurité nationale ou de renseignement qu’un ministre de l’État renvoie à l’OSSNR.
L’annexe C contient un résumé des examens effectués en 2021
Les examens de l’OSSNR ont pour but de déterminer si les activités du Canada en matière de sécurité nationale et de renseignement sont conformes aux lois et aux directives ministérielles applicables et si elles sont raisonnables et nécessaires. Dans le cadre de ses examens, l’OSSNR peut formuler toute conclusion ou recommandation qu’il juge appropriée.
Les examens sur le SCRS et le CST demeureront toujours une partie essentielle du travail de l’OSSNR puisque la mission de ces organisations consiste entièrement à traiter des questions liées à la sécurité nationale et au renseignement. Toutefois, contrairement aux organismes d’examen qui l’ont précédé, l’OSSNR a un mandat d’examen dont la portée est globale. L’OSSNR continuera ainsi de considérer comme une priorité l’examen des autres ministères qui participent à des activités de sécurité nationale et de renseignement pour vérifier s’ils respectent leurs obligations. Les examens de l’OSSNR contribuent à tenir le Parlement et la population canadienne au fait du caractère licite et raisonnable des activités du Canada en matière de sécurité nationale et de renseignement.
Enquêtes
En plus de son mandat d’examen, l’OSSNR a la responsabilité d’enquêter sur les plaintes liées à la sécurité nationale ou au renseignement. Cette obligation est énoncée à l’alinéa 8(1)d) de la Loi sur l’OSSNR et consiste à enquêter sur les plaintes concernant :
Les activités du SCRS ou du CST;
Les décisions de refuser ou de révoquer certaines habilitations de sécurité du gouvernement fédéral;
ministerial reports under the Citizenship Act that recommend denying certain citizenship applications.
Ce mandat consiste également à enquêter sur les plaintes relatives à la sécurité nationale transmises à l’OSSNR par la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC (le mécanisme de traitement des plaintes de la GRC)3 et la Commission canadienne des droits de la personne.
Examens
2.1 Canadian Security Intelligence Service reviews
Aperçu
L’OSSNR a pour mandat d’examiner les activités du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS). En vertu de la Loi sur l’OSSNR, l’OSSNR doit également présenter au ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile un rapport annuel sur les activités du SCRS portant, notamment, sur le respect par le SCRS, de la loi et des directives ministérielles applicables et sur le caractère raisonnable et la nécessité de l’exercice des pouvoirs du SCRS.
En 2021, l’OSSNR a effectué quatre examens du SCRS qui sont résumés ci-dessous. Elle a également amorcé deux autres examens : l'un sur le cadre de justification du SCRS et l'autre sur le régime des ensembles de données du SCRS. Plusieurs autres examens de l’OSSNR en cours de réalisation comprennent un volet touchant le SCRS.
Examen de l’OSSNR découlant de la décision 2020 CF 616 de la Cour fédérale, Rétablir la confiance : Réforme des processus de consultation juridique du SCRS et des mandats du ministère de la Justice
Dans le cadre d’une décision de la Cour fédérale de 2020 (2020 CF 616), il a été
recommandé « qu’un examen externe exhaustif soit effectué afin de relever l’ensemble des
lacunes et des défaillances systémiques, culturelles et liées à la gouvernance qui ont eu
pour conséquences que le SCRS a mené des activités opérationnelles dont il a reconnu
l’illégalité et a manqué à son obligation de franchise. » En se fondant sur cette
recommandation, le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile et le ministre
de la Justice ont renvoyé l’examen à l’OSSNR en vertu de l’alinéa 8(1)c) de la Loi sur
l’OSSNR. L’OSSNR a donc réalisé un examen sur la façon dont le SCRS demande et obtient
des services juridiques auprès du ministère de la Justice et dont il prépare et exécute les
mandats qui sont nécessaire pour recueillir des renseignements.
Cet examen a permis de constater que le service de renseignement et ses avocats ont de la difficulté à s’organiser de manière à pouvoir respecter leurs obligations juridiques, notamment celles envers la Cour fédérale. L’OSSNR a également constaté que le SCRS n’avait pas réussi à professionnaliser pleinement et durablement le processus d’obtention de mandat à titre de secteur spécialisé nécessitant de la formation, de l’expérience et de l’investissement. L’examen a aussi révélé le besoin de transformer la relation entre le SCRS et ses avocats.
L’examen a été dirigé par deux membres de l’OSSNR : Marie Deschamps et Craig Forcese.
L’un des deux membres a participé directement à la gestion du processus d’examen, aux
séances d’information, aux entrevues et à l’examen des documents dans le cadre de cet
examen. Ces travaux comprennent une douzaine d’entrevues confidentielles avec des
employés du SCRS et du ministère de la Justice dont le point de vue était essentiel pour
vérifier les connaissances que l’OSSNR avait tirées des documents et des séances
d’information officiels.
En organisant ces entrevues, l’OSSNR a assuré une solide représentation couvrant l’éventail
des fonctions du mandat et des processus de prestation de conseils juridiques. Les
entrevues ont permis de soulever des questions et des préoccupations dont l’OSSNR
n’aurait pas été au courant autrement. Cette information a aidé l’OSSNR à formuler des
recommandations sur des questions systémiques, culturelles et liées à la gouvernance qui
contribuent au manque d’efficacité nuisant à la capacité du SCRS et du ministère de la
Justice de réaliser leurs mandats.
De nombreuses personnes interviewées ont soulevé des préoccupations quant au fait que ces problèmes nuisent à la capacité du Service de renseignement de réaliser le mandat que lui a assigné le Parlement. Il est dans l’intérêt du public de remédier à ces difficultés le plus rapidement possible. Même si le SCRS et le ministère de la Justice ont apporté des améliorations, certaines difficultés demeurent évidentes.
L’OSSNR a divisé ses conclusions et ses recommandations en trois principaux volets :
La prestation de conseils juridiques par le ministère de la Justice;
La gestion du processus d’obtention de mandats par le SCRS et le ministère de la Justice; L’investissement dans les personnes
Prestation de conseils juridiques par le ministère de la Justice
Le SCRS mène ses activités dans un environnement qui évolue rapidement et qui présente
des difficultés sur le plan juridique. Les conseils juridiques rapides, souples et réalisables sont essentiels. Le ministère de la Justice fournit des conseils juridiques sur des questions
touchant la sécurité nationale à d’autres ministères et organismes par le biais du Groupe
litiges et conseils en sécurité nationale (GLCSN). Cet examen a mis en lumière des facteurs
qui empêchent le GLCSN de fournir au SCRS les conseils juridiques dont il a besoin.
Le ministère de la Justice a employé un modèle centralisé « à l’unisson » pour la prestation
de ses services juridiques. Le modèle « à l’unisson » reflète un désir que des conseils
juridiques uniformes et cohérents soient formulés au nom du procureur général du Canada.
Bien que le principe de l’approche « à l’unisson » soit louable, l’OSSNR a constaté que le
GLCSN avait de la difficulté à fournir des conseils juridiques en temps opportun, adaptés et
utiles dans le contexte du SCRS. La façon dont le ministère de la Justice fournit des conseils
n’était souvent pas adaptée aux opérations du SCRS. Par exemple, le GLCSN présente ses
conseils à titre d’évaluation du risque juridique au moyen de la grille de gestion des risques
juridiques utilisée à l’échelle du ministère de la Justice. Dans la grille, les risques sont
classés selon un code de couleur qui ressemble à un feu de circulation : une cote de risque
« verte » représente un faible risque juridique pour le SCRS, une cote de risque « rouge »
représente un risque juridique élevé et, de façon plus ambiguë, une cote de risque « jaune »
représente un risque juridique modéré. Les cotes de risque « jaune » sont les plus
fréquentes et les plus frustrantes pour le SCRS, surtout lorsqu’elles ne sont pas
accompagnées de discussions sur la façon d’atténuer le risque, ce qui, selon l’information
fournie à l’OSSNR, est actuellement une pratique courante.
Par conséquent, certaines personnes au sein du SCRS considèrent que le ministère de la
Justice constitue un obstacle en raison de sa bureaucratie, du fait qu’elles perçoivent qu’il
n’est pas au fait des opérations et de son approche inefficace en ce qui concerne la
communication de conseils juridiques.
Toutefois, les problèmes liés à l’aspect opportun, adapté et utile des conseils juridiques ne découlent pas seulement du ministère de la Justice. L’OSSNR a appris que le SCRS ne communiquait pas toujours toutes les informations importantes au ministère de la Justice, instaurant une certaine méfiance. Le processus interne de demande de conseils juridiques au SCRS contribue également à des retards et à un manque de pertinence. Les conseils qu’obtiennent parfois les enquêteurs opérationnels du SCRS sont passés par des échelons bureaucratiques et peuvent être d’une pertinence limitée ou faible.
L’OSSNR a été informé que le processus laborieux de demande et d’obtention de conseils a parfois causé [Discussion sur les effets nuisibles et les risques dans le contexte des opérations].
Le SCRS et le ministère de la Justice mènent souvent leurs activités dans un contexte de
doute juridique en raison du manque de clarté de la loi. Une interprétation judiciaire s’avère souvent nécessaire pour clarifier les normes juridiques. Toutefois, le processus relatif aux
mandats complexes, abordé ci-dessous, rend cette avenue plus difficile
Le ministère de la Justice reconnaît le besoin de changement. Parmi les grands projets récents, notons le projet Vision, qui promet des partenariats axés sur les clients. Le GLCSN a mis en place de nouvelles procédures pour s’attaquer aux cloisonnements internes entre les avocats des litiges et des conseils, et pour améliorer la formation et l’accès aux conseils juridiques et faciliter l’uniformité des conseils juridiques. Le GLCSN semble aussi reconnaître le désir d’adopter une nouvelle approche à la prestation de conseils juridiques, notamment la progression vers des conseils juridiques qui encourage une participation itérative et collaborative avec le SCRS en vue de l’atteinte de ses objectifs dans les limites de la loi (présentés sous forme de feuille de route). Toutefois, le SCRS et le ministère de la Justice ne semblent pas pour le moment avoir mis systématiquement ce modèle en place.
Pour faciliter une prestation de conseils adéquate, le SCRS doit fournir tous les faits au GLCSN et mobiliser le Groupe sur le plan opérationnel. Une participation précoce et continue tout au long des étapes d’une enquête ou d’une opération permettrait aux avocats de donner des conseils juridiques informels qui, à leur tour, permettraient au SCRS de corriger le tir avant que trop de temps ne se soit écoulé. Un processus plus itératif d’intégration des conseils juridiques tout au long d’une opération pourrait régler les difficultés signalées selon lesquelles des opérations sont interrompues en raison de conseils juridiques inopportuns ou ambigus.
Gestion du processus relatif aux mandats
Le SCRS orchestre le processus de demande de mandat suivant un système interne de préparation et d’approbation avant d’en arriver à la procédure légale visant à obtenir, de la part du ministre, l’approbation de la demande de mandat. Un certain nombre de notions et d’attentes juridiques sont liées au processus de mandat, en particulier « l’obligation de franchise » à l’égard de la Cour.
Les préoccupations relatives à l’obligation de franchise envers la Cour fédérale s’inscrivent dans deux catégories : la communication d’information requise pour assurer la crédibilité des sources qui fournissent l’information utilisée dans la demande et la communication d’information sur les questions qui pourraient possiblement être préoccupantes eu égard au contexte plus large d’un mandat et la façon dont il sera exécuté.
Malgré les tentatives de réformer le processus actuel relatif aux mandats adopté par le SCRS et appuyé par le ministère de la Justice, le processus relatif aux mandats a à maintes reprises manqué à l’obligation de franchise. Les nombreuses réformes semblent avoir contribué à la complexité bureaucratique du processus en question sans régler les problèmes de franchise.
Le SCRS a éprouvé des difficultés à veiller particulièrement à ce que toute l’information d’importance pour la crédibilité des sources soit convenablement incluse dans les demandes de mandats. L’OSSNR a à maintes reprises été informé que les agents du SCRS participant aux premières étapes de la préparation de demandes de mandats ne comprennent pas bien les attentes juridiques liées à l’obligation de franchise. Les systèmes de gestion de l’information déficients liés aux sources humaines du SCRS ont aussi entraîné d’importantes omissions, enfreignant l’obligation de franchise. Ces difficultés engendrent ce que l’OSSNR a désigné comme étant le « problème des omissions récurrentes ».
En 2019, le SCRS a voulu professionnaliser les travaux liés aux déposants en créant la Sous-section des déposants (SSD). La mise sur pied de la SSD par le SCRS constitue une étape importante et, dotée des ressources et des employés nécessaires, elle serait bien placée pour répondre aux problèmes de longue date liés à l’obligation de franchise. Toutefois, lors de sa création, la SSD a été placée [Nom de la section]. [Nom] a un vaste mandat qui ne cadre pas avec les fonctions de la SSD dans la préparation de demandes de mandats solides sur le plan juridique. Cette anomalie en matière de gouvernance peut possiblement expliquer les défis actuels en matière d’administration et de ressources humaines auxquelles fait face la SSD. La viabilité de la SSD est en péril et l’OSSNR a effectivement entendu dire que la Sous-section pourrait actuellement être décrite comme étant en état de crise. Le SCRS n’a pas offert à la SSD des ressources proportionnelles à l’importance de cette Sous-section dans l’exécution de sa mission.
Les avocats du GLCSN jouent plusieurs rôles essentiels dans le processus de demande de
mandat et participent étroitement à assurer le respect de l’obligation de franchise. Il est
essentiel pour eux d’entretenir une relation étroite, collaborative et productive avec le SCRS.
Le moral des avocats du GLCSN chargés des mandats pourrait avoir été affecté par la
décision récente de la Cour fédérale qui a déclenché cet examen. Avec l’augmentation
récente du personnel, il semble que le GLCSN dispose actuellement de l’effectif requis pour
gérer le nombre annuel de demandes de mandat présentées par le SCRS, mais que les
difficultés liées au recrutement persistent. Le GLCSN devrait être doté de sorte à garantir
que les opérations du SCRS ne seront pas contrecarrées par le manque de disponibilité des
avocats responsable des mandats.
Le processus relatif aux mandats est censé être renforcé par la tenue d’un examen portant sur la version quasi finale de l’affidavit par un « avocat indépendant » (AI) – en l’occurrence, un avocat issu du Groupe sur la sécurité nationale (GSN) du ministère de la Justice. Initialement, le rôle consistait à exercer un contrôle critique de la demande de mandat. Or, loin d’être déterminante, la fonction de l’AI serait plutôt de nature administrative, c’est-à-dire davantage conçue pour procéder à des vérifications que pour procéder à l’analyse critique attendue de « l’avocat du diable ».
L’OSSNR est d’avis que la présence d’une fonction de remise en question rigoureuse effectuée par un avocat bien informé, adéquatement appuyé et n’étant pas préalablement impliqué dans le processus de demande de mandat est pertinente et nécessaire. Toutefois, l’OSSNR propose que le modèle actuel d’avocat indépendant soit abandonné au profit d’une fonction de remise en question effectuée par Sécurité publique Canada, dont le rôle précis est de surveiller le processus de demande de mandat du SCRS.
En collaboration avec l’unité de Sécurité publique Canada chargée de l’examen des mandats, un avocat spécialisé et expérimenté pourrait effectuer une véritable remise en question du mandat, analogue à ce qu’un avocat de la défense ferait si les mandats faisaient l’objet d’un processus accusatoire. L’OSSNR est d’avis qu’un tel examen aiderait à prévenir les lacunes en matière d’obligation de franchise découlant d’une omission de divulguer tous les renseignements importants sur des questions potentiellement préoccupantes au sujet du contexte plus général du mandat et de la façon dont il sera exécuté.
Une fois qu’un juge a émis un mandat, le SCRS peut l’exécuter, conformément à la portée et aux modalités du mandat. Toutefois, les coordonnateurs régionaux des mandats du SCRS n’ont pas reçu une formation suffisante pour donner les conseils requis pour l’exécution des mandats.
Investissement dans les personnes
La question des lacunes en matière de formation au SCRS a été fréquemment abordée au cours du présent examen. D’ailleurs, cette source de préoccupation avait déjà été mentionnée dans certains documents internes du SCRS. Le Service reconnaît ses lacunes en matière de formation et concède qu’il n’a pas su instaurer une culture valorisant l’apprentissage. En l’occurrence, les rares occasions de formation constituent un handicap pour ce service de renseignement qui se veut professionnel, moderne et apte à évoluer dans un environnement complexe.
Conclusions
Ce rapport se termine par des observations sur les défis transversaux en matière de culture et de gouvernance qui découlent, du moins en partie, des défis caractérisant la prestation de conseils juridiques et le processus relatif aux mandats. L’OSSNR divise ces grands phénomènes transversaux en deux catégories : le moral et les attitudes, et la réalisation de la mission.
Le moral bas au SCRS était un thème fréquent tout au long de cet examen. Les problèmes systémiques dans le processus de demande de mandat sont probablement l’une des causes de ce problème : le moral est affecté lorsqu’un système de demandes de mandat empêche de façon répétée les agents du SCRS de s’acquitter de leurs fonctions prescrites et ternit la réputation de l’organisation en raison de manquements à l’obligation de franchise.
Parallèlement, le fait de ne pas régler le problème du processus relatif aux mandats nuit à la capacité du SCRS et du ministère de la Justice de remplir leur mandat. Le ministère de la Justice doit cesser d’être perçu comme un obstacle et devenir un conseiller franc et direct, parfaitement au fait des objectifs opérationnels.
Au sein du SCRS, le processus de demande de mandat a souvent été comparé aux chances de gagner à la loterie, non pas en raison du fait que la Cour fédérale refuse de délivrer des mandats, mais à cause de l’ampleur du travail qu’il faut investir dans la préparation des demandes. En outre, la lourdeur du processus actuel de demande de mandat freine la progression de certaines activités de collecte.
En somme, cet examen a été déclenché par le non-respect de l’obligation de franchise. Il conclut que les manquements répétés dans ce domaine sont à la fois causés par des modèles culturels et de gouvernance profondément ancrés et en sont la cause. Ce cercle vicieux a aggravé les défis de la réforme du processus d’obtention de mandat.
Les réformes sélectives ou documentaires qui masquent sans régler les défis systémiques, culturels et de gouvernance primordiaux subiront le même sort que les réformes précédentes : les problèmes continueront.
L’OSSNR a l’intention de procéder à un examen de suivi d’ici deux ans pour mesurer les
progrès réalisés par le SCRS, le ministère de la Justice et Sécurité publique Canada dans la
résolution du problème systémique lié au processus d'obtention de mandats visé par cet
examen. De plus, dans le cadre d’autres examens réguliers concernant les mandats,
l’OSSNR documentera les récurrences de problèmes systémiques. Entre-temps, étant donné
que cet examen découle d’une décision de la Cour fédérale, il est essentiel que le ministre et le SCRS le communiquent intégralement aux juges désignés de cette cour. Le rapport
complet caviardé de l’OSSNR peut être consulté sur son site Web.
Réponse aux recommandations de l’OSSNR
Les recommandations de l’OSSNR, la réponse du SCRS, du ministère de la Sécurité publique et du ministère de la Justice, et d’autres détails concernant cet examen figurent à l’annexe D du présent rapport.
Étude sur les capacités techniques du SCRS
Les menaces à la sécurité nationale du Canada augmentent constamment
et les changements technologiques offrent au SCRS une variété de nouvelles
possibilités en matière d’enquête. Par conséquent, le SCRS doit développer et
acquérir de nouvelles capacités techniques et doit adapter (réaffecter) ses
outils existants pour soutenir les activités de collecte qui lui sont confiées.[5] Ce processus présente un risque possible sur le plan de la
conformité puisque les cadres juridiques et de gouvernance actuels du SCRS
peuvent ne pas tenir compte du nouveau déploiement ou de l’adaptation de ces
capacités techniques. De plus, certains membres du personnel ainsi que les
conseillers juridiques qui les soutiennent peuvent ne pas comprendre
entièrement comment ces outils sont utilisés sur le plan opérationnel, ce qui a
une incidence sur leur capacité à indiquer si le SCRS dispose du cadre
stratégique et juridique nécessaire pour soutenir l’utilisation de la
technologie. En raison de ces risques, l’OSSNR doit rester à jour en ce qui a
trait aux capacités techniques du SCRS et aux pouvoirs qui y sont associés en
relation avec les mandats.
L’étude de l'OSSNR sur les capacités techniques du SCRS constitue un premier pas dans cette direction en examinant l'ensemble des capacités du SCRS et la structure de gouvernance qui lui est associée ainsi qu'en identifiant les questions d'intérêt et les préoccupations sur lesquels l'OSSNR pourra revenir lors d'examens futurs.
Réalité des risques
L’examen de l’OSSNR sur l’utilisation
par le SCRS d’un outil de géolocalisation
a permis de constater que l’absence de
« politiques et procédures élaborées
concernant l’évaluation des
technologies de collecte nouvelles et
émergentes » a contribué directement
au risque que le SCRS enfreigne l’article
8 de la Charte canadienne des droits et
libertés lors de la mise à l’essai du
dispositif
– Étude de l’OSSNR
(2018-05)
L’éventail complet des capacités techniques que le SCRS utilise actuellement pour appuyer ses activités de collecte de renseignements a été examiné. L’OSSNR a examiné les cadres stratégiques et juridiques pertinents communiqués par le SCRS, mais n’a pas effectué de vérification indépendante des déclarations ou des activités elles-mêmes. L’OSSNR a également examiné le lien tripartite entre l’échange de renseignements et de connaissances et le soutien qui existe entre les directions opérationnelles, les directions technologiques et les avocats du ministère de la Justice du SCRS en ce qui concerne le déploiement des capacités à l’appui des opérations.
En plus des connaissances de base que l’OSSNR
a acquises sur les capacités techniques du SCRS,
l’OSSNR a formulé plusieurs observations
identifiant des domaines d’intérêt pour des examens futurs possibles. Par exemple, l’OSSNR
a fait remarquer, et le SCRS est d’accord, que le principal ensemble de politiques liées à
l’utilisation des capacités techniques est désuet et en cours de révision, bien que
l’échéancier pour l’exécution de cette tâche6 ne soit pas clair.
Entre-temps, l’ensemble des
politiques est étayé, comme l’exigent les directives de la haute direction et d’autres
politiques et pratiques pertinentes. L’absence de politiques et de procédures à jour peut
entraîner des risques accrus en matière de conformité, ce qui constitue une question
d’intérêt pour de futurs examens de l’OSSNR.
De plus, le cadre dans lequel le SCRS évalue la conformité et le risque dans ce domaine est en pleine transition. Le SCRS a indiqué qu’il croyait que de nouvelles initiatives, comme la création du Comité d’examen de la technologie opérationnelle en mai 2021, permettraient de répondre plus efficacement aux besoins des intervenants et de combler les lacunes en matière de conformité. L’objectif du Comité consiste à examiner toutes les nouvelles technologies utilisées pour les activités de renseignements, ainsi que les technologies existantes qui seront utilisées d’une manière nouvelle ou différente. La création du Comité d’examen de la technologie opérationnelle suggère que des mesures sont prises en vue d’atténuer le risque de manquements à la conformité lié au déploiement de technologies à l’appui des opérations. De toute évidence, il s’agit d’une tribune où les risques potentiels peuvent être cernés et atténués de façon proactive. L’évolution de la façon dont la conformité est surveillée par rapport aux capacités techniques intéressera l’OSSNR à l’avenir.
Des questions se posent quant à la façon dont le SCRS surveille la valeur opérationnelle des capacités techniques. Le SCRS doit renforcer son programme de mesure du rendement en ce qui concerne son déploiement de technologies à l'appui des opérations. Un régime de mesure du rendement, en cours d'élaboration, deviendra une caractéristique importante du cadre de gouvernance, ce qui aura des répercussions connexes en matière de conformité pour d'éventuels examens de l’OSSNR.
Dans l’ensemble, il sera important que l’OSSNR se tienne à jour sur les volets techniques des opérations de collecte de renseignement du SCRS, surtout en raison de la vitesse à laquelle les technologies et les capacités techniques connexes évoluent.
Dans le cadre de cet effort, il est peut-être possible de tirer parti des exigences actuelles en matière de rapports déjà établies par le SCRS. Par exemple, l’article 3 de la Directive ministérielle au Service canadien du renseignement de sécurité – Responsabilisation (10 septembre 2019) exige que le SCRS informe le ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile des activités opérationnelles dans lesquelles « une nouvelle autorité, technique ou technologie est utilisée ». Ces avis pourraient fournir à l’OSSNR une connaissance continue et à jour de l’ensemble des capacités du SCRS et de la façon dont les technologies sont déployées sur le plan opérationnel. De plus, le partage des avis renforcerait les efforts du SCRS en matière de transparence proactive, qui sont conformes aux engagements de fournir des séances d’information explicatives à la Cour fédérale sur les nouvelles technologies utilisées dans les opérations justifiées.
L’OSSNR a recommandé que la version complète, non caviardée, de l’étude soit transmise aux juges désignés de la Cour fédérale.
Examen des activités de réduction de la menace du SCRS : Accent sur la communication de renseignements à des parties externes
En vertu de la Loi antiterroristede 2015, le SCRS a le pouvoir de prendre des mesures de réduction de la menace (MRM). L’OSSNR doit
examiner, chaque année, au moins l’un des volets du rendement du SCRS dans
l’exercice de ses pouvoirs de réduction de la menace.[7] L’OSSNR reconnaît que les pouvoirs de réduction de la menace du
SCRS peuvent être un outil efficace pour réduire une menace envers la sécurité
nationale, mais ils impliquent aussi une plus grande responsabilité compte tenu
de leur nature et de leur capacité à avoir une incidence importante non
seulement sur le sujet d'une MRM donnée, mais aussi sur d'autres personnes
potentiellement concernées par sa portée.
Cette année, l’OSSNR a produit son deuxième examen annuel sur les
MRM du SCRS. L’examen visait à approfondir les conclusions de l’examen
précédent en se penchant sur un plus grand nombre de MRM dans le cadre
desquelles le SCRS a communiqué de l’information à des parties externes, et, ce
faisant, leur a donné la possibilité de prendre des mesures, à leur discrétion
et en vertu de leurs pouvoirs, dans le but de réduire les menaces cernées.
L’examen portait sur les caractéristiques de ces MRM, mais se concentrait sur
la mesure dans laquelle le SCRS a correctement identifié, documenté et examiné
les effets négatifs possibles que ces mesures pourraient avoir sur les
personnes concernées.
L’OSSNR a constaté que plusieurs types de parties externes différentes prenaient part aux
MRM. Ces parties externes disposaient de divers leviers de contrôle au moyen desquels
elles pouvaient prendre des mesures pour réduire une menace
L’OSSNR a remarqué que les documents du SCRS sur les renseignements divulgués
aux parties externes dans le cadre de MRM n’étaient pas uniformes et, parfois,
manquaient de clarté et de précisions. L’OSSNR a également constaté que le SCRS
n’a pas systématiquement cerné ou documenté les pouvoirs ou les capacités des
parties externes de prendre des mesures ou les effets négatifs possibles des
MRM. L’OSSNR a également noté que le SCRS ne documente pas toujours les
résultats d’une certaine MRM, ni les mesures prises par des parties externes
pour réduire une menace.
Sans une documentation robuste, le SCRS n’est pas en mesure d’évaluer
l’efficacité de ses mesures ni de connaître la véritable incidence de ses actions
sur ces mesures.
L’OSSNR recommande que lorsqu’une MRM comprend la communication de
renseignements à des parties externes, le SCRS doit clairement indiquer et
documenter la portée et l’ampleur des renseignements qui seront communiqués
dans le cadre de la mesure proposée. L’OSSNR recommande que le SCRS définisse
et documente pleinement les pouvoirs et la capacité de la partie externe de
prendre des mesures précises pour réduire une menace, de même que les effets
négatifs possibles que pourrait causer la mesure.
En plus de recommander que le SCRS se conforme à ses politiques de tenue des
dossiers, l’OSSNR recommande que le SCRS modifie sa politique sur les MRM pour y
intégrer une exigence de documenter systématiquement les résultats des MRM, y compris
les mesures prises par les parties externes. Cette pratique devrait éclairer les évaluations
après action et la prise de décisions futures.
En outre, l’OSSNR a constaté que le cadre d’évaluation actuel
utilisé dans le processus d’approbation des MRM est trop étroit et ne tient pas
suffisamment compte de l’ensemble des répercussions des MRM du SCRS. L’OSSNR
recommande que le SCRS tienne compte des répercussions négatives possibles
résultant non seulement de la communication de renseignements par le SCRS, mais
également des mesures prises par les parties externes dans le cadre de MRM.
Des Canadian Security Intelligence Service Act (CSIS Act) is clear that when a proposed TRM would limit a right or freedom protected in the Charte canadienne des droits et libertés, or would otherwise be contrary to Canadian law, CSIS must seek a judicial warrant. NSIRA fundamentally disagrees with CSIS’s understanding of and approach to the legal analysis of determining whether a warrant is required for proposed TRMs. In 2020, CSIS responded to this recommendation by stating, “the Department of Justice will consider this recommendation and factor it into its work related to TRMs under the CSIS Act.”
Pour l’avenir, l’OSSNR a recommandé que le SCRS demande un mandat
lorsqu’une MRM proposée pourrait porter atteinte aux droits d’une personne
garantis par la Charte ou lorsqu’il serait autrement contraire aux lois
canadiennes, et ce, peu importe si l’activité est menée directement par le SCRS
ou par l’entremise d’une partie externe à laquelle le SCRS communique des
renseignements.
L’OSSNR a pu utiliser son accès direct aux répertoires de
renseignements du SCRS pour confirmer les renseignements qu’il devait vérifier
et pour mener des enquêtes supplémentaires, au besoin. Pour cette raison,
l’OSSNR a un niveau de confiance élevé envers les renseignements utilisés pour
effectuer cet examen. L’OSSNR tient également à souligner la rapidité avec
laquelle le SCRS a répondu à ses demandes d’information tout au long de
l’examen.
Réponse aux recommandations de l’OSSNR
Les recommandations de l’OSSNR, la réponse de la direction du SCRS et d’autres détails au
sujet de cet examen se trouvent à l’annexe D du présent rapport.
Examen annuel de l’OSSNR sur les activités du SCRS
Conformément à la Loi sur le SCRS, le SCRS est tenu de fournir des renseignements à
l’OSSNR sur des activités précises.8 De son côté, l’OSSNR a élaboré un processus pour
examiner cette information tout au long de l’année et mettre en évidence toute observation
importante dans le cadre des obligations de l’OSSNR en matière de rapports annuels au
ministre de la Sécurité publique.9 Ce processus vise à tenir l’OSSNR au courant des
principales activités du SCRS afin qu’il puisse cerner les nouveaux problèmes et les lacunes
en matière de conformité en temps opportun et planifier les examens et les obligations en
matière de rapports annuels. En outre, ce processus facilite la réalisation d’un examen
supplémentaire des activités pour en évaluer la conformité, le caractère raisonnable et la
nécessité.
En 2021, l’OSSNR a officialisé ce processus et a entrepris un examen
annuel conformément à son mandat d’examen (alinéa 8(1)a) de la Loi sur l’OSSNR).
Pour accroître la transparence, l’OSSNR a demandé des catégories
supplémentaires de renseignements au SCRS, notamment des demandes de mandat
approuvées, des rapports de conformité, des vérifications internes, des
évaluations internes et des communications entre le SCRS et la Cour fédérale
ainsi qu’entre le SCRS et le ministre de la Sécurité publique. Ces catégories
supplémentaires visaient à faire en sorte que l’OSSNR bénéficie de
renseignements précis sur les politiques et la gouvernance du SCRS, en plus de
ceux que le SCRS est tenu de fournir en vertu de la loi.
L’OSSNR a constaté que le SCRS satisfaisait aux exigences de déclaration
prévues par la loi. Toutefois, ces exigences ne se traduisent pas toujours par
des renseignements qui peuvent être utilisés pour les évaluations de l’OSSNR.
Notamment, le SCRS n’a pas fourni de renseignements sur les catégories
supplémentaires d’activités demandées par l’OSSNR. Le dialogue visant à combler
ces lacunes se poursuivra en 2022.
En 2022, l’OSSNR continuera d’examiner les activités du SCRS en
s’appuyant sur les renseignements fournis par le SCRS, conformément à la Loi
sur le SCRS et la Loi sur l’OSSNR.
Statistiques
L’OSSNR demande au SCRS de publier des statistiques et des données
liées aux volets d’intérêt public et à la conformité de ses activités. L’OSSNR
est d’avis que les statistiques suivantes permettront de renseigner le public
sur la portée et l’ampleur des opérations du SCRS ainsi que sur l’évolution des
activités d’une année à l’autre.
Demandes d’obtention de mandat
L’article 21 de la Loi sur le SCRS autorise le SCRS à présenter
une demande de mandat à un juge s’il a des motifs raisonnables de croire que
des pouvoirs plus intrusifs sont nécessaires pour enquêter sur une menace
particulière envers la sécurité du Canada. Le SCRS peut avoir recours à des
mandats, par exemple, pour intercepter des communications, pénétrer dans un
lieu ou obtenir des renseignements, des dossiers ou bien des documents. Il
convient de noter que chaque demande de mandat peut viser plusieurs personnes
ou concerner l’utilisation de multiples pouvoirs d’intrusion.
L’OSSNR sait que les difficultés liées au processus d’obtention de
mandats au sein du SCRS persistent.L’examen de l’OSSNR intitulé Rétablir la confiance : Réforme
des processus de prestation de conseils juridiques du ministère de la Justice
et d’obtention de mandats du SCRS a révélé que le processus actuel
d’obtention de mandats continue d’être trop complexe, malgré les tentatives de
réforme. L’examen a permis de constater que le SCRS n’avait pas réussi à
professionnaliser pleinement et durablement le processus de demande de mandat.
L’absence de responsabilisation et de communication claire, combinée à une
complexité excessive, a contribué aux problèmes auxquels ce processus est
confronté. L’examen a donné lieu à un certain nombre de conclusions et de
recommandations liées à des problèmes systémiques du processus d’obtention de mandats
du SCRS.
Demandes de mandat en vertu de l’article 21 présentées par le SCRS (2018
à 2021)
2018
2019
2020
2021
Nombre
total de mandats approuvés
24
23
15
31
Nouveaux mandats
10
9
2
13
Demandes de remplacement
11
12
8
14
Demandes supplémentaires
3
2
5
4
Nombre total de demandes rejetées
0
1
0
0
Mesures de réduction de la menace (MRM)
L’article 12.1 de la Loi sur le SCRS autorise le SCRS à prendre des mesures pour réduire les
menaces à la sécurité du Canada, à l’intérieur ou à l’extérieur du Canada. Le SCRS est
autorisé à demander un mandat judiciaire s’il croit que certaines mesures intrusives (décrites au paragraphe 21(1.1) de la Loi sur le SCRS) sont nécessaires pour réduire la
menace. À ce jour, le SCRS n’a demandé aucune autorisation judiciaire pour entreprendre
des MRM justifiées
Les deux premiers examens sur l'utilisation par le SCRS de mesures de réduction de la
menace ont révélé que le SCRS ne tenait pas suffisamment compte de toutes les
répercussions de la mesure dans le cadre du processus d'approbation de ces activités. Plus
précisément, ces répercussions n'ont pas été explicitement prises en compte au moment de
déterminer si un mandat peut être nécessaire. Comme susmentionné dans le présent
rapport, l’OSSNR s'attend à ce que le SCRS demande un mandat pour autoriser une mesure
de réduction de la menace lorsque les droits d'une personne en vertu de la Charte seraient
limités ou que la mesure serait autrement contraire aux lois canadiennes, que le SCRS
entreprenne la mesure directement ou bien qu'elle soit entreprise par une partie externe.
Mesures de réduction de la menace approuvées et exécutées par le
SCRS qui ont été justifiées (2015 à 2021)
2015
2016
2017
2018
2019
2020
2021
MRM approuvées
10
8
15
23
24
11
23
Mesures de réduction de la
menace
exécutées
10
8
13
17
19
8
17
MRM dans le cadre
d’un mandat
0
0
0
0
0
0
0
Cibles du SCRS
Le SCRS a pour mandat d’enquêter sur les menaces à la sécurité du Canada, y compris l’espionnage, les activités influencées par l’étranger, la violence politique, religieuse ou
idéologique et la subversion6. Des critères permettant au SCRS de mener des enquêtes sur une personne, un groupe ou une entité pour des questions liées à ces menaces sont établis à
l’article 12 de la Loi sur le SCRS. Les entités faisant l’objet d’une enquête du SCRS, qu’il s’agisse de personnes ou de groupes, sont appelées des « cibles ».
Cibles du SCRS (2018 à 2021)
2018
2019
2020
2021
Nombre de
cibles
430
467
360
352
Ensembles de données
L’analyse de données constitue l’un des principaux outils d’enquête du SCRS. Cet outil lui
permet d’établir des liens et de cerner des tendances, ce qui ne serait pas possible avec
des méthodes d’enquête traditionnelles. La Loi sur la sécurité nationale de 2017, adoptée
par le Parlement en juin 2019, a accordé au SCRS une série de nouveaux pouvoirs,
notamment un cadre juridique pour la collecte, la conservation et l’utilisation d’ensembles
de données par le SCRS. Ce cadre autorise le SCRS à recueillir des ensembles de données
(subdivisés en ensembles de données canadiens, étrangers et accessibles au public) qui
peuvent aider le SCRS dans l’exercice de ses fonctions. Le cadre établit également des
mesures de protection des droits et libertés des Canadiens, notamment la protection des
renseignements personnels. Ces mesures de protection comprennent des exigences
accrues en matière de responsabilité ministérielle. Le SCRS doit satisfaire à différentes
exigences avant de pouvoir utiliser certains types d’ensemble de données.
Selon la Loi sur le SCRS, l’OSSNR doit également être tenu au courant de certaines activités liées aux ensembles de données. Des rapports préparés à la suite du traitement d’ensembles de données doivent être fournis à l’OSSNR, sous certaines conditions et dans des délais raisonnables. Même si le SCRS n’est pas tenu d’informer l’OSSNR des autorisations judiciaires ou des approbations ministérielles pour la collecte d’ensembles de données canadiens et
étrangers, il a tenu l’OSSNR au courant de ces activités de façon proactive.
Bien que ce nouveau cadre ait permis au SCRS de s’acquitter de son mandat d’enquêter sur
les menaces, le SCRS a souligné dans son rapport annuel public de 2020 que le cadre
législatif actuel n’est pas exempt de défis. L'OSSNR examine actuellement la mise en œuvre
par le SCRS de son régime d’ensembles de données. Les résultats de cet examen
éclaireront l’examen de la Loi sur la sécurité nationale de 2017 par le Parlement.
Ensembles de données évalués par le SCRS, approuvés ou refusés par la Cour fédérale ou le
commissaire au renseignement et conservés par le SCRS (2019 à 2021)
2019
2020
2021
Ensembles de données accessibles au public
Évalués
8
11
4
Conservés
8
11
215
Ensembles de données canadiens
Évalués
10
0
2
Retained by CSIS
0
0
016
Denied by the Federal Court
0
0
0
Ensembles de données étrangers
Évalués
8
0
0
Retained by CSIS
0
1
117
Denied by Minister
0
0
0
Denied by IntelligenceCommissioner
0
0
0
Cadre de justification
La Loi sur la sécurité nationale de 2017 a également créé un cadre de justification juridique pour les opérations de collecte de renseignements du SCRS. Le cadre établit une justification limitée qui autorise les employés du SCRS et les personnes agissant sous leur direction à mener des activités qui constitueraient par ailleurs des infractions aux lois canadiennes. Le cadre de justification du SCRS est inspiré des protections dont bénéficient déjà les services
canadiens d’application de la loi9. Le cadre de justification apporte au SCRS et à la population canadienne la clarté nécessaire quant à ce que le SCRS peut faire légalement dans le cadre de ses activités. Il reconnaît qu’il est dans l’intérêt public de veiller à ce que les employés du SCRS puissent s’acquitter efficacement de leurs fonctions de collecte de renseignements, notamment par la commission d’actes et d’omissions qui seraient par ailleurs illégaux, dans
l’intérêt du public et conformément à la primauté du droit. Les types d’actes et d’omissions par ailleurs illégaux qui sont autorisés par le cadre de justification sont déterminés par le ministre et approuvés par le commissaire au renseignement. Il existe des limites quant aux activités qui peuvent être réalisées, et le cadre de justification ne permet pas de commettre un acte ou une omission qui porterait atteinte à un droit ou à une liberté garantis par la Charte.
Selon le paragraphe 20.1 (2) de la Loi sur le SCRS, les employés doivent être désignés par
le ministre de la Sécurité publique pour être visés par le cadre de justification lorsqu’ils
commettent ou dirigent une omission ou un acte autrement illégal. Les employés désignés
sont des employés du SCRS qui ont besoin du cadre de justification pour exécuter leurs
tâches et leurs fonctions. Les employés désignés sont justifiés de commettre eux-mêmes un
acte ou une omission (commissions par les employés) et ils peuvent ordonner à une autre
personne de commettre un acte ou une omission (directives de commettre) dans le cadre
de leurs fonctions. L’OSSNR examine actuellement la mise en œuvre du cadre de
justification par le SCRS. Les résultats de cet examen orienteront l’examen de la Loi de 2017 sur la sécurité nationale.
Autorisations, commissions et directives en vertu du cadre de justification (2019 à 2021)
2019
2020
2021
Autorisations
83
147
178
Commissions par les
employés
17
39
51
Directives de commettre
32
84
116
Désignations en situation d’urgence
0
0
0
Conformité
Le programme de conformité opérationnelle interne du SCRS dirige et gère la conformité
globale au sein du SCRS. L’objectif de cette unité consiste à promouvoir une culture de
conformité au sein du SCRS en investissant dans la technologie de l’information pour
soutenir le processus relatif aux mandats, en concevant une approche pour signaler et
évaluer les incidents potentiels de non-conformité, en intégrant des experts dans les
directions opérationnelles pour fournir des conseils et des directives en temps opportun et
en établissant des politiques et des procédures internes pour les employés. Ce programme
est le centre de traitement de tous les cas de non-conformité potentiels liés aux activités
opérationnelles.
Les connaissances de l’OSSNR sur la non-conformité opérationnelle du SCRS et les
infractions connexes à la Charte sont limitées aux renseignements figurant dans le rapport
annuel du directeur du SCRS sur les opérations du ministre de la Sécurité publique.
L’OSSNR constate avec intérêt que le SCRS signale des infractions à la Charte comme des
cas de non-conformité. L’OSSNR continuera de surveiller de près les cas de non-conformité
liés aux lois canadiennes et à la Charte et elle collaborera avec le SCRS pour améliorer la
transparence quant à ces activités
Incidents de non-conformité traités par le SCRS (2019 à 2021)
2019
2020
2021
Processed compliance incidents19
53
99
85
Incidents administratifs
53
64
Incidents opérationnels
4020
19
21
Lois canadiennes
1
Charte canadienne des droits et libertés
6
Conditions des
mandats
6
Gouvernance du SCRS
8
Plan d’examen du SCRS de 2022
En 2022, l’OSSNR entreprendra ou mènera cinq examens axés exclusivement sur le SCRS :
un examen axé sur la collaboration opérationnelle entre le SCRS et le CST (voir le plan
d’examen de 2022 du CST ci-dessous), un examen axé sur la gestion par le SCRS et la GRC
de l’extrémisme à caractère idéologique et un certain nombre d’examens interministériels
qui comprennent un volet sur le SCRS
En plus des trois examens obligatoires sur la Loi sur la communication d’information ayant
trait à la sécurité du Canada (LCISC), la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de
mauvais traitements infligés par des entités étrangères et les MRM du SCRS, l’OSSNR a
entrepris ou prévoit réaliser les examens suivants sur le SCRS :
Justification Framework
This review will assess the implementation of CSIS’s new Justification Framework for activities that would otherwise be unlawful, authorized under the National Security Act, 2017.
Datasets
This review will examine the implementation of CSIS’s dataset regime following the coming into force of the National Security Act, 2017.
CSIS Cover Program
This review would be the first review of CSIS Cover Operations. It will survey the full range of CSIS cover activities and concentrate on building foundational knowledge to allow NSIRA to select specific activities for detailed review in future years.
Ideologically Motivated Violent Extremism
This is a joint CSIS-RCMP review of their respective and joint threat management of ideologically motivated violent extremism. The core of the review will be the interplay between CSIS and the RCMP in the context of ideologically motivatedviolent extremism, and an assessment of whether activities complied with the law, applicable ministerial directions, operational policies, and whether activitieswere necessary and reasonable.
Au-delà de 2022, l’OSSNR a l’intention d’examiner les activités du SCRS sur les sujets
suivants :
Le cycle de vie des renseignements obtenus dans le cadre des mandats;
Le mandat du SCRS en vertu de l’article 16;
Les politiques de conservation basée sur le critère du « strict nécessaire »;
Le cadre de conformité interne du SCRS.
Accès aux renseignements du SCRS
Tout au long de l’année 2021, l’OSSNR a été confrontée à des niveaux d’accès et de
réactivité différents par rapport au SCRS. Les restrictions liées à la COVID-19 ont entraîné
des retards considérables dans la réception des renseignements et des séances
d’information demandés et ont empêché l’OSSNR d’accéder directement aux bureaux qui lui
sont réservés dans les locaux de l’administration centrale du SCRS.
En réponse aux demandes d’information de l’OSSNR, le SCRS a fait preuve de transparence
dans sa capacité à répondre et à communiquer les retards prévus. Lorsque les niveaux
d’accès et de dotation n’étaient plus restreints, les réponses du SCRS aux demandes
formelles et informelles liées à l’étude des capacités techniques et à l’examen des MRM
étaient complètes et opportunes et les séances d’information étaient bien organisées et
fournissaient les renseignements demandés.
Comme susmentionné, tout au long de l’année 2021, l’OSSNR n’a pas eu accès en tout
temps à ses bureaux réservés au sein de l’administration centrale du SCRS, qui sont utilisés
par les employés de l’OSSNR chargés des examens, des enquêtes et des services
juridiques. Par conséquent, l’OSSNR a eu un accès direct très limité aux systèmes
d’information du SCRS. Pendant cette période, l’OSSNR a eu accès à divers locaux
temporaires de l’administration centrale du SCRS.
Le SCRS a toutefois été en mesure de continuer d’offrir aux membres de l’OSSNR un accès
à ses bureaux régionaux partout au Canada tout au long de 2021. Cet accès a été d’une
grande aide pour les membres de l’OSSNR qui n’habitent pas dans la région de la capitale
nationale et dont le travail exige souvent des installations sécurisées où ils peuvent accéder
en toute sécurité à l’information pertinente aux examens et aux enquêtes. L’OSSNR
apprécie grandement la volonté et les efforts du SCRS et de ses collègues régionaux à cet
égard.
2.2 Examens sur le Centre de la sécurité des
télécommunications
Aperçu
L’OSSNR a pour mandat d’examiner toute activité menée par le CST. L’OSSNR doit
également présenter au ministre de la Défense nationale un rapport annuel sur les activités
du CST, portant notamment sur le respect par le CST des lois et des directives ministérielles
applicables ainsi que sur le caractère raisonnable et la nécessité de l’exercice des pouvoirs
du CST
En 2021, l’OSSNR a effectué deux examens du CST et a demandé au CST de mener une
étude ministérielle, qui sont tous résumés ci-dessous. L’OSSNR a également entrepris cinq
nouveaux examens axés sur les activités du CST qui devraient être achevés en 2022 (voir le
plan d’examen du CST pour 2022, ci-dessous). De plus, le CST participe à d’autres examens
interministériels de l’OSSNR comme les examens annuels obligatoires de la Loi sur la
communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada et de la Loi visant à éviter
la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères dont
les résultats sont décrits ci-dessous (voir la section Examens interministériels)
Même si la pandémie et d’autres priorités ont empêché l’OSSNR de donner suite à ses
engagements antérieurs concernant le caviardage, la traduction et la publication des
examens de l’ancien bureau du commissaire du CST, l’OSSNR reste déterminé à publier ces
documents, si les ressources le permettent.
Examen de la gouvernance des cyberopérations actives et défensives du
CST
La Loi sur le Centre de la sécurité des télécommunications (Loi sur le CST) confère au CST le
pouvoir de mener des cyberopérations actives (COA) et des cyberopérations défensives
(COD). Au sens de la Loi sur le CST, les COA sont conçues pour « réduire, interrompre,
influencer ou entraver les capacités, les intentions ou les activités d’un individu, d’un État,
d’une organisation ou d’un groupe terroriste étranger en ce qui a trait aux affaires
internationales, à la défense ou à la sécurité ». Les COD aident à protéger les systèmes du
gouvernement fédéral canadien ou les systèmes jugés importants par le ministre de la
Défense nationale pour le Canada contre les cybermenaces étrangères. Les COA et les COD
sont autorisés par des autorisations ministérielles (AM) et, en raison des répercussions
possibles sur la politique étrangère du Canada, exigent que le ministre des Affaires étrangères consente à une AM qui concerne les COA ou soit consulté au sujet d’une AM qui
concerne les COD
Dans le cadre de l’examen, l’OSSNR a évalué le cadre de gouvernance du CST qui oriente le
déroulement des cyberopérations défensives et actives et qui permet notamment de
déterminer si le CST a pris en considération ses obligations juridiques et les répercussions
des opérations sur la politique étrangère de manière appropriée. L’OSSNR a analysé les
politiques et les procédures, les documents relatifs aux opérations et à la gouvernance et la
correspondance entre le CST et Affaires Mondiales Canada (AMC). La portée de l’examen
comprenait les premiers documents disponibles relatifs aux COA et aux COD et se terminait
en même temps que la période de validité des premières autorisations ministérielles de COA
et de COD (2019 à 2020).
L’OSSNR a intégré AMC dans cet examen en raison de son rôle clé dans la structure de
gouvernance des COA et des COD. Par conséquent, l’OSSNR a pu comprendre les structures
de gouvernance et de responsabilisation en place pour ces activités en obtenant des
perspectives uniques de la part des deux ministères sur leurs rôles et leurs responsabilités
respectifs
La nouveauté de ces pouvoirs a obligé le CST à élaborer de nouveaux mécanismes et
processus tout en tenant compte des nouvelles autorités et limites légales. L’OSSNR a
constaté que le CST et AMC ont déployé des efforts considérables pour mettre en place la
structure de gouvernance des COA et des COD. Dans ce contexte, l’OSSNR a constaté que
certains volets de la gouvernance des COA et des COD pourraient être améliorés en les
rendant plus transparents et plus clairs
Plus précisément, l’OSSNR a constaté que le CST pourrait améliorer le niveau de détail
fourni à toutes les parties qui participent à la prise de décisions et à la gouvernance des
COA et des COD dans les documents comme les autorisations ministérielles autorisant ces
activités et les plans opérationnels qui régissent leur exécution. En outre, l’OSSNR a
constaté que le CST et AMC n’avaient pas pris en compte plusieurs lacunes cernées dans le
cadre de cet examen et a recommandé des améliorations concernant :
La mobilisation d’autres ministères pour assurer l’harmonisation d’une opération
avec les priorités générales du gouvernement du Canada;
La distinction entre une COA et une COD préventive;
L’évaluation de la conformité de chaque opération au droit international;
La communication entre les ministères de toute information nouvellement acquise
qui est pertinente au niveau de risque d’une opération
communicating with each other any newly acquired information that is relevant to the risk level of an operation.
Les lacunes observées par l’OSSNR, si elles ne sont pas corrigées, pourraient comporter des
risques. Par exemple, la nature générale des catégories d’activités, de techniques et de
cibles qui composent les COA et les COD pourrait englober des activités et des cibles à
risque élevé de façon involontaire. De plus, compte tenu de la différence dans l’engagement
requis d’AMC dans les COA et les COD, une classification erronée de ce qui est vraiment un
COA en tant que COD préventif pourrait entraîner un risque accru pour les relations
internationales du Canada en raison de l’engagement insuffisant d’AMC.
Bien que cet examen ait porté sur les structures de gouvernance en jeu en ce qui concerne
les COA et les COD, la façon dont ces structures sont mises en œuvre et suivies dans la
pratique revêt une importance encore plus grande. L’OSSNR a formulé plusieurs
observations au sujet des renseignements contenus dans les documents de gouvernance
élaborés à ce jour et évaluera prochainement comment ils sont mis en pratique dans le
cadre de l’examen de l’OSSNR axé sur les opérations elles-mêmes.
Réponse aux recommandations de l’OSSNR
Les recommandations de l’OSSNR et d’autres détails sur cet examen se trouvent à l’annexe
D du présent rapport.
Examen sur l’échange de renseignements entre les divers volets du
mandat du CST
Cet examen a porté sur le pouvoir juridique du CST de communiquer des renseignements
obtenus dans le cadre d'un volet de son mandat afin de remplir un autre volet de son
mandat. Plus précisément, l'examen était axé sur l'échange interne de renseignements au
sein du CST entre le volet du renseignement étranger et le volet de la cybersécurité et de
l'assurance de l'information du mandat du CST.
L’OSSNR a examiné si l’échange interne de renseignements du CST concernant un
Canadien ou une personne au Canada est conforme à la Loi sur la protection des
renseignements personnels, qui limite la façon dont les renseignements personnels
recueillis peuvent être utilisés par une institution fédérale ainsi qu’à la Loi sur le CST, qui
s’applique à la collecte et à l’utilisation fortuites d’information qui se rapporte à un
Canadien ou à une personne se trouvant au Canada (IRCPC) par le CST. L’OSSNR a conclu
que, d’après les descriptions des volets des articles 16 et 17 de la Loi sur le CST, les
renseignements obtenus sous un volet peuvent parfois être utilisés aux mêmes fins ou à
des fins similaires. Cette utilisation répondrait aux exigences de la Loi sur la protection des
renseignements personnels en matière d’échange de renseignements à l’interne. Toutefois, ce principe ne peut pas simplement s’appliquer de façon présumée, car les objectifs des
volets diffèrent au sein de la Loi sur le CST. Le CST doit effectuer une analyse de conformité
au cas par cas qui tient compte de l’objectif de la collecte et de l’échange d’information.
L’OSSNR estime qu’il est nécessaire que le chef du CST, dans sa demande d’autorisation
ministérielle, informe pleinement le ministre de la Défense nationale de la façon dont
l’IRCPC pourrait être utilisée et analysée par le CST, notamment en ce qui concerne
l’échange de renseignements du IRCPC à un autre volet, et dans quelle fin. À une exception
près, les demandes du chef présentées pendant la période visée par l’examen ont informé
le ministre de la Défense nationale que l’IRCPC conservée pourrait être utilisée à l’appui
d’un autre volet. De plus, les demandes de renseignement étranger ont informé le ministre
sur la façon dont le CST a évalué le caractère « essentiel » des renseignements recueillis par
l’IRCPC dans le cadre du volet sur le renseignement étranger.
En vertu de la politique du CST, une évaluation de la pertinence, du caractère essentiel ou
de la nécessité de l’IRCPC pour chaque volet est requise pour échanger des renseignements
entre les volets. La politique du CST fournit des définitions et des critères pour évaluer et
appliquer ces seuils aux renseignements. L’OSSNR a constaté que le cadre stratégique du
CST en ce qui concerne l’échange interne de renseignements entre les volets du mandat du
renseignement étranger et de la cybersécurité est conforme à la Loi sur le CST..
Réponse aux recommandations de l’OSSNR
Les recommandations de l’OSSNR, la réponse de la direction du CST et d’autres détails sur
cet examen se trouvent à l’annexe D du présent rapport.
Étude ministérielle du CST sur la communication de renseignements
canadiens d’identification
À la suite d’un examen de 2020 sur la communication de renseignements canadiens
d’identification (RCI)21 par le CST, l’OSSNR a conclu que la mise en œuvre par le CST de son
régime de communication en vertu de la Loi sur la défense nationale n’était peut-être pas
conforme à la Loi sur la protection des renseignements personnels. Le 25 novembre 2020,
à la suite de la publication de l’examen, l’OSSNR a présenté un rapport de conformité au
ministre de la Défense nationale.22 L’OSSNR était d’avis que le CST, en tant que gardien des
RCI recueillis incidemment, a la responsabilité de s’assurer et de documenter qu’il existe un
pouvoir de collecte et de communication avant de le partager avec des tiers destinataires.
L’OSSNR a ensuite demandé au CST de mener une étude ministérielle sur la communication
de RCI du 1er août 2019 au 1er mars 2021.
The purpose of the departmental study was to ensure that disclosures of CII conducted by CSE were conducted in a manner that complies with the CSE Act, and that all disclosures of CII were essential to international affairs, defence, security or cybersecurity.
Le CST a fourni l’étude ministérielle achevée au ministre de la Défense nationale le
8 octobre 2021 et a remis un exemplaire à l’OSSNR le 1er novembre 2021. L’OSSNR est
d’avis que le CST a fourni un compte rendu complet de son régime de communication pour
la période d’examen demandée et a fourni un rapport qui répond aux objectifs détaillés du
mandat de l’OSSNR. Ce faisant, le CST a défini son processus d’évaluation et de
communication des demandes de RCI au gouvernement du Canada et aux clients étrangers
en vertu de la Loi sur le CST, tout en faisant le point sur les changements pertinents qui ont
été apportés au régime de communication en fonction des recommandations formulées par
l’OSSNR dans le dernier examen sur les RCI.
La production de l’étude ministérielle a également permis au CST d’examiner le régime de
communication de RCI du point de vue du CST. Ce processus permet à l’OSSNR de mieux
comprendre comment le CST gère son programme et évalue ses autorisations juridiques
pertinentes. En plus de contribuer à la compréhension actuelle du régime de
communication du CST par l’OSSNR, l’étude aidera également à cerner des pistes
d’enquête pour l’examen de suivi sur les RCI prévu pour 2023.
Statistiques
Pour accroître la responsabilisation à l’égard du public, l’OSSNR a demandé au SCRS de publier des statistiques et des données liées aux volets d’intérêt public et à la conformité de ses activités. L’OSSNR est d’avis que les statistiques suivantes permettront de renseigner le public sur la portée et l’ampleur des opérations du SCRS ainsi que sur l’évolution des activités d’une année à l’autre.
Autorisations ministérielles et arrêtés ministériels
Les autorisations ministérielles sont délivrées par le ministre de la Défense nationale et
autorisent des activités précises menées par le CST conformément à l’un des volets de son
mandat. Le tableau suivant présente les autorisations ministérielles délivrées entre 2019 et
2021.
Autorisations ministérielles du CST (2019 à 2021)
Type d’autorisation
ministérielle
Article habilitant de la Loi sur le CST
Nombre d’AM
délivrées
en 2019
Nombre d’AM
délivrées
en 2020
Nombre d’AM
délivrées
en 2021
Renseignement étranger
26(1)
3
3
3
Cybersécurité — Infrastructures
fédérales et non fédérales
27(1) and27(2)
2
1
2
Cyberopérations défensives
29(1)
1
1
1
Cyberopérations actives
30(1)
1
1
2
Remarque : Le tableau présente les autorisations ministérielles qui ont été délivrées au cours des années civiles données et ne reflètent pas nécessairement les autorisations ministérielles qui étaient en vigueur à un moment donné. Par exemple, si une autorisation ministérielle a été délivrée à la fin de 2021 et est demeurée en vigueur pendant une partie de 2022, elle est comptée uniquement comme une autorisation ministérielle de 2021.
Les arrêtés ministériels sont émis par le ministre de la Défense nationale et désignent les
personnes ou les organisations avec lesquelles le CST peut travailler et échanger des
renseignements. Par exemple, un arrêté ministériel désignant les infrastructures
d’information non fédérales comme étant importantes pour le gouvernement du Canada est
nécessaire pour que le CST puisse s’acquitter de certains aspects de son mandat en
matière de cybersécurité et de cyberopérations défensives. Un arrêté ministériel est
également requis pour désigner les destinataires de RCI. Le tableau suivant énumère les
trois arrêtés ministériels qui étaient vigueur en 2021
Arrêtés ministériels du CST (2021)
Nom de l’arrêté ministérie
En
vigueur
en 2021
Article habilitant de la Loi sur le CST
Désignation de l’information électronique et des infrastructures de
l’information comme étant d’importance pour le gouvernement du Canada.
1
21(1)
Désignation des destinataires de l’information qui se rapporte à un Canadien ou à une personne se trouvant au Canada qui a été acquise, utilisée ou analysée dans le cadre des volets du mandat du CST touchant la
cybersécurité et l’assurance de l’information.
1
45 et 44(1)
Désignation des destinataires de l’information nominative sur un Canadien
utilisée, analysée ou conservée au titre d’une autorisation touchant le
renseignement étranger en vertu de l’article 45 de la Loi sur le CST.
1
45 et 43
Rapports sur le renseignement étranger
Conformément à l’article 16 de la Loi sur le CST, ce dernier a pour mandat d’acquérir de
l’information à partir de l’infrastructure mondiale de l’information (IMI)25 ou par son
entremise et d’utiliser, d’analyser et de diffuser l’information dans le but de fournir des
renseignements étrangers, en conformité avec les priorités du gouvernement fédéral en
matière de renseignement.
Selon le CST, 3050 rapports sur les produits finaux du renseignement étranger ont été
transmis en 2021 à 1627 clients dans 28 ministères et organismes du gouvernement du
Canada.
Information qui se rapporte à un Canadien ou à une personne se trouvant au Canada
Comme indiqué dans l’examen sur l’échange de renseignements entre les divers volets du
mandat du CST réalisé par l’OSSNR (voir ci-dessus), l’IRCPC constitue de l’information se
rapportant à des Canadiens ou à des personnes se trouvant au Canada qui pourrait être
recueillie incidemment par le CST lorsqu’il mène des activités liées au renseignement
étranger ou à la cybersécurité en vertu d’une AM.26 Selon la politique du CST, l’IRCPC
constitue toute information reconnue comme faisant référence à un Canadien ou à une
personne se trouvant au Canada, peu importe si cette information peut être utilisée pour
identifier un Canadien ou une personne se trouvant au Canada ou non.
On a demandé au CST de publier des statistiques ou des données sur la régularité avec
laquelle de l’IRCPC ou l’information recueillie au Canada est incluse dans les rapports sur
les produits finaux du CST. Le CST a répondu que [traduction] « comme ce type
d’information n’a pas été diffusé publiquement auparavant, le CST procède à une évaluation
du préjudice pour déterminer si l’information peut être fournie en vue de sa publication. » Le
CST a ajouté que [traduction] « l’évaluation des répercussions pour la communication de
l’information demandée constitue un effort à plus long terme, qui ne sera probablement pas
résolu à temps pour le rapport annuel public de 2021 de l’OSSNR. Veuillez considérer que la
réponse du CST est qu’il n’y a pas d’information communicable aux fins du rapport de cette
année. »
Information nominative sur un Canadien
Il est interdit au CST de cibler des Canadiens ou des personnes se trouvant au Canada dans
le cadre de ses activités. Toutefois, compte tenu de la nature de l’infrastructure internationale de l’information et des méthodes de collecte du CST, de tels renseignements
peuvent être recueillis incidemment par le CST. Lorsqu’ils sont utilisés dans un rapport du
renseignement étranger du CST, les renseignements recueillis incidemment susceptibles
d’identifier un Canadien ou une personne se trouvant au Canada sont supprimés afin de
protéger la vie privée des personnes en question. Le CST peut communiquer les RCI non
supprimés à des destinataires désignés lorsqu’ils disposent d’un pouvoir juridique et d’une
justification opérationnelle de la recevoir et lorsque l’information est essentielle aux affaires
internationales, à la défense ou à la sécurité (y compris la cybersécurité).
Le tableau suivant indique le nombre de demandes de communication de RCI reçues par le
CST en 2021.
Number of requests for disclosure of Canadian identifying information, 2021.
Type de demande
Nombre
Demandes du gouvernement du Canada
741
Demandes du Groupe des cinq
90
Demandes d’organismes ne faisant
pas partie du Groupe des cinq
0
Total
831
On a également demandé au CST de publier le nombre de cas où des RCI ont été supprimés
de rapports sur la cybersécurité et le renseignement étranger du CST. Le CST a répondu que
[traduction] « comme ce type d’information n’a pas été diffusé publiquement auparavant, le
CST procède à une évaluation du préjudice pour déterminer si l’information peut être
fournie en vue de sa publication. » Le CST a ajouté que [traduction] « l’évaluation des
répercussions pour la communication de l’information demandée constitue un effort à plus
long terme, qui ne sera probablement pas résolu à temps pour le rapport annuel public de
2021 de l’OSSNR. Veuillez considérer que la réponse du CST est qu’il n’y a pas
d’information communicable aux fins du rapport de cette année.»
Incidents liés à la protection des renseignements personnels et erreurs de procédure
Un incident lié à la protection des renseignements personnels se produit lorsque la vie privée d’un Canadien ou d’une personne se trouvant au Canada est compromise d’une manière qui va à l’encontre des politiques du CST ou qui n’est pas prévue par celles-ci. Le CST assure le suivi de ces incidents au moyen de son dossier des incidents liés à la protection des renseignements personnels et, pour les incidents liés à la protection des renseignements personnels attribuables à un partenaire secondaire ou à un partenaire national, de son dossier des incidents liés à la protection des renseignements personnels de seconde partie.
Le tableau suivant indique le nombre d’incidents liés à la protection des renseignements
personnels et d’erreurs de procédure dont le CST a fait le suivi en 2021.
Incidents liés à la protection des renseignements personnels et erreurs de procédure (2021)
Type de cyberincident
Nombre
Incidents liés à la protection des renseignements personnels
96
Incidents liés à la protection des renseignements personnels de seconde partie
33
Minor procedural errors
18
Cybersécurité et assurance de l’information
Conformément à l’article 17 de la Loi sur le CST, le CST a pour mandat de fournir des avis,
des conseils et des services afin d’aider à protéger l’information électronique et les
infrastructures de l’information des institutions fédérales, de même que des entités non
fédérales désignées par le ministre comme étant d’importance pour le gouvernement du
Canada
On a demandé au CST de publier des statistiques ou des données décrivant les activités du
CST liées aux volets de la cybersécurité et de l'assurance de l’information de son mandat. Le
CST a répondu que :
[traduction] De manière générale, le Centre canadien pour la cybersécurité ne fait pas de
commentaires sur des incidents de cybersécurité précis, ne confirme pas les entreprises
ou les partenaires d’infrastructure essentiels avec lesquels il collabore et ne fournit pas de
statistiques sur le nombre d’incidents signalés. Les statistiques sur les cyberincidents,
notamment la cybercriminalité, sont fondées sur les victimes qui se manifestent, ce qui
n’est pas un reflet exact de l’environnement canadien.
Le CST et le Centre canadien pour la cybersécurité travaillent chaque jour pour défendre
les systèmes du gouvernement du Canada contre les cyberattaques. Chaque jour, les
capacités de défense dynamique du CST bloquent jusqu’à sept milliards de balayages de
reconnaissance sur ces systèmes.
Cyberopérations actives et défensives
Conformément à l’article 18 de la Loi sur le CST, le CST a pour mandat de mener des
cyberopérations défensives afin d’aider à protéger l’information électronique et les
infrastructures de l’information des institutions fédérales de même que celles des entités non fédérales désignées par le ministre comme étant d’importance pour le gouvernement fédéral contre les cyberattaques hostiles.
Conformément à l’article 19 de la Loi sur le CST, le CST a pour mandat de mener des cyberopérations actives contre des étrangers, des États, des organismes ou des groupes terroristes étrangers dans la mesure où elles se rapportent aux affaires internationales, à la défense ou à la sécurité.
L’OSSNR a demandé au CST de publier le nombre de COD et de COA approuvés en 2021. Le
CST a répondu qu’il n’était pas en mesure de fournir cette information aux fins de
publication par l’OSSNR, car « [traduction] cela pourrait porter atteinte aux relations
internationales, à la défense nationale et à la sécurité nationale du Canada. »
Assistance technique et opérationnelle
Dans le cadre du volet du mandat du CST touchant l’assistance technique et opérationnelle, le CST reçoit des demandes d’assistance d’organismes canadiens chargés de l’application de la loi et de la sécurité de même que de la part du ministère de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes.
Le tableau suivant indique le nombre de demandes d’assistance que le CST a reçues et
auxquelles il a donné suite en 2020 et en 2021.
CSE requests for assistance received and acted on, 2020 and 2021
Requests for assistance
2020
2021
Nombre de demandes reçues
24
35
Nombre de demandes auxquelles
le CST a donné suite
23
32
Plan d’examen du CST de 2022
En plus des trois examens obligatoires sur la Loi sur la communication d’information ayant
trait à la sécurité du Canada (LCISC), la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de
mauvais traitements infligés par des entités étrangères et les MRM du SCRS, l’OSSNR a
entrepris ou prévoit réaliser les examens suivants sur le SCRS :
Review of CSE’s Internal Security Program (Safeguarding)
This review will examine how CSE safeguards its employees, information and assets. It will explore the ways in which CSE mitigates internal security risks through inquiries and investigations, and in particular, the use of the polygraph as a tool in the security screening process. This review will alsoassess CSE’s compliance with Treasury Board security policies and directives, as well as the adequacy of, adherence to and effectiveness of CSE’s internal processes used to address potential or actual security incidents, violations and breaches of security.
Review of Cybersecurity — Network-Based Solutions
This will be NSIRA’s first review focused on the cybersecurity and information assurance aspect of CSE’s mandate. It will explore the use of a specific tool: Network Based Solutions as outlined within the cybersecurity ministerial authorization.
Review of Active and Defensive Cyber Operations — Part 2 (Operations)
This review is the continuation of NSIRA’s examination of CSE’s active and defensive cyber operations conducted prior to July 30, 2021. The first review focused on the internal policies and procedures governing CSE’s use of active and defensive cyber operations. This review builds on NSIRA’s previous work and will focus on the implementation of these governance structures in actual operations.
Review of a Program under the Foreign Intelligence Mandate
This is a review of a classified program under the foreign intelligence aspect of CSE’s mandate. Thisprogram is authorized by a ministerial authorization, which also sets out its parameters.
Review of CSE-CSIS Operational Collaboration
This review will examine operational collaboration between CSE and CSIS, both under the assistance aspect of CSE’s mandate, but also as it relates to joint operational activities coordinated between them under each agency’s respective mandates.
Au-delà de 2022, l’OSSNR a l’intention d’examiner les sujets suivants, sans toutefois s’y
limiter :
Un examen annuel sur la conformité des activités du CST;
Les pratiques de conservation des renseignements électromagnétiques (SIGINT) du CST;
Un programme de collecte du CST mené en vertu d’une autorisation ministérielle;
Le cadre de gestion des actifs du CST.
Accès à l’information du CST
Dans son rapport annuel public de 2020, l’OSSNR a indiqué qu’il cherchait à officialiser la
fourniture par le CST de catégories précises de renseignements sur une base régulière
comme les autorisations, les arrêtés et les directives ministériels qui serviraient à assurer la
conformité des activités et à éclairer les conclusions que l’OSSNR formule dans le rapport
annuel classifié à l’intention du ministre de la Défense nationale. L’OSSNR commencera cet
examen nommé « examen annuel de la conformité du CST » en 2022. L’OSSNR est heureux
d’annoncer que le CST a déjà commencé à fournir les renseignements demandés.
L’OSSNR a également signalé précédemment que le manque d’accès complet et vérifiable
aux dépôts d’information du CST posait un défi important à la capacité de l’OSSNR
d’examiner les activités du CST. En 2021, ce défi persistait.
En 2021, l’OSSNR a cherché à obtenir un accès direct aux répertoires d’information du CST,
conformément au modèle d’examen « Faites confiance, mais vérifiez » de l’OSSNR.31 À
l’exception d’un espace de bureau dédié que l’OSSNR continue d’utiliser à l’administration
centrale du CST, l’OSSNR et le CST n’ont été en mesure de mettre en place un modèle
viable du principe « Faites confiance, mais vérifiez » pour aucun des examens du CST
jusqu’à présent, malgré plusieurs propositions de cas types présentées par l’OSSNR tout au
long de l’année. L’OSSNR demeure résolu à obtenir un meilleur accès vérifiable à
l’information du CST afin de soutenir la force de ses conclusions et en ses
recommandations et, par le fait même, d’assurer une plus grande transparence des
activités du CST envers le Parlement et le public canadien.
Plutôt que d’accéder directement aux répertoires d’information du CST, l’OSSNR doit s’en
remettre au personnel des examens externes du CST pour recueillir l’information pertinente
que possède le CST en son nom. Le personnel des examens externes du CST organise des
séances d’information avec des experts en la matière, sollicite des réponses à des
questions précises et coordonne les recherches effectuées par les employés du CST dans
les répertoires d’information pour trouver des documents et d’autre matériel pertinent pour
les examens. L’OSSNR reconnaît le travail du personnel chargé des examens externes du
CST et le remercie pour sa contribution au travail d’examen.
Toutefois, le fait de s’en remettre au CST pour trouver, rassembler et conserver l’information
destinée à l’OSSNR ne constitue pas une solution de rechange viable à l’accès direct à long
terme. Actuellement, lorsqu’il reçoit une demande d’information, le CST mène un long
processus de recherche et de collecte d’information, suivi d’un examen interne de cette
information pour en déterminer la pertinence avant de la communiquer à l’OSSNR. Le fait
que le CST détermine préalablement la pertinence de l’information nuit au pouvoir deNON CLASSIFIÉ
35 Rapport annuel de l’OSSNR de 2021
l’OSSNR de déterminer si l’information est liée à ses examens et contribue à retarder
considérablement la communication de l’information à l’OSSNR. En outre, le processus
entraîne une charge de travail accrue pour le personnel du CST qui doit coordonner les
réponses aux demandes d’information de l’OSSNR. Cette charge de travail pourrait être
considérablement réduite en permettant à l’OSSNR d’effectuer ses propres recherches dans
les répertoires d’information du CST. Par ailleurs, cette méthode de vérification permettrait
de renforcer la confiance de l’OSSNR en l’exhaustivité de l’information examinée.
Au-delà des problèmes liés aux limites de la capacité de l’OSSNR à suivre le modèle
d’examen « Faites confiance, mais vérifiez », il y a des préoccupations continues liées à la
réactivité du CST. Comme il a été mentionné précédemment, les retards importants dans la
communication de l’information ont continué d’être problématique pour tous les examens
de l’OSSNR sur les activités du CST en 2021.32 Bien que la pandémie de COVID-19 ait
interrompu la vie partout, elle ne pouvait à elle seule expliquer l’ampleur des retards subis
en 2021. La communication en temps opportun de l’information requise pour un examen
facilite non seulement le travail de l’OSSNR, mais constitue une exigence légale que
l’OSSNR s’attend à ce que le CST respecte.
La seule exception au droit d'accès de l'OSSNR aux renseignements sous le contrôle du CST
sont les documents confidentiels du Conseil privé de la Reine pour le Canada, également
connu sous le nom de documents confidentiels du Cabinet. Les renseignements assujettis à
la Loi sur la protection des renseignements personnels ou à toute autre loi du Parlement
ainsi que les renseignements hautement classifiés ou faisant l'objet d'un contrôle
exceptionnel doivent être mis à la disposition de l'OSSNR en temps opportun, lorsqu'ils sont
liés à un examen. Cela n'a pas toujours été le cas en 2021.
À la lumière des difficultés constantes auxquelles l’OSSNR fait face dans le cadre de ses
examens sur le CST, l’OSSNR continue d’être d’avis que le seul mécanisme qui permettrait
d’assurer un niveau élevé de confiance, de fiabilité et d’indépendance dans son travail
serait d’obtenir un accès direct à l’information pertinente pour ses examens. Un moyen
important pour le CST de continuer d’accroître le niveau de transparence de ses activités est
de faciliter l’accès direct aux examens externes. Pour que l’OSSNR puisse mener ses
travaux avec un niveau de confiance élevé, il doit simplement être en mesure de vérifier que
l’information sur laquelle il fonde ses conclusions et ses recommandations est exacte et
complète. L’OSSNR continuera de collaborer avec le CST pour cerner des moyens par
lesquels il peut commencer à mettre en œuvre d’autres éléments du modèle d’examen
« Faites confiance, mais vérifiez » d’une manière plus complète et pertinente.
2.3 Autres ministères
Aperçu
En plus du SCRS et du CST, l’OSSNR a entrepris des examens sur les ministères et
organismes suivants en 2021 :
Le ministère de la Défense nationale (MDN) et les Forces armées canadiennes (FAC);
La Gendarmerie royale du Canada (GRC);
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC);
l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC);
Transport Canada.
En outre, dans le cadre des examens annuels de la Loi sur la communication d’information
ayant trait à la sécurité du Canada et de la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de
mauvais traitements infligés par des entités étrangères, l’OSSNR a collaboré avec tous les
ministères et organismes qui font partie de l’appareil de la sécurité nationale et du
renseignement.
Les sections suivantes décrivent les examens terminés ou amorcés en 2021, par ministère
ou organisme, ainsi que certains examens prévus pour les années à venir.
Ministère de la Défense nationale et Forces armées canadiennes
Étude de l’entreprise du renseignement de défense du ministère de la Défense
nationale et des Forces armées canadiennes
L’étude avait trois objectifs : le premier consistait à comprendre le concept de l’entreprise
du renseignement de défense (ERD), qui est le cadre dans lequel le MDN et les FAC mènent
leurs activités en matière de renseignement. Le second objectif consistait à établir et à
comprendre les fonctions de surveillance au sein de l’ERD, de même que le signalement
des cas des non-conformité. Enfin, l’information recueillie par le biais des deux premiers
objectifs de l’examen a permis à l’OSSNR d’acquérir des connaissances préalables pour
l’aider à concevoir ses prochains examens.
Bien qu’elle ne représente qu’un faible pourcentage du travail du MDN et des FAC, la
fonction du renseignement prend de l’ampleur tant dans la façon dont le MDN et les FAC
perçoivent son importance que dans l’affectation des ressources. Toutes les structures et 37 Rapport annuel de l’OSSNR de 2021
les activités liées au renseignement du MDN et des FAC relèvent de l’ERD alors, si l’OSSNR
ne comprend pas cette entreprise, son plan d’examen manquerait de cohérence et
d’organisation. L’ERD représente une structure vaste et complexe avec des activités et des
fonctions très variées. Les examens successifs s’appuieront sur les connaissances et
l’expérience de l’OSSNR, tout en développant l’expertise requise pour cerner de manière
proactive les sujets des prochains examens. De plus, une compréhension plus exhaustive
de l’ERD permettra de mieux situer le MDN et les FAC dans la communauté de la sécurité
nationale et du renseignement, ce qui permettra de cerner davantage d’activités d’examen
horizontales.
L’étude a également contribué à mettre en évidence et à déterminer certaines des
difficultés auxquelles l’OSSNR pourrait faire face lors d’examens sur le MDN et les FAC.
Notamment, le MDN et les FAC représentent une structure vaste et complexe, avec des
activités et des fonctions très variées. Les structures hiérarchiques sont complexes. Par
exemple, les structures de la haute direction du MDN relèvent directement du sous-ministre,
les commandements des Forces armées canadiennes relèvent du chef d’état-major de la
défense et certaines structures hiérarchiques nécessitent de rendre des comptes aux deux.
L’OSSNR a également constaté que les procédures de stockage et de collecte d’information
varient au sein de l’organisation et qu’il existe plus de 180 répertoires d’information
indépendants. La combinaison de ces éléments souligne l’importance de maintenir de
solides relations de travail avec le MDN et les FAC pour faciliter l’accès à l’information et aux
biens opportuns. L’OSSNR travaille en étroite collaboration avec le MDN et les FAC sur la
façon de surmonter toutes ces difficultés. Une possibilité est de fournir des chaînes de
recherche détaillées et des séances d’information de suivi pour confirmer la fiabilité,
l’exhaustivité et la spécificité des documents fournis.
Examen de l’Unité nationale de contre-ingérence des Forces canadiennes — Collecte
opérationnelle et pratiques en matière de protection des renseignements personnels
Cet examen donne suite à l’examen de l’année dernière sur l’Unité nationale de contreingérence des Forces canadiennes (UNCIFC). L’examen était axé sur la façon dont les
recherches en technologie de l’information (TI) étaient utilisées à l’appui des enquêtes de
contre-ingérence. L’examen a permis de déterminer si les recherches en TI et la collecte de
renseignements à l’appui des enquêtes de contre-ingérence portaient atteinte aux attentes
raisonnables des personnes en matière de protection des renseignements personnels dans
ces circonstances
Au cours de l’examen, l’OSSNR a cerné trois sujets de préoccupation liés aux demandes de
contre-ingérence dans les réseaux internes de TI et à leur exécution. Ces sujets sont classés 38
selon les catégories suivantes : (1) la recherche par l’UNCIFC des activités liées aux
courriels, à Internet et aux appareils mobiles d’un sujet; (2) la liste de vérification de
l’UNCIFC utilisée pour déterminer et restreindre les paramètres de recherche et la façon
dont les intervenants applicables définissent les paramètres de recherche; (3) la façon dont
l’acquisition de l’information est utilisée pour élargir les recherches supplémentaires.
L’OSSNR estime que les employés du MDN et que les membres des FAC ont des attentes
raisonnables en matière de protection des renseignements personnels lorsqu’ils utilisent les
ordinateurs de travail à des fins personnelles. L’UNCIFC a besoin de l’aide des services de
police ou des organismes de sécurité pour obtenir des mandats de perquisition ou des
services d’interception technique dans le cadre d’enquêtes de niveau II et III. L’OSSNR a
conclu que l’UNCIFC pourrait possiblement s’appuyer de façon inappropriée aux politiques
du MDN et des FAC comme autorité légitime pour nuire à l’attente raisonnable d’un sujet en
matière de protection des renseignements personnels.
L’OSSNR a observé que les renseignements obtenus par l’UNCIFC au moyen de la liste de
vérification peuvent potentiellement permettre de saisir des renseignements personnels et
intimes qui ont trait aux renseignements biographiques d’un sujet. L’OSSNR a constaté que
la liste de vérification risque de recueillir des renseignements qui sont protégés en vertu de
l’article 8 de la Charte. L’OSSNR a également constaté que le MDN et les FAC appliquent
une définition des métadonnées qui comprend des renseignements pouvant faire l’objet
d’une attente raisonnable en matière de protection des renseignements personnels.
L’OSSNR a observé que l’UNCIFC utilise de vastes paramètres de recherche dans le cadre
de recherches en TI, ce qui pourrait comprendre des renseignements qui ne sont pas
pertinents aux fins de l’enquête. Ces paramètres étaient appliqués sous forme
d’approbations générales, sans contrôles internes spécifiques ou surveillance, tant sur le
plan opérationnel que sur le plan professionnel. Les techniques de collecte, attribuables en
partie aux limites des outils d’audit informatiques et aux vastes paramètres de recherche,
ont permis de ratisser large. L’OSSNR a conclu que les pratiques d’enquête du système de
TI observées dans le contexte des enquêtes de contre-ingérence de l’UNCIFC n’ont pas une
surveillance juridique suffisante pour s’assurer qu’elles sont le moins invasives possible.
À la suite de ces conclusions, l’OSSNR a recommandé que le MDN et les FAC suspendent
les pratiques du système d'enquête de TI dans le contexte des enquêtes de contreingérence de l’UNCIFC jusqu’à ce qu’une autorisation légale raisonnable ait été établie. Une
fois qu’une autorité légale raisonnable a été établie, le MDN et les FAC devront créer un
nouveau cadre stratégique qui reflète les conclusions notées.
Réponse aux recommandations de l’OSSNR
Les recommandations de l’OSSNR, la réponse de la direction du MDN et les FAC et d’autres
détails concernant cet examen figurent à l’annexe D du présent rapport.
Examens prévus ou en cours
L’OSSNR a prévu plusieurs examens sur le MDN et les FAC et poursuivra deux d’entre eux
en 2022. Le premier examen se penchera sur le programme de renseignement humain
(HUMINT) du MDN et des FAC. Cet examen portera sur l’ensemble du programme de gestion
des sources humaines utilisé par le MDN et les FAC
Le deuxième examen se penche actuellement sur les activités nationales de collecte à
source ouverte du MDN et des FAC. Plus précisément, cet examen examinera de plus près
les autorisations légales et le cadre stratégique, le soutien aux programmes et la formation
en vue de ceux-ci, les systèmes de gestion de l’information et de la technologie, les activités
de collecte, la production et la diffusion de renseignements ainsi que les mécanismes de
surveillance et de responsabilisation.
Accès aux renseignements du MDN et des FAC
Le MDN (avec les FAC) est le plus grand ministère fédéral, tant sur le plan du
personnel (127 000 employés, y compris les forces régulières et de la réserve) que sur le
plan des installations (42 unités opérationnelles dans la région de la capitale nationale
seulement). Étant donné sa portée, au pays comme à l’étranger, la collecte et l’entreposage
des données varient au sein de l’organisation, qui possède plus de 180 dépôts
électroniques indépendants. L’OSSNR accède principalement à l’information par l’entremise
de l’organe de liaison du MDN et des FAC : le Secrétariat de la coordination de l’examen et
de la surveillance de la sécurité nationale et du renseignement (SCESSNR).
Afin d’accorder à l’OSSNR un accès complet et en temps opportun à l’information
demandée, le MDN et les FAC ont officialisé les processus de réponses aux demandes de
renseignements nécessitant une approbation ou une attestation de niveau 1 de la part du
sous-ministre adjoint (SMA) ou de son équivalent. Ainsi, lorsque le SCESSNR reçoit une
demande de renseignements, il communique avec les intervenants internes pour obtenir
l’information demandée et la soumettre à l’approbation du SMA. Ensuite, le SMA (ou son
équivalent) fournit une attestation de la direction, qui garantit que l’information fournie est
complète et exacte.
L’OSSNR a aussi établi un accès direct à des systèmes de TI du MDN et des FAC, dans le
cadre d’un examen en cours et s’affaire à élaborer un modèle d’accès à distance en vue d’examens ultérieurs. En fin de compte, c’est la nature et la portée de l’examen qui
dicteront le modèle à privilégier, pour ce qui est de l’accès aux renseignements et de la
vérification. L’OSSNR s’engage toujours à travailler avec le SCESSNR pour veiller à ce que
les processus liés à l’accès aux renseignements et à la vérification répondent aux exigences
de l’examen.
Gendarmerie royale du Canada
Examens prévus ou en cours
L’OSSNR travaille actuellement à trois examens portant exclusivement sur la GRC. Le
premier examen évalue l’utilisation de sources humaines par la GRC dans le cadre
d’enquêtes criminelles liées à la sécurité nationale. Le deuxième examen porte sur la façon
dont la GRC contourne le chiffrement lorsqu’elle intercepte des communications privées
dans le cadre d’enquêtes criminelles liées à la sécurité nationale. Enfin, le troisième
examen, qui porte sur l’Unité de recherche opérationnelle (RO) de la GRC, examinera l’accès
et l’utilisation des renseignements de sécurité par l’Unité. La GRC participe également à un
examen interministériel dont il est question ci-dessous.
Accès aux renseignements de la GRC
L’OSSNR a commencé à examiner les activités de la GRC en 2020 et il n’a toujours pas un
accès direct à ses systèmes de technologies de l’information (TI). Le caractère décentralisé
des fonds de renseignements de la GRC, les restrictions liées à la COVID-19 et les
contraintes liées à d’autres urgences ont fait en sorte que la GRC tarde à fournir à l’OSSNR
l’information demandée. L’OSSNR s’est engagé à collaborer avec l’équipe des examens
externes de la conformité en matière de sécurité nationale (EECSN) afin d’établir des
approches permettant l’obtention de renseignements en temps opportun
Au lieu d’avoir directement accès aux systèmes de TI de la GRC, l’OSSNR compte
présentement sur l’équipe du CRSNG de la GRC pour recueillir les renseignements
pertinents. L’OSSNR remercie l’équipe du CRSNG de sa contribution aux travaux d’examen
mais se réjouit à la perspective d’obtenir un accès direct aux systèmes de TI de la GRC ou à
d’autres processus de vérification indépendants qui procurent à l’OSSNR une confiance
indépendante dans la fiabilité et l’exhaustivité des l’information à laquelle il a accès.
Agence des services frontaliers du Canada
En 2021, l’OSSNR a achevé son examen de l’utilisation de la biométrie par le gouvernement
du Canada dans le continuum frontalier. Si cet examen visait aussi IRCC et TC, l’examen des
activités de l’ASFC en était une composante importante. Le résumé de cet examen se trouve
plus loin dans la section Examens multiministériels.
L’OSSNR a par ailleurs réalisé des progrès considérables concernant deux examens visant
l’ASFC. Le premier porte sur le ciblage des passagers aériens, plus précisément sur
l’utilisation de l’analyse prévisionnelle par l’ASFC pour cibler les passagers aériens devant
faire l’objet d’une surveillance accrue à leur entrée au pays dans le contexte de menaces à
la sécurité nationale. Le second vise à évaluer l’utilisation par l’ASFC de sources humaines
confidentielles et s’appuie sur le travail réalisé dans ce domaine par le CPSNR.
Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada
L’OSSNR travaille actuellement à son premier examen du Centre d’analyse des opérations
et déclarations financières du Canada (CANAFE). L’OSSNR se penchera sur le régime actuel
d’échange de renseignements du CANAFE avec ses partenaires nationaux et internationaux
en examinant les demandes de renseignements et les communications aux unités
étrangères du renseignement financier.
2.4 Examens multiministériels
Étude de l’utilisation de la biométrie par le gouvernement du Canada dans le continuum frontalier
La biométrie joue un rôle fondamental dans le continuum frontalier34. Elle sert notamment
au filtrage des ressortissants étrangers cherchant à entrer au Canada et au ciblage de
passagers aériens internationaux. Au cours de son examen, l’OSSNR s’est penché sur les
activités menées par l’ASFC, IRCC et TC. L’examen s’est étendu aux activités de la GRC, qui
joue un rôle de soutien dans l’un des principaux programmes utilisant la biométrie dirigés
par IRCC
Les données biométriques sont des renseignements personnels de nature sensible. En
effet, l’identification des personnes en fonction de leurs caractéristiques biologiques
soulève des préoccupations sur le plan de la confidentialité et des droits de la personne. Le
public a exprimé des craintes en ce qui a trait à l’utilisation des données biométriques par le gouvernement, notamment l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale et la
question des répercussions que celle-ci pourrait avoir sur les groupes marginalisés. D’autre
part, le ciblage des personnes entrant au pays (et le fait de déterminer si elles ont ou non le
droit d’entrer ou si elles peuvent poser des risques en matière de sécurité nationale) est
une fonction qui se rapporte à la sécurité nationale. Ainsi, l’équilibre entre la confidentialité
et la sécurité s’impose lorsqu’il est question d’utiliser la biométrie
L’objectif immédiat de cet examen consistait à définir la nature et la portée des activités
biométriques ayant cours dans l’espace en question. Pour ce faire, il a fallu notamment
examiner la collecte, la conservation, l’utilisation et la communication des données
biométriques ainsi que les autorisations légales en vertu desquelles ces activités ont cours.
L’examen a aussi tenu compte de la raisonnabilité et de la nécessité de telles activités en
étudiant l’exactitude et la fiabilité des données biométriques recueillies
L’examen présente un ensemble d’observations liées à neuf thèmes majeurs :
Biométrie et sécurité nationale : Au fil du temps, on a cessé d’invoquer la sécurité
nationale comme principale raison pour justifier l’utilisation de la biométrie. D’autres
objectifs sont maintenant pris en compte tels que la gestion de l’identité et les mesures de
facilitation pour les voyageurs. Par conséquent, il est difficile d’examiner les activités liées
à la biométrie de manière générale en tant qu’activités liées à la sécurité nationale. Dans
le cadre d’examens ultérieurs, l’OSSNR se concentrera davantage sur l’examen d’activités
liées à la biométrie qui entretiennent un lien étroit et direct avec la sécurité nationale.
Activités établies. Les activités biométriques établies dans le continuum frontalier sont généralement bien appuyées par les pouvoirs conférés par la loi et conformes à la pratique internationale.
Utilisation élargie de la biométrie au fil du temps. Au cours des trente dernières années, la
biométrie dans le continuum frontalier a connu un essor considérable et il est probable
que son expansion continue. Les nouvelles activités liées à la biométrie doivent être
justifiées dans le respect des exigences de nécessité et de proportionnalité en ce qui a
trait à la collecte et à l’utilisation des données biométriques à des fins particulières et bien
précises.
Projets pilotes. Les projets pilotes et les initiatives soulèvent davantage de préoccupations
que les activités permanentes étant donné qu’ils risquent d’être mis en œuvre de manière
expérimentale sans l’appui d’analyses juridiques et de politiques suffisantes. Malgré la
nature temporaire ou expérimentale d’un projet, l’OSSNR s’attend à ce que les ministères
et organismes mènent les analyses nécessaires afin de vérifier les autorisations légales et les politiques qui régissent la collecte, l’utilisation, la conservation et la communication
des renseignements personnels.
Évolution des normes juridiques et sociétales. Le débat public consacré à cette habilitation par la loi est l’occasion de se demander si les normes et les mesures de protection suffisent à réglementer les activités biométriques ou s’il y a lieu d’adopter de nouvelles normes et protections. Comparativement à d’autres domaines, la frontière est un espace où une plus grande intrusion est considérée comme raisonnable, mais cette justification n’est pas illimitée et devra être soigneusement dosée à l’avenir.
Double utilisation de la biométrie. L’OSSNR a relevé plusieurs cas où il était possible de
faire une double utilisation des données biométriques dans le cadre des activités
examinées dans le présent rapport. Même lorsque les avantages sont vérifiables, les
nouvelles manières d’utiliser les données biométriques doivent être examinées avec soin
pour veiller à leur raisonnabilité et à leur proportionnalité. De plus, toute nouvelle
utilisation de la biométrie doit être justifiée et autorisée en vertu de la loi. Le principe de
« limitation de la finalité » peut servir à contrôler la double utilisation dans le contexte des
activités liées à la biométrie.
Systèmes techniques. Un chevauchement important a été constaté entre les systèmes
techniques et les bases de données utilisés pour l’ensemble des activités permanentes de
biométrie. Si l’architecture globale des systèmes est complexe, elle n’est pas
nécessairement problématique pour autant.
Visibilité des algorithmes. Les ministères et organismes ont une visibilité limitée
relativement au fonctionnement des algorithmes qu’ils utilisent aux fins d’analyses
biométriques. Cependant, chaque ministère et organisme a démontré que les mesures de
rendement sont connues et testées et que des seuils personnalisés sont utilisés au
besoin.
Prévention des biais et de la discrimination. IRCC et l’ASFC ont examiné dans des analyses préliminaires comment leurs activités biométriques pouvaient influer sur les divers groupes, mais sans apparemment avoir toujours mis en œuvre les stratégies d’atténuation possibles. Dans certains contextes, le progrès technologique a aidé à réduire les incidences distinctes sans les éliminer. Il reste du travail à faire pour atténuer ces effets distincts sur des groupes de la population. Par ailleurs, les ministères et organismes auxquels nous nous sommes intéressés ont démontré qu’ils sont conscients des possibles inégalités systémiques et s’engagent à les combattre.
Le débat public sur l’utilisation que fait le gouvernement de la technologie biométrique continuera d’évoluer, dictant les changements à apporter aux cadres législatif et réglementaire applicables. Un constant examen s’impose en soi de la part de l’OSSNR, plus particulièrement là où la collecte et l’exploitation de données biométriques se justifient par l’évocation expresse des résultats qu’elles permettent d’obtenir sur le plan de la sécurité nationale.
Examen sur la communication de renseignements par les institutions
fédérales en vertu de la Loi sur la communication d’information ayant
trait à la sécurité du Canada en 2020
En novembre 2021, l’OSSNR et le Commissariat à la protection de la vie privée (CPVP) ont
achevé un examen conjoint visant 215 communications émises en 2020 en vertu de la Loi
sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada (LCISC). Il s’agit du
premier examen réalisé par l’OSSNR conjointement avec un autre organisme d’examen.
La LCISC encourage et facilite la communication d’information au sein du gouvernement
fédéral afin d’assurer la protection contre les activités qui minent ou menacent la sécurité
nationale, à certaines conditions37. La LCISC permet les communications d’information
lorsque l’institution fédérale divulgatrice a la conviction que l’information contribuera à
l’exercice de la compétence ou de l’attribution de l’institution destinataire à l’égard
d’activités portant atteinte à la sécurité du Canada et que l’incidence de la communication
sur le droit à la vie privée d’une personne sera limitée à ce qui est raisonnablement
nécessaire38. Il s’agit du critère de communication.
L’examen a permis de constater que 212 des 215 communications (environ 99 %)
répondaient aux deux volets du critère de communication. En ce qui concerne les trois
communications préoccupantes, elles semblaient spéculatives et leur rapport aux activités
minant la sécurité du Canada était nébuleux. Il s’agissait, dans ces trois cas, de
communications proactives de la GRC. L’une de celles-ci, qui présente un intérêt particulier,
est la communication de l’identité et des données biométriques d’environ 2 900 personnes
aux Forces armées canadiennes (FAC). Ainsi, l’OSSNR et le CPVP recommandent que la GRC
mette à jour ses politiques et ses pratiques en vue de se conformer au critère de
communication, que les institutions qui ont reçu ces communications préoccupantes de la
GRC suppriment l’information ou la renvoient à la GRC à moins qu’elles soient en mesure de
fournir une raison valable de la conserver39 et que toute institution qui communique des
renseignements personnels liés à un grand nombre de personnes (ou communication en
bloc) fasse preuve d’une diligence raisonnable accrue.
Les dossiers examinés ont également mis en évidence un cas de communication verbale d’une information faite au Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) des mois avant la communication officielle de l’information au titre de la LCISC – sans source apparente d’autorisation de cette communication. L’OSSNR et le CPVP recommandent aux institutions ayant une expertise en matière de sécurité nationale de s’assurer que, lorsqu’elles demandent des renseignements personnels à d’autres institutions fédérales à des fins de sécurité nationale, elles indiquent clairement que cette demande ne constitue pas, en soi, une autorisation pour l’autre institution fédérale de communiquer tout renseignement personnel, et ne lui confère pas le pouvoir de le faire.
Selon les tendances observées en matière de communication d’information en vertu de la
LCISC, l’OSSNR et le CPVP recommandent que le CST et IRCC concluent une entente sur
l’échange d’information et qu’AMC et le SCRS mettent à jour leur entente sur l’échange
d’information, conformément aux principes de la LCISC.
Enfin, les politiques du gouvernement du Canada liées à la LCISC ont été passées en revue.
L’examen a permis de constater que SP a mis au point un guide sur la LCISC à l’intention
des institutions fédérales, a dirigé un groupe de travail interministériel et a fourni une
formation à l’ensemble des 17 institutions visées par la LCISC. Il a par ailleurs été conclu
que 16 des 17 institutions visées par la LCISC, l’Agence canadienne d’inspection des
aliments (ACIA) étant l’exception, possèdent des politiques à l’appui de la conformité à la
LCISC. L’OSSNR et le CPVP recommandent à l’ACIA d’élaborer un cadre semblable afin de
mettre en œuvre une politique relative à la LCISC.
Réponse aux recommandations de l’OSSNR
Les recommandations de l’OSSNR, la réponse formulée par la direction des entités visées
par l’examen et d’autres détails de l’examen se trouvent à l’annexe D du présent rapport.
Review of Departmental Implementation of the Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des entités étrangères for 2020
La Loi visant à éviter la complicité dans les cas de mauvais traitements infligés par des
entités étrangères (la LÉC) et les instructions connexes visent à empêcher que quiconque
subisse de mauvais traitements suivant l’échange de renseignements entre un ministère du
gouvernement du Canada et une entité étrangère. Au cœur des directives se trouve la prise
en compte du risque important et la question de savoir si ce risque, le cas échéant, peut
être atténué. Pour ce faire, la LÉC et les directives énoncent une série d’exigences qui
doivent être respectées ou mises en œuvre lors du traitement de l’information.
L’examen porte sur la mise en œuvre des directives données à 12 ministères et
organismes depuis la date où celles-ci leur ont été communiquées (1er janvier 2020)
jusqu’à la fin de l’année civile (31 décembre 2020). Cet examen a été mené en vertu du
paragraphe 8(2.2) de la Loi sur l’OSSNR, qui exige que l’OSSNR examine, chaque année
civile, la mise en œuvre de toutes les directives données en vertu de la LÉC.
Il s’agit du premier examen relatif à la LÉC portant sur une année civile complète. Bon
nombre des ministères visés par l’examen ont soulevé que la pandémie de COVID-19 a eu
une incidence sur leurs activités relatives à l’échange de renseignements, notamment sur le
nombre de cas nécessitant un examen approfondi en vertu de la LÉC. En effet, l’OSSNR a
constaté qu’aucun cas visé par la LÉC n’a été transmis aux administrateurs généraux entre
le 1er janvier et le 31 décembre 2020, tous ministères confondus.
Si l’OSSNR était satisfait des efforts considérables déployés par de nombreux ministères
pour élaborer leurs premiers cadres stratégiques relatifs à la LÉC, il a constaté que l’ASFC et
SP n’avaient pas encore achevé les leurs selon les directives reçues en vertu de la LÉC au
cours de la période visée par l’examen.
Les mesures d’atténuation mises en place par les ministères ont également été examinées
dans le cadre du présent examen étant donné qu’elles constituent un volet fondamental du
processus d’échange de renseignements des ministères.
L’OSSNR estime qu’il est maintenant en mesure de mener des évaluations approfondies
des études de cas liées à la conformité de chacun des ministères à la LÉC et aux
instructions connexes, que les ministères aient ou non transmis des cas à leur
administrateur général. Enfin, la mise en œuvre des recommandations antérieures de
l’OSSNR sera vérifiée dans le cadre d’examens ultérieurs.
Examens prévus ou en cours
À l’avenir, l’OSSNR prévoit de tirer parti de son mandat « d’examiner toute activité menée
par un ministère qui a trait à la sécurité nationale ou au renseignement »42 en menant
davantage d’examens multiministériels et en évitant les examens cloisonnés. Outre ses
examens annuels relatifs à la LCISC et à la Loi visant à éviter la complicité dans les cas de
mauvais traitements infligés par des entités étrangères prévus dans le cadre de son
mandat, l’OSSNR compte travailler à deux autres examens visant de nombreux ministères.
Le premier porte sur la manière dont le SCRS et la GRC gèrent les menaces posées par
l’extrémisme violent à caractère idéologique. Le second se penchera sur la relation
qu’entretiennent le CST et le SCRS dans le contexte de leurs activités opérationnelles.
2.5 Rôle de la technologie dans les examens
Intégration de la technologie aux examens
On associe habituellement la technologie de l’information, ou TI, aux systèmes et aux
logiciels fournissant un appui administratif aux organisations. Or, les TI jouent un rôle de
plus en plus important dans les activités opérationnelles liées à la sécurité nationale du
Canada et à la communauté du renseignement. La communauté canadienne de la sécurité
et du renseignement tire profit de l’essor fulgurant des technologies de pointe en les
rendant opérationnelles, et ce, comme jamais auparavant. Aujourd’hui, non seulement les
organismes œuvrant à la sécurité nationale et au renseignement peuvent utiliser les
nouvelles technologies à l’appui de leurs mandats, mais ils doivent le faire, pour demeurer à
l’affût des occasions tout comme des menaces émergentes.
De telles avancées se produisent rapidement. Elles sont complexes et souvent propres à
chaque institution. En outre, bien que les technologies émergentes soient mises au point
dans un but précis, elles entraînent souvent des répercussions imprévues sur les libertés
civiles et le respect de la vie privée, en particulier lorsqu’on les utilise dans le contexte du
renseignement et de la sécurité. Ainsi, il est crucial qu’une entité de surveillance telle que
l’OSSNR assure le suivi de l’utilisation de ces nouvelles technologies au sein de la
communauté canadienne de la sécurité nationale et du renseignement pour veiller à ce que
les organisations visées par son mandat de surveillance s’acquittent de leurs mandats de
manière légale, raisonnable et appropriée.
La Direction de la technologie de l’OSSNR vise à améliorer la portée de son examen en se
penchant davantage sur l’utilisation et la mise en œuvre des technologies par les
organismes responsables de la sécurité et du renseignement au Canada. En élargissant son
champ d’examen pour y inclure les applications pratiques des technologies et en confiant
cette nouvelle sphère d’intérêt à une équipe interne d’ingénieurs, d’informaticiens et
d’examinateurs chevronnés, l’OSSNR sera en mesure de garantir que les ministères et
organismes sont tenus responsables de leurs décisions relatives aux divers volets des
technologies émergentes.
Le développement d’une telle capacité à l’OSSNR fournira également une occasion unique
de créer un modèle d’examen qui mettra l’organisme de surveillance sur un pied d’égalité
avec le Groupe des cinq et l’appareil international d’examen. Une telle expertise à l’interne
est essentielle pour permettre à l’OSSNR d’examiner les risques et les questions d’ordre
juridique et liés à la conformité émergeant dans le contexte de la sécurité nationale. Sans
celle-ci, l’OSSNR ne pourra conserver sa pertinence.
Dans cette optique, la Direction de la technologie de l’OSSNR :
Dirigera l’examen sur les systèmes de TI et les dernières avancées technologiques;
mener des enquêtes techniques indépendantes;
Appuiera les membres de l’OSSNR affectés aux enquêtes sur les plaintes contre le SCRS,
le CST ou la GRC lorsque l’examen des preuves requiert une expertise technologique;
Produira des rapports pour vulgariser des sujets techniques sophistiqués;
Évaluera le risque posé par les entités examinées sur le plan de la conformité aux TI en
lien avec les lois et les politiques applicables;
Recommandera des mesures de protection concernant les systèmes de TI et les données
pour minimiser le risque de non-conformité sur le plan juridique;
Fera en sorte que les thèmes liés à la technologie soient intégrés dans les plans
d’examens annuels de l’OSSNR et tirera parti d’une expertise externe afin de mieux comprendre et évaluer les risques
touchant les TI
Avenir de la technologie dans les examens
L’OSSNR continuera d’accroître son nombre d’employés travaillant au sein de la Direction
de la technologie étant donné que celle-ci joue un rôle de plus en plus actif et important. Par
ailleurs, l’OSSNR mènera les premiers examens axés sur la technologie visant le cycle de vie
de l’information recueillie par des moyens technologiques en vertu d’un mandat de la Cour
fédérale en 2022. L’année suivante, il prévoit examiner les pratiques du CST en matière de
conservation des données SIGINT
En ce qui a trait aux considérations importantes liées aux examens en cours, la Direction de
la technologie de l’OSSNR a déterminé trois thèmes concernant la technologie à aborder en
priorité :
Technologies à double usage;
Entreposage de données, quantités massives de données et analyses de données;
Décisions automatisées.
Tandis que la communauté canadienne de la sécurité et du renseignement continue
d’étendre sa capacité technique de collecte et d’analyse, l’OSSNR doit poursuivre en
parallèle le perfectionnement de son expertise en matière d’examen. Au cours de la
prochaine année, afin que ses approches tiennent compte des enjeux de technologie clés, l’OSSNR compte établir des partenariats au pays et à l’étranger et compte nouer des
relations de travail avec le milieu universitaire, la société civile et des leaders commerciaux.
La Direction de la technologie de l’OSSNR appuiera aussi l’équipe d’enquête sur les plaintes
de l’OSSNR afin de comprendre où et quand les avancées technologiques pourraient être
mises en application dans le cadre des enquêtes de l’OSSNR.
2.6 Politiques et processus employés dans les examens
Méthode pour évaluer la rapidité des réponses
Lignes directrices pour évaluer la rapidité des réponses dans le cadre des examens
Pour favoriser la responsabilisation et la prévisibilité, l’OSSNR aura recours aux lignes
directrices suivantes afin d’évaluer le délai de réponse des entités visées par un examen
lorsque des demandes de renseignements leur sont présentées et commentera les
résultats de manière confidentielle et publique. L’OSSNR examinera notamment la rapidité
des réponses dans chacun de ses rapports annuels. Les lignes directrices en question
établissent des attentes claires et normalisées sur ce volet important du processus
d’examen.
Délais standard pour les demandes de renseignements
Une grande partie de l’information demandée par l’OSSNR s’inscrit dans l’une des deux
catégories suivantes : les documents « prêt à l’emploi » et les documents nécessitant un
travail supplémentaire de compilation. Parmi les documents « prêts à l’emploi », on trouve
des politiques, des directives ministérielles, des politiques opérationnelles, des avis
juridiques et des procédures opérationnelles normalisées. Quant aux documents
nécessitant un travail supplémentaire de compilation, ils requièrent des manipulations de
données ou des explications ou alors ils se trouvent dans les bases de données spécialisées
ou dans les courriels. Le type de documents requis et les délais de réponse à respecter sont
précisés dans les demandes de renseignements (15 jours pour le premier type de
document, 30 jours pour le second).
Délais non standard pour les demandes de renseignements
L’OSSNR peut accorder un délai prolongé pour donner suite aux demandes de
renseignements lorsqu’il le juge nécessaire. Voici certaines raisons pouvant justifier la
décision de prolonger le délai : l’examen porte sur de la nouvelle matière, une importante
quantité d’information ou de documents a été demandée ou l’entité en question fait l’objet d’autres examens au même moment où elle doit respecter d’autres considérations
opérationnelles. L’OSSNR attribuera des échéanciers non normalisés à sa discrétion et
selon le jugement de l’équipe responsable de l’examen.
L’OSSNR reconnaît que des facteurs extraordinaires et des circonstances atténuantes
peuvent avoir une incidence sur le délai de réponse aux demandes de renseignements et de
documentation. Dans de telles situations, les entités qui font l’objet d’un examen peuvent
proposer une échéance autre que celle attribuée initialement, accompagnée d’une
justification substantielle. Elles doivent, si possible, le faire dès qu’elles reçoivent la
demande et en prennent connaissance. C’est à l’équipe d’examen de l’OSSNR que
reviendra la décision d’accorder ou non une extension. D’autres dispositions peuvent être
envisagées telles que fournir l’information demandée en tranches. Toutes les demandes de
renseignements seront tout de même accompagnées d’un délai pour la réponse. Celui-ci
servira à déterminer si des mesures correctives s’imposeront.
Mesures correctives
L’OSSNR mettra en œuvre une approche à trois étapes pour mobiliser les entités examinées
lorsque celles-ci ne donnent pas suite à une demande de renseignements dans le respect
du délai accordé. Si l’échéance est passée et qu’aucune réponse satisfaisante n’a été
fournie, l’OSSNR fera part de ses préoccupations aux échelons supérieurs de manière
progressive. Une série de lettres sera envoyée au sous-ministre adjoint, au sous-ministre
puis, en dernier recours, au ministre.
Les lettres seront jointes en annexe au rapport associé et orienteront l’évaluation globale de
la rapidité d’exécution des entités examinées dans le cadre du rapport public annuel de
l’OSSNR. Les lignes directrices ci-dessus seront également passées en revue chaque année
et pourraient être révisées au fur et à mesure qu’elles sont mises en œuvre pour veiller à ce
qu’elles remplissent leurs objectifs
Mise en œuvre des recommandations
De manière générale, l’OSSNR formule ses recommandations à la lumière des principales
conclusions découlant de son travail d’examen. Dans la plupart des examens réalisés
depuis sa création, l’OSSNR a émis des recommandations aux ministères et aux organismes
examinés. En réponse à celles-ci, les entités visées ont donné suite à ces recommandations,
notamment en présentant un plan de mise en œuvre des recommandations en question.
Étant donné qu’un peu plus de deux ans se sont écoulés depuis que l’OSSNR a présenté les
recommandations contnus dans ses premiers examens, il estime que le temps est venu de constater les résultats découlant de leur application dans les activités et les politiques des
entités examinées. Ainsi, l’OSSNR envisagera des moyens appropriés d’assurer le suivi et
l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations formulées dans le cadre d’examens
antérieurs.
L’OSSNR discutera avec les ministères et les organismes ayant fait l’objet d’un examen afin
de déterminer la marche à suivre pour évaluer la mise en œuvre des recommandations
antérieures. Par exemple, si certains problèmes ou difficultés ont été ignorés, l’OSSNR
pourrait amorcer des examens de suivi. Le rapport annuel public de l’OSSNR pourrait aussi
soulever des questions relatives à la mise en œuvre des recommandations au besoin.
Vérification
Comme susmentionné, la vérification est une composante fondamentale de tout travail
d’examen indépendant, crédible et professionnel. Dans le cadre de chacun de ses examens,
l’OSSNR doit être en mesure de vérifier que l’information reçue est complète et exacte. Il
s’agit d’une condition essentielle afin que l’OSSNR puisse garantir à ses intervenants qu’il
peut se fier à l’information obtenue dans le cadre de ses examens pour formuler ses
conclusions.
Dans le cadre de ses examens, l’OSSNR a le droit d’obtenir toute information jugée
pertinente, à l’exception des documents confidentiels du Cabinet. L’OSSNR ne pourrait
s’acquitter de son mandat sans ce volet clé de la Loi sur l’OSSNR. Les ministères et les
organismes visés par un examen doivent, à cette fin, faire en sorte que l’OSSNR puisse
garantir au Parlement et aux Canadiens qu’il accorde une grande confiance à l’information
reçue. À cet égard, il est attendu que les ministères et les organismes visés par un examen
appuient les processus qui satisfont l’exigence selon laquelle l’OSSNR doit vérifier, de
manière indépendante, que l’information fournie est complète et exacte. Par exemple, les
ministères et les organismes visés par un examen doivent :
fournir à l’OSSNR, pour chaque examen, un index des documents transmis et préciser si
de l’information a été modifiée ou retirée et à quelle fin;
inclure un compte rendu décrivant comment les recherches d’information ont été menées
et mentionner les termes utilisés dans les recherches ainsi que les bases de données
interrogées.
Les entités examinées doivent toujours s’attendre à ce que les examens comportent une
part de vérification. Afin de respecter son engagement concernant la transparence et la
rigueur méthodologique, les examens de l’OSSNR contiennent désormais un énoncé sur le
niveau de confiance. Cet énoncé reflète la capacité de l’OSSNR de vérifier l’information requise dans le cadre de ses examens. L’énoncé sur le niveau de confiance fournit
également un contexte supplémentaire important à l’examen, en indiquant aux lecteurs
dans quelle mesure l’OSSNR a été en mesure de vérifier les renseignements nécessaires ou
pertinents pendant l’examen, et si cet exercice a eu une incidence sur la confiance portée à
l’entité examinée.
Enquêtes sur les plaintes
3.1 Aperçu
Au cours de l’année, l’OSSNR a continué de s’adapter dans le cadre de ses enquêtes en adoptant des approches novatrices. Celles-ci comprennent l’utilisation de la technologie de vidéoconférence pour mener ses audiences et ses entrevues d’enquête ainsi que la tenue de certaines enquêtes par écrit pour maximiser l’efficacité sur le plan procédural. L’OSSNR a accusé des retards dans ses enquêtes, en partie à cause des défis occasionnés par la pandémie de COVID-19. En effet, L’OSSNR a connu des retards dans ses enquêtes en raison de sa capacité réduite d’accéder à l’information et aux éléments probants en raison des délais de réponse accrus. L’annexe E contient les statistiques des enquêtes sur les plaintes de l’OSSNR en 2021.
Pour l’OSSNR comme pour les entités du gouvernement fédéral obligées de lui fournir de l’information, la progression des enquêtes et l’obtention des éléments probants ont posé des défis. Dans plusieurs affaires en cours, l’OSSNR a accordé des reports et des extensions en ce qui concerne les étapes procédurales, notamment le dépôt des soumissions et des documents probants. Outre les retards liés à la pandémie, l’OSSNR constate que les entités du gouvernement fédéral visées par une enquête ont invoqué d’autres raisons pour justifier le report de leur échéance pour la soumission de documents, notamment des problèmes liés à la disponibilité des témoins et une pénurie de ressources. Par ailleurs, l’OSSNR a dû prendre des mesures pour obtenir de l’information supplémentaire du gouvernement suivant la réception de communications incomplètes relativement à plus d’une de ses enquêtes, ce qui a occasionné d’autres retards.
En ce qui a trait au volume de cas en 2021, l’OSSNR a géré une hausse substantielle et continue de son inventaire des cas, en raison de 58 plaintes que lui a renvoyées la Commission canadienne des droits de la personne, en vertu du paragraphe 45(2) de la Loi canadienne sur les droits de la personne, aux fins d’enquête, en avril 2021. Ce fort volume de cas a eu une incidence sur la gestion globale des cas de l’OSSNR.
L’OSSNR s’est aussi affairé à améliorer sa prestation de programme en travaillant à des stratégies de collecte, d’analyse et d’utilisation de données démographiques et fondées sur la race dans le contexte du processus d’enquête sur les plaintes. L’OSSNR a collaboré
étroitement avec son partenaire, la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC afin d’élaborer des stratégies d’intérêt commun et d’améliorer les procédures dans l’optique des considérations concernant la diversité et l’inclusion. Les objectifs précis d’une telle initiative consistent à améliorer l’accès à la justice en favorisant la compréhension du processus d’enquête. Celle-ci vise aussi à répertorier les divers groupes raciaux desquels émanent ces plaintes civiles pour déterminer :
si des écarts considérables existent sur le plan racial;
si les types de plaintes portées contre des membres de l’organisme de sécurité nationale varient selon les groupes raciaux;
la fréquence des plaintes qui comprennent des allégations de préjugés fondées sur la race ou d’autres formes de préjugés;
si les résultats de l’enquête sur les plaintes varient selon le groupe racial.
Au cours de l’année à venir, l’OSSNR entamera une analyse des données procédurales concernant la rapidité de ses enquêtes afin d’orienter la mise en place de nouvelles normes de service, ce qui s’inscrit dans ses efforts pour assurer l’efficacité et la transparence de son processus. L’OSSNR est conscient du fait que les normes de service sont basées sur des échéances réalistes en temps normal. Puisque la situation sanitaire concernant la pandémie de COVID-19 continue de s’améliorer, l’OSSNR s’attend à ce que les entités du gouvernement coopèrent en répondant plus promptement aux demandes afin de faire progresser les enquêtes. À la lumière de ses objectifs visant à élaborer des normes de service, l’OSSNR adoptera une approche mesurée relativement aux demandes de report et d’extension des échéances, lesquelles seront permises en cas de circonstances exceptionnelles. De plus, au cours de l’année à venir, l’OSSNR continuera de travailler à améliorer son site Internet de manière à favoriser l’accessibilité aux processus d’enquête sur les plaintes et la pertinence de ceux-ci.
3.2 État d’avancement de la réforme du processus d’enquête
En 2021, l’OSSNR a terminé sa réforme du processus d’enquête sur les plaintes après une consultation complexe avec de nombreux intervenants. En juillet 2021, il a mis en œuvre le processus, qui comprend un nouvel ensemble de règles de procédure visant à offrir une accessibilité et une efficacité améliorées en ce qui a trait à son mandat d’enquête. L’OSSNR constate que les enquêtes menées dans le cadre de ce nouveau modèle dévoilent, déjà à
ce stade précoce, des signes d’efficacité. En effet, les dates des entrevues d’enquête ont pu
être fixées en temps plus opportun.
3.3 Enquêtes
Résumé du rapport définitif
Enquête concernant les allégations contre le Service canadien du renseignement de sécurité (1500-516)
Renseignements généraux
Le plaignant a déposé une plainte contre le SCRS concernant divers incidents avec les
autorités aéroportuaires alors qu’il voyageait.
En outre, le plaignant accuse le SCRS de harcèlement, d’une possible entrave à ses occasions d’emploi, d’une entrave à une demande de passeport, d’avoir intercepté et examiné son courrier ainsi que d’avoir perturbé ses relations personnelles.
Enquête
Lors de l’enquête, le plaignant a soulevé plusieurs incidents distincts qui l’ont mené à déposer sa plainte. L’OSSNR a examiné les éléments probants afin de déterminer si le SCRS avait agi de manière raisonnable et appropriée dans les circonstances, s’il y avait eu ou non du harcèlement et si les agissements du SCRS étaient conformes à la loi.
L’OSSNR s’est penché sur les preuves fournies par des témoins, la documentation des parties ainsi que d’autre matériel pertinent transmis au cours de l’enquête. L’OSSNR a aussi écouté le témoignage du plaignant.
En ce qui concerne un incident en particulier en lien avec les agissements des autorités aéroportuaires, l’OSSNR a tenu compte des preuves fournies par des témoins concernant l’article 8 de la Charte canadienne des droits et libertés (la Charte). L’article 8 prévoit que chacun a droit à la protection contre les fouilles et les saisies abusives.
Conclusion
En ce qui concerne l’ensemble des allégations, l’OSSNR a déterminé que la plainte était
infondée. Toutefois, pour ce qui est de la participation du SCRS à une fouille menée par
l’ASFC du téléphone cellulaire du plaignant à un aéroport, à une occasion, l’OSSNR a conclu
que le SCRS avait enfreint l’article 8 de la Charte.
L’OSSNR a cependant déterminé que le SCRS n’a pas pris à la légère les intérêts du plaignant relativement à sa vie privée et n’a pas délibérément omis de tenir compte de ceux-ci lors de la fouille. Le non-respect de l’article 8 ne constitue pas un manquement grave. Il s’agissait plutôt d’une erreur de jugement.
Réouverture de l’enquête sur les allégations contre le Service canadien du
renseignement de sécurité (1500-471)
Renseignements généraux
L’OSSNR a produit un rapport définitif supplémentaire à la suite de la réouverture d’une enquête menée par son prédécesseur, le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS).
Le plaignant accuse le SCRS d’avoir violé ses droits constitutionnels en ce qui concerne sa race et sa religion ainsi que son refus de travailler en tant que source humaine. Il a par ailleurs soutenu que des agents du SCRS l’ont harcelé en l’interceptant dans les aéroports et en le suivant dans ses déplacements. Enfin, le plaignant affirme que le SCRS a communiqué de faux renseignements à une entité étrangère, qui ont mené à sa détention pendant 8 heures dans l’aéroport d’un pays étranger, sans nourriture.
Dans son rapport définitif, le CSARS avait conclu que les allégations du plaignant concernant la discrimination et le harcèlement étaient infondées. Le CSARS avait aussi conclu que les agissements des représentants du SCRS allaient à l’encontre de l’article 12 de la Loi sur le SCRS,, des directives ministérielles, des politiques et des procédures opérationnelles et que le plaignant avait souffert des conséquences de tels agissements.
L’enquête rouverte par l’OSSNR se limitait strictement à deux questions d’ordre juridique, à savoir : 1) si le critère concernant les motifs raisonnables de soupçonner aux termes de l’article 12 de la Loi sur le SCRS doit être rempli pour que le Service mène de premières recherches dans ses fonds de renseignements opérationnels; 2) si le Service aurait dû obtenir une autorisation de ciblage individuel contre le plaignant.
Enquête
Il a été décidé que l’enquête devait être rouverte par l’OSSNR en vertu du paragraphe 11(1) de la Loi sur la sécurité nationale. L’OSSNR a examiné les documents présentés par les
parties, y compris les soumissions et les documents classifiés déposés par le SCRS. Par ailleurs, il a examiné les soumissions du plaignant ainsi que tout autre matériel pertinent auquel il a eu accès dans le cadre de la réouverture de l’enquête.
Pour ce qui est de savoir si le critère concernant les motifs raisonnables de soupçonner aux termes de l’article 12 de la Loi sur le SCRS doit être rempli lorsque le Service mène de premières recherches dans ses fonds de renseignements opérationnels, le SCRS a admis au cours de l’enquête qu’il devait en effet avoir des motifs raisonnables de soupçonner que des activités constituent une menace à la sécurité du Canada pour mener de telles recherches dans ses fonds de renseignements comme décrit dans l’article 2 de la Loi sur le SCRS.
À la lumière des faits de cette affaire, l’OSSNR a déterminé que le CSARS avait conclu à juste titre que le SCRS ne disposait pas de faits objectifs au sujet d’activités qui satisfaisaient le critère des motifs raisonnables de soupçonner.
Pour ce qui est de savoir si le SCRS était tenu d’obtenir une autorisation de ciblage individuel contre le plaignant, l’OSSNR a déterminé que les conclusions du CSARS concernant la portée et la façon dont le SCRS a enquêté sur le plaignant ne seraient pas réexaminées par l’OSSNR. L’OSSNR a déterminé que la conclusion du CSARS selon laquelle il y a un moment dans l’enquête du SCRS où les agents du SCRS enquêtaient spécifiquement sur les activités du plaignant était sans équivoque et, par conséquent, il était clair que le SCRS aurait dû obtenir une autoriation de ciblage individuel contre lui, pourtant il ne l’a pas fait.
Conclusion
L’OSSNR confirme les constats formulés par le CSARS dans son rapport.
Conclusion
En 2021, l’OSSNR a continué à remplir son mandat en réalisant plusieurs examens sur un grand nombre de ministères et d’organismes fédéraux engagés dans des activités liées à la sécurité nationale et au renseignement. De même, malgré les défis inhérents à la pandémie de COVID-19 sur les procédures d’enquêtes sur les plaintes ainsi qu’une forte augmentation de sa charge de travail, l’OSSNR a adapté ses méthodes et a poursuivi ses efforts visant à améliorer l’exécution de ses programmes.
Au fur et à mesure de sa croissance, l’OSSNR vise à accroître sa capacité à examiner la technologie et son utilisation pratique dans les activités en matière de sécurité nationale et de renseignement. La croissance continue de l’effectif de l’Office permettra également à l’organisation d’examiner une plus grande variété d’activités liées à la sécurité nationale et au renseignement et de continuer à progresser dans ses enquêtes sur un grand nombre de plaintes.
L’OSSNR demeure engagé à collaborer avec les intervenants non gouvernementaux. L’OSSNR a pris note des commentaires sur son précédent rapport annuel et continuera à s’efforcer d’en améliorer l’utilité.
Encore une fois, les membres de l’OSSNR sont très reconnaissants de l’excellent travail accompli par le personnel du Secrétariat et du dévouement dont il fait preuve à l’égard de la mission de l’organisation, qui consiste à promouvoir une plus grande responsabilité au sein de la communauté canadienne de la sécurité nationale et du renseignement.
Ce site web utilise des cookies afin de vous offrir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations contenues dans les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site web et aider notre équipe à comprendre quelles sont les sections du site web que vous trouvez les plus intéressantes et les plus utiles.
Cookies strictement nécessaires
Strictement nécessaire Le cookie doit être activé à tout moment afin que nous puissions enregistrer vos préférences en matière de paramètres de cookies.
Si vous désactivez ce cookie, nous ne pourrons pas enregistrer vos préférences. Cela signifie qu'à chaque fois que vous visiterez ce site web, vous devrez à nouveau activer ou désactiver les cookies.
Cookies tiers
Ce site web utilise Google Analytics pour collecter des informations anonymes telles que le nombre de visiteurs du site et les pages les plus populaires.
L'activation de ce cookie nous aide à améliorer notre site web.
Veuillez d'abord activer les cookies strictement nécessaires afin que nous puissions enregistrer vos préférences !